Source ( Article Le Tribune Afrique du 25 Janv 2017) : http://afrique.latribune.fr/politiq...controle-du-conseil-de-securite-africain.html
Le Nigéria présente un candidat pour le poste de Commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union Africaine qui sera élu lors du prochain sommet de l’organisation panafricaine qui se tiendra dans quelques jours à Adis Abeba. Un poste hautement stratégique qui était jusque-là, la chasse gardée de l’Algérie qui représente également son candidat.
Il n y a pas que l'élection du prochain président de la Commission qui cristallisera l'actualité lors du prochain sommet de l'Union Africain qui se tiendra du, 30 au 31 janvier en Ethiopie. Les chefs d'Etat et de gouvernement qui assisteront au sommet, le 28e du genre de l'organisation panafricaine, devront également élire le vice-président de la Commission ainsi que les huit autres commissaires en charge des différents départements de l'UA.
Le rendez-vous d'Addis Abeba s'annonce donc pleins d'enjeux surtout au regard des candidatures en lice pour les différents postes à pourvoir au sein de ce qui devrait constituer le prochain "gouvernement africain ". Plusieurs pays ont en effet présenté leurs poulains et s'activent depuis quelques temps à promouvoir leurs candidatures auprès des autres pays afin de s'assurer de leur soutien dans une bataille qui s'annonce assez acharnée.
L'un des postes qui tiendra le haut du pavé, c'est celui du commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA. Il s'agit de l'un des postes les plus stratégiques de l'organisation puisqu'il chapeaute le département « Paix et sécurité » de l'Union, lequel est en charge de « promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique ». Parmi les principales missions dévolues à ce département, le secrétariat du Conseil de paix et de sécurité (CPS), les questions de défense et de sécurité, les opérations de maintien et de soutien à la paix, la prévention des conflits et de l'alerte précoce ainsi que la gestion des crises et de la reconstruction post-conflit. Le Département supervise également les missions de l'UA sur le terrain et les bureaux de liaison comme, à titre d'exemple, la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), la Mission internationale sous conduite africaine de soutien à la République centrafricaine (MISCA) ou la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).
Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA constitue donc une sorte de « Conseil de sécurité » à l'échelle de l'organisation continentale même si cette dernière dispose d'un Conseil à la paix et à la sécurité, aux prérogatives cependant moins stratégiques que ceux du département en charge des mêmes questions.
Bataille serrée entre deux géants du continent
Depuis la création de l'UA et jusqu'à aujourd'hui, c'est l'Algérie qui a fait de ce poste, une de ses chasses gardées. Durant 16 ans, seuls deux algériens se sont succédés à la tête du commissariat. Le premier à occuper le poste, c'est l'actuel ministre algérien des affaires étrangères, le diplomate Ramtane Lamamra, qui a passé le témoin en 2013 à son compatriote Ismaël Chergui, actuel titulaire du poste et que l'Algérie compte bien reconduire pour un nouveau mandat.
Sauf qu'un autre géant du continent, le Nigeria a décidé lui-aussi de lorgner le poste puisqu'il présente également un candidat, lequel bénéficie déjà du soutien des 15 pays membres de la CEDEAO.
La bataille s'annonce donc serrée entre l'Algérie et le Nigéria pour le contrôle du poste de Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA que convoite également le Burundi.
En dépit des tentatives menées par des émissaires algériens à Abuja pour faire retirer la candidature nigériane, Muhammadu Buhari a maintenu la candidature de son poulain. A quelques jours du sommet, plusieurs délégations mandatées par le chef d'Etat nigérian sillonnent actuellement le continent pour défendre son poulain dont la candidature est adossée par la CEDEAO.
Offensive ouest africaine à l'UA
Comme pour le poste du président de la Commission de l'UA, le soutien des organisations d'intégration régionale sera décisif pour cette bataille qui se profile pour le contrôle des postes stratégiques au sein de la direction de l'organisation.
A ce jeu, c'est la CEDEAO qui semble avoir pris les devants avec trois postes stratégiques que les chefs d'Etat et de gouvernement des 15 pays que compte le l'organisation sous régionale, ont décidé de soutenir. La décision a été entérinée lors du dernier sommet ordinaire de l'organisation qui s'est tenue à Abuja en décembre dernier, après une réunion au niveau ministériel qui a validé, quelques mois plutôt lors du TICAD à Nairobi, les candidatures régionales.
Le Nigéria présente un candidat pour le poste de Commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union Africaine qui sera élu lors du prochain sommet de l’organisation panafricaine qui se tiendra dans quelques jours à Adis Abeba. Un poste hautement stratégique qui était jusque-là, la chasse gardée de l’Algérie qui représente également son candidat.
Il n y a pas que l'élection du prochain président de la Commission qui cristallisera l'actualité lors du prochain sommet de l'Union Africain qui se tiendra du, 30 au 31 janvier en Ethiopie. Les chefs d'Etat et de gouvernement qui assisteront au sommet, le 28e du genre de l'organisation panafricaine, devront également élire le vice-président de la Commission ainsi que les huit autres commissaires en charge des différents départements de l'UA.
Le rendez-vous d'Addis Abeba s'annonce donc pleins d'enjeux surtout au regard des candidatures en lice pour les différents postes à pourvoir au sein de ce qui devrait constituer le prochain "gouvernement africain ". Plusieurs pays ont en effet présenté leurs poulains et s'activent depuis quelques temps à promouvoir leurs candidatures auprès des autres pays afin de s'assurer de leur soutien dans une bataille qui s'annonce assez acharnée.
L'un des postes qui tiendra le haut du pavé, c'est celui du commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA. Il s'agit de l'un des postes les plus stratégiques de l'organisation puisqu'il chapeaute le département « Paix et sécurité » de l'Union, lequel est en charge de « promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique ». Parmi les principales missions dévolues à ce département, le secrétariat du Conseil de paix et de sécurité (CPS), les questions de défense et de sécurité, les opérations de maintien et de soutien à la paix, la prévention des conflits et de l'alerte précoce ainsi que la gestion des crises et de la reconstruction post-conflit. Le Département supervise également les missions de l'UA sur le terrain et les bureaux de liaison comme, à titre d'exemple, la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), la Mission internationale sous conduite africaine de soutien à la République centrafricaine (MISCA) ou la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).
Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA constitue donc une sorte de « Conseil de sécurité » à l'échelle de l'organisation continentale même si cette dernière dispose d'un Conseil à la paix et à la sécurité, aux prérogatives cependant moins stratégiques que ceux du département en charge des mêmes questions.
Bataille serrée entre deux géants du continent
Depuis la création de l'UA et jusqu'à aujourd'hui, c'est l'Algérie qui a fait de ce poste, une de ses chasses gardées. Durant 16 ans, seuls deux algériens se sont succédés à la tête du commissariat. Le premier à occuper le poste, c'est l'actuel ministre algérien des affaires étrangères, le diplomate Ramtane Lamamra, qui a passé le témoin en 2013 à son compatriote Ismaël Chergui, actuel titulaire du poste et que l'Algérie compte bien reconduire pour un nouveau mandat.
Sauf qu'un autre géant du continent, le Nigeria a décidé lui-aussi de lorgner le poste puisqu'il présente également un candidat, lequel bénéficie déjà du soutien des 15 pays membres de la CEDEAO.
La bataille s'annonce donc serrée entre l'Algérie et le Nigéria pour le contrôle du poste de Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA que convoite également le Burundi.
En dépit des tentatives menées par des émissaires algériens à Abuja pour faire retirer la candidature nigériane, Muhammadu Buhari a maintenu la candidature de son poulain. A quelques jours du sommet, plusieurs délégations mandatées par le chef d'Etat nigérian sillonnent actuellement le continent pour défendre son poulain dont la candidature est adossée par la CEDEAO.
Offensive ouest africaine à l'UA
Comme pour le poste du président de la Commission de l'UA, le soutien des organisations d'intégration régionale sera décisif pour cette bataille qui se profile pour le contrôle des postes stratégiques au sein de la direction de l'organisation.
A ce jeu, c'est la CEDEAO qui semble avoir pris les devants avec trois postes stratégiques que les chefs d'Etat et de gouvernement des 15 pays que compte le l'organisation sous régionale, ont décidé de soutenir. La décision a été entérinée lors du dernier sommet ordinaire de l'organisation qui s'est tenue à Abuja en décembre dernier, après une réunion au niveau ministériel qui a validé, quelques mois plutôt lors du TICAD à Nairobi, les candidatures régionales.