Les élections des maires se sont tenues aujourd’hui, et les grandes cités du pays sont presque toutes revenues au PJD, avec quelques surprises dans certaines villes sur la nature du vote, quand vote il y a eu car à Oujda, par exemple, plus de la moitié des élus ne sont pas venus au conseil. Les détails, et quelques commentaires…
Marrakech, Mohamed Larbi Belcaïd (PJD)
L’élection a eu lieu et, sans surprise, le candidat unique Mohamed Larbi Belcaïd du PJD a été élu, par 61 voix et 13 abstentions. 12 élus étaient absents. Belcaïd succède à Fatima-Zohra Mansouri, dirigeante du PAM.
La Région est tenue par Ahmed Akhchichine, PAM.
Tétouan : Mohamed Idaomar (PJD)
Dans un retournement dont la politique marocaine a le (triste) secret, le président de la Chambre des représentants Rachid Talbi Alami (RNI) a retiré au dernier moment sa candidature en faveur de son concurrent PJD. Mercredi dernier, Talbi Alami avait secoué la majorité en décidant de se porter candidat contre vents, marées, et volonté populaire. Mohamed Idaomar a donc été élu par 53 voix sur 59, ayant obtenu les suffrages du PJD, du RNI, mais aussi de l’Istiqlal et du PAM.
La Région est présidée par Ilyas el Omari, PAM.
Tanger : Mohamed Bachir Abdelaoui (PJD)
La ville du Détroit a très confortablement élu le PJD Abdellaoui en remplacement du sortant Fouad el Omari, frère d’Ilyas, tous deux PAM, le dernier tenant la Région. Abdellaoui a obtenu 66 voix sur 84 votants.
Tanger est connue pour être un bastion du PJD, et l'élection du maire PAM avait fait couler de l'encre voisi quelques années.
Agadir : Salah Malouki (PJD)
Tarik Kabbaje (USFP, dissident) s’en va et Salah Malouki s’en vient, élu avec 44 voix sur 69 et 18 abstentions. 3 élus se sont absentés.
La Région est présidée par Brahim Hafidi, RNI, ou presque.
Casablanca : Abdelaziz el Omari (PJD)
Le vote était sans surprise pour désigner le successeur de Mohamed Sajid, UC (et même secrétaire général de l’UC). El Omari a été quasiment plébiscité (ce qui crée en principe des devoirs…) par 124 voix sur 145. Moncef Belkhayat a, pour cette fois et contrairement à hier, voté PJD. Ce parti avait obtenu la majorité absolue à Casablanca, et son maire devra composer dans une ville hétéroclite où la gestion doit, en principe, remplacer la prédication.
La Région est présidée par le « patron » du PAM, Mustapha Bakkoury.
Salé : Jamaâ Moatassim (PJD)
Le directeur du cabinet de Benkirane a été porté à la présidence par 77 voix sur 86 au total, et 6 élus PAM se sont abstenus de voter. Jamaâ Moatassim est également membre du Conseil économique, sociale et environnemental, dans lequel il est arrivé directement de… la prison, pour malversations et indélicatesses. Le PJD avait crié au scandale, mais le jugement n’est pas encore rendu.
La Région est présidée par Abdessamad Sekkal, PJD.
Fès : Driss Azami el Idrissi (PJD)
Hamid Chabat, le maire « mythique » de la capitale spirituelle du royaume, cède son fauteuil au ministre du Budget Driss Azami el Idrissi, qui a remporté l’élection par 72 voix sur 97. Azami el Idrissi a été aussi plébiscité à Fès que Chabat en a été bouté. Cela ne l’a pas empêché de proclamer « son soutien au nouveau bureau afin de le faire bénéficier de son expérience et de l’aider à poursuivre la politique des grands projets initiés à Fès, au service de l’intérêt supérieur des Fassis » (sic). Inénarrable Chabat…
La Région est présidée par le MP Mohand Laenser, qui devra très prochainement démissionner du gouvernement pour cause d’incompatibilité entre les deux fonctions. De ministre et président de Région
Oujda : Pas d’élection, faute de quorum !
Sur les 66 élus le 4 septembre, 39 ne se sont pas présentés ! Il s’agit des conseillers du PAM et de l’Istiqlal qui ne se sont pas accordés sur la répartition des postes de vice-présidence. 28 élus du PJD étaient pourtant là, sur 30. C’est Omar Hjira de l’Istiqlal qui devait en principe être reconduit, mais les tractations étant ce qu’elles sont et les appétits aussi, c’est la démocratie locale à Oujda qui en prend un coup… La wilaya devait convoquer à une autre réunion du nouveau conseil pour statuer sur le président et son conseil. Les Oujdis attendront donc, et nous avec.
La Région est présidée par Abdenbi Bioui du PAM.
Kenitra : Aziz Rabbah (PJD)
Le PJD avait obtenu 49 voix sur 65 lors du scrutin du 4 septembre, ce qui lui conférait une majorité absolue qui a conduit le ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique au fauteuil de maire, et 10 de ses camarades de partis (dont 4 femmes) aux 10 vice-présidences.
La Région est présidée par le PJD Abdessamad Sekkal, mais elle devait revenir à Rabbah, qui a préféré rester au gouvernement.
Mohamedia : Hassan Antra (PJD)
L’élection était là aussi presque jouée d’avance, puisque le PJD avait obtenu 22 sièges, contre 10 pour l’USFP, 8 pour le PAM et 7 pour le RNI. Cependant, ce qui est étrange est que l’élu Mustapha Bakkoury, par ailleurs SG du PAM et président de la Région Casablanca Settat, a voté pour le candidat PJD, après qu’hier, au conseil de la Région, ce même parti ait voté contre lui, dans les conditions qu’on sait… Tous les élus étaient là, sauf un du PJD, retenu à La Mecque pour pèlerinage.
Et c’est Bakkoury qui dirigera, pour le PAM donc, la Région.
Pour les Régions, le PAM a obtenu 5 présidences et le PJD 2, autant que le RNI et l'Istiqlal, le MP n'en ayant eu qu'une seule. La gestion des grandes villes, pour la plupart PJD, devra donc se faire avec des présidents de Régions PAM. et, en ligne de mire, les légistalives de 2016. Une année chaude en perspective !
Marrakech, Mohamed Larbi Belcaïd (PJD)
L’élection a eu lieu et, sans surprise, le candidat unique Mohamed Larbi Belcaïd du PJD a été élu, par 61 voix et 13 abstentions. 12 élus étaient absents. Belcaïd succède à Fatima-Zohra Mansouri, dirigeante du PAM.
La Région est tenue par Ahmed Akhchichine, PAM.
Tétouan : Mohamed Idaomar (PJD)
Dans un retournement dont la politique marocaine a le (triste) secret, le président de la Chambre des représentants Rachid Talbi Alami (RNI) a retiré au dernier moment sa candidature en faveur de son concurrent PJD. Mercredi dernier, Talbi Alami avait secoué la majorité en décidant de se porter candidat contre vents, marées, et volonté populaire. Mohamed Idaomar a donc été élu par 53 voix sur 59, ayant obtenu les suffrages du PJD, du RNI, mais aussi de l’Istiqlal et du PAM.
La Région est présidée par Ilyas el Omari, PAM.
Tanger : Mohamed Bachir Abdelaoui (PJD)
La ville du Détroit a très confortablement élu le PJD Abdellaoui en remplacement du sortant Fouad el Omari, frère d’Ilyas, tous deux PAM, le dernier tenant la Région. Abdellaoui a obtenu 66 voix sur 84 votants.
Tanger est connue pour être un bastion du PJD, et l'élection du maire PAM avait fait couler de l'encre voisi quelques années.
Agadir : Salah Malouki (PJD)
Tarik Kabbaje (USFP, dissident) s’en va et Salah Malouki s’en vient, élu avec 44 voix sur 69 et 18 abstentions. 3 élus se sont absentés.
La Région est présidée par Brahim Hafidi, RNI, ou presque.
Casablanca : Abdelaziz el Omari (PJD)
Le vote était sans surprise pour désigner le successeur de Mohamed Sajid, UC (et même secrétaire général de l’UC). El Omari a été quasiment plébiscité (ce qui crée en principe des devoirs…) par 124 voix sur 145. Moncef Belkhayat a, pour cette fois et contrairement à hier, voté PJD. Ce parti avait obtenu la majorité absolue à Casablanca, et son maire devra composer dans une ville hétéroclite où la gestion doit, en principe, remplacer la prédication.
La Région est présidée par le « patron » du PAM, Mustapha Bakkoury.
Salé : Jamaâ Moatassim (PJD)
Le directeur du cabinet de Benkirane a été porté à la présidence par 77 voix sur 86 au total, et 6 élus PAM se sont abstenus de voter. Jamaâ Moatassim est également membre du Conseil économique, sociale et environnemental, dans lequel il est arrivé directement de… la prison, pour malversations et indélicatesses. Le PJD avait crié au scandale, mais le jugement n’est pas encore rendu.
La Région est présidée par Abdessamad Sekkal, PJD.
Fès : Driss Azami el Idrissi (PJD)
Hamid Chabat, le maire « mythique » de la capitale spirituelle du royaume, cède son fauteuil au ministre du Budget Driss Azami el Idrissi, qui a remporté l’élection par 72 voix sur 97. Azami el Idrissi a été aussi plébiscité à Fès que Chabat en a été bouté. Cela ne l’a pas empêché de proclamer « son soutien au nouveau bureau afin de le faire bénéficier de son expérience et de l’aider à poursuivre la politique des grands projets initiés à Fès, au service de l’intérêt supérieur des Fassis » (sic). Inénarrable Chabat…
La Région est présidée par le MP Mohand Laenser, qui devra très prochainement démissionner du gouvernement pour cause d’incompatibilité entre les deux fonctions. De ministre et président de Région
Oujda : Pas d’élection, faute de quorum !
Sur les 66 élus le 4 septembre, 39 ne se sont pas présentés ! Il s’agit des conseillers du PAM et de l’Istiqlal qui ne se sont pas accordés sur la répartition des postes de vice-présidence. 28 élus du PJD étaient pourtant là, sur 30. C’est Omar Hjira de l’Istiqlal qui devait en principe être reconduit, mais les tractations étant ce qu’elles sont et les appétits aussi, c’est la démocratie locale à Oujda qui en prend un coup… La wilaya devait convoquer à une autre réunion du nouveau conseil pour statuer sur le président et son conseil. Les Oujdis attendront donc, et nous avec.
La Région est présidée par Abdenbi Bioui du PAM.
Kenitra : Aziz Rabbah (PJD)
Le PJD avait obtenu 49 voix sur 65 lors du scrutin du 4 septembre, ce qui lui conférait une majorité absolue qui a conduit le ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique au fauteuil de maire, et 10 de ses camarades de partis (dont 4 femmes) aux 10 vice-présidences.
La Région est présidée par le PJD Abdessamad Sekkal, mais elle devait revenir à Rabbah, qui a préféré rester au gouvernement.
Mohamedia : Hassan Antra (PJD)
L’élection était là aussi presque jouée d’avance, puisque le PJD avait obtenu 22 sièges, contre 10 pour l’USFP, 8 pour le PAM et 7 pour le RNI. Cependant, ce qui est étrange est que l’élu Mustapha Bakkoury, par ailleurs SG du PAM et président de la Région Casablanca Settat, a voté pour le candidat PJD, après qu’hier, au conseil de la Région, ce même parti ait voté contre lui, dans les conditions qu’on sait… Tous les élus étaient là, sauf un du PJD, retenu à La Mecque pour pèlerinage.
Et c’est Bakkoury qui dirigera, pour le PAM donc, la Région.
Pour les Régions, le PAM a obtenu 5 présidences et le PJD 2, autant que le RNI et l'Istiqlal, le MP n'en ayant eu qu'une seule. La gestion des grandes villes, pour la plupart PJD, devra donc se faire avec des présidents de Régions PAM. et, en ligne de mire, les légistalives de 2016. Une année chaude en perspective !