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[QUOTE="zigotino, post: 6518371, member: 22835"] Le secteur des hydrocarbures pèse peu en Egypte. L'essentiel de sa production off shore a permis une meilleur absorption du choc constitué par la crise mondiale. Première destination touristique du bassin méditerranéen, l'Egypte, poids lourd économique, partenaire privilégié des EUA et d'Israel dans la région, c'est aussi et surtout un pays qui a trois points faibles majeurs. Le premier, sa démographie. 82 millions d'habitants et une base pyramidale large à sa base. Autrement dit, une population jeune. 63% de ses habitants ont moins de 30 ans. Cette portion augmente de 2% chaque année. Pour réduire le chômage, le pays aura besoin de 6% de croissance annuelle. Autant dire une gageure quand on sait qu'il plafonne "seulement" à 4,5% de croissance annuelle. Le second, et non des moindres, est politique. L'Egypte, bien que clairement sous parapluie américain, c'est un système politique exsangue avec un président, H. Moubarak, vieillissant. Le troisième enfin, est sociétal avec un poids de plus en plus important des Islamistes parmi lesquels les Frères Musulmans qui comptent bien peser sur l'avenir d'un pays aussi schizophrène que le Maroc. On en vient au Maroc. Le Maroc a t il de bons fondamentaux ? En 2009, dans la zone MENA (Middle East North Africa), il s'en sort plutôt bien comme d'ailleurs tous les pays de la zone et ce, essentiellement au Maghreb/Moyen Orient grâce à la manne des hydrocarbures comptant 7 des 21 plus gros exportateurs mondiaux qui concentrent à eux seuls 80% de la production mondiale d'or noir. Mais ce ne sont que des chiffres et cela fait longtemps que les chiffres ne veulent pas dire grand chose. Il n'est pas fait mention de la répartition ou encore du niveau de développement humain. Or, de ce point de vue, le constat est plutôt accablant en même temps qu'inquiétant. Le Maroc est l'un des plus mauvais élèves de la zone MENA. Plus de 10% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et près de 50% de sa population est analphabète. Les fonctions régaliennes (éducation, justice, santé) les plus élémentaires sont difficilement remplies par le royaume chérifien. La dette semble être maitrisée, le secteur privé stimulé par la libéralisation (préconisations de la Banque Mondiale) mais les médecins sont au chômage parallèlement à une baisse (qui sera continue à mon sens) des transferts des MRE qui apportent pas moins de 53,65 Mds de MAD chaque année. Deuxième source de devise du pays derrière le tourisme. Pour revenir au sujet parlant plus de la zone MENA. Son poids est insignifiant en réalité. Sa population pèse certes 6 % de la population mondiale mais son PIB en 2008 n'a atteint que 4,6% du PIB mondial avec des richesse créées faibles (4,3 milliards de dollars). A titre de comparaison, l'Europe occidentale, c'est près de 900 Mds de dollars et les Amériques, 376 Mds de dollars. Si les pays arabes ne relèvent pas les deux principaux défis qui s'imposent à eux, autrement dit, démocratisation des institutions politiques et gestion du poids démographiques. Quand on atteindra le pick oil (pic de production de pétrole) à partir de ~ 2012 , les heures les plus sombres pour la zone des pays du Maghreb et du Moyen Orient sont à prévoir et, malheureusement, avec une faible marge d'erreur. ++ [/QUOTE]
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