droitreponse
Initium ut esset homo creatus est
Arrivée des premiers convois exceptionnels, montée en puissance du génie civil du complexe Tokamak, élévation de la structure métallique du hall d’assemblage (60 m hors sol, 6000 tonnes d’acier), lancement de nouveaux bâtiments techniques parmi les 39 que doit compter à terme la plateforme de 42 ha de Saint-Paul-lès-Durance… Avec cinq grues en place (il y en aura 15 à terme), des effectifs qui augmentent progressivement et qui devraient atteindre 1500 personnes sur site d’ici à fin 2015 puis passer le cap des 3000 à l’horizon 2017-2020, le chantier d’Iter, lancé en 2007, s’apprête à passer une deuxième phase plus intense. Elle correspond à l’exécution des deux principaux contrats de BTP passés en 2013 par F4E (Fusion For Energy): le génie civil du Tokamak (le bâtiment abritant la machine et comportant plusieurs satellites dont le hall d’assemblage d’Iter) à un groupement Vinci Construction, Ferrovial, Razel Bec pour 300 millions d’euros; la conception, réalisation, maintenance des installations CVC, des équipements mécaniques et électriques du Tokamak au groupement «Omega» (Cofely et M+W Germany Group) pour 530 millions d’euros sur 6 ans. Omega a déjà rassemblé sur site 200 personnes dans de nouveaux bâtiments.
Une nouvelle feuille de route en novembre
A ce jour, les responsables de la construction du projet Iter envisagent une livraison à partir de 2018 et échelonnée dans le temps du complexe Tokamak. «En 2010, notre objectif était une production d’un premier plasma avant 2020. Il est clair aujourd’hui que cet objectif n’est plus tenable» concède Bernard Bigot, le nouveau directeur général d’Iter Organization. Confronté à la complexité technique du projet qui est un pari technologique et industriel sans précédent, à de longs délais d’études (un an par exemple pour le génie civil du Tokamak), à des difficultés de financement, Iter a pris du retard. Le conseil Iter prévoit de présenter aux partenaires une nouvelle «feuille de route» en novembre prochain, encadrant définitivement, espèrent ses acteurs, le périmètre, le calendrier et le coût du programme. «Nous devons améliorer la planification, les processus décisionnels, la coordination des différents départements et des agences domestiques impliqués dans Iter. Et c’est la définition d’un projet précis qui va nous permettre de voir si les Etats peuvent le soutenir. Mais nous savons déjà que le coût d’Iter va tutoyer les 15 milliards d’euros» ajoute Bernard Bigot.
Le BTP hexagonal très présent
Ces retards et ces coûts croissants commencent à inquiéter l’Europe. Récemment, la commission de contrôle budgétaire de l’Union Européenne, qui a examiné la gestion des fonds européens pour 2013, a exprimé des réserves sur Iter, pointant du doigt des coûts budgétaires croissants, des retards dans la transmission des informations, etc. Le Parlement devra se saisir du dossier en octobre prochain pour valider ou pas ces comptes institutionnels pour l’année 2013.
Malgré ces difficultés, les responsables d’Iter mettent en avant la formidable dynamique économique et industrielle qu’impulse ce projet scientifique et les nombreuses retombées économiques qu’il génère… A ce jour, plus de 6,5 milliards de contrats ont déjà été engagés dans le monde et l’Europe a elle-même attribué plus de 3,1 milliards d’euros de contrats. Pour les entreprises implantées en France, les contrats de prestations et de travaux s’élèvent à plus de 2,1 milliards dont 1,5 milliard de commande BTP. Et le BTP hexagonal n’est pas le moins bien servi avec 80% d’entreprises françaises participant sur le site à la construction du projet.
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http://www.lemoniteur.fr/article/a-...e-rapproche-des-15-milliards-d-euros-28229338
Une nouvelle feuille de route en novembre
A ce jour, les responsables de la construction du projet Iter envisagent une livraison à partir de 2018 et échelonnée dans le temps du complexe Tokamak. «En 2010, notre objectif était une production d’un premier plasma avant 2020. Il est clair aujourd’hui que cet objectif n’est plus tenable» concède Bernard Bigot, le nouveau directeur général d’Iter Organization. Confronté à la complexité technique du projet qui est un pari technologique et industriel sans précédent, à de longs délais d’études (un an par exemple pour le génie civil du Tokamak), à des difficultés de financement, Iter a pris du retard. Le conseil Iter prévoit de présenter aux partenaires une nouvelle «feuille de route» en novembre prochain, encadrant définitivement, espèrent ses acteurs, le périmètre, le calendrier et le coût du programme. «Nous devons améliorer la planification, les processus décisionnels, la coordination des différents départements et des agences domestiques impliqués dans Iter. Et c’est la définition d’un projet précis qui va nous permettre de voir si les Etats peuvent le soutenir. Mais nous savons déjà que le coût d’Iter va tutoyer les 15 milliards d’euros» ajoute Bernard Bigot.
Le BTP hexagonal très présent
Ces retards et ces coûts croissants commencent à inquiéter l’Europe. Récemment, la commission de contrôle budgétaire de l’Union Européenne, qui a examiné la gestion des fonds européens pour 2013, a exprimé des réserves sur Iter, pointant du doigt des coûts budgétaires croissants, des retards dans la transmission des informations, etc. Le Parlement devra se saisir du dossier en octobre prochain pour valider ou pas ces comptes institutionnels pour l’année 2013.
Malgré ces difficultés, les responsables d’Iter mettent en avant la formidable dynamique économique et industrielle qu’impulse ce projet scientifique et les nombreuses retombées économiques qu’il génère… A ce jour, plus de 6,5 milliards de contrats ont déjà été engagés dans le monde et l’Europe a elle-même attribué plus de 3,1 milliards d’euros de contrats. Pour les entreprises implantées en France, les contrats de prestations et de travaux s’élèvent à plus de 2,1 milliards dont 1,5 milliard de commande BTP. Et le BTP hexagonal n’est pas le moins bien servi avec 80% d’entreprises françaises participant sur le site à la construction du projet.
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http://www.lemoniteur.fr/article/a-...e-rapproche-des-15-milliards-d-euros-28229338