Nouvelle feuille de route pour iter en novembre 2015

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Initium ut esset homo creatus est
Arrivée des premiers convois exceptionnels, montée en puissance du génie civil du complexe Tokamak, élévation de la structure métallique du hall d’assemblage (60 m hors sol, 6000 tonnes d’acier), lancement de nouveaux bâtiments techniques parmi les 39 que doit compter à terme la plateforme de 42 ha de Saint-Paul-lès-Durance… Avec cinq grues en place (il y en aura 15 à terme), des effectifs qui augmentent progressivement et qui devraient atteindre 1500 personnes sur site d’ici à fin 2015 puis passer le cap des 3000 à l’horizon 2017-2020, le chantier d’Iter, lancé en 2007, s’apprête à passer une deuxième phase plus intense. Elle correspond à l’exécution des deux principaux contrats de BTP passés en 2013 par F4E (Fusion For Energy): le génie civil du Tokamak (le bâtiment abritant la machine et comportant plusieurs satellites dont le hall d’assemblage d’Iter) à un groupement Vinci Construction, Ferrovial, Razel Bec pour 300 millions d’euros; la conception, réalisation, maintenance des installations CVC, des équipements mécaniques et électriques du Tokamak au groupement «Omega» (Cofely et M+W Germany Group) pour 530 millions d’euros sur 6 ans. Omega a déjà rassemblé sur site 200 personnes dans de nouveaux bâtiments.



Une nouvelle feuille de route en novembre


A ce jour, les responsables de la construction du projet Iter envisagent une livraison à partir de 2018 et échelonnée dans le temps du complexe Tokamak. «En 2010, notre objectif était une production d’un premier plasma avant 2020. Il est clair aujourd’hui que cet objectif n’est plus tenable» concède Bernard Bigot, le nouveau directeur général d’Iter Organization. Confronté à la complexité technique du projet qui est un pari technologique et industriel sans précédent, à de longs délais d’études (un an par exemple pour le génie civil du Tokamak), à des difficultés de financement, Iter a pris du retard. Le conseil Iter prévoit de présenter aux partenaires une nouvelle «feuille de route» en novembre prochain, encadrant définitivement, espèrent ses acteurs, le périmètre, le calendrier et le coût du programme. «Nous devons améliorer la planification, les processus décisionnels, la coordination des différents départements et des agences domestiques impliqués dans Iter. Et c’est la définition d’un projet précis qui va nous permettre de voir si les Etats peuvent le soutenir. Mais nous savons déjà que le coût d’Iter va tutoyer les 15 milliards d’euros» ajoute Bernard Bigot.



Le BTP hexagonal très présent


Ces retards et ces coûts croissants commencent à inquiéter l’Europe. Récemment, la commission de contrôle budgétaire de l’Union Européenne, qui a examiné la gestion des fonds européens pour 2013, a exprimé des réserves sur Iter, pointant du doigt des coûts budgétaires croissants, des retards dans la transmission des informations, etc. Le Parlement devra se saisir du dossier en octobre prochain pour valider ou pas ces comptes institutionnels pour l’année 2013.

Malgré ces difficultés, les responsables d’Iter mettent en avant la formidable dynamique économique et industrielle qu’impulse ce projet scientifique et les nombreuses retombées économiques qu’il génère… A ce jour, plus de 6,5 milliards de contrats ont déjà été engagés dans le monde et l’Europe a elle-même attribué plus de 3,1 milliards d’euros de contrats. Pour les entreprises implantées en France, les contrats de prestations et de travaux s’élèvent à plus de 2,1 milliards dont 1,5 milliard de commande BTP. Et le BTP hexagonal n’est pas le moins bien servi avec 80% d’entreprises françaises participant sur le site à la construction du projet.

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http://www.lemoniteur.fr/article/a-...e-rapproche-des-15-milliards-d-euros-28229338
 

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Tout sur cette coopération internationale pour pouvoir un jour maitriser l'énergie des étoiles :

https://www.iter.org/fr/proj#collaboration

Mise à jour 10 Juillet 2015 du projet sur le plus grand tokamak mondial :

http://www.itercad.org/projet_3.php

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Rappel sur le principe de la fusion et ses avantages :

http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/fusion-nucleaire

Définition et catégories
La fusion nucléaire dans les étoiles

La «fusion nucléaire» aussi appelée «fusion thermonucléaire» est la réunion de deux noyaux atomiques légers pour former un noyau unique plus lourd et plus stable. Au cours de cette réaction de fusion, la masse du noyau produit est inférieure à la somme des masses des noyaux légers d'origine. Or, en vertu de la célèbre relation établie par Albert Einstein «E=mc2», la différence de masse est convertie en énergie. On peut notamment observer ce phénomène de fusion au sein des étoiles dans lesquelles une énergie colossale est libérée. Le phénomène de fusion nucléaire se différencie donc de celui de la fission nucléaire dans lequel un atome lourd se scinde en deux atomes plus légers avec un dégagement d’énergie nettement inférieur.

Le processus de fusion nucléaire ne peut avoir lieu que dans des conditions de température et de pression particulières. A titre d’exemple, au cœur du Soleil, la pression est égale à 200 milliards de fois la pression atmosphérique terrestre et la température centrale atteint environ 15 millions de degrés. Dans ces conditions, les noyaux légers d’hydrogène (75% de la composition du Soleil) fusionnent en noyaux d’hélium (24%) approximativement deux fois plus lourds, créant ainsi la lumière et la chaleur que nous recevons. Selon les calculs, 620 millions de tonnes d'hydrogène y sont transformés en 615,7 millions de tonnes d'hélium chaque seconde(1).

La fusion nucléaire sur Terre

De très grandes quantités d’énergie sont libérées par le processus de fusion nucléaire. Pouvoir reproduire ce phénomène sur Terre permettrait en théorie de satisfaire définitivement les besoins énergétiques de l’humanité. C’est précisément l’enjeu majeur de la recherche sur la fusion nucléaire «contrôlée». Les combustibles nécessaires à la fusion sont deux isotopes de l’hydrogène: le deutérium, disponible en quantités pratiquement illimitées dans l’eau des mers, et le tritium que l’on produit à partir du lithium relativement abondant dans l’écorce terrestre.

La bombe thermonucléaire – couramment appelée bombe H – constitue aujourd’hui la seule application pratique de la fusion nucléaire. Celle-ci a été testée pour la première fois en 1952 aux Etats-Unis dans la foulée de la maitrise de la bombe A (à fission nucléaire). Les armes thermonucléaires ont joué un rôle clé dans l’équilibre dissuasif entre les deux blocs pendant la guerre froide.

Des efforts de recherche sont menés depuis plus de 50 ans pour recréer les conditions de la fusion nucléaire au sein d’un réacteur. Toutefois, la maîtrise d’un processus contrôlé de fusion n’est pas encore démontrée et les technologies et matériaux adaptés à ces températures et pressions extrêmes ne sont pas encore disponibles pour une utilisation industrielle. Recréer un processus de fusion nucléaire s’avère beaucoup plus complexe que d’exploiter la réaction de fission en chaîne.

Les enjeux de la domestication de la fusion nucléaire
Les avantages de ce procédé

Si le principe novateur des centrales à fusion nucléaire est validé scientifiquement et technologiquement il permettra de développer une nouvelle source abondante d’énergie complémentaire de la fission nucléaire.

Les avantages écologiques

La fusion génère peu de déchets radioactifs, en plus de courte durée de vie, et pas de gaz à effet de serre. De plus, elle écarte tout risque d’emballement de la réaction nucléaire et donc toute menace d’explosion. Contrairement au procédé de fission nucléaire, la moindre perturbation au sein d’un réacteur à fusion par confinement magnétique entrainerait un refroidissement puis un arrêt spontané des réactions de fusion.

Les avantages économiques

La fusion nucléaire fait appel à des combustibles (deutérium, lithium) présents en grande quantités sur notre planète, de quoi alimenter les éventuels réacteurs à fusion pour de nombreux millénaires. Les risques de pénurie énergétique seraient donc écartés. Quelques grammes de combustible suffiraient pour déclencher et entretenir les réactions de fusion. Une centrale à fusion de 1 000 MWe aurait ainsi besoin de 125 kg de deutérium et de 3 tonnes de lithium (contre 2,7 millions de tonnes de charbon pour une centrale thermique de même puissance) pour fonctionner toute une année(2).

Les limites

Les limites technologiques

L’état actuel des connaissances scientifiques ne permet pas aujourd'hui d’extraire suffisamment d'énergie des réactions de fusion pour produire de l'électricité. De plus, on ne sait pas encore fabriquer de matériaux pouvant résister assez longtemps au rayonnement et au flux de neutrons libérés au cours de ces réactions. Les scientifiques estiment que les technologies nécessaires à la mise en œuvre de la fusion nucléaire contrôlée à des fins de production énergétique ne seront pas disponibles avant de nombreuses décennies.

Les limites financières

Le coût financier des installations de recherche se chiffre en milliards d’euros sur plusieurs décennies. Ce coût est donc très important pour des bénéfices potentiels éloignés dans le temps. L’investissement dans le programme ITER a par exemple été évalué initialement à 5 milliards d’euros(3). Selon les dernières estimations du programme en 2012, le coût prévisionnel de construction de la machine avoisinerait maintenant 13 milliards d’euros(4). Par ailleurs, les coûts de production de l’énergie de fusion restent une inconnue tant que le procédé n’aura pas atteint une maturité scientifique et technologique.


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Et bien plus sur le lien pour les curieux
 
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