Nucléaire : la fermeture de fessenheim approuvée par edf

mam80

la rose et le réséda
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Le conseil d'administration d'EDF accepte une indemnisation du groupe par l'Etat français pour une fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Le conseil d'administration d'EDF a approuvé ce mardi 24 janvier le protocole d'indemnisation du groupe par l'Etat français pour la fermeture anticipée de Fessenheim (Haut-Rhin) promise par François Hollande en 2012. LEDF et l'Etat, actionnaire à plus de 85% de l'électricien, avaient inclus de nouvelles "clauses" en plus de l'accord qu'ils avaient négocié à l'été 2016,

Fessenheim contre Flamanville
Ces clauses concernent tout d'abord "la prolongation" de l'autorisation de création de l'EPR en construction à Flamanville (Manche), qui arrive à échéance en avril prochain, alors que le réacteur ne doit pas entrer en service avant la fin 2018 du fait des retards sur le chantier, précisait cette source.

Par ailleurs, EDF obtiendrait également l'assurance de pouvoir redémarrer le réacteur n°2 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime), à l'arrêt depuis mai 2015

La loi sur la transition énergétique votée en août 2015 prévoit en effet qu'un réacteur à l'arrêt depuis plus de deux ans soit considéré comme étant en arrêt "définitif". Mais le gouvernement a la possibilité de proroger de trois ans cette durée. Or EDF ne prévoit pas de terminer les opérations de maintenance de ce réacteur, où un générateur de vapeur a chuté en mars 2016, avant la fin novembre 2017.

Interrogé, EDF n'a souhaité ni confirmer ni démentir ces informations.

446 millions d'euros d'indemnisation
Sur le plan financier, l'accord conclu l'an dernier entre EDF et l'Etat au sujet de Fessenheim prévoit une indemnisation de 446 millions d'euros au moins dont un premier versement d'environ 100 millions d'euros lors de l'arrêt de la centrale. Le solde sera constitué d'une part fixe et d'une part variable tenant compte d'un éventuel manque à gagner pour EDF jusqu'en 2041.

La validation de cette indemnisation était un préalable au dépôt par EDF d'une demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale, qui prendra la forme d'un décret du gouvernement pour entériner la décision de fermeture

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mam80

la rose et le réséda
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suite et fin

Cette fermeture de la centrale de Fessenheim est une promesse de campagne de François Hollande en 2012. "Je veux fermer Fesseinheim pour deux raisons", avait expliqué le candidat Hollande lors du débat d'entre-deux-tours.

"La première, c'est que c'est la plus ancienne centrale, qu'une centrale était prévue normalement pour trente ans et qu'elle aura quarante ans d'âge en 2017. Deuxièmement, elle est proche d'une zone sismique, ce qui est quand même un risque."
La date de fermeture est désormais fixée à l'horizon 2018 lorsqu'EDF prévoit de mettre en service l'EPR de Flamanville (Manche).

Mobilisation des salariés
Les salariés de la centrale se sont mobilisés lundi à Fessenheim pour protester contre cette fermeture et prévoyaient d'autres actions mardi.

Dans une lettre ouverte adressée le 21 janvier aux administrateurs d'EDF, les représentants du personnel du Comité d'établissement de la centrale jugeaient "incohérente et irresponsable" une fermeture anticipée.

Lors du conseil d'administration, les six représentants de l'Etat n'ont pas participé au vote, tandis que les six administrateurs élus par les salariés avaient indiqué qu'ils se prononceraient contre l'accord.

L'issue du vote se trouvait donc dans les mains des six administrateurs indépendants, parmi lesquels le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, qui possède une voix prépondérante. Ils doivaient tous donner leur feu vert pour que l'accord soit validé.

nouvel obs

mam
 

Tancredi

Moramora
VIB
Les salariés ne sont pas d'accord, ça se comprend aisément !
Mais cette fermeture relève de la sécurité de tous (centrale prévue pour 30 ans, qui arrive à 40 piges) !

En espérant au moins que ça soit mise en place un bon plan de réinsertion pour le personnel concerné, mais je pense que ça se passera comme d'habitude ; ça veut dire des parachutes dorés en pagailles pour les hautes sphères (qui en réalité ce sont ceux qui trouveront le moins de difficultés à se réinsérer) et les miettes pour les sans-dents !
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Fessenheim : un décret en trompe-l'œil

Comme l'avait annoncé Ségolène Royal, le décret entérinant la fermeture de la centrale nucléaire a été publié dimanche au Journal officiel.


Mais le dossier est loin d'être clos.
Aussitôt dit, aussitôt fait.

Conformément aux affirmations de Ségolène Royal, la ministre de l'Énergie, le décret entérinant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a été publié dimanche au Journal officiel.


Son contenu, qui s'appuie sur le conseil d'administration d'EDF réuni jeudi,

stipule également que la demande d'abrogation d'exploitation du site sera concomitante à la demande de mise en opération de Flamanville 3 (Manche) - le réacteur de nouvelle génération actuellement en chantier.


Autrement dit, EDF a gagné du temps dans ce dossier, au grand dam des associations écologistes qui ont vivement regretté la semaine dernière que l'État n'ait plus le pouvoir sur la filière nucléaire.


Celles-ci ont souligné que l'engagement de François Hollande de fermer la doyenne des installations d'EDF avant la fin de sa mandature n'avait pas été tenu.


En marge du volet industriel, se pose toutefois un problème juridique.


Pour amorcer le processus de fermeture d'une centrale nucléaire, c'est à EDF de le demander et pas au gouvernement de signer en premier un décret.


Voilà pourquoi les syndicats sont aussitôt montés au créneau dimanche, la CFE-CGC dénonçant «un déni de gouvernance» de la part de Ségolène Royal et un passage en force au mépris à la fois des salariés de Fessenheim et du conseil d'administration d'EDF.


Dans ces conditions, la CFE-CGC a averti qu'elle allait saisir le Conseil d'État «pour faire annuler ce décret pour excès de pouvoir».


Le dossier Fessenheim n'a donc pas fini d'alimenter l'actualité avec toutefois une certitude: c'est au prochain locataire de l'Élysée qu'il appartiendra de le trancher.

lefigaro

mam
 
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