OCP pipeline devant relier Khouribga à Jorf Lasfar

el jadida

el jadida/mazagan beach
La Laverie Merah Lahrach à Khouribga inaugurée le 21 mars. La mine El Halassa et sa laverie seront en service en 2013. Sur les 235 km du pipeline devant relier Khouribga à Jorf Lasfar, plus de 120 sont posés.

Le groupe OCP met les bouchées doubles pour réaliser son objectif de doublement de sa capacité d’extraction (28 millions de tonnes à 55 millions) et le triplement de sa production d’engrais (3,6 millions de tonnes à 10 millions), à l’horizon 2020. Requérant un investissement de 115 milliards de DH, ce programme lancé en 2010 et décliné en plusieurs projets tout au long de la chaîne de valeur devrait être réalisé à hauteur de 65% en 2010-2015. Le doublement de l’extraction du minerai concerne particulièrement le site de Khouribga où le Roi Mohammed VI a inauguré, mercredi 21 mars, la laverie Merah Lahrach d’un coût de 2,5 milliards de DH. Cet outil industriel destiné à enrichir le phosphate et le préparer pour le transport par le pipeline offre une capacité annuelle de 7,2 millions de tonnes. Répondant aux principes de la responsabilité économique et sociale, le groupe OCP avait confié 65 % du marché à des entreprises marocaines. Dans la même veine, 87 % des eaux utilisées sont recyclées grâce aux décanteurs et digues, et 70% des besoins annuels en eau sont couverts par la station d’épuration d’eaux usées de Khouribga.
D’autres chantiers d’envergure sont en cours dans la région et sur l’axe menant vers Jorf Lasfar. Il en est ainsi de l’aménagement de la mine El Halassa d’une capacité annuelle de 6,7 millions de tonnes qui doit entrer en exploitation à partir de 2013.

L’empreinte carbone sera réduite de 900 000 tonnes

Selon le groupe, les technologies d’extraction utilisées, reconnues dans le secteur et les innovations nées de la recherche et développement du groupe, permettent de réhabiliter les gisements exploités au fur et à mesure de leur épuisement, ce qui est une démarche fondamentale pour la préservation de l’environnement. Les rendements seront aussi considérablement améliorés. Le taux de récupération sera poussé à 7,5 tonnes/m2 contre 4,3 tonnes/m2. Cette mine, une des trois nouvelles qui vont ouvrir, sera aussi dotée d’une laverie, la plus grande du monde selon le groupe, pouvant traiter 12 millions de tonnes de phosphates par an. Un budget de 5,4 milliards de DH est consacré à ces deux projets qui vont générer 880 emplois.
Toutes ces mines seront directement raccordées au pipeline qui acheminera le phosphate au complexe industriel de Jorf Lasfar. Celui-ci accueillera quatre nouvelles usines d’une capacité de production totale d’acide phosphorique et d’engrais de 3,7 millions de tonnes. La pose de ce pipeline est bien avancée. Sur les 235 km, plus de 120 km sont déjà posés. La partie la plus dure, la station de tête, point de jonction de 4 pipelines secondaires partant d’autant de stations de lavage, est réalisée. Une enveloppe de 675 MDH y a été investie. Avec ce mode de transport, l’empreinte carbone sera réduite de 900 000 tonnes, soit le tiers des émissions de CO2 du groupe. La mise en service est prévue en 2013.

La Vie éco
www.lavieeco.com
 

el jadida

el jadida/mazagan beach
L’OCP lance les appels d’offres internationaux concernant le Pipeline Khouribga-Jorf

11 Feb, 2010

Le premier pipeline concerne l’axe Khouribga-Jorf. Un appel à candidature pour le premier IDE à Jorf. Une garantie de la Coface de 500 millions de dollars. L’office chérifien des phosphates (OCP) passe à l’acte. Le groupe vient de lancer l’appel d’offres international pour la réalisation du pipeline entre Khouribga et Jorf Lasfar. D’une longueur de 180 km, ce projet financé par un emprunt de 240 millions d’euros (2,6 milliards de DH), contracté auprès de l’Agence française de développement (AFD), assurera le transport hydraulique de la production de phosphate de Khouribga à Jorf Lasfar. Ce qui permettra à l’OCP d’augmenter ses capacités de production et d’exportation tout en assurant une optimisation des charges d’exploitation. Actuellement, le transport du phosphate de Khouribga vers l’industrie locale à Jorf Lasfar s’effectue par voie ferrée. Un mode de transport qui sera donc remplacé dès 2012, date de la mise en service du pipeline introduisant ainsi un changement dans le transport et le process. En revanche, entre Benguerir et Safi, l’OCP continuera à s’appuyer sur le rail puisque, sur ce tronçon, le projet de pipeline sera lancé un peu plus tard. Ce qui permettra donc à l’ONCF de continuer à faire du chiffre d’affaires tout en déployant sa stratégie dans le transport des voyageurs et dans le fret.

Selon nos informations, les travaux d’ingénierie du pipeline sont bouclés et l’OCP a également avancé dans l’achat de terrains. Ainsi 70% de ceux qui se trouvent sur le tracé du pipeline ont été acquis et le reste est en cours. Avec les particuliers dont les parcelles se trouvent sur le tracé, une procédure d’expropriation a été lancée et les parties sont également parvenues à des accords à l’amiable.

Le pipeline entre Khouribga et Jorf n’assurera pas uniquement une baisse des coûts pour l’Office, mais il aura aussi des retombées environnementales importantes. Il permettra un gain d’énergie de 1.000 GWh et près de 3 à 4 millions de m3 d’eau par an. Il évitera aussi l’émission de 900.000 tonnes de CO2. D’ailleurs, ce pipeline figure parmi les premiers projets marocains éligibles au protocole de Kyoto en termes de gain de Co2. A côté du pipeline, l’OCP a également lancé un appel à candidature pour le choix du premier IDE (investissement direct étranger) à Jorf Lasfar. Un appel lancé auprès des plus gros acteurs dans le domaine des engrais dans le monde. Ainsi, l’OCP compte développer la première plateforme chimique de production mondiale d’engrais, Jorf Phosphate Hub. Dix nouvelles unités de traitement y sont envisagées et l’appel concerne l’une d’entre elles uniquement.

La stratégie mise en place par le groupe est fondée sur un accroissement des capacités tout en réduisant les coûts. Pour le financement de ses investissements, le groupe bénéficie de la garantie de la Coface (crédit acheteur) à hauteur de 500 millions de dollars, soit un peu plus de 4 milliards de dirhams.

leconomiste.com
 
Haut