· Mais les prestations ne suivent pas
· Une hausse injustifiée de 4% en moyenne
L’Office nationale des chemins de fer (ONCF) augmente ses tarifs. Depuis le 1er août, l’Office a procédé, selon les destinations, à une hausse tarifaire de 4% en moyenne. Les prix des lignes Casa-Khouribga-Oued Zem et Benguerir-Safi, qui connaissent un faible trafic, seront inchangés.
Ainsi, depuis le week-end dernier, les tarifs ont connu un grand chambardement. Le prix des billets de train Casa-Rabat a augmenté de 3 DH. Il passe ainsi de 32 à 35 DH: une hausse qui n’a pas fait au préalable l’objet d’une communication auprès des clients.
Sur la même ligne, les voyageurs ont été surpris d’une surfacturation au paiement à bord passant de 37 à 45 DH. Contacté par L’Economiste, la direction de l’Office n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet. L’augmentation est «justifiée», à l’heure où le baril du pétrole est à moins de 60 dollars, par «l’inflation ainsi que la hausse des prix des produits énergétiques». Tiens donc! Pour faire «avaler» la pilule, l’Office fait recours à la politique de la carotte.
Les voyageurs auront droit, à partir de septembre prochain, à une tarification différenciée. Maigre consolation, elle consiste en l’application d’un tarif normal (tarif bleu) dans des trains pleins circulant au cours des tranches horaires très sollicitées (de 7h à 9h30 et de 15h30 à 19h30). Le tarif réduit (tarif blanc) sera appliqué dans des trains peu occupés circulant pendant des tranches horaires moins sollicitées. L’objectif annoncé est de lisser le trafic vers les heures creuses. Mais la direction de l’Oncf ne précise pas si les tarifs du nouveau système sont en baisse ou en hausse par rapport à l’ancien. Pour sa nouvelle grille tarifaire aux usagers, l’Office met en avant le système de Yield management. Largement utilisé dans les entreprises de service, notamment les compagnies aériennes, le système est basé sur la création de règles de réduction de tarifs et de déplacement pour établir un processus avancé de réservation. L’Oncf a bien trouvé la parade pour justifier son «cadeau» aux usagers nombreux en cette période de vacances.
Une augmentation surprise des tarifs en l’absence de toute communication sur le sujet. Pourtant, l’Office a choisi depuis quelques temps un bien beau slogan: «l’avenir se lit sur nos lignes». Mais, il est bien seul à prédire l’avenir. Les usagers, quant à eux, sont toujours confrontés à la même mauvaise qualité de service: l’air conditionné qui ne marche pas, des trains toujours bondés, des sanitaires qui n’ont rien de tel, des retards interminables, un manque flagrant de communication dans les trains et dans les gares… Drôle de cadeau pour un été très chaud!
leconomist
· Une hausse injustifiée de 4% en moyenne
L’Office nationale des chemins de fer (ONCF) augmente ses tarifs. Depuis le 1er août, l’Office a procédé, selon les destinations, à une hausse tarifaire de 4% en moyenne. Les prix des lignes Casa-Khouribga-Oued Zem et Benguerir-Safi, qui connaissent un faible trafic, seront inchangés.
Ainsi, depuis le week-end dernier, les tarifs ont connu un grand chambardement. Le prix des billets de train Casa-Rabat a augmenté de 3 DH. Il passe ainsi de 32 à 35 DH: une hausse qui n’a pas fait au préalable l’objet d’une communication auprès des clients.
Sur la même ligne, les voyageurs ont été surpris d’une surfacturation au paiement à bord passant de 37 à 45 DH. Contacté par L’Economiste, la direction de l’Office n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet. L’augmentation est «justifiée», à l’heure où le baril du pétrole est à moins de 60 dollars, par «l’inflation ainsi que la hausse des prix des produits énergétiques». Tiens donc! Pour faire «avaler» la pilule, l’Office fait recours à la politique de la carotte.
Les voyageurs auront droit, à partir de septembre prochain, à une tarification différenciée. Maigre consolation, elle consiste en l’application d’un tarif normal (tarif bleu) dans des trains pleins circulant au cours des tranches horaires très sollicitées (de 7h à 9h30 et de 15h30 à 19h30). Le tarif réduit (tarif blanc) sera appliqué dans des trains peu occupés circulant pendant des tranches horaires moins sollicitées. L’objectif annoncé est de lisser le trafic vers les heures creuses. Mais la direction de l’Oncf ne précise pas si les tarifs du nouveau système sont en baisse ou en hausse par rapport à l’ancien. Pour sa nouvelle grille tarifaire aux usagers, l’Office met en avant le système de Yield management. Largement utilisé dans les entreprises de service, notamment les compagnies aériennes, le système est basé sur la création de règles de réduction de tarifs et de déplacement pour établir un processus avancé de réservation. L’Oncf a bien trouvé la parade pour justifier son «cadeau» aux usagers nombreux en cette période de vacances.
Une augmentation surprise des tarifs en l’absence de toute communication sur le sujet. Pourtant, l’Office a choisi depuis quelques temps un bien beau slogan: «l’avenir se lit sur nos lignes». Mais, il est bien seul à prédire l’avenir. Les usagers, quant à eux, sont toujours confrontés à la même mauvaise qualité de service: l’air conditionné qui ne marche pas, des trains toujours bondés, des sanitaires qui n’ont rien de tel, des retards interminables, un manque flagrant de communication dans les trains et dans les gares… Drôle de cadeau pour un été très chaud!
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