Aux origines des touareg

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
''Pour comprendre l’histoire des Touareg, il faut remonter à la nuit des temps, bien avant les pharaons. «Les Egyptiens d’avant les pharaons de l’époque prédynastique ont été parmi les premiers à révéler les Berbères», explique Malika Hachid. Sur des images retrouvées dans la tombe du pharaon Sethi 1er, les Imazighen sont reconnaissables aux plumes de noblesse dans leurs cheveux, à la petite tresse sur le côté appelée «tresse libyenne» ainsi qu’à leur tunique ouverte. Ils portaient aussi un baudrier croisé, qui se maintiendra pendant plusieurs millénaires. «Les tatouages qu’ils portaient sur les bras sont pratiquement les mêmes qu’on retrouve aujourd’hui sur des bracelets plus récents», fait remarquer Malika Hachid.

Au cours de la dynastie des Ramsès (un millénaire avant J.-C.), ils étaient connus en tant que «Lebou», repris par les historien grecs pour désigner toute l’Afrique sous le nom de Lybia. Les peintures rupestres ont montré des personnages portant une cape qui leur dégage une épaule. «Dans le Sud libyen, quand les archéologues pouvaient encore y aller, des photos ont été prises de personnages portant des tuniques et un baudrier croisé, ayant tous des plumes dans les cheveux, c’étaient les cousins des Berbères orientaux qui habitaient le Sahara», précise Malika Hachid.

Ceux qu’elle appelle les «Libyens sahariens» n’avaient rien de commun avec «les sauvages et les monstres» décrits par l’historien grec Hérodote. Ils portaient des armes en bandoulière comme les fantassins grecs, ce qui fait dire à Malika Hachid qu’il y a eu forcément un contact entre le Sahara central et la Méditerranée (plus proche de ces inventions). Cela tranche avec l’idée selon laquelle les Berbères étaient coupés du monde et en retard de toute civilisation. Plus tard, ils évolueront encore, acquérant le char et le cheval 1200 ans avant J.-C. C’est à cette époque qu’apparaissent, selon Malika Hachid, les inscriptions libyques au cours du premier millénaire avant J-C. «Je me base sur des éléments concrets, mais j’ai beaucoup de mal à le faire admettre aux autres chercheurs», sourit-elle.''

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