L’accueil réservé à Jean-Marc Ayrault puis à Manuel Valls à Alger ne passe pas à Paris et refroidit les investisseurs. Le 17 avril, 10.000 personnes ont manifesté à Paris pour l'indépendance de la Kabylie.
Entre les derniers jours de mars et le 10 avril, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, est d’abord venu à Paris pour préparer le voyage du chef de son gouvernement. Sur deux points au moins, les malentendus entre Alger et Paris étaient clairs. Sur la question du Sahara, Alger insiste partout et répète que la position de Paris n’est pas équilibrée. Ce à quoi Paris… ne répond pas.
Au Quai d’Orsay comme à l’Elysée, on apprécie peu qu’Alger fasse d’une question de souveraineté marocaine quelque chose de si central aux relations algéro-françaises. On apprécie peu également qu’Alger tente à ce point de modifier un aspect si important de la diplomatie française, sachant l’étroitesse des liens franco-marocains.
Sur le plan économique également, Alger et PSA Peugeot-Citroën n’ont finalement pas signé l'accord pour une unité de montage. Les investisseurs français n’apprécient pas tous qu’ils doivent apporter technologie et savoir-faire et céder au moins 51% du capital à des proches du pouvoir. Mais un accord pour la création d’une unité de fabrication de mayonnaise a pu être signé. Commentaire d’un patron algérien: "Pendant qu’à Rabat Renault signe pour 900 millions d’euros d’investissements, nous on signe pour de la mayonnaise."
Visas refusés, Peugeot reporté
Les couacs venus gâcher la visite de préparation d’Ayrault à Alger, le 29 mars dernier, ont été amplifiés dans les jours qui ont suivi. Alger a refusé aux journalistes du Monde et de Canal+ un visa pour accompagner le premier ministre Valls à Alger. Malgré l’insistance de Matignon, Alger ne change pas d’avis. Résultat: Le Figaro, Libération, France Inter et France Culture refuseront également de se rendre à Alger les 9 et 10 avril.
Deux autres événements vont révéler à Paris et à Valls qu’Alger ne plaisante pas avec les symboles. La publication d’une photo de Bouteflika hagard et fatigué sur le compte Twitter de Valls à l’issue de son audience chez le président algérien est une nouvelle source de malentendus.
Beaucoup d’Algériens n’ont pas aimé la photo et des leaders de partis politiques et des ministres le diront "haut et fort". Pourtant comme l'explique Algérie-Focus, le photographe de l’AFP était accrédité et le service de presse de Valls est composé de 30 personnes. Pour la publication d’une photo peu flatteuse de Bouteflika, certains officiels accuseront Valls de "complotite".
http://www.medias24.com/MAROC/INTERNATIONAL/163252-Paris-et-Alger-entre-mayonnaise-et-Kabylie.html
Entre les derniers jours de mars et le 10 avril, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, est d’abord venu à Paris pour préparer le voyage du chef de son gouvernement. Sur deux points au moins, les malentendus entre Alger et Paris étaient clairs. Sur la question du Sahara, Alger insiste partout et répète que la position de Paris n’est pas équilibrée. Ce à quoi Paris… ne répond pas.
Au Quai d’Orsay comme à l’Elysée, on apprécie peu qu’Alger fasse d’une question de souveraineté marocaine quelque chose de si central aux relations algéro-françaises. On apprécie peu également qu’Alger tente à ce point de modifier un aspect si important de la diplomatie française, sachant l’étroitesse des liens franco-marocains.
Sur le plan économique également, Alger et PSA Peugeot-Citroën n’ont finalement pas signé l'accord pour une unité de montage. Les investisseurs français n’apprécient pas tous qu’ils doivent apporter technologie et savoir-faire et céder au moins 51% du capital à des proches du pouvoir. Mais un accord pour la création d’une unité de fabrication de mayonnaise a pu être signé. Commentaire d’un patron algérien: "Pendant qu’à Rabat Renault signe pour 900 millions d’euros d’investissements, nous on signe pour de la mayonnaise."
Visas refusés, Peugeot reporté
Les couacs venus gâcher la visite de préparation d’Ayrault à Alger, le 29 mars dernier, ont été amplifiés dans les jours qui ont suivi. Alger a refusé aux journalistes du Monde et de Canal+ un visa pour accompagner le premier ministre Valls à Alger. Malgré l’insistance de Matignon, Alger ne change pas d’avis. Résultat: Le Figaro, Libération, France Inter et France Culture refuseront également de se rendre à Alger les 9 et 10 avril.
Deux autres événements vont révéler à Paris et à Valls qu’Alger ne plaisante pas avec les symboles. La publication d’une photo de Bouteflika hagard et fatigué sur le compte Twitter de Valls à l’issue de son audience chez le président algérien est une nouvelle source de malentendus.
Beaucoup d’Algériens n’ont pas aimé la photo et des leaders de partis politiques et des ministres le diront "haut et fort". Pourtant comme l'explique Algérie-Focus, le photographe de l’AFP était accrédité et le service de presse de Valls est composé de 30 personnes. Pour la publication d’une photo peu flatteuse de Bouteflika, certains officiels accuseront Valls de "complotite".
http://www.medias24.com/MAROC/INTERNATIONAL/163252-Paris-et-Alger-entre-mayonnaise-et-Kabylie.html