Paris… migrés : la chapelle, priez pour eux!

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
50 tentes d’immigrés en plein Paris sous le métro… La Chapelle !

C’est un scandale car 150 Parisiens aisés, favorables au « vivre ensemble », pourraient les héberger grâce, chacun, à une seule pièce de leur vaste appartement ou à leur maison de campagne servant si peu !

Tous ne sont pas des immigrés économiques d’Afrique à l’image de Jamel, pâtissier, démarchant en Île-de-France ou Mohamed préférant l’Allemagne. Certains risquent véritablement leur vie dans leur pays tel Dmytro, 33 ans, avocat venant d’Europe de l’est. Mais comment les autorités de la capitale ou de l’État ont-elles pu laisser se constituer une telle verrue en plein Paris ?

20minutes.fr parle même d’un « mini-Sangatte ». Cela à la vue et au su de millions de gens, Français et touristes, passant dans ce quartier surpeuplé de la Goutte d’Or —bien connu des migrants— et non loin du secteur couru par les touristes du monde entier : Montmartre !

Ces tentes —réputées pour « s’ouvrir toutes seules en deux secondes »—, ne se sont pas « ouvertes toutes seules » le même jour ! Cela fait des mois que les premières se sont dressées !
Le 28 janvier dernier, Paris-Mag écrivait : « C’est le plus grand campement de migrants à Paris. Quelque 70 tentes se dressent… Ils seraient environ 200 migrants venant d’Érythrée et du Soudan… »

Et personne n’a bougé, ni du côté de « la » maire Hidalgo, ni à la tête de l’État ! Lorsque des malheureux se cachent dans les bois parisiens —Vincennes ou Boulogne—, nos (ir)responsables peuvent toujours invoquer « l’impossibilité » de les détecter. Mais, là, au cœur de la capitale ! Que font tous les fans de Mme Hidalgo et les amis de MM Hollande et Valls ? Fans et amis mais aussi eux-mêmes ? Nombre de ces pro-immigrés aisés ont bien des appartements suffisamment spacieux et des résidences secondaires dont ils n’ont usage que rarement ? 150 d’entre eux —c’est peu— pourraient y héberger chacun les occupants d’une tente, soit chez eux à Paris, soit dans leur maison de campagne.
Il est à parier que si ces bien-pensants acceptaient cette idée, ce serait plutôt un hébergement loin, à la campagne : le « vivre ensemble », c’est pour la populace, pas pour l’élite…

Et cette idée pourrait alors faire tache d’huile sinon marée noire et s’appliquer à tous les bobos du pays : selon l’INSEE, la France comptait, en 2014, 3 177 000 résidences secondaires. Il y en a bien 1% appartenant à des Français favorables aux immigrés ? Eh bien, qu’ils les accueillent chez eux : 1%, soit 31 770 résidences. À dix personnes par « refuge », et ce sont 317 700 personnes hébergées décemment.

D’autant que selon l’un des directeurs de l’association France Terre d’Asile, M. Mohamed Majidi : « Chaque arrivée massive de réfugiés en Italie se traduira dans les semaines à venir par de nouvelles tentes plantées à la station La Chapelle. »

Ces tentes s’ouvrent en 2 secondes. Combien de mois faudra-t-il pour les refermer ?

Jacques Martinez

mam
 
B

belgika

Non connecté
IMMIGRATION Depuis juillet, des exilés arrivent et repartent à flux continu dans un campement improvisé sous le métro...





C’est une sorte d’effet papillon. «Chaque arrivée massive de réfugiés sur l’île italienne de Lampedusa se traduira dans les semaines à venir par de nouvelles tentes plantés à la station La Chapelle, sous une portion aérienne du métro», prédit Mohamed Majidi, directeur d’établissement à France Terre d’asile.


À trois ou quatre par tente


Ce mardi matin, une centaine de ces tentes qu’on déploie en quelques secondes s’étirait le long du pont. «Dedans, on dort à trois ou quatre», précise Omar*, 35 ans, entouré de quatre réfugiés, soudanais comme lui. Les nuits se passent à même le sol, dans le froid et avec le métro qui passe au-dessus des têtes dans un bruit assourdissant.


Quant aux toilettes, «c’est contre le mur, désigne Abdelkader, réfugié tunisien, en pointant l’un des piliers du pont. La mairie le nettoie tous les jeudis.»



Le nombre d'exilés vivant dans ces conditions change constamment. «Une quarantaine de réfugiés, dont trois femmes, ont débarqué dimanche encore», raconte Mohamed Majidi.


Depuis cinq ans, son association constate régulièrement la présence d’exilés à cet endroit. Mais depuis juillet dernier, on peut parler d’un véritable campement. «Il est occupé en grande majorité par des Soudanais et quelques Maghrébins qui ajoutent peu à peu leurs tentes à l’une des extrémités du camp», explique Mohamed Majidi.



La Porte de la Chapelle, théoriquement une étape



Les histoires sont bien souvent les mêmes. Elles démarrent au Soudan où un passeur les convainc pour 2.000 ou 3.000 dollars (1.800 à 2.700 euros) de tenter leur chance en Europe. Puis il y a la Libye, l’Italie et enfin en France. La Porte de la Chapelle n’est théoriquement qu’une étape. Mais Omar y végète depuis plusieurs mois déjà et perd peu à peu ses illusions. «À croire que je ne connaîtrai que la misère, glisse-t-il. Ici, ce n’est guère mieux qu’au Soudan.»



Les options? Il y a Calais, 300 km au nord, point de départ possible pour la Grande-Bretagne. «J’ai vu plusieurs passeurs boulevard de la Chapelle, venus spécialement d’Angleterre pour dénicher des clients au départ», assure Mohamed Majidi.

Beaucoup tenteraient leur chance.

Demander asile en France, le parcours du combattant


Il y a quinze jours, France Terre d’Asile dénombrait aussi 103 réfugiés souhaitant demander un asile en France. Ils doivent alors se signaler à la préfecture, se voir fixer un rendez-vous, puis retirer un dossier à expédier sous les 21 jours à l’Ofpra (Office français de la protection des réfugiés et des apatrides) basé à Fontenay-sous-Bois (Seine-et-Marne) qui les convoquera ensuite pour un entretien.



Un vrai parcours du combattant. «En 2014, 28% des réfugiés qui en avaient fait la demande en France ont obtenu le droit d’asile», précise Pascal Brice, directeur général de l’Ofpra. Surtout, le processus est long. «Vingt mois en moyenne aujourd’hui pour les cas où il y a un recours devant la justice après un avis négatif de l’Ofpra», poursuit Pascal Brice.





Réduire les délais d’attente



C’est ce délai qui chagrinent tant Omar que France Terre d’asile. «Dans l’attente d’une réponse, ces réfugiés sont des invisibles, rappelle Mohamed Majidi. Ils n’ont pas droit de travailler et sont contraints de dormir dans la rue.» Mais ces dernières années, les demandes d’asile auprès de la France ont doublé, rallongeant les délais d’attente.


«Nous travaillons à les réduire, promet Pascal Brice. À l’Ofpra, un remaniement est à l’œuvre depuis un an pour y parvenir. Le gouvernement a aussi pour objectif de ramener le traitement d’un dossier de vingt à neuf mois.» Pour France Terre d’Asile, c’est le seul moyen d’éviter un mini-Sangatte en plein Paris.



Fabrice Pouliquen, 20minutes, le 03 mars 2015



Paris: Un mini-Sangatte apparu à la station La Chapelle


 
Dernière modification par un modérateur:
Haut