Le parlement européen s’est prononcé ce mercredi 14 décembre contre la prorogation de l’accord de pêche qui lie le Maroc à l’UE. Contrairement aux chefs d’Etat des 27, les eurodéputés estiment que l’accord n’est pas avantageux pour l’Union et appellent à la négociation d’un nouvel accord. Les pêcheurs espagnols, premiers à profiter de l’accord, parlent d’une « terrible nouvelle ».
La Commission de l’UE avait décidé, le 12 juillet, de proroger l’accord d’un an. Mais les eurodéputés ont dit niet ce mercredi, en votant sur 326 voix contre cette prorogation, loin devant les 296 voix pour et les 58 abstentions. Un vote qui met immédiatement fin au protocole d’accord appliqué à titre provisoire depuis février dernier. Autrement dit, les 120 navires européens aux larges des côtes marocaines doivent arrêter de pêcher dès aujourd’hui.
Les députés du parlement des 27 pointent du doigt le faible rapport coût-bénéfice pour l'Union européenne, l'exploitation excessive des espèces, la contribution très limitée des fonds européens au développement de la politique de pêche locale, le manque de preuves en termes d'avantages, tirés des fonds européens, pour la population locale du Sahara occidental. « Le rejet de cette prorogation ne doit pas être considéré comme un geste hostile envers nos partenaires, mais devrait être vu comme une prise de conscience sérieuse sur une question cruciale » a déclaré l’un des principaux opposants à la prorogation de l’accord, l'élu libéral finlandais Carl Haglund.
Un accord, sans bénéfices
Des rapports commandités par l’UE avaient à plusieurs reprises indexés cet accord, en mettant en évidence l’absence de profits pour les deux partenaires, marocain et européen. Si l’accord permettait au Maroc de recevoir annuellement quelques 36 millions d’euros, les conséquences environnementales étaient beaucoup plus importantes. Pour l’UE, les entrées financières étaient nettement inférieures aux dépenses.
Toutefois, au sein de l’hémicycle européen, la non prorogation de l’accord laisse un goût très amer pour certaines parties : « C'est un signal très négatif que nous donnons au Maroc en plein printemps arabe.
Le Parlement a rejeté un accord déjà en vigueur qui expirait en février 2012, c'est insensé », a déclaré par communiqué, l’élu français conservateur Alain Cadec, vice-président de la commission de la pêche au Parlement. Du côté de Rabat, aucune réaction officielle pour le moment, à part celle du chef de la délégation de l’UE, Eneko Landaburu qui « le regrette pour [les] relations » avec le Maroc et compte à présent sur « la perspective d'un nouvel accord ».
La Commission de l’UE avait décidé, le 12 juillet, de proroger l’accord d’un an. Mais les eurodéputés ont dit niet ce mercredi, en votant sur 326 voix contre cette prorogation, loin devant les 296 voix pour et les 58 abstentions. Un vote qui met immédiatement fin au protocole d’accord appliqué à titre provisoire depuis février dernier. Autrement dit, les 120 navires européens aux larges des côtes marocaines doivent arrêter de pêcher dès aujourd’hui.
Les députés du parlement des 27 pointent du doigt le faible rapport coût-bénéfice pour l'Union européenne, l'exploitation excessive des espèces, la contribution très limitée des fonds européens au développement de la politique de pêche locale, le manque de preuves en termes d'avantages, tirés des fonds européens, pour la population locale du Sahara occidental. « Le rejet de cette prorogation ne doit pas être considéré comme un geste hostile envers nos partenaires, mais devrait être vu comme une prise de conscience sérieuse sur une question cruciale » a déclaré l’un des principaux opposants à la prorogation de l’accord, l'élu libéral finlandais Carl Haglund.
Un accord, sans bénéfices
Des rapports commandités par l’UE avaient à plusieurs reprises indexés cet accord, en mettant en évidence l’absence de profits pour les deux partenaires, marocain et européen. Si l’accord permettait au Maroc de recevoir annuellement quelques 36 millions d’euros, les conséquences environnementales étaient beaucoup plus importantes. Pour l’UE, les entrées financières étaient nettement inférieures aux dépenses.
Toutefois, au sein de l’hémicycle européen, la non prorogation de l’accord laisse un goût très amer pour certaines parties : « C'est un signal très négatif que nous donnons au Maroc en plein printemps arabe.
Le Parlement a rejeté un accord déjà en vigueur qui expirait en février 2012, c'est insensé », a déclaré par communiqué, l’élu français conservateur Alain Cadec, vice-président de la commission de la pêche au Parlement. Du côté de Rabat, aucune réaction officielle pour le moment, à part celle du chef de la délégation de l’UE, Eneko Landaburu qui « le regrette pour [les] relations » avec le Maroc et compte à présent sur « la perspective d'un nouvel accord ».