Cest un document, dense et fort intéressant, dune soixantaine de pages, que lInstitut royal des études stratégiques (IRES), vient de réaliser sur la crise économique et financière internationale et ses répercussions, directes et indirectes, sur léconomie marocaine. Traité par plusieurs experts en économie, sous la direction de Taoufiq Mouline, patron de linstitut, polytechnicien, et ancien chargé de mission au cabinet Royal, ce sujet dactualité par excellence, à la fois complexe et imprévisible, revêt désormais une importance cruciale pour les Marocains.
Dautant plus que la crise économique vient de frapper à notre porte, et ce malgré la bonne saison agricole, qui, daprès les experts de l IRES, a permis au Maroc déviter londe de choc économique. Mais ce nest pas pour autant que le Maroc demeurera longtemps protégé. Si certains disent que les prévisions économiques pour 2009 sont optimistes, prévoyant par là un taux de croissance avoisinant 5%, dautres nhésitent pas à appeler à la prudence, estimant que les prévisions ont tendance à être révisées à la baisse, en létat actuel des choses. Pour lInstitut royal des études stratégiques, organisme de réflexion et de prospective économique mis en place par le Roi il y a seulement quelques années, le Maroc sera confronté en 2010 et dans les quelques prochaines années, à des risques majeurs inhérents à la structure économique et financière du pays et à ses recettes.
Le premier risque, cest celui de lassèchement des réserves en devises.
Régression
Déjà, à fin 2008, la balance courante a dégagé un déficit de 5,6% du Produit intérieur brut (PIB), imputable en particulier au déficit de la balance commerciale. Quant aux réserves de change, elles ont régressé de 11,5 milliards de dirhams en 2008, ramenant ainsi la couverture à 6,6 mois dimportations. Par ailleurs, la ponction sur les devises pourrait être aggravée par des annulations dinvestissements de la part dopérateurs étrangers dans les activités fortement touchées par la crise comme loff-shoring et la sous-traitance industrielle. A leur tour, les marges de manuvre budgétaires seraient sensiblement réduites en cas de prolongement et dapprofondissement de la crise. Face aux effets de celle-ci, lEtat aurait à accroitre ses dépenses pour atténuer les impacts sur le plan intérieur alors même que ses recettes fiscales seraient affectées. Celles-ci nenregistreraient vraisemblablement plus les taux de croissance exceptionnels de ces dernières années. À fin mars 2009, les recettes fiscales ont accusé une baisse de 13% globalement par rapport au premier trimestre 2008.
Lautre risque de la crise tendra à fragiliser le secteur financier. Les difficultés sur le marché de lemploi et la baisse de lactivité économique feraient peser des risques importants sur la sphère financière. Des défauts de paiement voire une insolvabilité, en augmentation, des ménages et des entreprises, pourraient conduire à une fragilisation du système bancaire, accentuée par une éventuelle décélération du secteur immobilier. Sans citer les autres risques évidents qui aggraveraient la pauvreté et le chômage en milieu urbain comme en milieu rural.
maroc hebdo
Dautant plus que la crise économique vient de frapper à notre porte, et ce malgré la bonne saison agricole, qui, daprès les experts de l IRES, a permis au Maroc déviter londe de choc économique. Mais ce nest pas pour autant que le Maroc demeurera longtemps protégé. Si certains disent que les prévisions économiques pour 2009 sont optimistes, prévoyant par là un taux de croissance avoisinant 5%, dautres nhésitent pas à appeler à la prudence, estimant que les prévisions ont tendance à être révisées à la baisse, en létat actuel des choses. Pour lInstitut royal des études stratégiques, organisme de réflexion et de prospective économique mis en place par le Roi il y a seulement quelques années, le Maroc sera confronté en 2010 et dans les quelques prochaines années, à des risques majeurs inhérents à la structure économique et financière du pays et à ses recettes.
Le premier risque, cest celui de lassèchement des réserves en devises.
Régression
Déjà, à fin 2008, la balance courante a dégagé un déficit de 5,6% du Produit intérieur brut (PIB), imputable en particulier au déficit de la balance commerciale. Quant aux réserves de change, elles ont régressé de 11,5 milliards de dirhams en 2008, ramenant ainsi la couverture à 6,6 mois dimportations. Par ailleurs, la ponction sur les devises pourrait être aggravée par des annulations dinvestissements de la part dopérateurs étrangers dans les activités fortement touchées par la crise comme loff-shoring et la sous-traitance industrielle. A leur tour, les marges de manuvre budgétaires seraient sensiblement réduites en cas de prolongement et dapprofondissement de la crise. Face aux effets de celle-ci, lEtat aurait à accroitre ses dépenses pour atténuer les impacts sur le plan intérieur alors même que ses recettes fiscales seraient affectées. Celles-ci nenregistreraient vraisemblablement plus les taux de croissance exceptionnels de ces dernières années. À fin mars 2009, les recettes fiscales ont accusé une baisse de 13% globalement par rapport au premier trimestre 2008.
Lautre risque de la crise tendra à fragiliser le secteur financier. Les difficultés sur le marché de lemploi et la baisse de lactivité économique feraient peser des risques importants sur la sphère financière. Des défauts de paiement voire une insolvabilité, en augmentation, des ménages et des entreprises, pourraient conduire à une fragilisation du système bancaire, accentuée par une éventuelle décélération du secteur immobilier. Sans citer les autres risques évidents qui aggraveraient la pauvreté et le chômage en milieu urbain comme en milieu rural.
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