Ce nest ni pour gagner de largent ni pour se venger. Si Abdelkader Sifer vient de porter plainte pour discrimination contre la compagnie aérienne Royal Air Maroc auprès de la police, cest surtout pour une question de principes. Le 10 septembre, la fille de cet habitant dEtampes, Siham, 21 ans, handicapée physique et mentale, embarque à laéroport de Casablanca, accompagnée de ses parents et dun agent descale, sur le vol AT 770 en direction de Paris.
Mais, au moment de pénétrer dans lavion, le commandant de bord reçoit la famille et leur déclare : « Jai 160 personnes à bord, je ne prends pas les handicapés », rapporte Abdelkader. « Il a fermé la porte et nous nous sommes retrouvés comme ça, sans savoir pourquoi. » Les recalés sont conduits dans un hangar où ils devront attendre quatre heures avant de pouvoir remonter dans un autre appareil avec lequel ils décolleront sans problème.
La compagnie était informée
Mais ce Franco-Marocain ne compte pas en rester là. « Nous prenons lavion chaque été pour aller à Casablanca. Nous navons jamais été victimes de discrimination jusquà présent. Je ne comprends rien, car nous avons fait notre réservation le 21 avril en signalant que ma fille était handicapée. » Une information que confirme lagence de voyage qui sest chargée de demander des explications à Royal Air Maroc. « La décision de ne pas embarquer a été prise sur la base des procédures édictées dans le domaine de laviation civile destinées à éviter la présence à bord de passagers dont le comportement peut affecter la tranquillité, la sécurité ou le confort des passagers ou perturber le déroulement du vol », répond la compagnie.
« Ma fille ne va pas tuer quelquun. Elle ne parle pas, ne marche pas, ne mange pas seule. De quel droit peut-on rejeter un être humain qui nest pas en mesure de se défendre? sagace Abdelkader. Si cela est arrivé à ma fille, cela pourrait recommencer avec une autre. »
Dautant quun homme à mobilité réduite se serait fait retoquer devant la porte en même temps queux. « Aujourdhui, je veux juste savoir pourquoi il ne nous a pas laissé entrer. Si les handicapés nont plus le droit de vivre, notre monde est perdu », regrette-t-il. Et de signaler que ses valises ont aussi été victimes de ce vol. « Elles sont parties avec le vol AT 770. La première contenait les médicaments de Siham. Elle est arrivée trois jours après. La deuxième, nous lavons reçue samedi. Et la troisième, mardi. Elle était toute déchirée. Il nous manque des vêtements, ainsi que le GPS et lappareil photo dune valeur de 500 . »
Mais, au moment de pénétrer dans lavion, le commandant de bord reçoit la famille et leur déclare : « Jai 160 personnes à bord, je ne prends pas les handicapés », rapporte Abdelkader. « Il a fermé la porte et nous nous sommes retrouvés comme ça, sans savoir pourquoi. » Les recalés sont conduits dans un hangar où ils devront attendre quatre heures avant de pouvoir remonter dans un autre appareil avec lequel ils décolleront sans problème.
La compagnie était informée
Mais ce Franco-Marocain ne compte pas en rester là. « Nous prenons lavion chaque été pour aller à Casablanca. Nous navons jamais été victimes de discrimination jusquà présent. Je ne comprends rien, car nous avons fait notre réservation le 21 avril en signalant que ma fille était handicapée. » Une information que confirme lagence de voyage qui sest chargée de demander des explications à Royal Air Maroc. « La décision de ne pas embarquer a été prise sur la base des procédures édictées dans le domaine de laviation civile destinées à éviter la présence à bord de passagers dont le comportement peut affecter la tranquillité, la sécurité ou le confort des passagers ou perturber le déroulement du vol », répond la compagnie.
« Ma fille ne va pas tuer quelquun. Elle ne parle pas, ne marche pas, ne mange pas seule. De quel droit peut-on rejeter un être humain qui nest pas en mesure de se défendre? sagace Abdelkader. Si cela est arrivé à ma fille, cela pourrait recommencer avec une autre. »
Dautant quun homme à mobilité réduite se serait fait retoquer devant la porte en même temps queux. « Aujourdhui, je veux juste savoir pourquoi il ne nous a pas laissé entrer. Si les handicapés nont plus le droit de vivre, notre monde est perdu », regrette-t-il. Et de signaler que ses valises ont aussi été victimes de ce vol. « Elles sont parties avec le vol AT 770. La première contenait les médicaments de Siham. Elle est arrivée trois jours après. La deuxième, nous lavons reçue samedi. Et la troisième, mardi. Elle était toute déchirée. Il nous manque des vêtements, ainsi que le GPS et lappareil photo dune valeur de 500 . »