Le gouvernement hollandais a décidé de réduire de 40% les pensions des retraités MRE et de leurs ayants droit à compter de janvier 2013, a déclaré Abdou Menebhi, président du Centre euro-méditerranéen Migration et Développement [EMCEMO], basée à Amsterdam.
Il s'agit d'une « réduction importante des allocations familiales et des pensions des veuves et orphelins » et non d'une annulation telle que relayée dans la presse marocaine. « Cela fait trois semaines que cette décision a été prise et concerne dabord les veuves dont les maris sont décédés aux Pays-Bas, les orphelins, ainsi que les enfants dont les parents sont retournés au Maroc », explique M. Menebhi.
Plus de 9000 veuves concernées[/u]
« Cette décision va à lencontre de la convention qui existe entre le Maroc et les Pays-Bas depuis 1972. Ce nest pas logique », ajoute-il.
En effet, cette convention révoque toute discrimination fondée sur lorigine en matière dallocations pour les travailleurs étrangers.
« Ce problème est très grave pour les familles. Plus de 9 000 femmes marocaines sont concernées, relève M. Menebhi. Elles touchent en général 3 000 dirhams ou plus dallocations chaque mois. Si on y soustrait les 40%, quest-ce quil en reste ? », sinterroge le militant associatif relevant quen plus ces allocations payent les études des enfants issus de ces familles.
Sappuyant sur les accords liant les deux pays, lEMCEMO a réclamé lannulation de cette mesure.
Et sans trop attendre, « la première chambre du Parlement hollandais a décidé dannuler son exécution. Pour nous, cest déjà une première victoire, estime M. Menebhi. On attend que le gouvernement approuve ».
Et cest à ce niveau que devrait intervenir le gouvernement marocain, mais les militants associatifs déplorent labsence dune prise de position claire de la part de Rabat.
La position du gouvernement Benkirane reste floue
Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Saad Eddine El Othmani, lors dune rencontre au Parlement le 21 décembre dernier, le gouvernement marocain a pris une série de mesures suite à la décision des autorités néerlandaises.
Il sagit entre autres, de la mise en place dune cellule de veille qui se réunit chaque semaine, en plus du suivi assuré par lAmbassade du Maroc à la Haye.
Ces dispositions sont importantes selon la FHSE, mais reste insuffisantes.
« On attend le point de vue du gouvernement par rapport à la situation. Ce nest pas clair jusquà présent », estime M. Sayem.
Pour lui, la position claire de Rabat est très importante à ce stade où le gouvernement hollandais voudrait « changer » la convention qui le lie au Maroc.
(...)
Même son de cloche du côté des MRE. « On a reçu un communiqué de presse disant que le Maroc est en train de chercher des solutions, relève M. Menebhi. Mais on nest pas informé de la position claire du gouvernement marocain. Va-t-il exercer une pression sur le gouvernement hollandais ? Comment va-t-il procéder ?, sinterroge-t-il ».
Peut-être la rencontre prévue lundi prochain à Al Hoceima entre les ministères des Affaires étrangères, de lImmigration et de lEmploi et militants associatifs devraient permettre délucider les zones dombre
Source
Yabiladi.com
Il s'agit d'une « réduction importante des allocations familiales et des pensions des veuves et orphelins » et non d'une annulation telle que relayée dans la presse marocaine. « Cela fait trois semaines que cette décision a été prise et concerne dabord les veuves dont les maris sont décédés aux Pays-Bas, les orphelins, ainsi que les enfants dont les parents sont retournés au Maroc », explique M. Menebhi.
Plus de 9000 veuves concernées[/u]
« Cette décision va à lencontre de la convention qui existe entre le Maroc et les Pays-Bas depuis 1972. Ce nest pas logique », ajoute-il.
En effet, cette convention révoque toute discrimination fondée sur lorigine en matière dallocations pour les travailleurs étrangers.
« Ce problème est très grave pour les familles. Plus de 9 000 femmes marocaines sont concernées, relève M. Menebhi. Elles touchent en général 3 000 dirhams ou plus dallocations chaque mois. Si on y soustrait les 40%, quest-ce quil en reste ? », sinterroge le militant associatif relevant quen plus ces allocations payent les études des enfants issus de ces familles.
Sappuyant sur les accords liant les deux pays, lEMCEMO a réclamé lannulation de cette mesure.
Et sans trop attendre, « la première chambre du Parlement hollandais a décidé dannuler son exécution. Pour nous, cest déjà une première victoire, estime M. Menebhi. On attend que le gouvernement approuve ».
Et cest à ce niveau que devrait intervenir le gouvernement marocain, mais les militants associatifs déplorent labsence dune prise de position claire de la part de Rabat.
La position du gouvernement Benkirane reste floue
Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Saad Eddine El Othmani, lors dune rencontre au Parlement le 21 décembre dernier, le gouvernement marocain a pris une série de mesures suite à la décision des autorités néerlandaises.
Il sagit entre autres, de la mise en place dune cellule de veille qui se réunit chaque semaine, en plus du suivi assuré par lAmbassade du Maroc à la Haye.
Ces dispositions sont importantes selon la FHSE, mais reste insuffisantes.
« On attend le point de vue du gouvernement par rapport à la situation. Ce nest pas clair jusquà présent », estime M. Sayem.
Pour lui, la position claire de Rabat est très importante à ce stade où le gouvernement hollandais voudrait « changer » la convention qui le lie au Maroc.
(...)
Même son de cloche du côté des MRE. « On a reçu un communiqué de presse disant que le Maroc est en train de chercher des solutions, relève M. Menebhi. Mais on nest pas informé de la position claire du gouvernement marocain. Va-t-il exercer une pression sur le gouvernement hollandais ? Comment va-t-il procéder ?, sinterroge-t-il ».
Peut-être la rencontre prévue lundi prochain à Al Hoceima entre les ministères des Affaires étrangères, de lImmigration et de lEmploi et militants associatifs devraient permettre délucider les zones dombre
Source
Yabiladi.com