C'est une villa fleurie nichée dans la Palmeraie de Marrakech, au fond d'un domaine hôtelier qui doit ouvrir ses portes à une riche clientèle internationale en novembre. Un mini-riad au bout d'une longue piste poussiéreuse, bordé d'oliviers et de bougainvillées. Bibliothèques et salons aux sols couverts de tapis s'ouvrent sur un patio. Un peu plus loin, une piscine d'eau douce. C'est là, dans cette ferme à la Marie-Antoinette où paressent âne, paons et brebis, que le directeur général du palace en construction attirait depuis décembre 2009, en toute discrétion, des jeunes garçons venus à Mobylette ou emmenés par des chauffeurs, derrière des vitres fumées. Et consultait, sur Internet et sous le nom de code "Louis 14", des sites pornographiques.
Patrick Finet, alias "Louis 14", n'habite plus à l'adresse indiquée. En février 2011, ce dirigeant de la chaîne hôtelière Mandarin Oriental, censé gérer le futur palace, a quitté précipitamment le Maroc, et a fait, depuis, l'objet d'un avis de recherche délivré par le procureur de Marrakech pour des faits qualifiés pénalement de "débauchage" et "prostitution de mineurs". Vendredi 28 septembre, il est donc peu probable qu'il réponde à la convocation du tribunal correctionnel de Marrakech, où ses deux chauffeurs-rabatteurs vont comparaître pour "aide à la prostitution" et "participation à l'exploitation d'enfants pour du matériel pornographique".
Domicilié au Palais-Royal, à Paris, ce play-boy à blazer et pochette de 53 ans dont "trente ans d'expérience dans l'hôtellerie de luxe", dit sa fiche professionnelle est aujourd'hui chargé de superviser à Milan l'ouverture d'un établissement prévue en 2013. Un palace doté des plus beaux spas et des meilleurs chefs, comme la vingtaine d'hôtels de cette chaîne de luxe : Bangkok, Tokyo, Singapour, et désormais Paris, où le tout-people, d'Alain Delon à Yasmine Besson en passant par PPDA, s'était pressé il y a un an pour inaugurer le Mandarin de la rue Saint-Honoré.
L'affaire marocaine a été révélée presque par hasard, à la suite d'un différend commercial entre la chaîne hôtelière et le propriétaire du terrain de la Palmeraie de Bab-Atlas, là où, derrière de hauts murs, se cachent les discrets riads des Européens, à l'écart de la vieille ville. Jaouad Kadiri, riche entrepreneur et figure de Marrakech, avait signé avec Mandarin Oriental un accord de gestion "on shore" (clés en main). Mais voilà qu'au fil des mois, les travaux se font de plus en plus somptuaires.
Patrick Finet, alias "Louis 14", n'habite plus à l'adresse indiquée. En février 2011, ce dirigeant de la chaîne hôtelière Mandarin Oriental, censé gérer le futur palace, a quitté précipitamment le Maroc, et a fait, depuis, l'objet d'un avis de recherche délivré par le procureur de Marrakech pour des faits qualifiés pénalement de "débauchage" et "prostitution de mineurs". Vendredi 28 septembre, il est donc peu probable qu'il réponde à la convocation du tribunal correctionnel de Marrakech, où ses deux chauffeurs-rabatteurs vont comparaître pour "aide à la prostitution" et "participation à l'exploitation d'enfants pour du matériel pornographique".
Domicilié au Palais-Royal, à Paris, ce play-boy à blazer et pochette de 53 ans dont "trente ans d'expérience dans l'hôtellerie de luxe", dit sa fiche professionnelle est aujourd'hui chargé de superviser à Milan l'ouverture d'un établissement prévue en 2013. Un palace doté des plus beaux spas et des meilleurs chefs, comme la vingtaine d'hôtels de cette chaîne de luxe : Bangkok, Tokyo, Singapour, et désormais Paris, où le tout-people, d'Alain Delon à Yasmine Besson en passant par PPDA, s'était pressé il y a un an pour inaugurer le Mandarin de la rue Saint-Honoré.
L'affaire marocaine a été révélée presque par hasard, à la suite d'un différend commercial entre la chaîne hôtelière et le propriétaire du terrain de la Palmeraie de Bab-Atlas, là où, derrière de hauts murs, se cachent les discrets riads des Européens, à l'écart de la vieille ville. Jaouad Kadiri, riche entrepreneur et figure de Marrakech, avait signé avec Mandarin Oriental un accord de gestion "on shore" (clés en main). Mais voilà qu'au fil des mois, les travaux se font de plus en plus somptuaires.