la peine de mort au maghreb

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La peine de mort : Maroc
Peine de mort : Suspendue

Date de la dernière execution : 1993

Le système juridique du Maroc est basé sur la loi islamique, française et espagnole. L'article 16 du Code pénal marocain prévoit la peine de mort par fusillade pour l’homicide aggravé, la torture, le vol à main armée, l’incendie criminel, la trahison, la désertion, et enfin l’attentat à la vie du roi. Mais en tout, le nombre de crimes passibles de la peine de mort est tellement élevé que les juristes ne s’entendent pas sur leur nombre. Pour l’avocat Mohamed Ahaddaf, il y aurait 361 cas recensés où la sentence peut aller jusqu’à la mort, alors que le chiffre s’élève à 1176 selon maître Abdellah el Oualladi, et que d’autres sources affirment que le nombre de crimes passibles de la peine capitale est de 866.

Au-delà de ces chiffres, on constate que les juges marocains prononcent la peine de mort avec une relative retenue. Malgré le nombre élevé de crimes passibles de la peine de mort, depuis l’indépendance du Maroc en 1956, et jusqu’en 1994, 198 condamnations à mort ont été prononcées. Fin 2006, dans les couloirs de la mort marocains, on comptait 129 condamnés.
La dernière exécution remonte à 1993. Le commissaire Tabet, chef des Renseignements à Casablanca, était accusé d’avoir violé des centaines de jeunes filles. Le roi Mohamed VI, arrivé au pouvoir en juillet 1999, n’a jamais signé de décret d’exécution. Le Maroc est donc considéré comme abolitionniste de fait.

Mais le pays condamne encore à la peine capitale. En mai 2003, suite aux attentats de Casablanca, qui ont coûté la vie à 45 personnes, le Maroc a adopté une loi anti-terroriste qui a augmenté le nombre de crimes passibles de la peine de mort. En décembre 2006, deux hommes ont été condamnés à mort pour des crimes liés au terrorisme. Alors qu’en août 2005, plus de 900 personnes étaient emprisonnées pour des crimes liés au terrorisme, dont 17 avaient été condamnés à mort. Le terrorisme semble donc aujourd’hui être l’un des obstacles à l’abolition de la peine de mort au Maroc.

La grâce est une prérogative constitutionnelle du Souverain. Le 18 novembre 2005, 50ème anniversaire du retour d’exil de son grand-père Mohamed V, le roi Mohamed VI a accordé le pardon à 10 000 personnes, dont 5000 ont été relâchées, tandis que les autres voyaient leur sentence réduite. Parmi les réductions de peine, 25 condamnations à mort ont été commuées en prison à vie. De manière générale, le souverain Mohamed VI a très largement recours au droit de grâce depuis son arrivée au pouvoir.

Depuis 2003, la société civile s’est fortement engagée dans le combat pour l’abolition de la peine de mort. Le 10 octobre 2003, Journée mondiale contre la peine de mort, est née la Coalition marocaine contre la peine de mort, qui regroupe sept associations phares de la société civile marocaine. Elle a permis que naisse un débat sur la peine de mort, largement relayé par les médias.

Côté politique, des avancées marquantes ont été engagées. En août 2003, le ministre marocain de la Justice déclarait : « Je serais parmi ceux qui applaudiront quand la peine de mort sera abrogée au Maroc ». En 2005, le ministre a confirmé sa position, lorsqu’il a été interpellé par une députée sur la question. Il s’est alors prononcé pour une abolition par étapes, en avançant que la société marocaine n’était pas encore prête à franchir le pas. Plusieurs partis politiques se sont également déclarés favorables à l’abolition de la peine de mort. Notamment le Front des forces démocratiques, qui a présenté un projet de loi abolitionniste. Et l’USFP, parti socialiste marocain, qui s’est prononcé pour l’abolition le 10 novembre 2006.

Malgré de nombreuses avancées, les condamnations à mort se poursuivent au Maroc, essentiellement pour des crimes terroristes, mais également pour meurtre.

En 2009, à l'occasion du 10ème anniversaire de son règne, le Roi Mohammed VI a accordé une grâce royale à 24 865 détenus. Parmi les bénéficiaires de cette grâce, 32 condamnés à mort voient leur peine commuée en prison à perpétuité.

Le Maroc a ratifié le Pacte international sur les droits civils et politiques, la Convention sur les Droits de l’Enfant, la Convention contre la Torture et les traitements et punitions cruels, inhumains ou dégradants, et signé le Statut de la Cour Pénale Internationale (qui interdit le recours à la peine de mort).
 

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La peine de mort : Algérie
Peine de mort : Suspendue

Date de la dernière execution : 1993

L’Algérie a ratifié en 1989 le Pacte international relatif aux droits civils et politiques mais n’a pas ratifié le deuxième protocole relatif à ce Pacte visant à abolir la peine de mort.

Comme en 2007, l’Algérie a voté en faveur de la Résolution des Nations unies pour un moratoire mondial sur les exécutions, le 18 décembre 2008. Cette résolution a été adoptée par 106 Etats.

L’Algérie a ratifié la nouvelle Charte arabe des droits de l’homme qui est entrée en vigueur le 15 mars 2008. L’article 6 de la Charte stipule que « la peine de mort ne peut être prononcée que pour les crimes les plus graves conformément aux lois en vigueur au moment où le crime est commis et en vertu d’un jugement définitif rendu par un tribunal compétent.
Toute personne condamnée à la peine de mort a le droit de solliciter la grâce ou l’allègement de sa peine ». Elle n’interdit pas expressément l’application de la peine de mort pour les mineurs puisque son article 7 prévoit qu’elle « ne peut être prononcée contre les personnes de moins de 18 ans sauf disposition contraire de la législation en vigueur au moment de l’infraction ».

L’abolition de la peine de mort prend depuis quelque temps, une place importante dans l’actualité du pays et suscite l’intérêt des instances judiciaires d’Algérie. Bien qu’il n’y ait eu aucune exécution depuis1993 - année où l'ex-président Liamine Zeroual a déclaré un moratoire sur les exécutions suite à l’exécution de sept islamistes pour une attaque menée contre l’aéroport d’Alger - des condamnations sont régulièrement prononcées en Algérie, souvent par contumace.

Situation actuelle : un moratoire sur les exécutions depuis 1993 mais plus de 200 condamnations à mort en 2008.

En 2008, l’Algérie a condamné plus de 200 personnes à mort, selon le rapport Amnesty International de 2009, « peine de mort et exécutions en 2008 ». L’Algérie s’est ainsi placée au 4ème rang des pays qui condamnent le plus à mort, derrière la Chine (plus de 7000 condamnations), l’Iran (285) et le Pakistan (236).

La loi algérienne prévoit la peine de mort pour toute une série de délits, y compris des crimes ordinaires. Parmi les délits capitaux, on peut citer : la trahison et l’espionnage, la tentative de renversement du régime ou les actes d'instigation, la destruction du territoire, le sabotage des services publics ou de l'économie, les massacres, l’appartenance à des bandes armées ou à des mouvements insurrectionnels, la falsification, l’homicide, les actes de torture ou de cruauté, le viol d'enfants et le vol aggravé. En 1992, la peine capitale a été étendue aux actes terroristes.

De nombreuses tentatives vers l’abolition

De nombreux projets de loi d’abolition ont été présentés: Dès 2004, le ministre de la Justice et le Premier ministre algérien avaient manifesté leur intention de présenter au Parlement un projet de loi pour abolir la peine capitale. L’Union européenne a demandé la suppression de la peine de mort, à plusieurs reprises.

En 2006, un projet de loi visant à abolir la peine de mort a été déposé au Parlement et très largement soutenu par Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits humains, fervent partisan de l’abolition. Peu de temps avant l’annonce de ce projet de loi, le plus célèbre des condamnés à mort algériens, Abdelhak Layada, co-fondateur du GIA, avait été gracié et libéré.

Le 17 octobre 2006 les députés algériens se sont pourtant prononcés contre l’abolition de la peine de mort. Seuls les députés du Parti des travailleurs (PTT, trotskiste) étaient favorables tandis que les membres des autres partis représentés au Parlement ont voté contre. La peine de mort est donc maintenue dans le Code pénal algérien.

Le 12 janvier 2009, lors d’une conférence organisée à Alger par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), le Ministère des affaires religieuses et des Waqfs (MARW) ainsi que le Haut Conseil islamique (HCI) se sont prononcés contre l’abolition de la peine de mort. Youcef Belmahdi, représentant du MARW, considère ainsi « qu’il n’est pas dans l’intérêt de l’humanité d’abolir la peine capitale ». Il estime que les partisans de l’abolition prennent uniquement en compte l’intérêt de l’inculpé en négligeant les droits de la famille de la victime.

Un nouveau projet de loi, visant à l’abolition de la peine capitale en Algérie, a été soumis par un groupe de députés de l’opposition au Parlement algérien, à l’occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le 10 décembre 2008. Ce projet est toujours en attente de lecture devant le Parlement.

Selon une dépêche du 9 juin 2009, le gouvernement algérien a rejeté la proposition d’abolition, en vue de lutter, notamment, contre le terrorisme islamique et le crime organisé.
 

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La peine de mort : Tunisie
Peine de mort : Suspendue

Date de la dernière execution : 1991

En Tunisie, les délits capitaux sont l’homicide, la violence et l’agression, les attentats à la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat. Cependant, le Président Bien Alì accorde presque systématiquement la clémence aux condamnés à mort.

La dernière exécution remonte à 1991. La dernière condamnation à mort avait été prononcée en 1996. Mais en octobre 2003, La troisième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a prononcé la peine de mort à l'encontre du meurtrier d'Awatef Hmida. La directrice de la chaîne radiophonique tunisienne "Radio Jeunes", avait été tuée le 12 décembre 2001 par un jeune plombier de 30 ans (qui intervenait à son domicile). Après avoir tenté d'abuser d'elle, ce dernier lui a fracassé le crane avec ses outils. La peine de mort n'est que très rarement prononcée en Tunisie.

En mars 2005, le président tunisien a accordé la grâce à un « certain nombre de détenus » à l’occasion du 49ème anniversaire de l’indépendance du pays. Dans ce cadre, trois condamnés à mort ont vu leur peine commuée en prison à vie.

Le 6 mars 2008, 25 députés ont présenté un projet de loi pour l’abolition de la peine de mort. Quelques mois plus tôt, le président Zine El Abidine Ben Ali avait déclaré qu'il "ne signera(it) jamais l'acte d'exécution d'une peine capitale".
La condamnation des 30 salafistes jugés en appel en février 2009 est maintenue.

La Tunisie a ratifié:
- le Pacte international sur les droits civils et politiques en 1969;
- la Convention sur les Droits de l’Enfant en 1992 ;
- la Convention contre la Torture et les traitements et punitions cruels, inhumains ou dégradants en 1988.

La Tunisie été absente lors du vote de la Résolution des Nations unies pour un moratoire mondial sur les exécutions, le 18 décembre 2008. Cette résolution a été adoptée par 106 Etats.
 

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La peine de mort : Libye
Peine de mort : Maintenue

Date de la dernière execution : 1997

En Libye, de nombreux délits sont passibles de la peine capitale, incluant des activités non violentes comme certaines relatives à la liberté d’expression et d’association, et d’autres «crimes» politiques et économiques.

La peine de mort est obligatoire pour l’appartenance à des groupes qui s’opposent aux principes de la révolution de 1969, pour haute trahison et pour subversion violente contre l’Etat. L’homicide prémédité et les délits contre l'État sont également des crimes capitaux en Libye.

Le « livre vert » de 1988, qui dessine les grandes lignes politiques du régime de Khadafi, stipulait que « le but de la société libyenne est d’abolir la peine de mort ». Pourtant, rien n’a été fait en ce sens, et le domaine d’application de la peine de mort a même été élargi. Depuis 1996, la peine de mort est devenue applicable pour spéculation sur de la monnaie étrangère, de la nourriture, des vêtements ou sur le loyer en période de guerre et pour des crimes liés à la drogue et à l’alcool.

En Libye, il n’y a pas de chiffres officiels concernant la peine de mort. Mais selon la Libyan League for Human Rights et d’autres organisations, il semblerait que quatre égyptiens aient été exécutées en juillet 2005. Auparavant, huit personnes avaient été exécutées en 1997 pour espionnage.

Depuis 1999, l’affaire des infirmières bulgares et du médecin palestiniens condamnés à mort pour avoir « volontairement contaminé » des enfants avec le virus du Sida est au cœur des préoccupations concernant la peine de mort en Libye. Accusés à tort, ces six membres du personnel médical de l’hôpital de Benghazi ont été une première fois condamnés à mort le 6 mai 2004. Leur sentence a été confirmée le 19 décembre 2006. Les procédures d’appel sont en cours.

La Libye a ratifié :
• le Pacte International sur les droits civils et politiques en 1970,
• la Convention sur les Droits de l'Enfant en 1993 et,
• la Convention contre la Torture et les Traitements et les Punitions Cruels, Inhumains ou Dégradants en 1989.

La Libye a voté contre la Résolution des Nations unies pour un moratoire mondial sur les exécutions, le 18 décembre 2008. Cette résolution a été adoptée par 106 Etats.

La Libye est d'ailleurs signataire, comme 57 autres Etats, de la note verbale adressée au Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, le 11 janvier 2008. Cette note réaffirme le refus de ces Etats d’instituer un moratoire sur les exécutions en vue de l’abolition de la peine de mort
 
Les gouvernement des pays nors africains que tu cites n ont pas resiste aux pressions des mondialistes de l ONU et vont abolir une lois juste qui est un pilier fondateur de toute societe, la punition de mort.
Certains crimes doivent etre punis de mort, comme les meurtres, les viols, les agressions violentes ect...
Le but derrieres toute ses lois dictees par les mondialiste c est de promouvoir le crime...
 
Si un pays musulman doit abolir la peine de mort, il devrait au préalable revoir sa constitution pour devenir un état laique, en lieu et place de "islam" en tant que religion d'état.
 
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