Pentagone français : Une enquête pour corruption ouverte

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nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Y-a-t-il eu corruption ? Bouygues aurait-il eu des avantages par rapport à ses concurrents ? C'est ce que tentent de savoir deux juges d'instruction. Une enquête a été ouverte depuis le mois de février sur d'éventuels faits de corruption en marge de l'attribution du chantier du futur du ministère de la Défense. Du côté du gouvernement, pas de panique sur ce dossier. Gérard Longuet a assuré qu'il était « d'une sérénité totale ». Le ministre de la Défense est pourtant visé par cette enquête révélée par le Canard enchaîné à paraître mercredi.

Des questions se posent sur le choix du gouvernement. Un renseignement anonyme transmis aux enquêteurs de la Division nationale des investigations financières (Dnif) sur la procédure de passation du marché avait déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire en octobre 2010. Après de premières investigations, le parquet de Paris a décidé en février d'ouvrir une information judiciaire pour « corruption active et passive, trafic d'influence et atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics ». Deux juges d'instruction ont été désignés pour mener l'enquête.

"Le groupe Bouygues n'est pas informé de cette procédure"
Selon le Canard, un haut responsable du ministère de la Défense est soupçonné d'avoir transmis à un cadre dirigeant de Bouygues le cahier des charges du marché avant ses concurrents. Ce document détaille les besoins et exigences du ministère pour la construction de son nouveau siège et sa diffusion prématurée à l'un des candidats remet en cause la régularité de la compétition, note l'hebdomadaire.
Un intermédiaire, entrepreneur du BTP connu des enquêteurs pour d'autres affaires de corruption, aurait mis en relation les deux personnes et est particulièrement visé par l'enquête, selon la source judiciaire.

Le géant français du BTP a été choisi en février et a signé le contrat en mai pour réaliser ce chantier dans le quartier Balard (XVe arrondissement) qui doit être achevé à l'été 2014. « Le groupe Bouygues n'est pas informé de cette procédure et ne souhaite pas faire de commentaires dans l'immédiat », a réagi auprès de l'AFP un porte-parole du groupe.

Le financement du contrat décroché par Bouygues en février doit se faire selon un contrat de Partenariat public privé (PPP) d'une ampleur inédite pour une administration. L'État ne commencera à payer qu'en 2014, lorsque les nouveaux bâtiments seront livrés. Pendant 27 ans, il devra alors débourser une redevance annuelle comprise entre 100 millions et 150 millions d'euros. Cette redevance comprendra les coûts de construction, les frais financiers, l'entretien et la maintenance des bâtiments, les réseaux informatiques, les services divers comme le jardinage, la restauration, le nettoyage, le gardiennage.

Cette redevance annuelle est inférieure au coût actuel de fonctionnement de l'administration centrale, selon le ministère de la Défense. Pendant 27 ans, cela représentera au total 2,7 milliards d'euros pour la fourchette basse (si la redevance est à 100 millions) et 4 milliards pour la fourchette haute (redevance à 150 millions). Un joli pactole.



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