Par Nizar BAHLOUL
Ils étaient quelques centaines, peut-être quelques milliers. Mais loin dêtre des dizaines de milliers. Mais oh combien ils étaient bruyants ces dizaines de milliers qui se disaient représentants du peuple et protecteurs de la révolution. Tellement bruyants quils ont réussi à faire croire au peuple, et à la planète, quils étaient une majorité. Et en tant que tels, ils ont imposé lidée de la Constituante.
Une idée qui a fait son bonhomme de chemin sans que personne ne trouve à redire puisquon a dit aux Tunisiens « cest le peuple qui veut la Constituante ». Par inculture politique manifeste, les Tunisiens ont estimé que le peuple ce nest pas eux, mais les autres. Ces autres représentés par les quelques dizaines de milliers bruyants de la Kasbah 2.
Quatre mois plus tard, il savère que le « peuple » nest pas le peuple. Le peuple, le vrai, le silencieux, le travailleur, sest encore une fois manifesté par son silence.
Le peuple, le vrai, le silencieux, le travailleur sest abstenu daller sinscrire aux listes pour élire les membres de la constituante. Un million à peine sest donné la peine daller sinscrire à la mairie du coin, malgré lexcellente et fort coûteuse campagne publicitaire et médiatique opérée par lInstance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Malgré la mobilisation du « plus grand parti » de Tunisie, quest Ennahdha, dont les militants distribuaient les flyers devant les mosquées pour inciter les citoyens à aller sinscrire.
Malgré la mobilisation de tous les autres partis, aussi populaires et impopulaires soient-ils.
Cela donne une idée concrète sur le poids réel des partis, à commencer par le plus grand, dans le paysage politique tunisien. Ils ont beau être une centaine, ils nont pas réussi à convaincre 10% de la population. Y compris les disciplinés militants et sympathisants dEnnahdha que les sondages donnaient pour représenter 30% de la population.
Entre le million qui sest inscrit et les 7 millions qui devaient sinscrire, on sait désormais de quel côté est le peuple.
Par son silence et son abstention, le peuple a crié haut et fort : « on ne veut pas de vos élections ». Léchec est cuisant et les interrogations sont multiples. Car il est inimaginable quun peuple qui a fait une révolution ne veuille pas délections démocratiques.
Et si la revendication réelle de ce peuple consiste à dire « on ne veut pas de Constituante, on veut une présidentielle et des législatives ». Après tout, et avec du recul, on ne lui a pas demandé son avis à ce peuple avant de planifier cette constituante.
Et la désastreuse image reflétée par les membres de lInstance Ben Achour donne une idée sur ce que va être, demain, la Constituante. Et ça, le peuple nen veut pas.
Ils étaient quelques centaines, peut-être quelques milliers. Mais loin dêtre des dizaines de milliers. Mais oh combien ils étaient bruyants ces dizaines de milliers qui se disaient représentants du peuple et protecteurs de la révolution. Tellement bruyants quils ont réussi à faire croire au peuple, et à la planète, quils étaient une majorité. Et en tant que tels, ils ont imposé lidée de la Constituante.
Une idée qui a fait son bonhomme de chemin sans que personne ne trouve à redire puisquon a dit aux Tunisiens « cest le peuple qui veut la Constituante ». Par inculture politique manifeste, les Tunisiens ont estimé que le peuple ce nest pas eux, mais les autres. Ces autres représentés par les quelques dizaines de milliers bruyants de la Kasbah 2.
Quatre mois plus tard, il savère que le « peuple » nest pas le peuple. Le peuple, le vrai, le silencieux, le travailleur, sest encore une fois manifesté par son silence.
Le peuple, le vrai, le silencieux, le travailleur sest abstenu daller sinscrire aux listes pour élire les membres de la constituante. Un million à peine sest donné la peine daller sinscrire à la mairie du coin, malgré lexcellente et fort coûteuse campagne publicitaire et médiatique opérée par lInstance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Malgré la mobilisation du « plus grand parti » de Tunisie, quest Ennahdha, dont les militants distribuaient les flyers devant les mosquées pour inciter les citoyens à aller sinscrire.
Malgré la mobilisation de tous les autres partis, aussi populaires et impopulaires soient-ils.
Cela donne une idée concrète sur le poids réel des partis, à commencer par le plus grand, dans le paysage politique tunisien. Ils ont beau être une centaine, ils nont pas réussi à convaincre 10% de la population. Y compris les disciplinés militants et sympathisants dEnnahdha que les sondages donnaient pour représenter 30% de la population.
Entre le million qui sest inscrit et les 7 millions qui devaient sinscrire, on sait désormais de quel côté est le peuple.
Par son silence et son abstention, le peuple a crié haut et fort : « on ne veut pas de vos élections ». Léchec est cuisant et les interrogations sont multiples. Car il est inimaginable quun peuple qui a fait une révolution ne veuille pas délections démocratiques.
Et si la revendication réelle de ce peuple consiste à dire « on ne veut pas de Constituante, on veut une présidentielle et des législatives ». Après tout, et avec du recul, on ne lui a pas demandé son avis à ce peuple avant de planifier cette constituante.
Et la désastreuse image reflétée par les membres de lInstance Ben Achour donne une idée sur ce que va être, demain, la Constituante. Et ça, le peuple nen veut pas.