La philosophie pour les nuls

FPP75

VIB
Vu mes compétences :)D) sur le sujet, j'ai profité de ces vacances pour parcourir le bouquin "la philosophie pour les nuls" (très bonne collection par ailleurs).

Je l'ai pas lu en entier, mais je l'ouvrais au hasard et je lisais deux trois pages. Et je me surprends à apprécier cette "science" !

Connaissant les compétences de certains bladinautes (je déconne pas), je vous propose dans ce post d'aborder quelques thèmes philosophiques !

Au hasard, je démarre par Le problème de la création du monde

Aristote pensait que la matière et l'univers sont éternels. Logiquement, les religions monothéistes refusent cette thèse parcequ'elle contredit la création divine : si Dieu crée l'univers, celui-ci a donc commencé d'être à un certain moment. Seulement, cette idée de création est apparue à certains philosophes comme Averroes incaompatible par certains côtés avec l'infinité et la perfection d'Allah : pourquoi l'être unique se serait-il décidé un jour de se mettre au travail ? Pourquoi ce jour-là plutôt qu'un autre ? Ces quesqtions, les philosophes arabes, juifs et chrétiens se les sont posées et les réponses qu'ils ont données sont diverses. Averroes reprend à Aristote l'idée d'éternité du monde : la création est inhérente à l'intelligence divine, elle ne dérive pas d'elle "à un moment donné".
 

djazmavie

Damn girl!
VIB
Et donc ?

Je vous avoue que j'ai pas compris où il veut en venir !

J'ai pas compris moi non plus!!

Bonne initiative mais bon sujet?? je sais pas lol

Pourquoi Dieu a décidé un jour de créer le monde ???
Le libre arbitre?? lol
Dieu sait-il a l'avance ce qu'IL va faire???
ca va trop loin pour moi lol
 

djazmavie

Damn girl!
VIB
Sinon les sujets de philo du Bac de cette année:

Série scientifique :

* L'art peut-il se passer de règles ?

* Dépend-il de nous d'être heureux ?

Série économique et sociale :
* Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?

* Le rôle de l'historien est-il de juger ?
Série littéraire :

* La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?

* Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?


(en gras ceux que je trouve intéressant)
 

FPP75

VIB
Sinon les sujets de philo du Bac de cette année:

Série scientifique :

* L'art peut-il se passer de règles ?

* Dépend-il de nous d'être heureux ?

Série économique et sociale :
* Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?

* Le rôle de l'historien est-il de juger ?
Série littéraire :

* La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?

* Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?


(en gras ceux que je trouve intéressant)

Je suis pas encore arrivé à ces chapitres :eek: :D

Vas y, détaille nous un de ces sujets !
 

djazmavie

Damn girl!
VIB
Je suis pas encore arrivé à ces chapitres :eek: :D

Vas y, détaille nous un de ces sujets !

lol

Dépend t il de nous d'etre heureux?

Au lycée je me débrouillais plutot bien en philo.
Pour traiter un sujet je commencais par ecrire tout ce qui me passait par la tete pour essayer de dégager des parties lol

A froid comme ca je dirais que le bonheur est en grande partie liée aux evenements exterieurs : sa place dans la société, les problemes, les hormones...

Ceci dit il nous appartient toujours de changer la tournure des choses:
face a un coup dure chacun réagit différemment se battre ou se laisser aller

Certains qui n'ont rien sont plus heureux que d'autres qui ont tout:
le bonheur c'est aussi trouver sa place dans le monde trouver ce qu'on veut et comment etre heureux

Je dirais que le bonheur ne peut dépendre que de nous pour une sorte de "super humain" qui saurait relativiser prendre du recul par rapport a tout

Il dépend de nous d'etre heureux: face aux coups dures de la vie on choisit de se battre et de décider d'etre heureux quoi qu'il arrive ou de se laisser emporter par la tristesse ce qui est tellement plus facile dans un sens



voila! lol
et toi?
 

Elyssa

...élitiste
VIB
Et donc ?

Je vous avoue que j'ai pas compris où il veut en venir !

Aristote et averroes défendent l'idée qu'il n'y avait pas de "néant" comme entendu par la plupart des religions...En gros, que Dieu ne s'est pas dit un jour " Je vais crèer l'univers".

L'idée de la création suppose une fin de l'univers, ce qui correspond dans les religions à l'apocalypse, la fin du monde....

En somme, la création est une forme de l'intelligence divine mais une conséquence ou un acte ....
 

ahmed II

Sweet & Sour
la création est inhérente à l'intelligence divine, elle ne dérive pas d'elle "à un moment donné".

C'est un genre de panthéisme, de l'athéisme. Pour Aristote le monde est eternel et n,est pas régi par un être mais par une intelligence immanente, ce qui va à l'encontre des théologies qui n'acceptent pas que l'univers soit eternel, comme le veut Aristote et la pensée grecque.
 

FPP75

VIB
Aristote et averroes défendent l'idée qu'il n'y avait pas de "néant" comme entendu par la plupart des religions...En gros, que Dieu ne s'est pas dit un jour " Je vais crèer l'univers".

L'idée de la création suppose une fin de l'univers, ce qui correspond dans les religions à l'apocalypse, la fin du monde....

En somme, la création est une forme de l'intelligence divine mais une conséquence ou un acte ....

C'est un genre de panthéisme, de l'athéisme. Pour Aristote le monde est eternel et n,est pas régi par un être mais par une intelligence immanente, ce qui va à l'encontre des théologies qui n'acceptent pas que l'univers soit eternel, comme le veut Aristote et la pensée grecque.

Merci. Est ce qu'Averroes était athé??
 

Elyssa

...élitiste
VIB
Merci. Est ce qu'Averroes était athé??

Nullement. Ibnu Roshd était musulman, spécialiste en théologie, medecine, mathématiques, philosophie...

Il fait partie de cette lignée de savants musulmans à avoir priviligié dans la lecture du coran et la sunnah la philosophie et la raison (Al3aql) sur la tradition et la transmission (Ana9l)...Un peu comme les Mu'atazilites (Ecole basée sur la philosophie).

Ces derniers comme Ibnu Roshd ou d'autres encore (Al Farabi, al Kindi...) font partie des savants musulmans qui se sont beaucoup reposés sur la philosophie grecque...Ibnu Roshd fût un spécialiste de la philosophie aristotélicienne et une grande partie de ses oeuvres est constituée des renommés commentaires d'Aristote...

Ses positions lui ont d'ailleurs valu une certaine animosité de la part des ulémas marocains, il fût exilé en conséquence...

Ibnu Roshd, comme beaucoup d'autres "grands" de ce monde, est née posthume...
 

FPP75

VIB
Nullement. Ibnu Roshd était musulman, spécialiste en théologie, medecine, mathématiques, philosophie...

Il fait partie de cette lignée de savants musulmans à avoir priviligié dans la lecture du coran et la sunnah la philosophie et la raison (Al3aql) sur la tradition et la transmission (Ana9l)...Un peu comme les Mu'atazilites (Ecole basée sur la philosophie).

Ces derniers comme Ibnu Roshd ou d'autres encore (Al Farabi, al Kindi...) font partie des savants musulmans qui se sont beaucoup reposés sur la philosophie grecque...Ibnu Roshd fût un spécialiste de la philosophie aristotélicienne et une grande partie de ses oeuvres est constituée des renommés commentaires d'Aristote...

Ses positions lui ont d'ailleurs valu une certaine animosité de la part des ulémas marocains, il fût exilé en conséquence...

Ibnu Roshd, comme beaucoup d'autres "grands" de ce monde, est née posthume...

Merci beaucoup pour tes explications

ça veut dire quoi la phrase en gras ? Merci
 

FPP75

VIB
Elyssa a parlé de mutazilisme :

Le mutazilisme, ou motazilisme, est une école de pensée théologique musulmane apparue au VIIIe siècle. Apparu en même temps que le sunnisme et le chiisme, mais indépendant d'eux, le mutazilisme disparait définitivement au XIIIe siècle, essentiellement vaincu par le sunnisme.

La théologie mutazilite se développe sur la logique et le rationalisme, inspirés de la philosophie grecque et de la raison (logos), qu'elle cherche à combiner avec les doctrines islamiques, en montrant ainsi leur compatibilité.
Cette démarche, reprise sous différentes formes par les autres courants musulmans, parfois avec réticence, régressera nettement à partir du XIIIe siècle chez les sunnites, ceux-ci considérant que la révélation divine n'a pas à être soumise à la critique humaine. Ainsi, après Averroès, on constate « la perte d'audience de la philosophie au profit de la mystique[1] ». L'approche philosophique héritée du mutazilisme reste aujourd'hui utilisée par des chiites, mais uniquement sur certains points.
 

Elyssa

...élitiste
VIB
Merci beaucoup pour tes explications

ça veut dire quoi la phrase en gras ? Merci

C'est une expression dérivée ...Utilisé à la base par le grand Nietzche...
Un peu à l'image d'un Van Gogh, un Newton...Ibnu Roshd comme beaucoup d'autres sont reconnus pour leurs ouevres et leurs génies après leurs morts...


Elyssa a parlé de mutazilisme :

Le mutazilisme, ou motazilisme, est une école de pensée théologique musulmane apparue au VIIIe siècle. Apparu en même temps que le sunnisme et le chiisme, mais indépendant d'eux, le mutazilisme disparait définitivement au XIIIe siècle, essentiellement vaincu par le sunnisme.

La théologie mutazilite se développe sur la logique et le rationalisme, inspirés de la philosophie grecque et de la raison (logos), qu'elle cherche à combiner avec les doctrines islamiques, en montrant ainsi leur compatibilité.
Cette démarche, reprise sous différentes formes par les autres courants musulmans, parfois avec réticence, régressera nettement à partir du XIIIe siècle chez les sunnites, ceux-ci considérant que la révélation divine n'a pas à être soumise à la critique humaine. Ainsi, après Averroès, on constate « la perte d'audience de la philosophie au profit de la mystique[1] ». L'approche philosophique héritée du mutazilisme reste aujourd'hui utilisée par des chiites, mais uniquement sur certains points.

Le courant Mu'atazilite dont la fondation a été attribué à Wassil Ibn Atta, apparu dans le régne omeyyade, elle devint la doctrine officielle à l'époque abasside dans le régne du califat Al Mamoun, mais fût vite délaissée et condamnée au profit de la doctrine Ach'arite, au temps du calife Al Moutawakil.
En effet, leur doctrine fût fondée principalement sur l'usage de la raison et la philosophie, Selon les Mu'atazilas « il n’y a de vrai guide sinon la raison » (lâ imâma siwal ’aql).

Pour autant, ils ne se sont pas montrés particulièrement "doux" quand ils étaient au pouvoir, comme tout courant alliant religion et pouvoir politique, l'adhésion à leurs principes devint une obligation justifiant ainsi leurs actes de terreur allant de l'emprisonnement à l'élimination de leurs opposants.

C'est la seule école de pensée musulmane "officielle" qui, historiquement, fût basée sur une intérprétation "philosophique" des textes ...

Bonne soirée.
 

ahmed II

Sweet & Sour
Tariq Ramadan résume assez bien le problème abordé ici. Je place entre parenthèses ses propos, puis je passe aux miens. «A partir de cette définition, nous pouvons poser la question : que dit l’Islam sur le rapport de l’être humain à lui-même ? Aussitôt, cependant, plus en amont, il nous faut poser une autre question : que dit l’Islam de la conception de l’homme ? Mais alors, qu’entendrons-nous par conception de l’homme ? Nombreux sont ceux en Occident, notamment des philosophes, qui, entrant dans l’univers de la tradition musulmane, citent Averroès, Avicenne, Al-Farabi, Al-Kindi ... et font référence aux concepts utilisés par ces auteurs, par exemple la conception de l’homme. Mais ont-ils fait le détour de pensée nécessaire pour comprendre le sens profond des concepts ainsi utilisés ? pour savoir d’où ils proviennent et de quelle conception de l’homme ils parlent, de quel homme il est question ? Il se pourrait bien, finalement, que nous parlions de l’être humain sans en avoir la même conception.»

En résumé, Avicenne et Averroès, admirateurs d’Aristote, ont tenté de démontrer que les potentialités de la matière avaient par elles-mêmes des qualités si actives qu’elles pouvaient remplacer la puissance de Dieu. (Ils n’ont pas si tord que ça car Dieu peut déléguer un travail à la matière tout comme un scientifique peut programmer un robot pour faire un travail.) Comme répondra au XVII siècle M. Laplace à Napoléon Bonaparte qui s’étonnait que dans son ouvrage il n’avait pas mentionné le Grand Architecte. Laplace lui assura qu’il n’avait «pas besoin de cette hypothèse».
 
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