Piratage. en syrie, la drague comme arme de guerre

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Pourquoi on en parle ?

On a beau être un soldat armé jusqu’aux dents, se méfiant de son ombre comme de celle des autres, prudent à l’extrême, et se faire avoir bêtement, comme un bleu. C’est ce qui est arrivé à des rebelles syriens : croyant parler à de belles inconnues rencontrées sur internet, ils ont transmis des informations ultra-confidentielles à leurs ennemis. Ça s’appelle la technique de la femme fatale. Et c’est redoutablement efficace.

Comment ça s’est passé ?

Tout commence par un tchat – une discussion – sur Skype, le logiciel de messagerie.
Un papotage d’apparence banale. Il y a d’un côté une femme qui se fait appeler Iman. À son avatar (la petite photo qui accompagne son profil), on devine qu’elle est jeune, brune et jolie.
De l’autre, la cible, un rebelle syrien. « Te sers-tu de Skype sur ton mobile ? », demande Iman. « Ordinateur et mobile », répond le rebelle, qui enchaîne aussitôt : « Quel âge as-tu ? ». « 25. Et toi ? », interroge Iman. Elle ajoute qu’elle est née le 10 mars. Lui aussi, mais pas la même année ! « Quelle belle coïncidence », s’amuse Iman, qui transmet alors sa photo. Elle est belle à tomber. « Tu me rends dingue », s’enthousiasme le rebelle.

Ce qu’il ignore, c’est que la photo était infectée par un virus. C’est pour cela qu’Iman lui avait demandé s’il s’agissait d’un mobile ou non, histoire d’utiliser le virus ad hoc. Une fois installé, le logiciel malveillant a consciencieusement pompé les informations de l’ordinateur et du téléphone de l’imprudent rebelle. Et Iman n’a plus jamais fait parler d’elle.

Qui sont les pirates ?

L’enquête de la société de sécurité américaine FireEye, qui a révélé l’affaire, n’a pas permis de remonter jusqu’à la source. « Nous avons des informations selon lesquelles le groupe a été financé ou est situé en dehors de la Syrie », précise-t-elle cependant.

Celui qui peut en profiter directement, c’est le régime syrien. « Des tonnes de documents internes sur les opérations militaires programmées contre les forces du président (Bachar al) Assad », ont été volées, dit FireEye.

Les attaques ont été nombreuses : c’est toute une armada de jeunes Iman qui ont infiltré le cœur des rebelles et la mémoire de leurs ordinateurs…

Parfois, le groupe dérobait des dossiers relatifs aux futures opérations militaires à grande échelle. Y compris des courriers, des tableaux de service, des images satellites annotées, des cartes, des ordres de bataille, des coordonnées géographiques d’attaques, ou des listes d’armes utilisées par les groupes de combattants.

ouest france
mam
 
Pourquoi on en parle ?

On a beau être un soldat armé jusqu’aux dents, se méfiant de son ombre comme de celle des autres, prudent à l’extrême, et se faire avoir bêtement, comme un bleu. C’est ce qui est arrivé à des rebelles syriens : croyant parler à de belles inconnues rencontrées sur internet, ils ont transmis des informations ultra-confidentielles à leurs ennemis. Ça s’appelle la technique de la femme fatale. Et c’est redoutablement efficace.

Comment ça s’est passé ?

Tout commence par un tchat – une discussion – sur Skype, le logiciel de messagerie.
Un papotage d’apparence banale. Il y a d’un côté une femme qui se fait appeler Iman. À son avatar (la petite photo qui accompagne son profil), on devine qu’elle est jeune, brune et jolie.
De l’autre, la cible, un rebelle syrien. « Te sers-tu de Skype sur ton mobile ? », demande Iman. « Ordinateur et mobile », répond le rebelle, qui enchaîne aussitôt : « Quel âge as-tu ? ». « 25. Et toi ? », interroge Iman. Elle ajoute qu’elle est née le 10 mars. Lui aussi, mais pas la même année ! « Quelle belle coïncidence », s’amuse Iman, qui transmet alors sa photo. Elle est belle à tomber. « Tu me rends dingue », s’enthousiasme le rebelle.

Ce qu’il ignore, c’est que la photo était infectée par un virus. C’est pour cela qu’Iman lui avait demandé s’il s’agissait d’un mobile ou non, histoire d’utiliser le virus ad hoc. Une fois installé, le logiciel malveillant a consciencieusement pompé les informations de l’ordinateur et du téléphone de l’imprudent rebelle. Et Iman n’a plus jamais fait parler d’elle.

Qui sont les pirates ?

L’enquête de la société de sécurité américaine FireEye, qui a révélé l’affaire, n’a pas permis de remonter jusqu’à la source. « Nous avons des informations selon lesquelles le groupe a été financé ou est situé en dehors de la Syrie », précise-t-elle cependant.

Celui qui peut en profiter directement, c’est le régime syrien. « Des tonnes de documents internes sur les opérations militaires programmées contre les forces du président (Bachar al) Assad », ont été volées, dit FireEye.

Les attaques ont été nombreuses : c’est toute une armada de jeunes Iman qui ont infiltré le cœur des rebelles et la mémoire de leurs ordinateurs…

Parfois, le groupe dérobait des dossiers relatifs aux futures opérations militaires à grande échelle. Y compris des courriers, des tableaux de service, des images satellites annotées, des cartes, des ordres de bataille, des coordonnées géographiques d’attaques, ou des listes d’armes utilisées par les groupes de combattants.

ouest france
mam

T'as fait foirer la prochaine opération.
 
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