Jeune Afrique : Que retenez-vous des élections locales du 12 juin ?
Abdelaziz Rabbah : Le PJD est devenu incontournable. Il est le premier parti en suffrages dans les villes, et lon ne peut plus imaginer la gestion des cités sans lui.
Quelles mairies contrôlez-vous ?
Tétouan, Larache, Ksar El Kebir, Chefchaouen, Ouedzem, Kasbat Tadla sans oublier Kenitra. Nous sommes présents dans la gestion de Rabat, Salé, Marrakech, Casablanca. Nous devions participer à la mairie dOujda, Meknès ou Tanger, mais des alliances hostiles nous en ont empêchés.
Vous, vous étiez prêts à vous allier avec tous les partis ?
Cest vrai. Le pragmatisme a commandé nos alliances. Nous avons tenu compte des considérations locales pour le choix de nos partenaires, avec une préférence, quand cest possible, pour lUSFP [Union socialiste des forces populaires, NDLR] et lIstiqlal. Grâce à quoi, les socialistes dirigent Rabat et Agadir. En contrepartie, nous avons obtenu Tétouan et Larache. De son côté, lIstiqlal dirige Safi, et nous, en retour, Kenitra.
Quen est-il des relations avec le PAM (Parti authenticité et modernité) ?
Nous avons contribué à lélection de sa candidate, Fatima Zahra Mansouri, à Marrakech avant quelle ne soit invalidée. Mais ce rapprochement reste exceptionnel, car il sest acharné à nous combattre partout ailleurs, à Rabat, Casablanca, Salé, Tanger, Oujda
Que sest-il passé exactement à Oujda ?
Après le scrutin, le PJD a réussi à constituer une majorité, notamment avec le MP [Mouvement populaire, NDLR], et était en mesure de conquérir la mairie. Mais tout a été fait pour lui barrer la route. Finalement, une nouvelle coalition autour de lIstiqlal a abouti à lélection dOmar Hjira.
Que sest-il passé dans ce quon a appelé laffaire Aftati ?
Abdelaziz Aftati est député PJD à Oujda. Après le report intempestif de lélection du maire où notre candidat était donné gagnant, des manifestations ont eu lieu. Au cours des échauffourées avec la police, lun des nôtres, Me Noureddine Boubker, a été victime dun traumatisme crânien. Comme il a également la nationalité française, le député sest adressé à lambassadeur de France pour quil y soit soigné. À Rabat, la réaction a été très vive et lon a dénoncé ce qui a été considéré comme un appel à lingérence étrangère. Je mempresse de préciser que notre ami, sous le coup de lémotion, a commis une erreur. Nous lavons aussitôt révoqué des instances dirigeantes. http://www.jeuneafrique.com/Article...-Rabbah----La-laicite-?-Ca-se-discute-!-.html
Abdelaziz Rabbah : Le PJD est devenu incontournable. Il est le premier parti en suffrages dans les villes, et lon ne peut plus imaginer la gestion des cités sans lui.
Quelles mairies contrôlez-vous ?
Tétouan, Larache, Ksar El Kebir, Chefchaouen, Ouedzem, Kasbat Tadla sans oublier Kenitra. Nous sommes présents dans la gestion de Rabat, Salé, Marrakech, Casablanca. Nous devions participer à la mairie dOujda, Meknès ou Tanger, mais des alliances hostiles nous en ont empêchés.
Vous, vous étiez prêts à vous allier avec tous les partis ?
Cest vrai. Le pragmatisme a commandé nos alliances. Nous avons tenu compte des considérations locales pour le choix de nos partenaires, avec une préférence, quand cest possible, pour lUSFP [Union socialiste des forces populaires, NDLR] et lIstiqlal. Grâce à quoi, les socialistes dirigent Rabat et Agadir. En contrepartie, nous avons obtenu Tétouan et Larache. De son côté, lIstiqlal dirige Safi, et nous, en retour, Kenitra.
Quen est-il des relations avec le PAM (Parti authenticité et modernité) ?
Nous avons contribué à lélection de sa candidate, Fatima Zahra Mansouri, à Marrakech avant quelle ne soit invalidée. Mais ce rapprochement reste exceptionnel, car il sest acharné à nous combattre partout ailleurs, à Rabat, Casablanca, Salé, Tanger, Oujda
Que sest-il passé exactement à Oujda ?
Après le scrutin, le PJD a réussi à constituer une majorité, notamment avec le MP [Mouvement populaire, NDLR], et était en mesure de conquérir la mairie. Mais tout a été fait pour lui barrer la route. Finalement, une nouvelle coalition autour de lIstiqlal a abouti à lélection dOmar Hjira.
Que sest-il passé dans ce quon a appelé laffaire Aftati ?
Abdelaziz Aftati est député PJD à Oujda. Après le report intempestif de lélection du maire où notre candidat était donné gagnant, des manifestations ont eu lieu. Au cours des échauffourées avec la police, lun des nôtres, Me Noureddine Boubker, a été victime dun traumatisme crânien. Comme il a également la nationalité française, le député sest adressé à lambassadeur de France pour quil y soit soigné. À Rabat, la réaction a été très vive et lon a dénoncé ce qui a été considéré comme un appel à lingérence étrangère. Je mempresse de préciser que notre ami, sous le coup de lémotion, a commis une erreur. Nous lavons aussitôt révoqué des instances dirigeantes. http://www.jeuneafrique.com/Article...-Rabbah----La-laicite-?-Ca-se-discute-!-.html