Plaies de l'exil volontaire en vers

Me le permettez vous de vous en toucher un mot, à propos d’un livre portant mon ex-libris. Dans l’enchainement des métaphores et des clichés filés, puis sur un fond d’affinité, j’ai compté avec les funestes effets matériels de l’Emigration. De la sorte j’ai opté l’intituler « Les suaires bleus ». Métphoriquement, les ondes bleues de la mer qui engoutisssent les noyés sont substituées par cette figure rhétorique aux linceuls. Pour lire le contenu, le livre est publié à compte d’éditeur chez Edilivre-édition en France.

Bah ! Qui a la conscience pour soi n’userait ni de distinguos ni de détours, pour s’autoriser de dénoncer l’injustice totale du monde. Façon d’instruire les lecteurs avec l’opinion public, sur le subreptice fomentant l’exil volontaire, pardon, touché, scandalisé, je n’ai pas ménagé mes dires. Le texte visait manifestement pour le principe les causes qui ont produit le drame, et en un sens rappellait des étourdis et des casse-cous à la vie.

L’envers du décor demeure caché. Maiiiiiiis n’est ce pas le pire piège, Que de vivre en paix pour le gentilé des contrées distantes du confort de satisfaire leurs hôtes. Des petits gens, pacifiquement patriotes, qui patissent de l’injustice et du joug de la nécessité. Toutes générations confondues ont été mises longtemps à mal. Certains petits n’avaient pas mangé à leur faim et certains gaillards avaient manqué de tout. Et d’aucuns, de ceux qui galéraient pour s’en sortir, les spoliait le patron, les sous-payait, les pressait comme un citron. (voir le cas de la scandaleuse exploitation des employés du secteur textile au Bangladesh, par ces rapaces de financiers richissimes, plus forts que des rois) Et l’état, cet être énorme, terrible,débile, enfant monsrueux de la Force et du Droit, exploitait tout le monde comme une métairie.

Le sujet n’est pas entièrement épuisé, puisque le flux des clandos vers le vieux continent s’est accru. La majorité de ces malheureux qui prenaient la fuite, qui périssaient dans la mer, étaient des syriens. C’est la bouteille à l’encre. Le sinistre régime faf de Bachar a mis à feu et à sang le pays.

Etat de transport, émoi et fureur poètique avaient trait aux péripéties qui ont survenu au parachèvement de mon écrit. Ma volonté cependant fut de mettre en vers l’indignité de la froide raison, qui de nos jours justifie hélas tous les excès.

Pour qui goute vivement la poésie voilà quelques fraguements de cette œuvre :


Les frontières, les démarcations

Et les barbelés de bornage

Ont prétérité de toujours

La liberté des hommes


Démarche indolente,

D’un confus désoeuvré,

Qui veut tuer le temps.


Pourquoi ne pas laisser

Tout le monde s’en aller.

Chacun s’en aille

où il voulait y aller.


Ce beau monde est indivis,

Offrait à héberger, au bas mot

les naturels et les émigrés.


Mais il est absurde

Que cela changerait un jour.

Le sinistré parlait froidement.

Puis le voisin d’un dédain,

Avec son mépris facile,

Criait ***** aux cocos,

A tout les zozos et les zèbres.


Ils n’ont qu’à rester chez eux.

Il expire le passé fougueux,

Des caprices occidentaux.


Impossible d’aller son chemin,

Car par voie de conséquence,

La misère des autres

Ne pliait plus les cœurs

A plaindre les malheurs d’autrui.
 
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