Le poéme qui vous habille

lequel serait il ?

celui qui me colle à la peau :


Je suis comme je suis

Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime à chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.


Jacques Prévert
 
A

AncienBladinaute

Non connecté
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le cancre

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le cœur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.
 
Baiser

Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :


C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...


- Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;


Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...

Lucie Delarue-Mardrus
 
Fierté, pardonne-moi !
Fierté, pardonne-moi !
Fierté, je t'ai trahie ! ...
Une fois dans ma vie,
Fierté, j'ai mieux aimé mon pauvre coeur que toi :
Tue, ou pardonne-moi !

Sans souci, sans effroi,
Comme on est dans l'enfance,
J'étais là sans défense ;
Rien ne gardait mon coeur, rien ne veillait sur moi :
Où donc étais-tu, toi ?

Fierté, pardonne-moi !
Fierté, je t'ai trahie ! ...
Une fois dans ma vie,
Fierté, j'ai mieux aimé mon pauvre coeur que toi :
Tue, ou pardonne-moi !

Marceline DESBORDES-VALMORE
 
lequel serait il ?

celui qui me colle à la peau :


Je suis comme je suis

Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime à chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.


Jacques Prévert


Ma chère benny soyons sérieux, ce n'est pas ce qui poème qui t'habille, mais c'est toi qui habille la poèsie
 

LySergiDe

Ecce Homo...
Baiser

Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :


C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...


- Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;


Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...

Lucie Delarue-Mardrus

C'est toujours question de Baiser avec toi Tika...
 
c'est un plaisir de te croiser !

alors, quel serait ton poéme du jour ?


Je dirais hummm ibn arabi

Mon cœur est désormais réceptif
à toutes images,
pré de gazelle, cloître des moines,
temples d'idoles, Kaaba des pèlerins,
table de la Torah et feuilles du Coran.
Je professe la croyance en l'amour,
où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi.
 
Je dirais hummm ibn arabi

Mon cœur est désormais réceptif
à toutes images,
pré de gazelle, cloître des moines,
temples d'idoles, Kaaba des pèlerins,
table de la Torah et feuilles du Coran.
Je professe la croyance en l'amour,
où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi.

tu le portes comme un gant !
 
Alfred de MUSSET

Se voir le plus possible...


Se voir le plus possible et s'aimer seulement,
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge,
Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ;

Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge,
Faire de son amour un jour au lieu d'un songe,
Et dans cette clarté respirer librement -
Ainsi respirait Laure et chantait son amant.

Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême,
Cest vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci,
C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi.

Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème,
Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci :
Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime.
 
Beauté des femmes…

Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !

Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…

Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?

Paul Verlaine, Sagesse
 
Beauté des femmes…

Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !

Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…

Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?

Paul Verlaine, Sagesse

Pour continuer dans la prévoyance du moment lol

Quand le désespoir de l’univers grandit en moi!
je vais m'allonger là ou le cygne repose sa beauté sur les eaux.
Ou le grand héron se nourrit.
Je me fends dans le beauté de ce monde sauvage
qui ne construit pas sa vie sur la prévoyance et le chagrin.
Je m'apaise de la présence de cette eau si tranquille
et je sens sur moi ces étoiles aveugles qui attendent leur lueur
Et pendant ces instants magiques
je me délasse dans la paix de ce monde magique
Et je suis enfin libre.

W.blake
 
Je lis ton corps... et je me cultive

Le jour où s'est arrêté
Le dialogue entre tes seins
Dans l'eau prenant leur bain
Et les tribus s'affrontant pour l'eau
L'ère de la décadence a commencé,
Alors la guerre de la pluie fut déclarée
Par les nuages
Pour une très longue durée,
La grève des vols fut déclenchée
Par la gente ailée,
Les épis ont refusé
De porter leurs semences
Et la terre a pris la ressemblance
D'une lampe à gaz.


Le jour où ils m'ont de la tribu chassé
Parce qu'à l'entrée de la tente j'ai déposé
Un poème
L'heure de la déchéance a sonné.
L'ère de la décadence
N'est pas celle de l'ignorance
Des règles grammaticales et de conjugaison,
Mais celle de l'ignorance
Des principes qui régissent le genre féminin,
Celle de la rature des noms de toutes les femmes
De la mémoire de la patrie.


Ô ma bien aimée,
Qu'est-ce donc que cette patrie
Qui se comporte avec l'Amour
En agent de la circulation ?
Cette patrie qui considère que la Rose
Est un complot dirigé contre le régime,
Que le Poème est un tract clandestin
Rédigé contre le régime ?
Qu'est-ce donc que ce pays
Façonné sous forme de criquet pèlerin
Sur son ventre rampant
De l'Atlantique au Golfe
Et du Golfe à l'Atlantique,
Parlant le jour comme un saint
Et qui, la nuit tombant,
Est pris de tourbillon
Autour d'un nombril féminin ?


Qu'est-ce donc cette patrie
Qui exerce son infamie
Contre tout nuage de pluie chargé,
Qui ouvre une fiche secrète
Pour chaque sein de femme,
Qui établit un PV de police
Contre chaque rose ?


Ô bien aimée
Que faisons-nous encore dans cette patrie
Qui craint de regarder
Son corps dans un miroir
Pour ne pas le désirer ?
Qui craint d'entendre au téléphone
Une vois féminine
De peur de rompre ses ablutions ?
Que faisons-nous dans cette patrie égarée
Entre les œuvres de Chafi'i et de Lénine,
Entre le matérialisme dialectique
Et les photos pornos,
Entre les exégèses coraniques
Et les revues Play Boy,
Entre le groupe mu'tazélite
Et le groupe des Beattles,
Entre Rabi'a-l-'Adaouya
Et Emmanuelle ?


Ô toi être étonnant
Comme un jouet d'enfant
Je me considère comme homme civilisé
Parce que je suis ton Amant,
Et je considère mes vers comme historiques
Parce qu'ils sont tes contemporains.
Toute époque avant tes yeux
Ne peut être qu'hypothétique,
Toute époque après tes yeux
N'est que déchirement ;
Ne demande donc pas pourquoi
Je suis avec toi :
Je veux sortir de mon sous-développement
Pour vivre l'ère de l'Eau,
Je veux fuir la République de la Soif
Pour pénétrer dans celle du Magnolia,
Je veux quitter mon état de Bédouin
Pour m'asseoir à l'ombre des arbres,
Je veux me laver dans l'eau des Sources
Et apprendre les noms des Fleurs.
Je veux que tu m'enseignes
La lecture et l'écriture
Car l'écriture sur ton corps
Est le début de la connaissance :
S'y engager de la connaissance :
S'y engager est s'engager
Sur la voie de la civilisation.
Ton corps n'est pas ennemi de la Culture,
Mais la culture même.
Celui qui ne sait pas faire la lecture
De l'Alphabet de ton corps
Restera analphabète sa vie durant.

Nizar Kabbani
 

Puis qu’il faut arracher la prof onde racine,
Qu’amour en vous voyant nie planta dans le cœur,
Et que tanz de desirs avec tant de langueur,
Ont si soigneusement nourrie en ma poitrine : [30/31]

Puis qu’il faut que le temps qui vid son origine,
Triomphe de sa fin, et s’en nomme vainqueur,
Faisons un beau dessein, et sans vivre en langueur,
Ostons en tout d’un coup, et l’espine.

Chassons tous ces desirs, esteignons tous ces feux,
Rompons tous ces liens, serrez de tant de nœuds,
Et prenons de nous-mesme un congé volontaire.

Nous le vaincrons ainsi, cest Amour indompté,
Et ferons sagement de nostre volonté
Ce que le temps en fin nous forceroit de faire.


Extrait de L 'Astrée - Honoré d'Urfé
 

LySergiDe

Ecce Homo...

Puis qu’il faut arracher la prof onde racine,
Qu’amour en vous voyant nie planta dans le cœur,
Et que tanz de desirs avec tant de langueur,
Ont si soigneusement nourrie en ma poitrine : [30/31]

Puis qu’il faut que le temps qui vid son origine,
Triomphe de sa fin, et s’en nomme vainqueur,
Faisons un beau dessein, et sans vivre en langueur,
Ostons en tout d’un coup, et l’espine.

Chassons tous ces desirs, esteignons tous ces feux,
Rompons tous ces liens, serrez de tant de nœuds,
Et prenons de nous-mesme un congé volontaire.

Nous le vaincrons ainsi, cest Amour indompté,
Et ferons sagement de nostre volonté
Ce que le temps en fin nous forceroit de faire.


Extrait de L 'Astrée - Honoré d'Urfé
Amen...Que c'est beau la bible quand c'est pas dimanche...
 
Elle craint de perdre de vue son image

de ne plus savoir à quoi elle ressemble

de perdre de vue sa maison

de ne plus savoir si la porte s'ouvrait à l'ouest

d'apprendre qu'un chemin a pénétré chez elle

empilé les chaises sur la table

que le platane du rond-point s'accoude sur sa rambarde



sa crainte de ne plus savoir éteindre le soleil

pour évacuer le sanglot à l'étroit dans sa gorge


Vénus Khoury-Ghata
 
LETTRE D'AMOUR


Respectes mon silence, je t'en prie

Le silence est mon arme la plus puissante

n'as-tu pas senti mon éloquence quand je me tais

La beauté de ce que je dis quand je ne dis rien.


Nizar Kabbani
 

Elyssa

...élitiste
VIB
Pas un poème, mais quelques quatrins de Khayâam ... ils sont à l'image de ce que je peux être ou ne pas être ... Néant criant ... Je vais mettre un de mes titres à chacun...je m'amuse, je fuse et j'infuse... Indomptable muse...


Je ne crains pas la mort, je préfère cet inéluctable à celui qui me fût imposé lors de ma naissance.
Qu'est ce que la vie? un bien qui m'a été confié malgré moi et que je renderais avec indifférence...
Déséquilibriste funambule

Le vaste monde: un grain de poussière dans l'espace. Toute la science des hommes: des mots. Les peuples, les bêtes et les fleurs des sept climats: des ombres. Le résultat de ta méditation perpétuelle: rien.
Errance absconse ...

Les savants et les sages les plus illustres ont cheminé dans les ténèbres de l'ignorance. Pourtant, ils étaient les flambeaux de leur époque. Ce qu'ils ont fait? Ils ont prononcé quelques phrases confuses, et ils se sont endormis.

Troubadour Troublée...


Les sages te l’ont dit : cette vie est un songe. Une chose est certaine, et le reste est mensonge,
Une chose est certaine ainsi que nos amours. La fleur s’épanouit, puis meurt, et pour toujours

Illusionniste de chimère

Bien que ma personne soit belle, que le parfum qui s'en exhale soit agréable,
que le teint de ma figure rivalise avec celui de la tulipe,
que ma taille soit élancée comme celle d'un cyprès, il ne m'a pas été démontré,
cependant, pourquoi mon céleste peintre a daigné m'ébaucher sur cette terre.
Ostentation Oscillante
 
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