Salam tout le monde,
Ceci est un poème que j'avais écrit à l'époque de la fac et qui avait été publié dans un journal universitaire
J'avais envie de le dédicacer à une personne que j'apprécie sur ce forum mais apparemment elle fréquente quelqu'un désormais
Tant pis pour elle
Un arbre et un lac
I
Un arbre mourant, qui pleurait au bord d'un lac,
A l'écorce craquante, un jour prit feu.
Du bruit de ses membres qui crépitent et qui craquent,
Eleva la voix, s'adressant à Dieu:
"Ô Dieu de la Terre, Souverain en cette heure!
N'y a t-il donc ni répit ni bonheur?
Je suis si las de cette supreme douleur...
Ô Dieu Supreme gueri moi mon coeur!"
La voix ô plaintive dans l'onde s'etouffa...
L'arbre se courbait, vidé de ses forces.
Des larmes bleues de feu ruisselaient sur l'écorce.
Il n'y eut point d'écho... Il n'y eut point de voix...
II
Autrefois, un lac, au pied d'un arbre mourant
Malgré soi, sorti d'un sommeil paisible:
Des larmes bleues de feu, emportées par les vents,
Coulaient des yeux de cet arbre risible.
"Arbre, puisses-tu pleurer plus loin! s'écria-t-il.
Ô grand misérable à la peine habile,
Faut-il donc que je souffre tes plaintes débiles?
Vas t-en donc ailleurs trouver un asile!"
L'arbre mourant, piégé au sol par ses racines,
Criait haut et fort pour se soulager:
"Ô Seigneur Puissant! Accorde-moi donc un signe
Pour qu'enfin je puisse me dégager!"
III
La nuit tomba et la lune pâle était vide.
Tel un oiseau féroce que l'on traque,
Un grand monstre menaçant et avide,
Une froide nuit noire planait sur le lac.
Les larmes bleues de feu, s'éteignant dans le lac,
Nourrissaient l'eau d'une chaude douceur;
La lumière consumant l'écorce qui craque
Illuminait et etouffait ses peurs.
Le lac ouvrit les yeux et se mit à pleurer.
Ses larmes pénétrèrent le sol muet.
Elles embrassèrent les racines qui s'y mourraient,
Et abreuvèrent le saule qui pleurait.
IV
Au matin, l'arbre et le lac, tous deux enlacés,
Les bras dans les bras, les pieds dans les pieds,
D'un malin coup du sort ou de la Destiné,
Découvrirent, blessés, qu'ils s'étaient aimés!
"Puisses-tu périr! Puisses-tu ne plus donner de fruits!"
"Puisses-tu n'avoir goûté à ma lumière!
Et puisses-tu avoir périt durant cette nuit!"
Crièrent-ils des entrailles de la Terre.
Blessé dans son orgueil, le lac ne parla plus,
Blessé dans son estime, l'arbre déçu,
Ne voyait pas qu'au matin il ne brûlait plus,
Et que le signe invoqué, il l'avait reçu.
Ha!
Ceci est un poème que j'avais écrit à l'époque de la fac et qui avait été publié dans un journal universitaire
J'avais envie de le dédicacer à une personne que j'apprécie sur ce forum mais apparemment elle fréquente quelqu'un désormais
Tant pis pour elle
Un arbre et un lac
I
Un arbre mourant, qui pleurait au bord d'un lac,
A l'écorce craquante, un jour prit feu.
Du bruit de ses membres qui crépitent et qui craquent,
Eleva la voix, s'adressant à Dieu:
"Ô Dieu de la Terre, Souverain en cette heure!
N'y a t-il donc ni répit ni bonheur?
Je suis si las de cette supreme douleur...
Ô Dieu Supreme gueri moi mon coeur!"
La voix ô plaintive dans l'onde s'etouffa...
L'arbre se courbait, vidé de ses forces.
Des larmes bleues de feu ruisselaient sur l'écorce.
Il n'y eut point d'écho... Il n'y eut point de voix...
II
Autrefois, un lac, au pied d'un arbre mourant
Malgré soi, sorti d'un sommeil paisible:
Des larmes bleues de feu, emportées par les vents,
Coulaient des yeux de cet arbre risible.
"Arbre, puisses-tu pleurer plus loin! s'écria-t-il.
Ô grand misérable à la peine habile,
Faut-il donc que je souffre tes plaintes débiles?
Vas t-en donc ailleurs trouver un asile!"
L'arbre mourant, piégé au sol par ses racines,
Criait haut et fort pour se soulager:
"Ô Seigneur Puissant! Accorde-moi donc un signe
Pour qu'enfin je puisse me dégager!"
III
La nuit tomba et la lune pâle était vide.
Tel un oiseau féroce que l'on traque,
Un grand monstre menaçant et avide,
Une froide nuit noire planait sur le lac.
Les larmes bleues de feu, s'éteignant dans le lac,
Nourrissaient l'eau d'une chaude douceur;
La lumière consumant l'écorce qui craque
Illuminait et etouffait ses peurs.
Le lac ouvrit les yeux et se mit à pleurer.
Ses larmes pénétrèrent le sol muet.
Elles embrassèrent les racines qui s'y mourraient,
Et abreuvèrent le saule qui pleurait.
IV
Au matin, l'arbre et le lac, tous deux enlacés,
Les bras dans les bras, les pieds dans les pieds,
D'un malin coup du sort ou de la Destiné,
Découvrirent, blessés, qu'ils s'étaient aimés!
"Puisses-tu périr! Puisses-tu ne plus donner de fruits!"
"Puisses-tu n'avoir goûté à ma lumière!
Et puisses-tu avoir périt durant cette nuit!"
Crièrent-ils des entrailles de la Terre.
Blessé dans son orgueil, le lac ne parla plus,
Blessé dans son estime, l'arbre déçu,
Ne voyait pas qu'au matin il ne brûlait plus,
Et que le signe invoqué, il l'avait reçu.
Ha!