Polémique sur l’enseignement en algérie : « ils n’étoufferont pas mon algérianité »

Je suis un Algérien. J’assume pleinement la composante arabe de mon identité. Je ne renie jamais l’apport exceptionnel de l’islam, de la langue arabe à mon être et ma sensibilité. Je revendique sans aucune gêne mon appartenance au monde arabo-musulman.

Mais, je ne suis pas l’arabe des feuilletons égyptiens, des fatwas saoudiennes, des campagnes marketing qataries ou des émissions de télé-réalité libanaises. J’aime le Moyen-Orient. Je suis fier des liens qui me rapprochent chaque jour de ses habitants. Mais, je ne parle pas comme un Égyptien. Je ne rêve pas comme un Saoudien. Je ne m’émeus pas comme un Syrien, un Koweïtien ou Emirati. Est-ce un crime ? Un drame ? Non, loin s’en faut…

Tous les arabes sont mes frères, mes amis, mes alliés et mes partenaires. Mais, je suis singulier. Et ma singularité ne signifie pas hostilité ou rejet. C’est un droit de se sentir différent des autres. C’est un droit de se distinguer des autres par sa culture, sa façon d’être et sa façon de parler. Je suis le fruit d’une histoire multimillénaire, d’un patrimoine inépuisable. Je suis l’enfant de ces cultures diverses, de ces identités qui s’entremêlent, de ces histoires passionnées et passionnantes qui ont traversé les siècles, de ces émotions qui ont bouleversé Massinissa, Jugurtha, Tinhinan, l’Emir Abdelkhader ou Larbi Ben M’hidi.

Je souris, je pleure, je crie, je saute ou je tressaillis quand j’écoute Cheb Khaled, Mami, Zawhania, Cheikh El-Anka, Guerrouabi ou Hasna El-Bacharia. Je me sens concerné par leurs paroles, leur musique, leurs poèmes parce qu’ils parlent à mon âme.

Je comprends davantage les suaves expressions de Cheikha Remitti que les douces chansons d’Oum Kalthoum. Est-ce un drame ? Un crime ? Pas du tout. J’aime Oum Kalthoum, Ragheb Alama et les autres icones de la musique arabe. Mais, je préfère Matoub Lounès, Ait Menguellet, Dahmane El Harrachi et El Badji.

Pourquoi ? Parce qu’ils me racontent le monde, la vie, dans ma langue. Celle qui m’accompagne depuis ma venue au monde, celle avec laquelle j’ai grandi, celle avec laquelle j’ai aimé et chéri mes parents, mes amis et mes enfants.

Suis-je un sous-homme parce que je ne parle pas comme un Égyptien ?
Suis-je un sous-homme parce que je ne parle pas comme un Égyptien, un Syrien, un Qatari ou un Libanais ?

Suis-je l’enfant d’une sous-culture parce que ma langue à moi est un curieux mélange d’arabe, de berbère, de français, d’espagnol et autres ?

Oui, ma langue est un brassage extraordinaire de toutes ces sources qui ont arrosé mon pays et étanché la soif de savoir mes ancêtres.

Oui, c’est une langue digne de ce nom et le brillant linguiste algérien Abdou Elimam en a fourni toutes les preuves scientifiques. Son traité sur le maghribi, cette langue maternelle qui unit tous les algériens et au-delà tous les Maghrébins, est un véritable manuel pédagogique que nous devons tous connaître.

Des Algériens inquiets, dépassés par la pluralité de leurs parlers qu’ils qualifient uniquement de « dialectes régionaux » ignorant au passage qu’entre tous ces « dialectes », il y a une véritable grammaire et phonétique qui les unit. Et c’est le sens même et premier de la langue, nous apprennent les plus grands linguistes du monde.

« Chtawala » à Oran, « kifèche » à Alger, les ressemblances sont beaucoup plus fortes et puissantes que les divergences et les différences. Mais cette vérité ne plait pas car d’obscures idéologues opposent notre algérianité à l’arabité, voire l’islamité. Un discours malhonnête et mensonger.

Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman
Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman. Parler une autre langue maternelle, l’utiliser à l’école pour aider nos enfants à assimiler le savoir et la science n’est point une déclaration de guerre à l’arabe classique.

Les idéologues haineux et méprisants envers notre langue et culture maternelles, parce qu’il s’agit avant tout de toute une culture, ne reconnaissent jamais que les parlers du terroir investissent de la manière la plus normale les institutions scolaires et publiques dans les pays du Moyen-Orient.

Ainsi, les conférences dispensées dans les plus grandes universités ont lieu dans la langue maternelle des étudiants (en jordano-palestinien, en syrien, en égyptien, etc). C’est d’ailleurs cette reconnaissance de fait des langues natives qui facilite l’arabisation… à l’écrit, ont noté d’éminents linguistes arabes.

Pourquoi empêcher donc les Algériens de recourir à leur langue maternelle pour acquérir le savoir, tous les savoirs ? Sommes-nous à ce point inférieur aux Égyptiens, Syriens, Jordaniens ou Saoudiens ?

En réalité, ce n’est pas la derdja qui dérange, mais, l’algérianité en elle-même. Elle tourmente des lobbies conservateurs et islamistes hostiles à cette diversité culturelle de notre pays. Ils ne veulent pas que l’Algérien soit conscient de sa singularité linguistique et culturelle parce qu’il verra s’ouvrir devant lui d’autres portes que celles qui mènent à la culture mystico-religieuse, fonds de commerce de ces lobbies.

Au Brésil, on parle un portugais brésilien. Un portugais largement modifié, modernisé et adaptée aux spécificités de la société brésilienne. Cette harmonie a permis au Brésil de bâtir un projet national pour aboutir au développement économique et social.

En Malaisie, ils ont promu leur langue maternelle, le malais, qui s’est enrichi grâce à l’apport de l’arabe, du chinois et de l’anglais. Après avoir assumé pleinement sa singularité culturelle, la Malaisie a trouvé toute l’énergie nécessaire pour devenir un pays émergent.

Et pendant ce temps, en Algérie, des lobbies mènent une guerre sans merci contre l’algérianité, en nous culpabilisant, en nous accusant d’être de simples enfants des rues, des enfants perdus, sans repères, sans identité noble. Fort heureusement, ni leur mépris injustifié, ni leur propagande éculée et ridicule n’étoufferont notre algérianité…
http://rue89.nouvelobs.com/2015/08/...t-algerie-ils-netoufferont-algerianite-260558
 

Espiegle69

Evil Halouf
J'aime beaucoup ce texte.
Tu pourrais expliquer de quelle polémique il s'agit?

C'est suite aux propositions d'utiliser darija et l'amazigh dans l'enseignement.

Honnêtement, l'arabe standard est devenu un boulet pour le Maghreb, on enseigne à des enfants de 6 ans dans une langue qu'ils ne comprennent pas et on s'étonne que le niveau scolaire soit médiocre...Même le français est dépassé maintenant, c'est l'anglais qui devrait être appris dès la maternelle.

Qui plus est, l'hypocrisie est que les partisans de l'arabe standard envoient leurs enfants dans les missions françaises ou dans le lycée américain de Tanger.

Je le vois à Montreal, les enfants des élites maghrébines issus des lycées français envoient leurs enfants étudier.................... ............................................en anglais.
 
merci à toutes les deux de vos explications. C'est vrai que le problème "dans quelle langue doit se faire l'enseignement" n'est plus d'actualité en France, mais il l'a été aussi, et pendant des siècles ; il se faisait en latin avant de se faire en langue "vulgaire", et si les rois de France ont lutté très tôt pour imposer le français comme langue, c'était justement pour contrecarrer l'influence de l'Eglise...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_linguistique_de_la_France
Le choix de la langue dans laquelle est fait l'enseignement dans les écoles, les collèges et les lycées est un choix politique avant d'être un choix linguistique , et je crois que l'auteur du texte l'a bien compris. ;)
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Je suis un Algérien. J’assume pleinement la composante arabe de mon identité. Je ne renie jamais l’apport exceptionnel de l’islam, de la langue arabe à mon être et ma sensibilité. Je revendique sans aucune gêne mon appartenance au monde arabo-musulman.

Mais, je ne suis pas l’arabe des feuilletons égyptiens, des fatwas saoudiennes, des campagnes marketing qataries ou des émissions de télé-réalité libanaises. J’aime le Moyen-Orient. Je suis fier des liens qui me rapprochent chaque jour de ses habitants. Mais, je ne parle pas comme un Égyptien. Je ne rêve pas comme un Saoudien. Je ne m’émeus pas comme un Syrien, un Koweïtien ou Emirati. Est-ce un crime ? Un drame ? Non, loin s’en faut…

Tous les arabes sont mes frères, mes amis, mes alliés et mes partenaires. Mais, je suis singulier. Et ma singularité ne signifie pas hostilité ou rejet. C’est un droit de se sentir différent des autres. C’est un droit de se distinguer des autres par sa culture, sa façon d’être et sa façon de parler. Je suis le fruit d’une histoire multimillénaire, d’un patrimoine inépuisable. Je suis l’enfant de ces cultures diverses, de ces identités qui s’entremêlent, de ces histoires passionnées et passionnantes qui ont traversé les siècles, de ces émotions qui ont bouleversé Massinissa, Jugurtha, Tinhinan, l’Emir Abdelkhader ou Larbi Ben M’hidi.


Je comprends où il veut en venir mais attentioncar ça sera mal intéprétré par les idéologues anti-arabes :

- Toutes les figures algériennes qu'il cite sont des gens qui parlaient très bien leur langue, l'arabe, et se faisaient évidemment comprendre dans tout le monde arabe.
- Sa langue n'est pas exactement "un curieux mélange d'arabe, de français, d'espagnol, de berbère", c'est la langue arabe, avec une syntaxe arabe, une grammaire arabe, et ici et là des mots berbères surtout, un peu d'espagnol, un peu de français. Unne langue arabe avec sa variante régionale.
- L'enseignement en darija n'est là que pour faciliter l'apprentissage de l'arabe moderne qui est déjà celui utilisé à l'écrit, dans une grande partie du répertoire musical algérien, dans les journaux qui sont les plus lus en Algérie et dans les feuilletons qui sont les plus regardés.
L'enseignement en Algérie s'est dégradé et il vaut mieux passer par le parler des enfants pour apprendre la langue au lieu de tout de suite leur inculquer l'arabe châtié puisque c'est mal fait.
- Ils ne veulent pas que l’Algérien soit conscient de sa singularité linguistique et culturelle parce qu’il verra s’ouvrir devant lui d’autres portes que celles qui mènent à la culture mystico-religieuse.
Attention, la culture "mystico-religieuse" fait partie intégrante de l'algérianité puisque l'Islam, l'arabité et l'amazighité sont les fondements même de l'identité algérienne.

La richesse et la beauté du monde arabe est qu'elles forment toutes un ensemble commun avec chacune leur déclinaison régionale, et même chose pour la langue arabe, ce qui n'empêche pas tous ceux qui la maîtrisent de se comprendre sans problèmes tout en apportant leur couleur régionale par leur langage : une histoire africaine, une histoire araméenne, une histoire "pharaonique" ...

Il faut juste éviter que la richesse qu'on voit à l'oral ne se transforme en pauvreté linguistique encouragée, mais ça c'est juste une question de politique éducative, y'a toujours eu des gens qui s'expriment mal et d'autres qui s'expriment bien.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
C'est suite aux propositions d'utiliser darija et l'amazigh dans l'enseignement.

Honnêtement, l'arabe standard est devenu un boulet pour le Maghreb, on enseigne à des enfants de 6 ans dans une langue qu'ils ne comprennent pas et on s'étonne que le niveau scolaire soit médiocre...Même le français est dépassé maintenant, c'est l'anglais qui devrait être appris dès la maternelle.

Qui plus est, l'hypocrisie est que les partisans de l'arabe standard envoient leurs enfants dans les missions françaises ou dans le lycée américain de Tanger.

Je le vois à Montreal, les enfants des élites maghrébines issus des lycées français envoient leurs enfants étudier.................... ............................................en anglais.

Le problème n'est pas l'arabe (cf. les autres pays arabes, ceux qui s'en sortent le mieux sont ceux qui enseignent en arabe) mais la façon d'enseigner, le système éducatif (en arabe) au début de l'indépendance était d'un excellent niveau, tous ceux qui en sont sortis maîtrisent l'arabe.

Il n'est pas question d'enseigner en français ni en anglais, mais d'utiliser la langue maternelle (arabe parlé ou tamazight) pour enseigner l'arabe. Le français et l'anglais sont et seront enseignés à titre de langues étrangères.

Un enseignement redevenu correct de l'arabe permettra de procéder à l'arabisation de l'université après 10 ou 20 ans.
 

Zuljanah

"Hussain is from me, and I am from Hussain".
En tant que français d'origine algérienne, je suis contre cette réforme. La seule langue enseignée en Algérie doit être le berbère, nous ne sommes pas des arabes. L'arabe doit être enseigné comme une langue étrangère au même titre que l'anglais, le chinois, l'espagnol... et le français doit tout simplement disparaitre dans les cuvette des toilettes et on tire la chasse.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
En tant que français d'origine algérienne, je suis contre cette réforme. La seule langue enseignée en Algérie doit être le berbère, nous ne sommes pas des arabes. L'arabe doit être enseigné comme une langue étrangère au même titre que l'anglais, le chinois, l'espagnol... et le français doit tout simplement disparaitre dans les cuvette des toilettes et on tire la chasse.

Les Algériens sont dans leur très grande majorité des arabes arabisés comme la plupart des arabes aujourd'hui car l'arabité n'est ni une ethnie ni une race , ils font partie du monde arabo-musulman, et s'expriment, lisent et écrivent en arabe pour l'écrasante majorité d'entre eux.

Il est impossible d'enseigner en berbère, cette langue n'est pas assez développée.
 

Zuljanah

"Hussain is from me, and I am from Hussain".
Les Algériens sont dans leur très grande majorité des arabes arabisés comme la plupart des arabes aujourd'hui car l'arabité n'est ni une ethnie ni une race , ils font partie du monde arabo-musulman, et s'expriment, lisent et écrivent en arabe pour l'écrasante majorité d'entre eux.

Il est impossible d'enseigner en berbère, cette langue n'est pas assez développée.

Gné, tu peux m'expliquer???

Concernant le manque de développement de la langue berbère, c'est des conneries de rabzouz. La langue turque est une langue très peu développé. Il n'existe même pas de conjugaison dans la turque et pourtant elle marche bien. (ex : pour dire le futur, ils font "demain, je manger (verbe à l'infinitif)". Cela veut dire demain je mangerai).
 
Gné, tu peux m'expliquer???

Concernant le manque de développement de la langue berbère, c'est des conneries de rabzouz. La langue turque est une langue très peu développé. Il n'existe même pas de conjugaison dans la turque et pourtant elle marche bien. (ex : pour dire le futur, ils font "demain, je manger (verbe à l'infinitif)". Cela veut dire demain je mangerai).



Le Berbère, c est bien de l enseigner à l ecole en option. Pour l ouverture d esprit et la connaissance d une partie des racines.

Neamoin, l arabe doit rester la base.

tu penses que l identité algérienne ne peut pas Être singulière avec la langue arabe ?
 
L'arabe est la langue la plus bénéfique qui soit, non seulement elle permet l'accès à la Vérité mais structure la pensée dans ce qu'il y a de plus bénéfique, dans cette langue tout peu s'exprimer et se décrire.
 
L arabe reste comme mêmes une bonne base pour l enseignement, de mon point de vu.
Ce n'est pas toute à fais ce qui est pointer du doigt en faite améliorer l'éducation face à la réalité linguistique l'arabe classique n'étant pas utilisé au quotidien difficile de faire la transition avec le darija pour assimiler toute les matières dans l’enseignement...

En rentrant à l’école, l'enfant découvre une langue qui n’est pas celle de chez lui et la polémique vient d’une réflexion pour améliorer l'enseignement en Algérie en ce basant sur diverses études sur des wilayas arabophone notamment les résultats sont assez faible.
 
Ce n'est pas toute à fais ce qui est pointer du doigt en faite améliorer l'éducation face à la réalité linguistique l'arabe classique n'étant pas utilisé au quotidien difficile de faire la transition avec le darija pour assimiler toute les matières dans l’enseignement...

En rentrant à l’école, l'enfant découvre une langue qui n’est pas celle de chez lui et la polémique vient d’une réflexion pour améliorer l'enseignement en Algérie en ce basant sur diverses études sur des wilayas arabophone notamment les résultats sont assez faible.

Je comprends mieux.
En résumé le but est de facilité l enseignement au plus grand nombre ?
 
Un texte intéressant qui traite une problématique moins intéressante. Un algérien qui aime son pays, quoi de plus banale.
Je me suis surtout arrêté à cette phrase: "Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman" que l'auteur a même osé de répéter une deuxième fois. L'arabe classique est nécessaire pour comprendre le Coran, l'étude du Coran est nécessaire pour construire une bonne foi et ne pas croire et agir n'importe quoi et comment. Du moment que l'on se fie à des traductions, l'authenticité de la croyance est en danger.
Pour le reste je pense que c'est une bonne perte du temps. Que ça soit l'arabe classique ou la Daridja ou Derdja qui soient enseignées, ceux qui veulent apprendre l'une de ces langues voire le deux ensemble, peuvent le faire eux-mêmes de manière informelle. Le savoir stocké dans le cerveau est stockable dans n'importe quelle langue.
Je suis un Algérien. J’assume pleinement la composante arabe de mon identité. Je ne renie jamais l’apport exceptionnel de l’islam, de la langue arabe à mon être et ma sensibilité. Je revendique sans aucune gêne mon appartenance au monde arabo-musulman.

Mais, je ne suis pas l’arabe des feuilletons égyptiens, des fatwas saoudiennes, des campagnes marketing qataries ou des émissions de télé-réalité libanaises. J’aime le Moyen-Orient. Je suis fier des liens qui me rapprochent chaque jour de ses habitants. Mais, je ne parle pas comme un Égyptien. Je ne rêve pas comme un Saoudien. Je ne m’émeus pas comme un Syrien, un Koweïtien ou Emirati. Est-ce un crime ? Un drame ? Non, loin s’en faut…

Tous les arabes sont mes frères, mes amis, mes alliés et mes partenaires. Mais, je suis singulier. Et ma singularité ne signifie pas hostilité ou rejet. C’est un droit de se sentir différent des autres. C’est un droit de se distinguer des autres par sa culture, sa façon d’être et sa façon de parler. Je suis le fruit d’une histoire multimillénaire, d’un patrimoine inépuisable. Je suis l’enfant de ces cultures diverses, de ces identités qui s’entremêlent, de ces histoires passionnées et passionnantes qui ont traversé les siècles, de ces émotions qui ont bouleversé Massinissa, Jugurtha, Tinhinan, l’Emir Abdelkhader ou Larbi Ben M’hidi.

Je souris, je pleure, je crie, je saute ou je tressaillis quand j’écoute Cheb Khaled, Mami, Zawhania, Cheikh El-Anka, Guerrouabi ou Hasna El-Bacharia. Je me sens concerné par leurs paroles, leur musique, leurs poèmes parce qu’ils parlent à mon âme.

Je comprends davantage les suaves expressions de Cheikha Remitti que les douces chansons d’Oum Kalthoum. Est-ce un drame ? Un crime ? Pas du tout. J’aime Oum Kalthoum, Ragheb Alama et les autres icones de la musique arabe. Mais, je préfère Matoub Lounès, Ait Menguellet, Dahmane El Harrachi et El Badji.

Pourquoi ? Parce qu’ils me racontent le monde, la vie, dans ma langue. Celle qui m’accompagne depuis ma venue au monde, celle avec laquelle j’ai grandi, celle avec laquelle j’ai aimé et chéri mes parents, mes amis et mes enfants.

Suis-je un sous-homme parce que je ne parle pas comme un Égyptien ?
Suis-je un sous-homme parce que je ne parle pas comme un Égyptien, un Syrien, un Qatari ou un Libanais ?

Suis-je l’enfant d’une sous-culture parce que ma langue à moi est un curieux mélange d’arabe, de berbère, de français, d’espagnol et autres ?

Oui, ma langue est un brassage extraordinaire de toutes ces sources qui ont arrosé mon pays et étanché la soif de savoir mes ancêtres.

Oui, c’est une langue digne de ce nom et le brillant linguiste algérien Abdou Elimam en a fourni toutes les preuves scientifiques. Son traité sur le maghribi, cette langue maternelle qui unit tous les algériens et au-delà tous les Maghrébins, est un véritable manuel pédagogique que nous devons tous connaître.

Des Algériens inquiets, dépassés par la pluralité de leurs parlers qu’ils qualifient uniquement de « dialectes régionaux » ignorant au passage qu’entre tous ces « dialectes », il y a une véritable grammaire et phonétique qui les unit. Et c’est le sens même et premier de la langue, nous apprennent les plus grands linguistes du monde.

« Chtawala » à Oran, « kifèche » à Alger, les ressemblances sont beaucoup plus fortes et puissantes que les divergences et les différences. Mais cette vérité ne plait pas car d’obscures idéologues opposent notre algérianité à l’arabité, voire l’islamité. Un discours malhonnête et mensonger.

Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman
Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman. Parler une autre langue maternelle, l’utiliser à l’école pour aider nos enfants à assimiler le savoir et la science n’est point une déclaration de guerre à l’arabe classique.

Les idéologues haineux et méprisants envers notre langue et culture maternelles, parce qu’il s’agit avant tout de toute une culture, ne reconnaissent jamais que les parlers du terroir investissent de la manière la plus normale les institutions scolaires et publiques dans les pays du Moyen-Orient.

Ainsi, les conférences dispensées dans les plus grandes universités ont lieu dans la langue maternelle des étudiants (en jordano-palestinien, en syrien, en égyptien, etc). C’est d’ailleurs cette reconnaissance de fait des langues natives qui facilite l’arabisation… à l’écrit, ont noté d’éminents linguistes arabes.

Pourquoi empêcher donc les Algériens de recourir à leur langue maternelle pour acquérir le savoir, tous les savoirs ? Sommes-nous à ce point inférieur aux Égyptiens, Syriens, Jordaniens ou Saoudiens ?

En réalité, ce n’est pas la derdja qui dérange, mais, l’algérianité en elle-même. Elle tourmente des lobbies conservateurs et islamistes hostiles à cette diversité culturelle de notre pays. Ils ne veulent pas que l’Algérien soit conscient de sa singularité linguistique et culturelle parce qu’il verra s’ouvrir devant lui d’autres portes que celles qui mènent à la culture mystico-religieuse, fonds de commerce de ces lobbies.

Au Brésil, on parle un portugais brésilien. Un portugais largement modifié, modernisé et adaptée aux spécificités de la société brésilienne. Cette harmonie a permis au Brésil de bâtir un projet national pour aboutir au développement économique et social.

En Malaisie, ils ont promu leur langue maternelle, le malais, qui s’est enrichi grâce à l’apport de l’arabe, du chinois et de l’anglais. Après avoir assumé pleinement sa singularité culturelle, la Malaisie a trouvé toute l’énergie nécessaire pour devenir un pays émergent.

Et pendant ce temps, en Algérie, des lobbies mènent une guerre sans merci contre l’algérianité, en nous culpabilisant, en nous accusant d’être de simples enfants des rues, des enfants perdus, sans repères, sans identité noble. Fort heureusement, ni leur mépris injustifié, ni leur propagande éculée et ridicule n’étoufferont notre algérianité…
http://rue89.nouvelobs.com/2015/08/...t-algerie-ils-netoufferont-algerianite-260558
 
Un texte intéressant qui traite une problématique moins intéressante. Un algérien qui aime son pays, quoi de plus banale.
Je me suis surtout arrêté à cette phrase: "Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman" que l'auteur a même osé de répéter une deuxième fois. L'arabe classique est nécessaire pour comprendre le Coran, l'étude du Coran est nécessaire pour construire une bonne foi et ne pas croire et agir n'importe quoi et comment. Du moment que l'on se fie à des traductions, l'authenticité de la croyance est en danger.
Pour le reste je pense que c'est une bonne perte du temps. Que ça soit l'arabe classique ou la Daridja ou Derdja qui soient enseignées, ceux qui veulent apprendre l'une de ces langues voire le deux ensemble, peuvent le faire eux-mêmes de manière informelle. Le savoir stocké dans le cerveau est stockable dans n'importe quelle langue.

Tu n'as pas cerner le problème les enfants apprennent l'arabe littéraire et le Coran d'ailleurs les études faite dans les wilayas inclus les enfants familiarisés avant l'école grâce à l'étude coranique qui elle n'est nullement remis en question, ce qui tente d’être améliorer c'est la scolarité et la vie future des étudiants qui n'oppose pas du tout le Coran, ce qui est plus souvent mis en exergue c'est plus tôt l'usage abusif du français voir des termes venant tout droit de la tv, du net, pour ce qui est de l'arabe littéraire peux tu me dire si pour l'apprendre et le comprendre on ne passe pas par sa langue maternelle dans un premier temps quand ont est pas née en Arabie Saoudite par exemple ? Et combien de pour cent comprennent l'arabe littéraire à cent pour cent en Algérie?
 

Zuljanah

"Hussain is from me, and I am from Hussain".
Le Berbère, c est bien de l enseigner à l ecole en option. Pour l ouverture d esprit et la connaissance d une partie des racines.

Neamoin, l arabe doit rester la base.

tu penses que l identité algérienne ne peut pas Être singulière avec la langue arabe ?


L'identité algérienne, c'est le berbère, point. L'arabe doit être enseigné comme langue secondaire pour l'enseignement religieux. Les perses ont bien était battu par les arabes et pourtant la langue de l'Iran c'est tjrs le persan car c'est l'identité du pays. Le darija, c'est un gloubiboulga dégueulasse qui ne veut rien dire. Le berbère redeviendra la langue de l'Algérie.
 
L'identité algérienne, c'est le berbère, point. L'arabe doit être enseigné comme langue secondaire pour l'enseignement religieux. Les perses ont bien était battu par les arabes et pourtant la langue de l'Iran c'est tjrs le persan car c'est l'identité du pays. Le darija, c'est un gloubiboulga dégueulasse qui ne veut rien dire. Le berbère redeviendra la langue de l'Algérie.

Le berbère une part de l identité algérienne.
Elle ne représente pas son ensemble.
 

Zuljanah

"Hussain is from me, and I am from Hussain".
Mais elle (le berbère) représente la part principal de l'identité algérienne. L'Algérie a été, est et sera tjrs berbère. Ce n'est pas une invasion des bédouins (béni hilal et béni sélim) qui va balayer des milliers d'années de civilisation berbère. Je commence a être sérieusement fatigué de cette amnésie de la part de certains maghrébins qui sous prétexte de pan arabisme croient que le Maghreb est devenu arabe d'un claquement de doigt. Ce qui se considère arabe je les invite a aller au Yémen ou en AS.
 

Espiegle69

Evil Halouf
Il faut simplement avoir une approche empirique non basée sur les émotions:

Amazigh = pas assez developpé pour être utilisée dans les domaines techniques comme l'économie, les sciences ou la littérature

Darija = même constat

Arabe standard = c'est l'inverse, beaucoup trop complexe et pas assez flexible pour être la langue vernaculaire. C'est d'ailleurs pour cette raison que les dialectes ont émergés car plus facile à utiliser. Qui plus est, les travaux réalisés en arabe standard sont aujourd'hui quasi-inexistant au niveau universitaire.

Français = Langue très développés encore assez utilisée dans le monde universitaire mais qui est aujourd'hui en net recul au niveau mondial.

Anglais = Les avantages du Darija (simplicité) et du français (flexibilité) combinés

Donc il faudrait un système d'enseignement bilingue:

Amazigh/Anglais dans les zones berbérophones

Darija/Anglais dans les zones arabophones

L'arabe standard pourrait être introduit à l'école secondaire vers l'âge de 11 ans.
 
Salam alaykoum warahmatou'Allah wabarakatouhou

Je n'ai pas tout lu mais vraiment tu as hurlé tes sentiments au nom de tous les peuples qui te lisent ,désormais chacun de ces derniers vont se retrouver dans ton message et vont se conduire dignement et fièrement envers ce qui représente la patrie ,toi après ta déclaration d'AMOUR envers ce qui fait ta personne tu as secoué tous les complexes d'infériorité de tant de gens qui t'entourent et qui te lisent salam à toi .








Je suis un Algérien. J’assume pleinement la composante arabe de mon identité. Je ne renie jamais l’apport exceptionnel de l’islam, de la langue arabe à mon être et ma sensibilité. Je revendique sans aucune gêne mon appartenance au monde arabo-musulman.

Mais, je ne suis pas l’arabe des feuilletons égyptiens, des fatwas saoudiennes, des campagnes marketing qataries ou des émissions de télé-réalité libanaises. J’aime le Moyen-Orient. Je suis fier des liens qui me rapprochent chaque jour de ses habitants. Mais, je ne parle pas comme un Égyptien. Je ne rêve pas comme un Saoudien. Je ne m’émeus pas comme un Syrien, un Koweïtien ou Emirati. Est-ce un crime ? Un drame ? Non, loin s’en faut…

Tous les arabes sont mes frères, mes amis, mes alliés et mes partenaires. Mais, je suis singulier. Et ma singularité ne signifie pas hostilité ou rejet. C’est un droit de se sentir différent des autres. C’est un droit de se distinguer des autres par sa culture, sa façon d’être et sa façon de parler. Je suis le fruit d’une histoire multimillénaire, d’un patrimoine inépuisable. Je suis l’enfant de ces cultures diverses, de ces identités qui s’entremêlent, de ces histoires passionnées et passionnantes qui ont traversé les siècles, de ces émotions qui ont bouleversé Massinissa, Jugurtha, Tinhinan, l’Emir Abdelkhader ou Larbi Ben M’hidi.

Je souris, je pleure, je crie, je saute ou je tressaillis quand j’écoute Cheb Khaled, Mami, Zawhania, Cheikh El-Anka, Guerrouabi ou Hasna El-Bacharia. Je me sens concerné par leurs paroles, leur musique, leurs poèmes parce qu’ils parlent à mon âme.

Je comprends davantage les suaves expressions de Cheikha Remitti que les douces chansons d’Oum Kalthoum. Est-ce un drame ? Un crime ? Pas du tout. J’aime Oum Kalthoum, Ragheb Alama et les autres icones de la musique arabe. Mais, je préfère Matoub Lounès, Ait Menguellet, Dahmane El Harrachi et El Badji.

Pourquoi ? Parce qu’ils me racontent le monde, la vie, dans ma langue. Celle qui m’accompagne depuis ma venue au monde, celle avec laquelle j’ai grandi, celle avec laquelle j’ai aimé et chéri mes parents, mes amis et mes enfants.

Suis-je un sous-homme parce que je ne parle pas comme un Égyptien ?
Suis-je un sous-homme parce que je ne parle pas comme un Égyptien, un Syrien, un Qatari ou un Libanais ?

Suis-je l’enfant d’une sous-culture parce que ma langue à moi est un curieux mélange d’arabe, de berbère, de français, d’espagnol et autres ?

Oui, ma langue est un brassage extraordinaire de toutes ces sources qui ont arrosé mon pays et étanché la soif de savoir mes ancêtres.

Oui, c’est une langue digne de ce nom et le brillant linguiste algérien Abdou Elimam en a fourni toutes les preuves scientifiques. Son traité sur le maghribi, cette langue maternelle qui unit tous les algériens et au-delà tous les Maghrébins, est un véritable manuel pédagogique que nous devons tous connaître.

Des Algériens inquiets, dépassés par la pluralité de leurs parlers qu’ils qualifient uniquement de « dialectes régionaux » ignorant au passage qu’entre tous ces « dialectes », il y a une véritable grammaire et phonétique qui les unit. Et c’est le sens même et premier de la langue, nous apprennent les plus grands linguistes du monde.

« Chtawala » à Oran, « kifèche » à Alger, les ressemblances sont beaucoup plus fortes et puissantes que les divergences et les différences. Mais cette vérité ne plait pas car d’obscures idéologues opposent notre algérianité à l’arabité, voire l’islamité. Un discours malhonnête et mensonger.

Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman
Ne pas parler l’arabe classique ne signifie guère cesser d’être musulman. Parler une autre langue maternelle, l’utiliser à l’école pour aider nos enfants à assimiler le savoir et la science n’est point une déclaration de guerre à l’arabe classique.

Les idéologues haineux et méprisants envers notre langue et culture maternelles, parce qu’il s’agit avant tout de toute une culture, ne reconnaissent jamais que les parlers du terroir investissent de la manière la plus normale les institutions scolaires et publiques dans les pays du Moyen-Orient.

Ainsi, les conférences dispensées dans les plus grandes universités ont lieu dans la langue maternelle des étudiants (en jordano-palestinien, en syrien, en égyptien, etc). C’est d’ailleurs cette reconnaissance de fait des langues natives qui facilite l’arabisation… à l’écrit, ont noté d’éminents linguistes arabes.

Pourquoi empêcher donc les Algériens de recourir à leur langue maternelle pour acquérir le savoir, tous les savoirs ? Sommes-nous à ce point inférieur aux Égyptiens, Syriens, Jordaniens ou Saoudiens ?

En réalité, ce n’est pas la derdja qui dérange, mais, l’algérianité en elle-même. Elle tourmente des lobbies conservateurs et islamistes hostiles à cette diversité culturelle de notre pays. Ils ne veulent pas que l’Algérien soit conscient de sa singularité linguistique et culturelle parce qu’il verra s’ouvrir devant lui d’autres portes que celles qui mènent à la culture mystico-religieuse, fonds de commerce de ces lobbies.

Au Brésil, on parle un portugais brésilien. Un portugais largement modifié, modernisé et adaptée aux spécificités de la société brésilienne. Cette harmonie a permis au Brésil de bâtir un projet national pour aboutir au développement économique et social.

En Malaisie, ils ont promu leur langue maternelle, le malais, qui s’est enrichi grâce à l’apport de l’arabe, du chinois et de l’anglais. Après avoir assumé pleinement sa singularité culturelle, la Malaisie a trouvé toute l’énergie nécessaire pour devenir un pays émergent.

Et pendant ce temps, en Algérie, des lobbies mènent une guerre sans merci contre l’algérianité, en nous culpabilisant, en nous accusant d’être de simples enfants des rues, des enfants perdus, sans repères, sans identité noble. Fort heureusement, ni leur mépris injustifié, ni leur propagande éculée et ridicule n’étoufferont notre algérianité…
http://rue89.nouvelobs.com/2015/08/...t-algerie-ils-netoufferont-algerianite-260558
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Gné, tu peux m'expliquer???

Concernant le manque de développement de la langue berbère, c'est des conneries de rabzouz. La langue turque est une langue très peu développé. Il n'existe même pas de conjugaison dans la turque et pourtant elle marche bien. (ex : pour dire le futur, ils font "demain, je manger (verbe à l'infinitif)". Cela veut dire demain je mangerai).

Non mais quelle blague !
T'es pas au courant que la majeure partie des arabes ont été arabisés, toi ?
Ces amazighistes, tous les mêmes :D

Et tu confonds tout, ce n'est pas parce qu'une langue n'a pas de conjugaison complexe comme le français qu'elle est peu développée, on te parle de vocabulaire, d'écrits. Cite-moi des écrits berbères et on en reparle. :)



L'identité algérienne, c'est le berbère, point. L'arabe doit être enseigné comme langue secondaire pour l'enseignement religieux. Les perses ont bien était battu par les arabes et pourtant la langue de l'Iran c'est tjrs le persan car c'est l'identité du pays. Le darija, c'est un gloubiboulga dégueulasse qui ne veut rien dire. Le berbère redeviendra la langue de l'Algérie.


Pas du tout, non. Le berbère est une part de l'identité algérienne, la majorité des algériens sont arabes et l'Algérie toute entière fait partie du monde arabo-musulman depuis des siècles, à l'instar de l'ensemble du monde maghrébin. C'est le cas depuis des siècles et ça a été proclamé et rappelé par tous les militants de la libération, y compris par les kabyles dont un grand nombre a participé au combat pour la préservation de l'arabe malmené parles autorités coloniales.

Ta seule solution pour changer ça est de jeter les arabes à la mer.

L'arabe doit être enseigné pour tout ce qu'il est capable d'enseigner, c'est-à-dire toutes les disciplines, comme ça a toujours été le cas dans l'histoire et comme ça l'est dans tous les pays arabes qui ont un système scolaire plus performant.
Le berbère n'est à même d'être le support d'enseignement d'absolument aucune discipline car cette langue n'est tout simplement pas assez développée.
Le darija est simplement l'arabe maghrébin parlé, le darija est plus complet que le berbère, il suffit d'enrichir son lexique de quelques mots pour la compléter, et on en revient alors à l'arabe fusha.

Les iraniens et les turcs ont pu conserver leur langue car elle était écrite et support de civilisation, ça n'était pas le cas du berbère apparemment puisque celle-ci a été délaissée au profit de l'arabe.

Encore une fois, ta seule solution pour changer ça est de jeter les arabes à la mer. Vu qu'ils sont majoritaires, je te souhaite bien du courage.

Mais elle (le berbère) représente la part principal de l'identité algérienne. L'Algérie a été, est et sera tjrs berbère. Ce n'est pas une invasion des bédouins (béni hilal et béni sélim) qui va balayer des milliers d'années de civilisation berbère. Je commence a être sérieusement fatigué de cette amnésie de la part de certains maghrébins qui sous prétexte de pan arabisme croient que le Maghreb est devenu arabe d'un claquement de doigt. Ce qui se considère arabe je les invite a aller au Yémen ou en AS.

Les maghrébins sont amnésiques, alors que tu nies l'histoire des arabes, l'histoire du Maghreb, et ce que veut dire l'arabité ?
Oserais-tu dire que les égyptiens ne sont pas arabes, que les syriens ne sont pas arabes, que les palestiniens ne sont pas arabes ?
Personne n'a dit que le Maghreb était devenu arabe d'un claquement de doigt, ça s'est fait progressivement comme dans la majeure partie du reste du monde arabe.

D'ailleurs le berbère fait partie du même grand groupe de langues que l'arabe, l'hébreu, l'araméen, le copte ... Les langues moins développées ou plutôt vouées à soutenir une tradition surtout orale ont simplement été supplantées par celle du même groupe qui était plus développée adaptée à l'écrit (l'arabe).
 
Dernière édition:

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Il faut simplement avoir une approche empirique non basée sur les émotions:

Amazigh = pas assez developpé pour être utilisée dans les domaines techniques comme l'économie, les sciences ou la littérature

Darija = même constat

Arabe standard = c'est l'inverse, beaucoup trop complexe et pas assez flexible pour être la langue vernaculaire. C'est d'ailleurs pour cette raison que les dialectes ont émergés car plus facile à utiliser. Qui plus est, les travaux réalisés en arabe standard sont aujourd'hui quasi-inexistant au niveau universitaire.

Français = Langue très développés encore assez utilisée dans le monde universitaire mais qui est aujourd'hui en net recul au niveau mondial.

Anglais = Les avantages du Darija (simplicité) et du français (flexibilité) combinés

Donc il faudrait un système d'enseignement bilingue:

Amazigh/Anglais dans les zones berbérophones

Darija/Anglais dans les zones arabophones

L'arabe standard pourrait être introduit à l'école secondaire vers l'âge de 11 ans.

Je suis d'accord, c'est une bonne approche pour enseigner correctement, introduire l'arabe moderne et élever le niveau de l'arabe parlé (car malgré ce que tu dis sur l'arabe standard, il faut bien le dire, l'arabe d'avant la colonisation en algérie était d'un niveau moyen meilleur que celui d'aujourd'hui). En plus ça initie aux langues étrangères.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Tu n'as pas cerner le problème les enfants apprennent l'arabe littéraire et le Coran d'ailleurs les études faite dans les wilayas inclus les enfants familiarisés avant l'école grâce à l'étude coranique qui elle n'est nullement remis en question, ce qui tente d’être améliorer c'est la scolarité et la vie future des étudiants qui n'oppose pas du tout le Coran, ce qui est plus souvent mis en exergue c'est plus tôt l'usage abusif du français voir des termes venant tout droit de la tv, du net, pour ce qui est de l'arabe littéraire peux tu me dire si pour l'apprendre et le comprendre on ne passe pas par sa langue maternelle dans un premier temps quand ont est pas née en Arabie Saoudite par exemple ? Et combien de pour cent comprennent l'arabe littéraire à cent pour cent en Algérie?


L'arabe littéraire est tout simplement une langue extrêmement riche et beaucoup de professeurs d'arabe pourraient très bien rester perplexe face à un texte utilisant un vocabulaire très sophistiqué, donc c'est normal que lesarabes du commun ne comprennent pas l'arabe littéraire, et qu'il faut passer par l'arabe du quotidien (derja) pour leur enseigner un arabe plus soutenu, comme tu l'expliques bien.
 
Je suis un Algérien.../QUOTE]

Contexte:
En Algérie, la volonté d’introduire une dose d’arabe dialectal dans l’enseignement scolaire en Algérie, sur une recommandation récente d’experts, a déclenché une révolte des puristes et des conservateurs contre la ministre de l’Education nationale Nouria Benghebrit. « Violation de la Constitution », « atteinte à l’unité nationale », « trahison du serment des martyrs » de la guerre d’indépendance : ce qui était censé être une affaire pédagogique a pris une tournure politique et idéologique. C’est à cette violente poélmique que réagit notre ami Abdou Semmar, rédacteur en chef du site Algérie Focus, une contribution personnelle à un débat identitaire brûlant. Rue89.
 
En tant que français d'origine algérienne, je suis contre cette réforme. La seule langue enseignée en Algérie doit être le berbère, nous ne sommes pas des arabes. L'arabe doit être enseigné comme une langue étrangère au même titre que l'anglais, le chinois, l'espagnol... et le français doit tout simplement disparaitre dans les cuvette des toilettes et on tire la chasse.
On dirait que tu es en froid avec la mesure.
 
Gné, tu peux m'expliquer???

Concernant le manque de développement de la langue berbère, c'est des conneries de rabzouz. La langue turque est une langue très peu développé. Il n'existe même pas de conjugaison dans la turque et pourtant elle marche bien. (ex : pour dire le futur, ils font "demain, je manger (verbe à l'infinitif)". Cela veut dire demain je mangerai).
C'est quoi "rabzouz"?
 
L'identité algérienne, c'est le berbère, point. L'arabe doit être enseigné comme langue secondaire pour l'enseignement religieux. Les perses ont bien était battu par les arabes et pourtant la langue de l'Iran c'est tjrs le persan car c'est l'identité du pays. Le darija, c'est un gloubiboulga dégueulasse qui ne veut rien dire. Le berbère redeviendra la langue de l'Algérie.
En 5 phrases, tu as réussi à aligner 4 âneries.
 
Mais elle (le berbère) représente la part principal de l'identité algérienne. L'Algérie a été, est et sera tjrs berbère. Ce n'est pas une invasion des bédouins (béni hilal et béni sélim) qui va balayer des milliers d'années de civilisation berbère. Je commence a être sérieusement fatigué de cette amnésie de la part de certains maghrébins qui sous prétexte de pan arabisme croient que le Maghreb est devenu arabe d'un claquement de doigt. Ce qui se considère arabe je les invite a aller au Yémen ou en AS.
Cà risque de faire du monde. Pas sûr que les saoudiens et les yéménites soient d'accord.
 
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