La police birmane a ouvert le feu, vendredi 8 juin, dans une ville de l'ouest du pays peuplée en grande majorité par la minorité musulmane des Rohingya, a indiqué un responsable gouvernemental, alors que les tensions religieuses sont montées d'un cran dans la région cette semaine.
"La police a ouvert le feu à Maungdaw, dans l'Etat Rakhine [anciennement État d'Arakan] (...). Les autorités essaient de contrôler la situation", a déclaré ce responsable, précisant qu'il n'y avait pas de victimes "à ce stade".
MINORITÉ PERSÉCUTÉE
"Les forces de sécurité ont tiré" sur des Rohingya qui marchaient "en groupe" à l'heure de la prière, dans cette ville à la frontière avec le Bangladesh, a affirmé de son côté Abu Tahay, un leader du Parti pour le développement démocratique national, indiquant qu'il pourrait y avoir un ou deux morts. Son parti, sans élu, représente les sept cent cinquante mille Rohingya de Birmanie, des musulmans apatrides confinés dans le nord de l'Etat Rakhine et considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées au monde.
Le site Internet du journal Weekly Eleven, qui appartient à un groupe privé, a lui aussi fait état d'incidents graves. "Des milliers de (...) Rohingya ont commencé à mettre le feu aux maisons près de la mairie cet après-midi, et la plupart des résidents s'enfuient", a-t-il écrit, sans évoquer de victimes.
Ces événements se produisent alors que dix musulmans ont été tués dimanche dernier dans le sud de l'Etat Rakhine par des membres de la minorité ethnique rakhine, majoritairement bouddhiste. Les musulmans représentent officiellement 4 % de la population birmane, à 89 % bouddhiste.
Une tension larvée a conduit à des séries d'émeutes antimusulmanes dans le pays ces quinze dernières années, notamment dans l'Etat Rakhine, qui accueille une importante communauté musulmane.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifiqu...es-des-tensions-religieuses_1715149_3216.html
"La police a ouvert le feu à Maungdaw, dans l'Etat Rakhine [anciennement État d'Arakan] (...). Les autorités essaient de contrôler la situation", a déclaré ce responsable, précisant qu'il n'y avait pas de victimes "à ce stade".
MINORITÉ PERSÉCUTÉE
"Les forces de sécurité ont tiré" sur des Rohingya qui marchaient "en groupe" à l'heure de la prière, dans cette ville à la frontière avec le Bangladesh, a affirmé de son côté Abu Tahay, un leader du Parti pour le développement démocratique national, indiquant qu'il pourrait y avoir un ou deux morts. Son parti, sans élu, représente les sept cent cinquante mille Rohingya de Birmanie, des musulmans apatrides confinés dans le nord de l'Etat Rakhine et considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées au monde.
Le site Internet du journal Weekly Eleven, qui appartient à un groupe privé, a lui aussi fait état d'incidents graves. "Des milliers de (...) Rohingya ont commencé à mettre le feu aux maisons près de la mairie cet après-midi, et la plupart des résidents s'enfuient", a-t-il écrit, sans évoquer de victimes.
Ces événements se produisent alors que dix musulmans ont été tués dimanche dernier dans le sud de l'Etat Rakhine par des membres de la minorité ethnique rakhine, majoritairement bouddhiste. Les musulmans représentent officiellement 4 % de la population birmane, à 89 % bouddhiste.
Une tension larvée a conduit à des séries d'émeutes antimusulmanes dans le pays ces quinze dernières années, notamment dans l'Etat Rakhine, qui accueille une importante communauté musulmane.
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