Pourquoi certains clients de free mobile n'ont pas fini de trinquer

mam80

la rose et le réséda
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Afin d'inciter Free à déployer plus vite son réseau, l'Arcep a insisté pour que l'accès à Internet des abonnés couverts via Orange soit réduit.

Depuis jeudi 1er septembre, certains clients de Free mobile ont vu leur débit réduit, la faute à un changement contractuel entre Free et Orange. Pour disposer d'une couverture nationale dès son lancement, l'opérateur de Xavier Niel avait signé avec Orange un contrat d'itinérance : aujourd'hui encore, les abonnés qui ne sont pas couverts par une antenne appartenant à Free passent par le réseau 3G d'Orange.
Même si Free respectait ses obligations légales lui imposant de couvrir rapidement une grande partie du territoire après l'acquisition de sa licence mobile, la prise en charge des abonnés par ce réseau propre était insuffisante aux yeux de l'autorité de régulation, l'Arcep, comme aux yeux des concurrents Orange, SFR et Bouygues.

Selon le site UniversFreebox, qui se fonde sur les données d'une application mobile utilisée par une partie des abonnés, environ 70% du trafic de Free Mobile est aujourd'hui effectivement pris en charge par des antennes de Free. Ce taux d'utilisation progresse régulièrement depuis le lancement en 2012. Le gendarme des télécoms avait donc incité Orange et Free Mobile à introduire une clause incitative dans le nouveau contrat d'itinérance, ce qui a été fait.

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suite et fin

Un débit indécent en 2020
Conformément au nouveau contrat d'itinérance, le débit mobile des abonnés en itinérance a été réduit dès le 1er septembre 2016, et sera de nouveau amputé par étapes, en 2017 puis en 2020, pour atteindre le plancher indécent de 0,38 Mbit/s, que l'on n'osera assurément plus qualifier d'accès à Internet dans quatre ans.

À titre de comparaison, le débit maximal théorique de la 3G (H+ Dual Carrier) est de 42 Mbit/s, et celui de la 4G (LTE-Advanced) de 1000 Mbit/s. Même si ces débits ne sont jamais atteints sur le terrain, ils illustrent la descente aux enfers qui attend une petite partie des abonnés de Free mobile, notamment en zone rurale, si l'opérateur n'installe pas d'antenne les desservant.

L'Arcep espère ainsi que Free, sous la pression de ses clients, accélérera le déploiement de son réseau propre dans les zones qu'il ne couvre pas encore. Reste que cette première baisse de débit ne changera sans doute pas grand-chose à la vie des clients, car la qualité de service était souvent désastreuse lorsqu'ils étaient connectés via Orange. Un service bridé qui permettait à Free mobile de réduire le chèque fait à Orange...

Free mobile couvre aujourd'hui 85 % de la population en 3G, et vise 90 % en 2018.
Côté 4G, l'opérateur assure couvrir 69% des Français.
Mais couvrir la population n'est pas synonyme de couvrir le territoire : comme le montrent les cartes ci-dessous,
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-...gO3OJbqM6wyDbpzre0IOX+LxybwQkEmRW#xtor=EPR-6-[Newsletter-Matinale]-20160905

la couverture 3G et 4G de Free mobile souffre de larges zones blanches dès que l'on s'éloigne des villes. Et même en zone urbaine, les abonnés Free mobile se retrouvent parfois connectés à une antenne-relais d'Orange alors que le réseau Free est bien présent.
Outre le déploiement « brut » du réseau, mené au pas de charge, Free va donc aussi devoir améliorer sa résistance aux heures de pointe dans les zones denses.

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