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[QUOTE="Drianke, post: 13097718, member: 174325"] Dans ce domaine comme dans d’autres, point n’est besoin d’insister sur l’absolue exigence méthodologique suivante : se garder de toute lecture essentialiste et anhistorique de la religion. Le credo religieux est loin de surdéterminer – partout et en tout temps – les manières de penser, les jugements et les comportements des musulmans. De Damas à Sarajevo, en passant par Samarkand ou Istanbul, le droit doit constamment innover (Ibdâ’) pour tenir compte de réalités locales extrêmement diverses. Il convient, surtout ici, de rejeter ces images d’Epinal, caricaturales à l’excès, qui réduisent le rapport de la civilisation islamique à la question de l’amour et de la sexualité aux couples binaires : frénésie orgiaque et ascétisme absolu, plaisir paroxystique et relégation de la femme, copulation et Djihâd ! Les réalités des sociétés musulmanes, nécessairement plurielles, subtiles et évolutives, recouvrent un immense éventail d’attitudes. On n’a pas simplement, d’un côté, les talibans et leur système de terreur et d’enfermement des femmes (interdiction de s’éduquer, de se soigner ou de se divertir, viol et lapidation des téméraires qui osent sortir sans burqa), et de l’autre, la danse du ventre des night clubs pour jeunesse dorée ; d’un côté, les fatwas interdisant des œuvres littéraires universelles, stigmatisant le principe de plaisir, ou tentant de légitimer (comme dans les maquis des gia notamment) le viol barbare, voire le meurtre, des mères, filles et fillettes enlevées à leurs familles (Zawâj al-Mout‘a) et de l’autre, cet âge d’or (désormais révolu) des jardins et des harems, des parfums et des épices, de l’ébullition des sens et des étreintes, le temps par exemple des Abbassides à Bagdad (8e–11e siècle) – en particulier, sous le plus illustre de leurs califes : Haroun al-Rachid (766-809) ! Une religion aux antipodes de l’ascétisme Aux yeux de la plupart des islamologues, l’islam reste la religion qui a probablement abordé le thème de la sexualité avec le moins de tabous et le plus de liberté, une religion qui consacra une large part de son intérêt aux plaisirs charnels, voua un véritable culte à la jouissance, exalta le corps, et vénéra le désir considéré comme un don divin. Aussi, chez de nombreux jurisconsultes et théologiens, l’amour était-il considéré comme une obligation ; il devait s’accomplir au nom de Dieu, afin d’engendrer certes, mais aussi pour jouir ; le concept qui signale le mariage religieux (nikâh) n’est-il pas celui-là même qui désigne le coït ? C’est même le coït qui est la raison principale du mariage ! Le plaisir charnel et sensuel fut donc, en tout temps, célébré – pour ne pas dire vivement recommandé – par la tradition musulmane, dès lors – insisteront les gardiens jaloux de l’ordre et des normes religieuses – qu’il s’inscrit dans le cadre d’une union légitime. Ainsi que le rappelle Aziz al-Azmeh notamment, si l’on excepte certaines initiations ou retraites dévotionnelles (khalwa) pratiquées par des courants soufis, l’islam en général dissuade plutôt de toute forme d’ascétisme de longue durée, comme de toute pénitence charnelle. Il n’est donc pas faux de dire que le «renoncement à la chair» et au plaisir, propre à certaines tendances du christianisme ou des spiritualités orientales, est étranger à cette religion ; la vie monastique – non exempte parfois de formes de mortification du corps – a souvent été raillée par les auteurs musulmans, qui la considèrent comme contraire à la volonté divine. Pour ces auteurs, l’islam suppose donc une reconnaissance pleine et entière du désir. L’amour (al-‘ishq) est une «condition naturelle» ; le seul vrai remède à la passion amoureuse reste la «consommation sexuelle» (dans un cadre codifié, évidemment). Mieux : le plaisir sexuel préserve l’espèce et constitue une manifestation de la grâce divine( Tout le texte coranique peut être lu et médité comme une «louange au Créateur», une «ode à la beauté de ses créatures» Aux antipodes donc de la bigoterie et des imprécations furieuses de nombre de fuqahâ’ actuels, qui entretiennent l’illusion de lui être absolument fidèles, Muhammad, le Prophète de l’islam lui-même –modèle et exemple emblématique par excellence pour tous les musulmans –, n’avait, semble-t-il, rien d’une figure rigoriste et austère ; il n’avait point prêché une religiosité de l’expiation ou de l’ascèse. Et dans le Coran, les notions de culpabilité et de péché sont pour ainsi dire inexistantes. La faute originelle n’y est point imputée à Eve, mais d’une part, à Satan (Shaytân), d’autre part, à la capacité de l’homme de faire du mal, encore qu’au regard du principe de responsabilité, ce dernier, s’il se repent, peut être pardonné. Ainsi que le rapporte la Tradition, le Prophète de l’islam a très souvent fait montre de magnanimité, d’aménité et de pardon devant maintes situations où il devait trancher sur ces questions. Quant aux plaisirs de la chair, ils n’y sont point forcément condamnés – même si l’éthique coranique peut aussi être considérée comme une mise en garde contre la «tentation de la séduction», contre les excès du plaisir et de l’ostentation, et une exhortation en faveur du respect du rôle premier de la «mère», du code de bonne conduite et de préservation de la famille. Et si l’islam assigne au plaisir des lois, c’est pour garantir l’ordre de la Cité : éviter les dérèglements, maîtriser le désir océanique qui risque de submerger l’individu. Mais cela ne signifie nullement abstinence, car le corps et l’esprit ne font qu’un. C’est dire que le musulman peut-être un bon croyant et un bon pratiquant sans refuser les jouissances charnelles, pourvu qu’il se conforme à une certaine éthique. En particulier, le Coran et le Prophète recommandent aux musulmans le respect exigeant de la femme, de sa dignité et de son autonomie. C’est ainsi qu’il a été amené à lui garantir des droits (témoignage, héritage, divorce, délibérations), et, en particulier, à codifier sévèrement la polygamie ce qui a représenté pour les mœurs de l’époque un immense progrès et une incroyable révolution ! [url]http://www.confluences-mediterranee.com/Introduction-Eros-et-sacre[/url] [/QUOTE]
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