Après sept ans d’existence, le bilan de la classe prépa "Égalité des chances" portée par l’ENA est double. Si quatre étudiants seulement, sur 89, ont rejoint la prestigieuse école strasbourgeoise, 40 ont décroché un concours de la haute fonction publique.
Zoom sur ce dispositif, à l'occasion du lancement des "Parcours d’excellence" par Najat Vallaud-Belkacem, le 18 janvier 2016.
Dans les beaux quartiers de Paris, à quelques mètres du Jardin du Luxembourg, 20 étudiants prennent en note les conseils dispensés par un haut fonctionnaire en costume cravate pour "démythifier le grand O", le grand oral du concours externe de l’ENA. Son public - 10 femmes et 10 hommes, en jeans et pulls - adhère, alternant écoute attentive, questions et rires. "C’est le meilleur cours !" chuchote une étudiante. L’enseignant est lui-même énarque, comme 18 des 20 intervenants au sein de cette classe prépa un peu particulière, portée par l’École nationale d’administration.
Une prépa et un accompagnement financier
Créée en 2009 pour des étudiants boursiers méritants, elle accueille cette année des enfants de parents agriculteurs, employés, aide-soignante, enseignants… Âgés de 24 ans en moyenne, ils ont été sélectionnés sur dossier – 187 étudiants ont candidaté en 2015 – puis via un oral, sur leur niveau (14/20 minimum à leur master 2), leur potentiel, leur motivation et leur personnalité.
Non franciliens pour 60% d’entre eux, ils bénéficient de cet enseignement individualisé d’octobre à juin, mais aussi d’un logement, d’aides financières, d’un ordinateur, de livres… Ce qui représente un investissement de 13.000 euros par an et par élève, financés par l’ENA. "Ajoutez 1.000 euros et vous obtenez le revenu fiscal de ma mère, employée", plaisante l’un des élèves.
La majorité de la promo est issue d’un IEP (Institut d’études politiques), "de province" précise sa voisine, en mimant "ces guillemets qui [l]’agacent et en disent long". "Être ici vous place dans le ‘monde parisien’. En dehors de Paris, c’est impossible d’avoir l’ENA !" poursuit-elle, sans être contredite. Un tiers d’entre eux vient de l’université.
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Zoom sur ce dispositif, à l'occasion du lancement des "Parcours d’excellence" par Najat Vallaud-Belkacem, le 18 janvier 2016.
Dans les beaux quartiers de Paris, à quelques mètres du Jardin du Luxembourg, 20 étudiants prennent en note les conseils dispensés par un haut fonctionnaire en costume cravate pour "démythifier le grand O", le grand oral du concours externe de l’ENA. Son public - 10 femmes et 10 hommes, en jeans et pulls - adhère, alternant écoute attentive, questions et rires. "C’est le meilleur cours !" chuchote une étudiante. L’enseignant est lui-même énarque, comme 18 des 20 intervenants au sein de cette classe prépa un peu particulière, portée par l’École nationale d’administration.
Une prépa et un accompagnement financier
Créée en 2009 pour des étudiants boursiers méritants, elle accueille cette année des enfants de parents agriculteurs, employés, aide-soignante, enseignants… Âgés de 24 ans en moyenne, ils ont été sélectionnés sur dossier – 187 étudiants ont candidaté en 2015 – puis via un oral, sur leur niveau (14/20 minimum à leur master 2), leur potentiel, leur motivation et leur personnalité.
Non franciliens pour 60% d’entre eux, ils bénéficient de cet enseignement individualisé d’octobre à juin, mais aussi d’un logement, d’aides financières, d’un ordinateur, de livres… Ce qui représente un investissement de 13.000 euros par an et par élève, financés par l’ENA. "Ajoutez 1.000 euros et vous obtenez le revenu fiscal de ma mère, employée", plaisante l’un des élèves.
La majorité de la promo est issue d’un IEP (Institut d’études politiques), "de province" précise sa voisine, en mimant "ces guillemets qui [l]’agacent et en disent long". "Être ici vous place dans le ‘monde parisien’. En dehors de Paris, c’est impossible d’avoir l’ENA !" poursuit-elle, sans être contredite. Un tiers d’entre eux vient de l’université.
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