Salam,
"Dans son dernier essai, l'écrivain algérien Boualem Sansal dénonce sans retenue la poussée du fondamentalisme religieux dans le monde arabe. Et dresse un état des lieux alarmant.
Rien à mettre à l'actif du Printemps arabe ? Aucune raison d'être un tant soit peu optimiste quant à l'avenir des pays arabes ?
On peut noter que le Printemps arabe a accéléré le processus de désintégration de cette abstraction, cette fausse barbe, qu'est la nation arabe, l'identité arabe. Si cela pouvait conduire les gens à retrouver leur identité, qu'elle soit berbère, kurde, etc., voilà qui serait bien. Mais au final, il faut bien reconnaître que tout ce qui s'est passé à ce jour dans les pays du Printemps arabe pousse au pessimisme. Même si des petites choses peuvent le relativiser. Notamment quelques signes d'émancipation des jeunes et des femmes. Ainsi que le repositionnement international de certains pays occidentaux qui ont trop longtemps cru que la realpolitik leur imposait d'accepter les islamistes et toutes leurs pratiques. Mais comment ne pas être très inquiet quand on voit que même les musulmans qui ne sont que musulmans, cette majorité de pratiquants modérés, font aussi le lit de l'islamisme. Il suffit de les entendre parler pour voir que, pour eux, l'islam est au-dessus de tout, qu'on peut tout critiquer, même les choses les plus sacrées, mais pas l'islam. Impossible de les convaincre d'assouplir leur position. Il n'y a donc pas d'autre solution que de s'appuyer sur un cadre légal pour dire ce qui est permis, ce qui est toléré et ce qui est interdit. Il faut élaborer des règles du vivre-ensemble, claires pour tout le monde, et les imposer."
Source:
http://www.jeuneafrique.com/Article...oi-l-islam-a-cede-la-place-a-l-islamisme.html
"Dans son dernier essai, l'écrivain algérien Boualem Sansal dénonce sans retenue la poussée du fondamentalisme religieux dans le monde arabe. Et dresse un état des lieux alarmant.
Rien à mettre à l'actif du Printemps arabe ? Aucune raison d'être un tant soit peu optimiste quant à l'avenir des pays arabes ?
On peut noter que le Printemps arabe a accéléré le processus de désintégration de cette abstraction, cette fausse barbe, qu'est la nation arabe, l'identité arabe. Si cela pouvait conduire les gens à retrouver leur identité, qu'elle soit berbère, kurde, etc., voilà qui serait bien. Mais au final, il faut bien reconnaître que tout ce qui s'est passé à ce jour dans les pays du Printemps arabe pousse au pessimisme. Même si des petites choses peuvent le relativiser. Notamment quelques signes d'émancipation des jeunes et des femmes. Ainsi que le repositionnement international de certains pays occidentaux qui ont trop longtemps cru que la realpolitik leur imposait d'accepter les islamistes et toutes leurs pratiques. Mais comment ne pas être très inquiet quand on voit que même les musulmans qui ne sont que musulmans, cette majorité de pratiquants modérés, font aussi le lit de l'islamisme. Il suffit de les entendre parler pour voir que, pour eux, l'islam est au-dessus de tout, qu'on peut tout critiquer, même les choses les plus sacrées, mais pas l'islam. Impossible de les convaincre d'assouplir leur position. Il n'y a donc pas d'autre solution que de s'appuyer sur un cadre légal pour dire ce qui est permis, ce qui est toléré et ce qui est interdit. Il faut élaborer des règles du vivre-ensemble, claires pour tout le monde, et les imposer."
Source:
http://www.jeuneafrique.com/Article...oi-l-islam-a-cede-la-place-a-l-islamisme.html