Projet de loi relatif au Code de la route : La grève se poursuit toujours

La polémique autour du projet du code de la route se poursuit toujours. Ces deux derniers jours, la circulation a été perturbée notamment à Casablanca à cause d'un énième mouvement de protestation. Cette grève a lieu au moment où le projet du Code de la route fait l'objet de débats au sein de la Chambre des Conseillers.

Annoncé initialement pour une journée, les contestataires ont choisi hier de prolonger le débrayage de 24 heures supplémentaires. Selon eux, la grève sera maintenue tant que les responsables au ministère de tutelle n'auront pas pris en considération les revendications des professionnels du secteur.
Certes, l'adhésion de tous les professionnels du secteur des transports n'a pas été totale mais l'impact sur les citoyens a été pour le moins considérable. De même, la participation des chauffeurs des poids lourds pourrait avoir des répercussions économiques importantes.

Ce sont au total 28 instances représentatives des professionnels, dont trois centrales syndicales (la CDT, la FDT et l'UNTM), qui ont participé à ce débrayage pour tenter de bloquer l'adoption du projet de loi par la chambre des conseillers.
On l'aura compris, les principales observations des grévistes concernent essentiellement les peines privatives de liberté, le permis à point et les amendes jugées trop exorbitantes. «Ce dossier traîne depuis très longtemps alors que nous avons reçu des promesses de la part des responsables. Toutes les propositions des professionnels notamment concernant les amendes et les peines d'emprisonnement n'ont pas été prises en compte. Cependant, le dossier revendicatif ne se limite pas à la révision du projet du code de la route. Nous avons, en effet, des revendications sociales relative notamment à la couverture médicale», déclare un des coordinateurs du mouvement de la grève. SMS, appels téléphoniques et même des Emails sont utilisés par les grévistes pour communiquer entre eux.

Au port de Casablanca, de nombreux camions remorques sont immobilisés. Les chauffeurs qui semblent plutôt occupés au jeu de cartes et à celui de dames dam, n'ont pas une idée exacte sur le dossier revendicatif. Mais ils participent à la grève en guise de solidarité et surtout pour protester contre le projet du code de la route. «Nous ne voulons pas que ce projet de code soit adopté par le Parlement!!! puisqu'il est en déphasage avec le contexte marocain. Les chauffeurs ne sont pas en mesure de payer des amendes exorbitantes et le système des permis à points serait difficilement applicable », déclare un chauffeur sous les acclamations de ses collègues qui approuvent ces propos par des hochements de têtes. Et d'ajouter : «En fait, nous ne sommes pas contre l'adoption de nouvelles mesures susceptibles de lutter contre les accidents de la route mais encore faut-il mettre en place des dispositifs capables de garantir la bonne application des lois.

Les nouvelles dispositions du code pourraient donner lieu à des dépassements de la part des agents chargés de leur application».
Pourtant, plusieurs organisations et associations professionnelles ont manifesté leur étonnement quant à la décision de grève à laquelle ont appelé certaines centrales syndicales. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction du Matin, la Fédération nationale des transporteurs routiers du Maroc a qualifié d' «inexplicable» la décision de certains syndicats de recourir à la grève alors que le dialogue se poursuit toujours avec les responsables au ministère de l'Equipement et du Transport.

La Fédération marocaine de transport public par route des personnes (FMTPRP) avait, pour sa part, qualifié durant le premier jour du débryage d'«inopportun» le moment choisi pour lancer cet appel à la grève. Ainsi, les représentants du métier semblent être divisés quant aux moyens à employer pour mettre la pression sur le département de tutelle. Certains préfèrent recourir à la grève alors que d'autres privilégient le dialogue. Pour ces derniers, les discussions ont déjà commencé à porter leurs fruits puisque le ministère mettra des sommes d'argent à la disposition des propriétaires des taxis, voulant renouveler leurs véhicules. «insuffisant !!», rétorquent les grévistes affirmant que le principal sujet du débat est relatif aux nouvelles dispositions du projet du code «qui doivent être absolument revues et adaptées à la réalité marocaine». Certains syndicalistes se sont d'ores et déjà félicités de l'adhésion «totale» des syndicats et des instances participant au débrayage.

Toutefois, les syndicats qui n'ont pas participé à la grève, ne la condamnent pas. Certains affirment même qu'ils sont solidaires avec les grévistes. Serait-on nous en train d'assister à un partage des rôles entre les différents syndicats ou s'agit il tout simplement d'une manœuvre pour ménager des susceptibilités entre les transporteurs?

suite le matin
 
Le Ministre ne doit pas lâcher l'affaire!

je suis 100% d'accord, ce sont des meurtiers en herbe responsable de centaine de morts par ans et de milliers d'accidents. Il faut sévir, ce ne sont pas des rois sur la route et ils ont la responsabilité de ceux qu'ils conduisent. J'ai évité de justess a deux reprises un grave accident avec un taxi (une fois passager du taxi, une fois conducteur de voiture) et ca fout la haine.

Après chaque restriction doit aussi s'accompagner de 'récompenses' : meilleur salaire, meilleures conditions de travail ...
 
salam

le bleme c dans l'exagération des amendes et des sanctions par la contrainte par corps meme si au fond c mérité pour certains...

bref il faut revoir se cadre là
 
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