Quant parents et enfants échangent leurs rôles

Tharbat

💙💚💛
Contributeur
Quant parents et enfants échangent leurs rôlesPrendre en charge un parent âgé confronte les enfants à une foule de sentiments contradictoires qui les bouleversent et les déstabilisent.
Et il est souvent difficile de trouver un juste équilibre. Votre parent a probablement conscience que ses capacités diminuent et ne l’accepte pas forcément.
Lorsqu'il se «rebelle» et souhaite accomplir certaines tâches tout seul, laissez-lui l'espace pour le faire.

Vaincre son sentiment de culpabilité

Lorsque des enfants s’occupent de leur parent âgé, le terme d’aidant naturel est souvent utilisé pour les définir. Ce terme peut donner l’impression qu’il est logique et naturel de prendre soin de son parent.
Dès lors, la culpabilité des enfants est régulièrement exprimée surtout s’ils n’ont pas la possibilité et/ou même l’envie de «veiller» sur leur parent vieillissant.
Car, en effet, au-delà du «devoir à accomplir» et du respect de la personne âgée (surtout si elle est diminuée), s’occuper de son parent devrait pouvoir rester une source de plaisir et de gratification pour les enfants.Néanmoins, cette idée est parfois difficile à accepter pour les familles qui estiment qu’elles «doivent bien cela à leur maman», qu’elles «tiendront le coup», qu’il n’y a «pas d’autres choix», qu’elles ont «promis de ne jamais placer leur parent en maison de repos».
Les enfants oublient alors de tenir compte de leurs propres limites.Même si personne n’ose le dire, s’occuper de ses parents alors que l’on mène une vie professionnelle active n’est pas de tout repos.
Certains diront : «mais ils se sont occupés de nous lorsque nous étions enfants, ont changé nos couches, nous ont fait manger...» Certes, mais vous ne faisiez pas le même poids et vous langer ou vous porter dans les bras n’était pas aussi difficile qu’avec une personne âgée.
Accompagner sa mère ou son père à aller faire des courses, s'occuper de ses papiers, prendre ses rendez-vous chez le médecin, c'est une chose. L'aider à faire sa toilette ou lui donner à manger, c'en est une autre. Si ces soins vous mettent mal à l'aise, l'un comme l'autre, si vous y percevez un aspect régressif, déléguez. Il n'y a aucune raison de culpabiliser. Gardez toujours à l'esprit que vous n'êtes pas un aidant professionnel.
Il est normal que vous ne soyez pas à même de tout faire, tout gérer, tout assumer. «Lorsque mon père a eu une tumeur au cerveau, son état s’est rapidement dégradé.
Il ne pouvait plus aller seul aux toilettes ni se laver.
Il devenait paralysé au point de ne plus arriver à faire quoi que ce soit. Moi et mon frère n’avions d’autres choix que de nous en occuper. Pour sa toilette, nous devions impérativement être deux pour arriver à le soulever. En plus, notre salle de bain n’est pas grande, et nous disposons d’une douche.
Il fallait que l’un le tienne debout et l’autre le savonne dans même pas un mètre carré. Et avec ce “poids mort” il nous arrivait de glisser et on a tous dû prendre des coups.
Comme mon frère et moi travaillions, nous ne pouvions le changer que le soir et il restait parfois toute la journée avec ses excréments», se rappelle douloureusement Tarik.

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A

AncienMembre

Non connecté
c'est très difficile pour le parent vieillissant d'accepter de devenir presque dépendant! comme il est difficile pour l'enfant de voir son parent ne plus être capable de se débrouiller seul!
 
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