Des sanctions financières annoncées jeudi par le président Joe Biden ciblent, de manière inédite, quatre colons israéliens accusés de «menacer la stabilité en Cisjordanie ainsi que les perspectives de paix et de sécurité ». Ces individus, défavorablement connus de la police comme du service de sécurité intérieur israélien (Shin Beth), sont accusés de violences perpétrées contre des Palestiniens ou des activistes israéliens du camp de la paix. L’ordre exécutif signé par le président Biden décrète le gel de leurs avoirs aux États-Unis, prohibe toute transaction financière avec eux et leur interdit de séjourner sur le territoire américain.
Cette décision spectaculaire, quoique de portée limitée, a été accueillie fraîchement par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. «La plupart des habitants [israéliens] de Cisjordanie sont des citoyens qui respectent la loi», a commenté le bureau du premier ministre. Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure du camp suprémaciste juif, s’est montré plus virulent. «Le président Biden se trompe sur les citoyens de l’État d’Israël. Ceux qui sont attaqués, ceux sur qui on jette des pierres dans le but de les blesser ou de les tuer, ce sont les habitants héroïques de Judée et Samarie [le nom biblique de la Cisjordanie, NDLR]», a-t-il déclaré, sans s’attarder sur le lourd pedigree des quatre colons mis au ban.
Arrêté pour son implication présumée dans ces émeutes, David Chai Pasdai avait été placé en détention administrative sur ordre du ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui l’avait à l’époque accusé de préparer d’autres attaques contre des Palestiniens et contre l’armée. Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, avait dénoncé l’emploi d’une telle mesure à l’encontre de citoyens israéliens. La durée de son incarcération avait été réduite d’un mois, quelques jours plus tard, sur ordre de la justice
Identifié par l’armée israélienne comme un élément à surveiller, David Chai Pasdai a été visé à plusieurs reprises par une interdiction de se rendre en Cisjordanie, à l’exception de la colonie où il réside, ainsi que de quitter son domicile à la nuit tombée et de rencontrer un certain nombre d’autres colons réputés pour leurs activités violentes. Il a par ailleurs été condamné à au moins trois reprises pour violation de ces interdictions, port d’arme blanche, agression et transport de matériaux susceptibles d’être utilisés lors d’actes violents.
Cette décision spectaculaire, quoique de portée limitée, a été accueillie fraîchement par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. «La plupart des habitants [israéliens] de Cisjordanie sont des citoyens qui respectent la loi», a commenté le bureau du premier ministre. Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure du camp suprémaciste juif, s’est montré plus virulent. «Le président Biden se trompe sur les citoyens de l’État d’Israël. Ceux qui sont attaqués, ceux sur qui on jette des pierres dans le but de les blesser ou de les tuer, ce sont les habitants héroïques de Judée et Samarie [le nom biblique de la Cisjordanie, NDLR]», a-t-il déclaré, sans s’attarder sur le lourd pedigree des quatre colons mis au ban.
David Chai Chasdai, 29 ans
Ce résident de la colonie de Beit El, près de Ramallah, est accusé par le Département d’État américain d’avoir organisé «une émeute lors de laquelle des véhicules et des bâtiments ont été incendiés», ainsi que d’avoir «attaqué des Palestiniens», le 26 février 2023, dans une localité située au sud de Naplouse. L’expédition punitive de Huwara, lors de laquelle un Palestinien avait été tué et des centaines d’autres blessés, avait été fomentée en réponse au meurtre de deux colons juifs par des tireurs embusqués. Un haut responsable militaire israélien l’avait alors qualifiée de «pogrom».Arrêté pour son implication présumée dans ces émeutes, David Chai Pasdai avait été placé en détention administrative sur ordre du ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui l’avait à l’époque accusé de préparer d’autres attaques contre des Palestiniens et contre l’armée. Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, avait dénoncé l’emploi d’une telle mesure à l’encontre de citoyens israéliens. La durée de son incarcération avait été réduite d’un mois, quelques jours plus tard, sur ordre de la justice
Identifié par l’armée israélienne comme un élément à surveiller, David Chai Pasdai a été visé à plusieurs reprises par une interdiction de se rendre en Cisjordanie, à l’exception de la colonie où il réside, ainsi que de quitter son domicile à la nuit tombée et de rencontrer un certain nombre d’autres colons réputés pour leurs activités violentes. Il a par ailleurs été condamné à au moins trois reprises pour violation de ces interdictions, port d’arme blanche, agression et transport de matériaux susceptibles d’être utilisés lors d’actes violents.