Les Québécois bientôt les plus pauvres au Canada?

Bonjour,

Ce matin la presse débatte sur cet article et chacun tire de son coté pour analyser ces faits.

Que pensent les Bladinautes ?


Les Québécois bientôt les plus pauvres au Canada?
Gérard Samet – Argent, 7 février 2012 | 04h00

Plus des trois quarts de la population québécoise disposent d'un pouvoir d'achat inférieur au reste du Canada. Les Québécois travaillent aussi moins que dans les autres provinces, selon une nouvelle étude du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.

Ils sont moins nombreux à travailler, y passent moins d'heures et touchent moins d'argent à l'heure que la plupart des autres Canadiens. La formation insuffisante, les retraites prises plus tôt et le chômage seraient les principaux responsables de cette situation.

Résultat, en 2010, le produit intérieur brut (PIB) du Québec a été d'environ 7400 $ par habitant, inférieur à celui des autres provinces, indique une étude sur les écarts de revenu entre les Québécois et les Canadiens des autres provinces, publiée par le professeur à HEC Montréal, Martin Coiteux.

Écarts énormes

Les Québécois ont moins d'argent dans leur poche. En une année, la différence est de l'ordre de 4000 $ de retard par rapport à la Colombie-Britannique, 5000 $ versus l'Ontario et 8000 $ vis-à-vis de l'Alberta. Seuls les Québécois les plus pauvres ont un pouvoir d'achat équivalent à celui des autres Canadiens.
« Ce qui me choque le plus est l'écart de pouvoir d'achat en biens et services, par rapport aux autres provinces », a expliqué Martin Coiteux. Cet écart est toutefois atténué grâce à la fiscalité fédérale.

Le fédéral réduit les écarts

Selon M. Coiteux, la redistribution fédérale réduit l'écart du pouvoir d'achat des Québécois par rapport aux provinces les plus riches. Sans le transfert fédéral, l'écart serait beaucoup plus grand.
« En gagnant moins de revenus que les citoyens des provinces les plus riches, a-t-il dit, les Québécois payent moins d'impôt fédéral et reçoivent plus de transferts d'Ottawa que les autres. »
Le professeur a donné l'exemple de l'Ontario, où les revenus annuels moyens avant impôts sont supérieurs d'environ 7000 $ à ceux du Québec. Les transferts fédéraux réduisent l'écart de près de 2000 $, ce qui donne un écart net d'environ 5000 $.

Moins cher au Québec?

L'idée reçue d'un coût de la vie plus bas au Québec est de moins en moins vraie, selon l'expert. « Ce n'est plus tout à fait vrai, puisque depuis près de dix ans le coût des biens et services augmente plus vite au Québec que dans le reste du Canada », a fait remarquer Martin Coiteux.

Manque de revenus taxables

Cerise sur le sundae, le Québec manque sérieusement de revenus taxables par rapport aux provinces plus riches.

C'est ce qui explique le niveau élevé des taux d'imposition de la province, son problème d'endettement chronique et une dépendance du gouvernement du Québec à l'égard des transferts venant d'Ottawa, a ajouté Martin Coiteux, soulignant qu'« en connaissant les faits, on peut s'occuper des solutions ».

Source 1 :
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2012/02/20120206-191839.html

Source 2 :
http://www.lesaffaires.com/bourse/n...ois-bientot-les-plus-pauvres-du-canada/540597
 
Est il y a encore qui disent le Quebec doit être un état souverain. L'article est claire, le Quebec vis sur la charité des autres provinces plus riches a travers les transferts du fédérale.
 

ahuntsic

ארץ ישרא
Est il y a encore qui disent le Quebec doit être un état souverain. L'article est claire, le Quebec vis sur la charité des autres provinces plus riches a travers les transferts du fédérale.

Je pense que c'est un mythe qui est complètement faux :) voilà l'explication :

On a beaucoup entendu, ces derniers mois — en provenance de l’Alberta, surtout, mais aussi de la droite canadienne en général — la théorie voulant que le Québec doive s’abstenir de critiquer l’exploitation des sables bitumineux, parce que ceux-ci permettent, par l’entremise de la péréquation, au Québec de maintenir ses généreux programmes sociaux.

La péréquation par habitant

Le chapitre E du plan budgétaire du Québec dégonfle ce mythe point par point. D’abord, en rappelant tout simplement que la péréquation n’est pas un programme de transfert de richesses d’une province à l’autre, c’est un programme payé exclusivement par le gouvernement fédéral et auquel tous les contribuables canadiens contribuent.

Les résidents du Québec financent donc leur part de la péréquation, comme tous les autres Canadiens.

Si le Québec est le plus grand bénéficiaire de la péréquation en chiffres bruts, soit 8,6 milliards de dollars en 2010-2011, c’est surtout parce qu’il compte 7,9 millions d’habitants. Parce qu’il est aussi — après l’Ontario qui reçoit une contribution plutôt symbolique de péréquation — celui qui en reçoit le moins par habitant, soit 1111 $, contre plus du double pour des provinces comme l’Île-du-Prince-Édouard ou le Nouveau-Brunswick.

Voilà pour l’importance relative de la péréquation dans les finances publiques du Québec. Mais l’argument le plus intéressant du ministère des Finances est que le Québec finance lui-même ses programmes sociaux novateurs, et que la péréquation a, somme toute, assez peu à voir là-dedans.

Source : http://qcaujourdhui.wordpress.com/2011/05/24/la-perequation-mise-en-perspective/
 
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