C'est quoi l'intégration ?

FPP75

VIB
Pour rester dans le thème des posts de Soufetma, je me posais des questions sur le terme "intégration" et sur la réaction épidermique des français d'origine étrangère à l'énoncé de ce terme !!

Par rapport à la description de l'intégration ci-dessous, je comprends pas en quoi c'est négatif ?? Mais vous allez certainement éclairer ma lanterne :

A vous !



L'intégration, en sociologie, est un processus de rapprochement entre une personne, ou un groupe de personnes, et un autre groupe de personnes plus vastes.

Ce terme fait souvent référence à l'intégration des personnes immigrées ou issues de l'immigration.

L'intégration peut concerner des personnes immigrées non pourvues de la nationalité du pays d'accueil, ou bien des personnes qui ont acquis cette nationalité, voire sont nés avec, mais qui ne seraient pas encore pleinement insérées dans la société.

Le processus d'intégration est asymétrique parce qu'interviennent des rapports de forces et des rapports d'intérêt très différents selon les parties qui s'intègrent. Par exemple, dans le débat public certains diront des immigrés qu'ils doivent s'intégrer. Dans le débat politique public, l'intégration est souvent assimilée à un modèle social et politique de gestion des immigrés dans une nation ou un pays. Ce modèle est basé sur l'idée que les immigrés font partie, de manière provisoire ou définitive, de la communauté nationale, et donc possèdent les mêmes droits et sont assujettis aux mêmes devoirs (excepté ceux étroitement liés à la nationalité, pour ceux qui n'ont pas la nationalité du pays d'accueil). Ainsi, dans l'idéal, l'immigré bénéficie du même système social, d'éducation et de santé, parfois même du droit de vote aux élections locales, mais il doit accepter en public une neutralité de comportement (tout en conservant ses pratiques coutumières et ses croyances dans le cadre privé). Ceci passe notamment par l'apprentissage de la langue nationale et, en fonction du pays, le respect de la laïcité ou le respect d’une loi religieuse.

Ce modèle est différent de l'assimilation puisqu'il ne s'agit pas de « mouler » l'individu dans un modèle social unique, mais de trouver dans le cadre public un consensus entre les différentes cultures.

Ce modèle est différent du communautarisme, modèle dans lequel le respect des traditions ethniques, la liberté individuelle de choisir son mode de vie et ses valeurs, prime devant la mixité des ethnies.
 

LuneSoleil

Ombres et fumée...
Intégration pour certains signifie "participer à la vie de leur société, y contribuer".

Pour d'autres ce serait plutôt se renier, c'est à dire que pour eux être intégré c'est s'assimiler... intégration et assimilation ont une frontière bien floue parfois...

Les mots prennent divers sens selon l'individu qui les a dans sa bouche.
 

fredke

Capitaine Haddock
Je crois que le problème peut se résumer à une attitude, contestable à mon sens, qui est exprimée dans une chanson: "être accepté comme je suis".

Cette philosophie d'être accepté tel que l'on est est associale, égoïste. Mais si il faut s'intégrer, il ne faut pas pour autant s'assimiler. La différence est celle qui existe entre le caméléon et les Barbapapas. J'explique: les Barbapapas changent de forme, elles n'ont pas un corps, un physique personnel et définitif. Par contre, le caméléon, critiqué à tort, adopte une couleur en accord avec son environnement mais son corps et son esprit ne change pas.

S'intégrer, c'est adopter le principe "à Rome, on fait comme les Romains". Chacun admettra, je crois, qu'on ne s'habille pas pareil pour aller au Macdo que pour aller au resto de la Tour Eiffel, qu'on peut se promener tout nu dans le vestiaire de la salle de sports mais pas dans la salle de sport elle-même, que l'on peut manger un sandwich en plein ramadan à Rome mais pas à la Mecque, que l'on enlève son chapeau quand on entre dans une église mais qu'on en met un quand on entre dans une synagogue, que l'on paye avant de consommer dans un fast food mais après dans un resto etc.

Bref, on adapte son comportement, sa tenue vestimentaire, sa manière de parler en fonction de l'endroit où l'on est, par respect envers la majorité.
 

fredke

Capitaine Haddock
:D

Pourquoi parler d'intégration alors qu'on est sensé être intégré d'office de part notre nationalité française ?

Pourquoi on doit encore faire cet effort alors qu'on nous répète qu'on est français :eek:

Oui, mais beaucoup de français sur bladi continue nt de se dire marocains.

C'est à un tel point que quand un chanteur français comme Faudel chante "mon pays" il y en a qui pensent qu'il parle de l'Algérie.

La question n'est pas d'être français sur les papiers mais dans sa tête. L'intégration commence quand on se sent français, sans pour autant se sentir "blond"...
 
"Intégration" me fait penser à "réinsertion" et aux détenus fraichement sorti de prison qui doivent se "racheter une conduite" auprès des autres pour retrouver une vie normale.

On choisit de ne pas nous mettre a l'ecart mais on nous saoule avec l'intégration, c'est contradictoire non ?
 

FPP75

VIB
intégration ou assimilation?là est la question.

Est-ce qu'en France par exemple, il y a Assimiliation ou tentative d'assimiliation ??

Je pense pas parceque chacun ici a le droit du culte, le droit d'expression,.........................

Je pense qu'on peut vivre en France comme maghrébins comme musulmans, sans problème
 
Intégration pour certains signifie "participer à la vie de leur société, y contribuer".

Pour d'autres ce serait plutôt se renier, c'est à dire que pour eux être intégré c'est s'assimiler... intégration et assimilation ont une frontière bien floue parfois...

Les mots prennent divers sens selon l'individu qui les a dans sa bouche.

Toi, je peux pas croire que t'as 15 ans :eek:

Des réponses toujours intelligentes et recherchées, je suis scotchée :eek:
 

fredke

Capitaine Haddock
On est français quand ça plait... comme bon leur semble.

Le fait que tu dises "LEUR" montre que tu n'es pas intégré. "EUX", ce sont des français comme toi. Tant que tu ne te sens pas français comme "eux", tant que pour toi le bled c'est "là-bas" ça voudra dire que tu ne te sens pas chez toi. Mais bon, c'est une question de temps mais aussi de "bonne volonté". Le problème vient des parents MRE qui mettent des barrières entre leurs enfants et les autres en interdisant certaines fréquentations, en formant des ghettos (pourquoi vouloir vivre à tout prix dans un quartier "arabe")...

Je suis presque sûr qu'un marocain qui a de nombreux amis "de souche" et qui vit dans un village en Bretagne s'intègrera bien mieux que celui qui vit dans une cité du 93 et qui ne fréquente que des musulmans.
 

FPP75

VIB
@FPP : si tu veux être français apprend à l'ecrire correctement ba3da :

ton titre "intgération"

Je suis pas si francisé que ça , alors :D

Tu veux pas qu'on créé un parti politique tous les deux !! Mois je serai la branche de droite et toi la branche de gauche , et Nwidiya la branche armée :D
 
l integration est une sorte d évolution d'un individu compatible à la vision/forme approuvée et admise par un autre ou plusieurs formant le cercle auquel on espere s fourrer

c est emmerdant parce qu'il ya une forme de "féodation" dans ce process
 

LuneSoleil

Ombres et fumée...
Le fait que tu dises "LEUR" montre que tu n'es pas intégré. "EUX", ce sont des français comme toi. Tant que tu ne te sens pas français comme "eux", tant que pour toi le bled c'est "là-bas" ça voudra dire que tu ne te sens pas chez toi. Mais bon, c'est une question de temps mais aussi de "bonne volonté". Le problème vient des parents MRE qui mettent des barrières entre leurs enfants et les autres en interdisant certaines fréquentations, en formant des ghettos (pourquoi vouloir vivre à tout prix dans un quartier "arabe")...

Je suis presque sûr qu'un marocain qui a de nombreux amis "de souche" et qui vit dans un village en Bretagne s'intègrera bien mieux que celui qui vit dans une cité du 93 et qui ne fréquente que des musulmans.

Je me sens chez moi, merci bien...

En disant EUX, je ne parlait pas des français citoyens, mais de ceux qui peuvent se servir de l'"identité", de l'"intégration" et autre mots plus ou moins synonymes (du moins dans leur "verbiage"), pour servir leurs propres fins, ceux pour qui nous passons constamment soit pour des français integrés qui doivent continuer sur cette voie, soit pour des étrangers débarqués de l'autre côté de la méditerranée et qui doivent impérativement ressembler autant que faire se peut aux français dits de souche, et sinon en apparence du moins dans leur tête.

Et si je ne parle pas des citoyens, je pense que tu pourras toi-même déduire logiquement de qui je parle.

Quant aux parents, tu voudras bien ne pas faire de generalités.
 
Le fait que tu dises "LEUR" montre que tu n'es pas intégré. "EUX", ce sont des français comme toi. Tant que tu ne te sens pas français comme "eux", tant que pour toi le bled c'est "là-bas" ça voudra dire que tu ne te sens pas chez toi. Mais bon, c'est une question de temps mais aussi de "bonne volonté". Le problème vient des parents MRE qui mettent des barrières entre leurs enfants et les autres en interdisant certaines fréquentations, en formant des ghettos (pourquoi vouloir vivre à tout prix dans un quartier "arabe")...

Je suis presque sûr qu'un marocain qui a de nombreux amis "de souche" et qui vit dans un village en Bretagne s'intègrera bien mieux que celui qui vit dans une cité du 93 et qui ne fréquente que des musulmans.


C'est pas tt à fait juste. Tu peux te dire marocain et te sentir bien là où tu vis ss pour autant vouloir à ts prix qu'on te considère comme un français. Ce n'est pas une obligations pour être "intégré". Tu respectes les lois du pays ds lequel tu vis, tu fais ***** personne, personne (ou quasi personne) ne te fait *****, t'as les même droit qu'EUX que demander de plus.
 

MarxIslam

K.ZNIDAR
VIB
Pour rester dans le thème des posts de Soufetma, je me posais des questions sur le terme "intégration" et sur la réaction épidermique des français d'origine étrangère à l'énoncé de ce terme !!

Par rapport à la description de l'intégration ci-dessous, je comprends pas en quoi c'est négatif ?? Mais vous allez certainement éclairer ma lanterne :

A vous !

L'intégration, en sociologie, est un processus de rapprochement entre une personne, ou un groupe de personnes, et un autre groupe de personnes plus vastes.

Ce terme fait souvent référence à l'intégration des personnes immigrées ou issues de l'immigration.

L'intégration peut concerner des personnes immigrées non pourvues de la nationalité du pays d'accueil, ou bien des personnes qui ont acquis cette nationalité, voire sont nés avec, mais qui ne seraient pas encore pleinement insérées dans la société.

Le processus d'intégration est asymétrique parce qu'interviennent des rapports de forces et des rapports d'intérêt très différents selon les parties qui s'intègrent. Par exemple, dans le débat public certains diront des immigrés qu'ils doivent s'intégrer. Dans le débat politique public, l'intégration est souvent assimilée à un modèle social et politique de gestion des immigrés dans une nation ou un pays. Ce modèle est basé sur l'idée que les immigrés font partie, de manière provisoire ou définitive, de la communauté nationale, et donc possèdent les mêmes droits et sont assujettis aux mêmes devoirs (excepté ceux étroitement liés à la nationalité, pour ceux qui n'ont pas la nationalité du pays d'accueil). Ainsi, dans l'idéal, l'immigré bénéficie du même système social, d'éducation et de santé, parfois même du droit de vote aux élections locales, mais il doit accepter en public une neutralité de comportement (tout en conservant ses pratiques coutumières et ses croyances dans le cadre privé). Ceci passe notamment par l'apprentissage de la langue nationale et, en fonction du pays, le respect de la laïcité ou le respect d’une loi religieuse.

Ce modèle est différent de l'assimilation puisqu'il ne s'agit pas de « mouler » l'individu dans un modèle social unique, mais de trouver dans le cadre public un consensus entre les différentes cultures.

Ce modèle est différent du communautarisme, modèle dans lequel le respect des traditions ethniques, la liberté individuelle de choisir son mode de vie et ses valeurs, prime devant la mixité des ethnies.
L’intégration sociale est une notion sociologique qui désigne l’incorporation à une société ou un groupe social d’un élément nouveau ou un élément qui a subi l’exclusion sociale à une certaine époque.

En France, l’intégration sociale est un processus qui traduit l’insertion sociale d’un nouveau élément qui respecte parfaitement les normes ou les valeurs du groupe ou de la société [conformité sociale] ou d’un élément qui a subi un ostracisme car il ne correspond pas au modèle dominant de la société ou du groupe et qui a fini par l’adaptation de son comportement et de ses attitudes sur le modèle de conduite d’un groupe social auquel il souhaite appartenir [socialisation anticipatrice].

Je ne vois pas de différence entre l’intégration sociale en France et l’assimilation tant que le barbus est contraint de raser sa barbe pour trouver un emploi sans aucune difficulté et la femme voilée est contrainte d’ôter son hijab pour accéder à l’école publique [sans parler de son droit au travail à l’administration].
 
Pour rester dans le thème des posts de Soufetma, je me posais des questions sur le terme "intégration" et sur la réaction épidermique des français d'origine étrangère à l'énoncé de ce terme !!

Par rapport à la description de l'intégration ci-dessous, je comprends pas en quoi c'est négatif ?? Mais vous allez certainement éclairer ma lanterne :

A vous !



L'intégration, en sociologie, est un processus de rapprochement entre une personne, ou un groupe de personnes, et un autre groupe de personnes plus vastes.

Ce terme fait souvent référence à l'intégration des personnes immigrées ou issues de l'immigration.

L'intégration peut concerner des personnes immigrées non pourvues de la nationalité du pays d'accueil, ou bien des personnes qui ont acquis cette nationalité, voire sont nés avec, mais qui ne seraient pas encore pleinement insérées dans la société.

Le processus d'intégration est asymétrique parce qu'interviennent des rapports de forces et des rapports d'intérêt très différents selon les parties qui s'intègrent. Par exemple, dans le débat public certains diront des immigrés qu'ils doivent s'intégrer. Dans le débat politique public, l'intégration est souvent assimilée à un modèle social et politique de gestion des immigrés dans une nation ou un pays. Ce modèle est basé sur l'idée que les immigrés font partie, de manière provisoire ou définitive, de la communauté nationale, et donc possèdent les mêmes droits et sont assujettis aux mêmes devoirs (excepté ceux étroitement liés à la nationalité, pour ceux qui n'ont pas la nationalité du pays d'accueil). Ainsi, dans l'idéal, l'immigré bénéficie du même système social, d'éducation et de santé, parfois même du droit de vote aux élections locales, mais il doit accepter en public une neutralité de comportement (tout en conservant ses pratiques coutumières et ses croyances dans le cadre privé). Ceci passe notamment par l'apprentissage de la langue nationale et, en fonction du pays, le respect de la laïcité ou le respect d’une loi religieuse.

Ce modèle est différent de l'assimilation puisqu'il ne s'agit pas de « mouler » l'individu dans un modèle social unique, mais de trouver dans le cadre public un consensus entre les différentes cultures.

Ce modèle est différent du communautarisme, modèle dans lequel le respect des traditions ethniques, la liberté individuelle de choisir son mode de vie et ses valeurs, prime devant la mixité des ethnies.

Le hic aujourd'hui, c'est qu'on parle d'intégration pour des personnes d'origines étrangères ( issues donc de l'immigration ) mais qui se sentent FRANCAISES, et qui sont FRANCAISES.
Et je trouve cet amalgame blessant pour ces personnes là..
 
Le hic aujourd'hui, c'est qu'on parle d'intégration pour des personnes d'origines étrangères ( issues donc de l'immigration ) mais qui se sentent FRANCAISES, et qui sont FRANCAISES.
Et je trouve cet amalgame blessant pour ces personnes là..

C'est sur que ce problème ne se posera pas au Maroc, vu qu'un Français, un sénégalais ou un chinois né au Maroc, n'aura jamais la nationalité Marocaine.

Ne t'inquiète pas, ceux qui sont vraiment Français seront pris comme tel, c'est bien ce qui c'est passé pour les Portugais, les italiens ou autres espagnoles, on commence même à le ressentir avec certaine personne. Je connais beaucoup de noirs ou de Français d'origine Maghrébine qui sans renié leur racine on bien la tête et le cœur en France, ils sont mes frères, mais ça vient pas d'un claquement de doigts ou de larmes. Il y a pour certaine chose ou il faut donner du temps au temps. Et comme pour le paradis ou l'enfer, dieu seul sait qui est honnête dans son cœur.
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
Oui, mais beaucoup de franc,ais sur bladi continue nt de se dire marocains.

On peut aussi etre bien integre (assimile) dans plusieurs societes en meme temps sans y voir un paradoxe. Ca existe plus souvent qu'on ne le pense. Tout comme on peut etre membre de plusieurs clubs et associations en meme temps, on peut etre membre de plusieurs societes et pays simultanement. Parce qu'en fin de compte, les division entre nationalites et peuples ne sont qu'artificielles et due aux aleas de l'Histoire, qui les ont formes et qui leur ont defini les limites. Mais l'etre humain est de nature un animal social et capable de s'integrer (simultanement) dans n'importe quelle societe s'il le desire vraiment.

Bien sur que c'est difficile a comprendre pour ceux qui n'ont pas de background multiculturel. Mais pour nous les nomades des temps modernes, ca fait parti de notre pain quotidien. ;)
 
On est français quand ça plait... comme bon leur semble.

Je regrette mais je pense que VOUS vous prenez plus la tête avec ça que les autres. Ici c'est constamment intégration, blablabli, je suis marocain et pas français, nique la france, patati patata. Alors que les français de souche ils n'ont pas que ça à la bouche, surtout en ce moment ;)
 

LuneSoleil

Ombres et fumée...
Je regrette mais je pense que VOUS vous prenez plus la tête avec ça que les autres. Ici c'est constamment intégration, blablabli, je suis marocain et pas français, nique la france, patati patata. Alors que les français de souche ils n'ont pas que ça à la bouche, surtout en ce moment ;)

J'ai ecrit un autre texte plus loin pour expliquer celui que tu as cité, et qui prete à confusion, désolée ;)

Mais il faut tout de même savoir qu'une réponse se fait suite à une question, à bon entendeur...
 

LuneSoleil

Ombres et fumée...
Comment une réponse se fait à une question? Donc si plus personne ne pose de questions ds un topik on ne répond plus? :eek:

Mais non, lol ;)

Je voulais dire par-là que s' il n'y avait pas un conflit ou un débat sur le sujet de l'immigration de la part de certaines personnes, les concernés (immigrés, enfants d'immigrés, etc...) n'auraient pas à vouloir en quelque sorte se justifier.

C'était une metaphore...
 
Mais non, lol ;)

Je voulais dire par-là que s' il y a un conflit ou un débat sur le sujet de l'immigration de la part de certaines personnes, les concernés (immigrés, enfants d'immigrés, etc...) n'auraient pas à vouloir en quelque sorte se justifier.

C'était une metaphore...

Oups pardon!
Je ne sais pas à vrai dire, je ne suis représentative que de moi même et de mon entourage donc j ne sais pas ce qui se passe ailleurs. Mais ici ds mon bled j'entends pas parler d'intégration :eek:
 
Pour rester dans le thème des posts de Soufetma, je me posais des questions sur le terme "intégration" et sur la réaction épidermique des français d'origine étrangère à l'énoncé de ce terme !!

Par rapport à la description de l'intégration ci-dessous, je comprends pas en quoi c'est négatif ?? Mais vous allez certainement éclairer ma lanterne :

A vous !



L'intégration, en sociologie, est un processus de rapprochement entre une personne, ou un groupe de personnes, et un autre groupe de personnes plus vastes.

Ce terme fait souvent référence à l'intégration des personnes immigrées ou issues de l'immigration.

L'intégration peut concerner des personnes immigrées non pourvues de la nationalité du pays d'accueil, ou bien des personnes qui ont acquis cette nationalité, voire sont nés avec, mais qui ne seraient pas encore pleinement insérées dans la société.

Le processus d'intégration est asymétrique parce qu'interviennent des rapports de forces et des rapports d'intérêt très différents selon les parties qui s'intègrent. Par exemple, dans le débat public certains diront des immigrés qu'ils doivent s'intégrer. Dans le débat politique public, l'intégration est souvent assimilée à un modèle social et politique de gestion des immigrés dans une nation ou un pays. Ce modèle est basé sur l'idée que les immigrés font partie, de manière provisoire ou définitive, de la communauté nationale, et donc possèdent les mêmes droits et sont assujettis aux mêmes devoirs (excepté ceux étroitement liés à la nationalité, pour ceux qui n'ont pas la nationalité du pays d'accueil). Ainsi, dans l'idéal, l'immigré bénéficie du même système social, d'éducation et de santé, parfois même du droit de vote aux élections locales, mais il doit accepter en public une neutralité de comportement (tout en conservant ses pratiques coutumières et ses croyances dans le cadre privé). Ceci passe notamment par l'apprentissage de la langue nationale et, en fonction du pays, le respect de la laïcité ou le respect d’une loi religieuse.

Ce modèle est différent de l'assimilation puisqu'il ne s'agit pas de « mouler » l'individu dans un modèle social unique, mais de trouver dans le cadre public un consensus entre les différentes cultures.

Ce modèle est différent du communautarisme, modèle dans lequel le respect des traditions ethniques, la liberté individuelle de choisir son mode de vie et ses valeurs, prime devant la mixité des ethnies.

http://www.bladi.info/2584295-post49.html
 
Un petit témoignage à ce sujet: le mot "intégration" fabrique des "étrangers".

Je vais tenter maintenant de vous expliquer comment je (pardonnez-moi pour cette parenthèse autobiographique) suis devenu un étranger. Un témoignage à la fois fictif et réel et dans lequel se reconnaîtront peut-être certains&#8230; C&#8217;est très simple, et même beaucoup plus facile que d&#8217;acquérir une nationalité (quelle qu&#8217;elle soit) : pas de démarches administratives, pas de longues files d&#8217;attente, pas de stress lié au succès aléatoire de son entreprise&#8230; non&#8230; rien de tout cela&#8230; Un processus un peu comparable à la « métamorphose » décrite par Kafka, lent, imperceptible&#8230; redoutable.

Commençons par un petit rappel biographique : né en France, j&#8217;ai grandi à la campagne, dans un environnement rural, au milieu des vaches et des pâquerettes, là où l&#8217;on invite encore ses voisins à « boire un petit coup à la maison »&#8230; en bref : La France, la vraie (comme disent nos hommes politiques), l&#8217;authentique, rurale et profonde... Pas un étranger à l&#8217;horizon, pas l&#8217;ombre d&#8217;un basané, pas un soupçon d&#8217; « exotisme » : la « vraie France » (je cite toujours nos hommes politiques) avec de « vrais gens ». On me place rapidement chez une nourrice, une femme admirable (cela n&#8217;a rien d&#8217;ironique), venant d&#8217;une famille admirable, domiciliée depuis des siècles (c&#8217;est véridique) dans mon village (admirable lui aussi) dont la famille m&#8217;adopte aussitôt. On m&#8217;inscrit dans une école maternelle (catholique et privée), puis primaire (là encore catholique). Je rentre au collège (catholique), au lycée (encore un établissement catholique). Sans faire d&#8217;efforts, je finis par connaître le « notre père » par c&#339;ur (à cette époque, je pouvais même réciter le « Je vous salue Marie pleine de grâce&#8230; »). Mais pour ne pas rester à l&#8217;écart du progrès (la Révolution française a eu lieu, comme chacun sait, il y a deux siècles), je décide de m&#8217;imprégner des valeurs républicaines dans un établissement supérieur public, laïc&#8230; républicain. J&#8217;acquiers donc très tôt la maîtrise du français (ma langue), habitué à jongler avec tous les accents, tous les niveaux de langue : du patois au vers de Racine, mais aussi celle de l&#8217;Histoire de France, de la culture française, de la littérature française, une connaissance précise de l&#8217;ensemble de la société française, de toutes les classes sociales, leurs m&#339;urs (qui sont aussi les miennes), etc. Eduqué comme tous les autres Français de mon âge, je ne m&#8217;étais jamais considéré autrement que comme un citoyen français parmi d&#8217;autres français. (S&#8217;il est une chose que j&#8217;admire chez les enfants, c&#8217;est leur incapacité à ressentir « l&#8217;altérité » : partout, ils sont chez eux, tout leur paraît normal, familier, ils s&#8217;accaparent tout ce qui les entoure, ne perçoivent aucune « différence » ; leur monde est homogène ; je me souviens par exemple que je ne percevais aucune discontinuité entre les séries américaines que je regardais, avec leurs banlieues pavillonnaires, leurs voitures si grandes, leurs coiffures si différentes, et tout ce qui caractérise l&#8217;« american way of life » et ma réalité de petit garçon français et rural.) Jamais je n&#8217;ai cherché à me « distinguer » du monde qui m&#8217;était alors si familier et je ne me souviens pas de remarques particulières de mes camarades de jeu ou d&#8217;école à propos de mon « altérité » - enfants eux aussi, ils ne la percevaient pas plus que moi.

Mais ce monde a commencé subrepticement, sans que je m&#8217;en aperçoive ou que je puisse le comprendre, à se transformer. On me reconnaissait de moins en moins, à mon propre entourage, je ne semblais plus si familier&#8230; Jusqu&#8217;au jour (j&#8217;avais alors quinze ans et la scène se passe dans mon lycée) où l&#8217;on s&#8217;est adressé à moi très directement sur le sujet : « Jeune homme, comment vous sentez-vous ? Quelles difficultés rencontrez -vous dans votre « intégration » ? Est-il difficile de vivre dans un pays de culture différente de la vôtre ? etc. » J&#8217;appris donc brutalement qu&#8217;il fallait que je fasse des efforts d&#8217; « intégration », que j&#8217;étais un immigré « de la deuxième génération » (sans que je puisse réellement savoir d&#8217;où j&#8217;avais émigré et où j&#8217;avais immigré, moi qui n&#8217;avais jamais quitté mon village&#8230;), de culture étrangère&#8230; Ce matin là, plus personne ne me reconnaissait&#8230; J&#8217;avais soudain cessé d&#8217;être le petit garçon du village, j&#8217;étais maintenant un étranger et il fallait que je me fasse à ma nouvelle condition. On me demandait désormais sans arrêt d&#8217;épeler mon nom, de répéter mon prénom, tous les deux si étranges, les ayant entendu et écrit correctement, on se mit à me questionner : « Joli nom, ! vous êtes de quelle origine ? » et comme je ne voulais pas décevoir mes interlocuteurs avec le village de mon enfance &#8211;pourtant ravissant, mais auquel l&#8217;exotisme faisait cruellement défaut- il me fallut trouver un autre lieu pour expliquer un nom si incongru. Et je du donc à chaque fois décliner ma généalogie, et répondre poliment aux banalités et lieux-communs qui sont d&#8217;usage lorsqu&#8217;on veut s&#8217;exprimer &#8211;gentiment- sur un pays dont on ne connaît rien&#8230; J&#8217;étais un étranger ! On ne cessait de me le répéter, dans la rue, à l&#8217;école, à la télévision, la radio : « l&#8217;intégration », « les difficultés d&#8217;intégration », « les problèmes liés à l&#8217;immigration »&#8230; étranger, et qui plus est malade&#8230; un enfant à problème&#8230;

Et comme dans un roman de Kafka, le processus était sans fin&#8230; J&#8217;avais à peine intégré ma nouvelle condition et déjà on m&#8217;apprit que j&#8217;étais aussi un ennemi potentiel. Je me souviens de ma journée d&#8217;appel (la fameuse journée qui a remplacé le service militaire et où le citoyen de base se voit exposer les fondements du patriotisme moderne). On m&#8217;apprit alors qu&#8217;après que l&#8217;Union soviétique qui avait tenu lieu d&#8217;ennemi pendant un demi sicle s&#8217;est effondrée, un autre ennemi est apparu sur la scène internationale, encore plus dangereux, menaçant l&#8217;intégrité territoriale, mettant la nation en danger ! Un ennemi presque imperceptible, insaisissable (et c&#8217;est là sa véritable force) et qui au lieu d&#8217;être rouge était maintenant reconnaissable à sa couleur verte ! Le péril vert&#8230; (je cite, texto ou presque, les mots de l&#8217;officier chargé de nous mettre en garde). J&#8217;étais seul au milieu d&#8217;une salle de jeunes gens et l&#8217;on m&#8217;expliquait que j&#8217;étais l&#8217; « ennemi numéro un »... Je me découvrais soudain le « danger public », l&#8217;homme à abattre&#8230; Tout nouvellement informé, et seul à connaître ce lourd secret, j&#8217;avais intérêt à me faire discret&#8230; J&#8217;étais l&#8217;ennemi&#8230; On m&#8217;apprenait que j&#8217;étais l&#8217;ennemi ; je devais me faire à l&#8217;idée que j&#8217;étais l&#8217;ennemi. Je regardai les gens qui m&#8217;entouraient afin de m&#8217;assurer qu&#8217;ils ne s&#8217;étaient rendu compte de rien, qu&#8217;ils n&#8217;avaient pas compris que se trouvait parmi eux un « danger public » (qui s&#8217;était ignoré jusqu&#8217;ici, mais qu&#8217;on venait de révéler à lui même), ce que viendraient bientôt me confirmer tous les médias.... Une situation que même le très inventif -et expert en absurde- Adel Imam n&#8217;a pas osé imaginer ou mettre en scène dans ses films : il y a des terroristes qui s&#8217;ignorent&#8230;

Voilà&#8230; voilà comment je suis devenu un étranger&#8230; et un terroriste potentiel&#8230; comment je suis passé du statut d&#8217;enfant « bien de chez nous » à la figure menaçante de l&#8217;inconnu hostile à la nation&#8230;

Le poète Mohamed Iqbal a dit : « L&#8217;Europe a fait de moi un Musulman. » Et bien c&#8217;est la France qui a fait de moi un Arabe (je ne m&#8217;en plains pas). Et j&#8217;aurais cédé depuis longtemps à la tentation du communautarisme si ma famille (arabe) ne m&#8217;avait inculqué l&#8217;ouverture d&#8217;esprit&#8230;
 

FPP75

VIB

Personnellement, ça ne me dérange pas qu'on me dise "vous êtes de quelle origine ?" , qu'on me parle de ma religion, de ma couleur de peau,........................

Au contraire, ça me donne l'occasion d'expliquer à quel point je suis fier de mes origines, ce qui ne change rien à ma "francititude" !!

Je suis fier d'être marocain, d'être français d'origine marocaine, je vis ma vie comme je l'entends avec mon coté français et marocain, et c'est une richesse !!
On m'a jamais obligé à boire de l'alcool, à manger du porc, à râler,....................................

Donc, oui je suis intégré à la société dans laquelle je vis, mais je suis intégré avec mes principes et mes valeurs, qui ne sont en aucun cas contradictoires avec les valeurs de la république !!

Et ça me dérange pas de le dire et de le répéter !!

PS : N'étant pas né en France, mais y être arrivé à l'âge de 18 ans, et naturalisé depuis quelques année, peut être que ma vision des choses est biaisée !
 
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