Il fait chaud. Jai envie de me lever pour mettre le nez par la fenêtre, histoire de respirer un peu, mais jai la flemme. Je suis allongé sur mon lit, la gueule ouverte, éprouvant des sensations bizarres.
Deux heures plus tôt, jai fait des choses terribles dans la cuisine. Quoi exactement, je ne sais plus trop. Tout est flou.
Je me souviens seulement dun pot de Nutella et dun autre, de mayonnaise. De certaines couleurs dans le sandwich que jai fait et que je tenais à deux mains.
Il y avait du vert, du rose, du bleu-pastel et du violet je crois.
Ma gorge me pique. Ma langue est sèche, malgré la bouteille d'eau que j'ai descendue comme l'ourson de la pub Valvert.
Il est 5h du matin et la rupture du jeûne nest prévue que dix-sept heures plus tard. Une goutte de sueur qui ruisselle sur mon torse imberbe me fait rigoler - on s'occupe comme on peut à cette heure-ci.
Un petit moi, en slip, ricane dans ma tête. Il sait qu'une fois de plus, j'ai violé toutes mes résolutions en terme de diététique et d'éthique - l'objectif durant ce mois, n'est-il pas d'apprendre à se contenter de peu?
Il y a au moins deux façons de passer le ramadan :
la manière douce et agréable. Soupes légères, fruits, légumes, riz sans sauce et viandes cuites au four. Vous faîtes le plein de tonus et votre bide vous dit merci.
la manière brutale, comme un ourson -- le même que dans la pub - dans un Flunch avec plusieurs carnets de tickets restaurants.
"On se casse d'ici"
Lors de l'édition 2007 du ramadan - c'est un peu comme le Tour de France - ma mère avait décrété quelques règles très simples et logiques à respecter.
Pas de gaspillage - donc plus le choix entre neuf repas chauds -, moins de sucre à table et plus le droit d'emporter des aliments avec soi dans sa chambre, pour manger en position allongée comme un empereur romain.
En guise de protestation, mon père et mon frère s'étaient levés brusquement de la table. Dans leurs yeux, j'ai lu le message suivant :
Et quoi encore, des graines de soja et des écorces d'arbre aussi? On se casse d'ici."
La suite :
http://tempsreel.nouvelobs.com/spor...s-tu-bouffes-mal-plus-ton-corps-se-venge.html
Deux heures plus tôt, jai fait des choses terribles dans la cuisine. Quoi exactement, je ne sais plus trop. Tout est flou.
Je me souviens seulement dun pot de Nutella et dun autre, de mayonnaise. De certaines couleurs dans le sandwich que jai fait et que je tenais à deux mains.
Il y avait du vert, du rose, du bleu-pastel et du violet je crois.
Ma gorge me pique. Ma langue est sèche, malgré la bouteille d'eau que j'ai descendue comme l'ourson de la pub Valvert.
Il est 5h du matin et la rupture du jeûne nest prévue que dix-sept heures plus tard. Une goutte de sueur qui ruisselle sur mon torse imberbe me fait rigoler - on s'occupe comme on peut à cette heure-ci.
Un petit moi, en slip, ricane dans ma tête. Il sait qu'une fois de plus, j'ai violé toutes mes résolutions en terme de diététique et d'éthique - l'objectif durant ce mois, n'est-il pas d'apprendre à se contenter de peu?
Il y a au moins deux façons de passer le ramadan :
la manière douce et agréable. Soupes légères, fruits, légumes, riz sans sauce et viandes cuites au four. Vous faîtes le plein de tonus et votre bide vous dit merci.
la manière brutale, comme un ourson -- le même que dans la pub - dans un Flunch avec plusieurs carnets de tickets restaurants.
"On se casse d'ici"
Lors de l'édition 2007 du ramadan - c'est un peu comme le Tour de France - ma mère avait décrété quelques règles très simples et logiques à respecter.
Pas de gaspillage - donc plus le choix entre neuf repas chauds -, moins de sucre à table et plus le droit d'emporter des aliments avec soi dans sa chambre, pour manger en position allongée comme un empereur romain.
En guise de protestation, mon père et mon frère s'étaient levés brusquement de la table. Dans leurs yeux, j'ai lu le message suivant :
Et quoi encore, des graines de soja et des écorces d'arbre aussi? On se casse d'ici."
La suite :
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