Réforme des collèges

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Réforme du collège : le décret publié, les syndicats scandalisés

Journée de grève contre la réforme du collège

Une journée de grève peut-elle venir à bout de la réforme du collège ? Le 19 mai une intersyndicale réunissant le Snes, le Snalc, Sud, la Cgt et FO appelle à faire grève contre la réforme du collège lancée par N Valaud-Belkacem. Venant après des semaines d'invectives et une politisation forcenée de la réforme, le taux de participation dans le secondaire sera suivi de près par les acteurs de l'Ecole. Qu'en est il vraiment de la réforme du collège ?


Journée de grève contre la réforme du collège

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Quiz: avez-vous bien compris la réforme du collège?

Le débat autour de cette réforme et de celle des programmes donne lieu à un combat d'intox et de désintox. Voici un QCM pour démêler le vrai du faux.

Depuis plusieurs semaines, la réforme du collège présentée par la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem fait face à des critiques venant de tous les bords politiques, mais aussi de nombreuses associations de professeurs et de parents d’élèves, avec un appel à manifestation de plusieurs syndicats d'enseignants ce mardi 19 mai. Dans ce déferlement politico-médiatique, de nombreux arguments, de la part des opposants comme du gouvernement, ont déformé la réalité à leur profit.

Loin des débats de la semaine, Slate.fr vous propose donc un petit questionnaire pour mieux comprendre les enjeux et les débats de cette réforme qui pourrait changer le quotidien de millions de collégiens.

Quiz: avez-vous bien compris la réforme du collège? | Slate.fr
 
Je viens de faire le quizz...j'ai eu 9/10! Reçue avec mention! :D
Bon en même temps les réponses sont tellement téléguidées...
Ceci dit...on verra à l'application, mais ça n'a aucune chance de faire progresser les collégiens dans les matières fondamentales. Encore une fois, ce sont ceux qui ne bénéficieront pas d'un environnement familial favorable qui vont payer les pots cassés.
C'est du grand classique...
 

Drianke

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Sitôt dit... - L'édito de Patrice Chabanet

Ça n’a pas traîné. Dès le lendemain de la manif des enseignants a été publié le décret d’application de la réforme du collège.

Officiellement, cette célérité était commandée par l’obligation de rendre opérationnelle ladite réforme pour la rentrée 2016.

Faire bouger le mammouth, aurait dit l’ancien ministre Claude Allègre. Dans les faits, l’exécutif a voulu battre le fer tant qu’il était chaud, rendu confiant par l’échec relatif de la mobilisation d’avant-hier.

Dans la foulée, il y a sûrement aussi la volonté de se dépêtrer de l’image d’hésitation ou d’immobilisme qui colle à la peau de ce quinquennat. Le pari est risqué. L’attitude du gouvernement peut passer plus pour de l’intransigeance mal placée que pour de la fermeté. Elle peut même radicaliser contre lui les enseignants, qu’ils aient fait grève ou non.

La réaction des syndicats annonce déjà des jours difficiles pour Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem. La droite et le centre songent également à une riposte. Dans la rue ou pas ? Les avis divergent au sein de l’opposition. L’UMP sent bien que le dossier du collège constitue une arme idéale pour affaiblir un peu plus un chef de l’Etat toujours en difficulté dans les sondages.

Encore faut-il qu’elle s’exprime d’une seule voix sur le sujet. Ce qui est loin d’être le cas. Bruno Le Maire a tiré le premier, en présentant son projet de “collège diversifié”. Alain Juppé prépare un livre sur l’éducation. François Fillon prône la réhabilitation de l’apprentissage.

Que sortira-t-il de cette réflexion tous azimuts ? Nicolas Sarkozy pourrait bien faire du hollandisme malgré lui, en assurant la synthèse de tous ces courants qui ne veulent pas dire leur nom. Quoi qu’il en soit, le principal parti d’opposition se voit contraint de présenter rapidement un contre-projet. Il ne peut plus se contenter d’éreinter la réforme présentée par le gouvernement. Dans une démocratie moderne, les citoyens veulent pouvoir comparer.

Sitôt dit... - L'édito de Patrice Chabanet - Le Journal de la Haute-Marne
 

Drianke

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Nicolas Sarkozy accuse Valls et Hollande de faire preuve de «mépris»

Les faits - Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy accuse dans une interview au Figaro François Hollande et Manuel Valls d'avoir fait "le choix du mépris" en publiant mercredi le décret mettant en œuvre une réforme du collège très contestée.

L'opinion
 

Drianke

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Réforme du collège - Luc Ferry : "Ce projet est stupide et nuisible"

 

Drianke

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Réforme du collège : le niveau baisse ? Continuons !

Le plus effarant dans cette réforme finalement, c’est que ce projet prétend corriger les carences de notre système éducatif, tout en continuant dans le même sens que les réformes menées depuis 30 ans et qui ont produit la baisse de niveau que l’on constate tous les jours. Pour le baccalauréat, elle est camouflée par une baisse des exigences plus forte encore…

Mais une étude du ministère montre une dégradation du niveau en mathématiques de 2008 à 2014 puisque le taux d’échec à la résolution d’un problème de CM2 est passé de 15 à 19,5% quand le taux de bons élèves passe de 18,6 à 15,3%. Et le classement PISA, même s’il a des carences, affirme aussi que le niveau des petits Français baisse.

Hier, de nombreux professeurs ont répondu présent au mouvement de protestation contre la réforme du collège poussée par Najat Vallaud-Belkacem, malgré leur proximité politique traditionnelle avec le Parti Socialiste. Signe que cette réforme est mauvaise et qu’il faut l’arrêter.

Le projet de la ministre de l’éducation nationale reprend et amplifie toutes les réformes qui ont mené à cet échec de plus en plus patent. Comme le souligne Jean-Pierre Chevènement, elle continue de grignoter l’unicité des programmes en donnant toujours plus de latitude pour choisir ce qui est enseigné, fragmentant la République. Et alors même que le niveau baisse pour les matières classiques, on continue à développer les nouvelles formes d’apprentissages, comme les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires. Comme le note Vincent Malliet, « si les élèves s’ennuient, c’est qu’il leur a été donné un pouvoir dévastateur : celui de ne rien faire (…) depuis la loi d’orientation de 1989, dite ‘loi Jospin’ ».

Une faute de fond et de forme

Le projet du gouvernement ne fera qu’amplifier les problèmes du collège. Comme le notait un manifestant hier, « il faut d’abord retrouver l’excellence dans le primaire » et elle produira « une dégradation profonde des conditions d’enseignement et du niveau des élèves ». Un autre manifestant soulignait justement hier qu’« on va enseigner l’histoire, sans continuité, à des élèves qui manquent déjà de repères ». Bref, non seulement on n’aura pas le niveau, mais en plus, on perd la mission culturelle et républicaine de l’école puisque des pans essentiels peuvent ne pas être traités et que tous les élèves n’apprennent plus la même chose. Enfin, cela accentuera les inégalités au lieu de les réduire.

Pour l’instant, le gouvernement fait bloc autour de la ministre de l’éducation nationale. Pourtant, un sondage indique que 60% des Français sondés trouvent les manifestations d’hier justifiées. Et ce ne sont pas les arguments indécents utilisés pour défendre la réforme qui devraient changer la situation. Dans ce contexte, on peut commencer à se demander s’il ne serait pas possible de faire reculer le gouvernement devant l’alliance de l’opposition, d’une bonne partie des professeurs et d’une majorité des citoyens. Vous pouvez retrouver sur Marianne de nombreux papiers de fond ainsi qu’une pétition pour s’opposer à la réforme du collège ainsi que sur le Figaro, avec des vidéos et des tribunes.


Pour faire une bonne réforme, il fallait être capable de faire le bilan des réformes désastreuses des 30 dernières années et revenir en arrière dans de nombreux domaines. Impossible pour des dirigeants qui préfèrent ne pas perdre la face plutôt que de résoudre les problèmes.

Blog gaulliste libre: Réforme du collège : le niveau baisse ? Continuons !
 

Drianke

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Au lieu de t'occuper de nos tailles fines ou pas, de la profondeur de nos bonnets.....
Iqra mon enfant!!! :D

tu peux nous faire une synthèse stp ?
Objejectif de la reforme et son tmpacte ?
les bénéficiaires ?
les raleurs pourquoi ils ralent ?
une ligne par question stp
 

Panam

Bladinaute averti
Au lieu de t'occuper de nos tailles fines ou pas, de la profondeur de nos bonnets.....
Iqra mon enfant!!! :D
tu n as pas un esprit de synthèse a hnineti :D
a chaque fois des pavés qui tuent les yeux !! on a pas que bladi dans une journée..
alors synthétise et assume ta disponibilié
 

Drianke

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Le niveau de français et autres matières sont tellement bas en France voir en perte de vitesse que je vous donne de la lecture ! donc lisez et améliorez votre français que ce soit à l'écrit ou à l'oral...bon ici l'écrit nous intéresse plutôt...tu verras tu t'enrichiras plus vite intellectuellement qu'avec tes histoire de gras ou pas gras sur le postérieur ou les hanches!
Elève toi mon fwère! Elève toi!!! :D


tu n as pas un esprit de synthèse a hnineti :D
a chaque fois des pavés qui tuent les yeux !! on a pas que bladi dans une journée..
alors synthétise et assume ta disponibilié
 

Drianke

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Réforme des collèges : Le Maire (UMP) débat avec la ministre Najat Vallaud-Belkacem (le direct à partir de 19h)

 

Kroos

كلّ تأخيرة فيها خيرة
VIB
La réforme part d'un bon sentiment et tout n'est pas à diaboliser mais y a certaines mesures assez énormes quand même…

Je t'avoue que j'ai pas regardé en detail, mais par principe en France dès qu'un projet de reforme sors des cartons, quelque soit le secteur d'ailleurs, qu'elle soit de droite ou de gauche, tu peux être sûr que tout le monde est dans la rue dans la foulée...

La France contrairement à d'autres pays européens se reforme très difficilement, vive l'immobilisme...
 

Iman07

VIB
Je t'avoue que j'ai pas regardé en detail, mais par principe en France dès qu'un projet de reforme sors des cartons, quelque soit le secteur d'ailleurs, qu'elle soit de droite ou de gauche, tu peux être sûr que tout le monde est dans la rue dans la foulée...

La France contrairement à d'autres pays européens se reforme très difficilement, vive l'immobilisme...

Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis. Je pense que ça vient en partie de la tradition chauvine de la France "nous on est les meilleurs, on a rien besoin de changer".

Quelles mesures te choquent, toi?
A part que le niveau global va encore baisser, je ne vois rien de réellement mauvais dans cette réforme...

La diminution des horaires des matières de base (notamment les maths en 3ème). Le niveau des élèves a déjà énormément baissé mais si on ajoute ça, ça va pas s'améliorer..

Ensuite je trouve ça dommage de supprimer les classes bilangues/section européennes. Dans la pratique, il est vrai que ce sont des classes assez élitistes mais on y accède par le travail. Alors que là, si on supprime ça, les inégalités seront encore plus fortes : les élèves issus de familles aisées continueront à faire des voyages linguistiques et à prendre des cours particuliers et ce sont ceux issus de famille modeste qui en pâtiront...
 

Serenade

Umuntu ngumuntu ngabantu
VIB
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis. Je pense que ça vient en partie de la tradition chauvine de la France "nous on est les meilleurs, on a rien besoin de changer".



La diminution des horaires des matières de base (notamment les maths en 3ème). Le niveau des élèves a déjà énormément baissé mais si on ajoute ça, ça va pas s'améliorer..

Ensuite je trouve ça dommage de supprimer les classes bilangues/section européennes. Dans la pratique, il est vrai que ce sont des classes assez élitistes mais on y accède par le travail. Alors que là, si on supprime ça, les inégalités seront encore plus fortes : les élèves issus de familles aisées continueront à faire des voyages linguistiques et à prendre des cours particuliers et ce sont ceux issus de famille modeste qui en pâtiront...

Globalement je suis plutôt d'accord avec toi...
Maintenant concernant les classes bilingues, je sais pas trop, les arguments pour et contre me semblent aussi convaincants les uns que les autres...
 

Milamber

Soyez bon envers chacun ~
VIB
Après celle des rythmes scolaires, nouvelle réforme dans la douleur pour l'Education nationale. Depuis plusieurs semaines, Najat Vallaud-Belkacem est sous le feu des critiques pour sa réforme du collège, prévue pour entrer en application à la rentrée 2016, ainsi que celle des programmes du CP à la 3e.

Si vous êtes perdu dans les détails de ce projet et les polémiques qui l'entourent, francetv info vous propose cet article pour y voir un peu plus clair.

Encore une réforme du collège ? Elle est censée changer quoi, celle-là ?

Pour la ministre de l'Education nationale, l'objectif est de lutter contre l'ennui supposé des collégiens. Pour y parvenir, elle mise principalement sur les EPI, les Enseignements pratiques interdisciplinaires. Les professeurs de différentes matières travailleront ensemble dès la 5e dans huit domaines comme le "développement durable", "sciences et société", "corps, santé et sécurité", "langues et cultures de l’Antiquité". Concrètement, il s'agira d'ateliers qui permettront de mettre en pratique les notions enseignées. L'Obs prend l'exemple de la création, par une classe de 4e, d'un magazine consacré à la machine à vapeur. Un thème qui fait appel à la physique, aux mathématiques et à l'histoire. Chaque collège pourra consacrer 20% de son emploi du temps à ces EPI suivant les besoins des élèves, et 4 000 postes seront créés pour leur mise en place.

La réforme prévoit également la suppression des classes bilangues ainsi que des sections européennes, accusées de favoriser l'élitisme et de creuser les inégalités au collège. En revanche, une deuxième langue sera étudiée en 5e, soit un an plus tôt qu’aujourd’hui.

On parle beaucoup du latin et du grec : ils disparaissent, oui ou non ?
La réponse est non, mais... Dans la première mouture de la réforme, ces options, accusées de favoriser l'élitisme, devaient disparaître au profit d'un EPI intitulé "langues et culture de l’Antiquité". Les enseignants étant libres de décider du contenu pédagogique de ces ateliers, rien, dans les faits, note Libération, ne garantissait que l'enseignement du latin ou du grec y soit instauré.

Face à la bronca des professeurs de langues anciennes, le ministère a décidé de maintenir, en plus de ce qui est prévu par la réforme, une option, comme ce qui se fait aujourd'hui, mais avec un volume horaire réduit d’une heure à chaque niveau. Or, note Le Monde, ces cours seront absents de la grille horaire et sans financements spécifiques. Ce sera donc aux établissements de choisir s'ils les conservent ou les suppriment.

Faut-il aussi s'inquiéter pour l'allemand ?
Les collégiens pourront toujours étudier la langue de Goethe, et même plus tôt, car la réforme prévoit le début de la deuxième langue vivante dès la 5e, contre la 4e aujourd'hui. En revanche, ce sont les classes bilangues et européennes, accessibles dès la 6e, qui disparaissent, elles aussi jugées trop élitistes par la ministre. Cette décision a provoqué l'inquiétude chez nos voisins, ainsi que de la part de Jean-Marc Ayrault (l'ancien Premier ministre est professeur d'allemand de formation). Ce parcours permettait, selon eux, d’enrayer la chute des effectifs dans cette discipline, pour stabiliser l’allemand au rang de troisième langue enseignée en France.

Vous ne parlez pas des programmes ?
C'est l'autre volet de la polémique. Il ne concerne pas la réforme du collège en elle-même, mais le nouveau programme d'histoire, censé entrer en vigueur à la rentrée 2016 et qui s'inspire des propositions du Conseil supérieur des programmes. "Pour la première fois, certains sujets seront obligatoires et d'autres facultatifs", explique Europe 1. Ce qui fait craindre des impasses. Ainsi, en 5e, l'histoire de l'islam est présentée comme un "module obligatoire" (tout comme le christianisme et le judaïsme en 6e) tandis que l'histoire de la chrétienté au Moyen Age, ou encore la période des Lumières, sont qualifiées de "module facultatif".

Mais il s'agit d'une première mouture, a précisé le président du Conseil supérieur des programmes, jeudi 7 mai. Reconnaissant des erreurs, Michel Lussault a rappelé que les textes présentés en mars étaient destinés à être amendés après des discussions avec les enseignants.

Que reprochent les opposants à ces nouveautés ?
L'opposition à ces projets est hétéroclite. Pour les professeurs et leurs syndicats, c'est une petite révolution, qui passe mal. Les EPI impliquent, pour eux, "une nouvelle manière d'enseigner, plus collaborative, plus interdisciplinaire, davantage tournée vers 'les projets'", explique Le Figaro. Le Snes dénonce l'esprit libéral de cette réforme, qui donne plus d'autonomie aux établissements.

Certains intellectuels ne sont pas en reste, comme le professeur au collège de France Marc Fumaroli, qui dénonce "un coup de grâce" pour le latin et le grec. Le philosophe de gauche Michel Onfray a, quant à lui, chargé les futurs programmes d'histoire.

L'essayiste et universitaire Régis Debray a, lui, annoncé la fin programmée du latin, le tout-anglais, et plus généralement une école qui "reproduirait tous les vices du monde extérieur : le zapping, le surfing, le cocooning, le packaging, le marketing", avec cette formule choc : "La civilisation, ce n'est pas le Nutella, c'est l'effort."

Le philosophe Jean-Pierre Le Goff a, pour sa part, fustigé les "petits idéologues qui gravitent autour de Najat Vallaud-Belkacem, et profitent de l'école pour installer un meilleur des mondes à leur mesure", rapporte Le Figaro.

Comment la ministre défend-elle sa réforme ?
Pas question de reculer. La ministre de l'Education soutiendra "jusqu'au bout" la réforme du collège, a-t-elle répété jeudi 7 mai, sur Radio Classique. Très offensive lors de son interview du 30 avril sur RTL, elle avait qualifié de "pseudo-intellectuels" ceux qui critiquent son projet, "car, pour moi, quand un intellectuel s'exprime sur un sujet, il a la rigueur intellectuelle d'aller vérifier de quoi il parle".

Et jusqu'à présent, elle a pu compter sur le soutien de Manuel Valls et François Hollande. "J'entends le concert des immobiles, a ainsi lancé le président. Ce sont souvent les plus bruyants, ceux qui, au nom de l'intérêt général supposé, défendent leurs intérêts particuliers", a-t-il lancé mercredi, enchaînant : "Eh bien non, c'est terminé."
L'opposition a lancé une pétition, mais pourquoi seulement maintenant ?

Le député UMP Bruno Le Maire, appuyé par 152 autres parlementaires de droite et du centre, a en effet réclamé, dans une lettre ouverte adressée au président de la République, mercredi 6 mai, le retrait de la réforme du collège. Tous dénoncent le fait "de couper la langue française de ses racines en réduisant l'enseignement du latin à de simples notions de civilisation", "de rendre facultatif l'enseignement des Lumières au collège" et "de fragiliser l'apprentissage de l'allemand en France en supprimant les classes bilangues".

Un réveil de l'opposition calculé, selon certains. Comme le note Le Figaro, l'UMP (en passe de devenir Les Républicains) a enfin trouvé "un cheval de bataille" idéal pour se rassembler. Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, tous sont sur la même longueur d'ondes pour dénoncer cette réforme qui va "renier les fondements de notre nation". Preuve de cette union sacrée qui prend forme : on retrouve dans la liste des signataires de la lettre des centristes comme Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin, ou encore des souverainistes, tel Jacques Myard.

Ok, mais peuvent-ils empêcher la réforme de passer ?
De manière institutionnelle, ce n'est plus possible, car la réforme du collège ainsi que celle des programmes ne sont pas des textes de loi. Elles ont déjà été adoptées par le Conseil supérieur de l'éducation, le 10 avril.

Mais pour des syndicats d'enseignants, le combat n'est pas terminé. Il appellent à une journée de grève et de manifestation, le 19 mai prochain, pour tenter de faire plier le gouvernement.

J'ai eu la flemme de lire l'article en entier, vous pouvez me faire un résumé ?
Najat Vallaud-Belkacem défend sa réforme du collège, dont l'objectif est de casser les barrières entre les différentes matières étudiées avec l'instauration des Enseignements pratiques interdisciplinaires dès la 5e. La deuxième langue vivante sera enseignée à partir de cette année-là, au lieu de la 4e, comme c'est le cas aujourd'hui. En revanche, les classes européennes sont amenées à disparaître, comme certaines classes bilangues, jugées trop élitistes. Les options latin et grec, accusées elles aussi de favoriser l'élitisme, seront toujours enseignées, mais à raison d'une heure de moins par rapport aux horaires actuels, en plus d'un éventuel enseignement en EPI.

Cette transformation s'accompagne d'une réforme des programmes, et notamment ceux d'histoire. Certains thèmes abordés sont censés être obligatoires et d'autres non. L'islam est ainsi présenté comme un "module obligatoire" (tout comme le christianisme et le judaïsme) tandis que l'histoire de la chrétienté au Moyen Age, ou encore la période des Lumières sont qualifiées de "module facultatif".

Ces bouleversements sont non seulement contestés par des enseignants et certains intellectuels, mais aussi par l'opposition, qui a trouvé là un cheval de bataille pour se rassembler. Une journée de grève et de manifestation est prévue le 19 mai pour tenter de faire reculer le gouvernement.

@Panam le dernier paragraphe pour toi ;)

L'article à lire pour comprendre la réforme du collège

Les photos étant afp, je ne les ai pas postées
 

Panam

Bladinaute averti
Après celle des rythmes scolaires, nouvelle réforme dans la douleur pour l'Education nationale. Depuis plusieurs semaines, Najat Vallaud-Belkacem est sous le feu des critiques pour sa réforme du collège, prévue pour entrer en application à la rentrée 2016, ainsi que celle des programmes du CP à la 3e.

Si vous êtes perdu dans les détails de ce projet et les polémiques qui l'entourent, francetv info vous propose cet article pour y voir un peu plus clair.

Encore une réforme du collège ? Elle est censée changer quoi, celle-là ?

Pour la ministre de l'Education nationale, l'objectif est de lutter contre l'ennui supposé des collégiens. Pour y parvenir, elle mise principalement sur les EPI, les Enseignements pratiques interdisciplinaires. Les professeurs de différentes matières travailleront ensemble dès la 5e dans huit domaines comme le "développement durable", "sciences et société", "corps, santé et sécurité", "langues et cultures de l’Antiquité". Concrètement, il s'agira d'ateliers qui permettront de mettre en pratique les notions enseignées. L'Obs prend l'exemple de la création, par une classe de 4e, d'un magazine consacré à la machine à vapeur. Un thème qui fait appel à la physique, aux mathématiques et à l'histoire. Chaque collège pourra consacrer 20% de son emploi du temps à ces EPI suivant les besoins des élèves, et 4 000 postes seront créés pour leur mise en place.

La réforme prévoit également la suppression des classes bilangues ainsi que des sections européennes, accusées de favoriser l'élitisme et de creuser les inégalités au collège. En revanche, une deuxième langue sera étudiée en 5e, soit un an plus tôt qu’aujourd’hui.

On parle beaucoup du latin et du grec : ils disparaissent, oui ou non ?
La réponse est non, mais... Dans la première mouture de la réforme, ces options, accusées de favoriser l'élitisme, devaient disparaître au profit d'un EPI intitulé "langues et culture de l’Antiquité". Les enseignants étant libres de décider du contenu pédagogique de ces ateliers, rien, dans les faits, note Libération, ne garantissait que l'enseignement du latin ou du grec y soit instauré.

Face à la bronca des professeurs de langues anciennes, le ministère a décidé de maintenir, en plus de ce qui est prévu par la réforme, une option, comme ce qui se fait aujourd'hui, mais avec un volume horaire réduit d’une heure à chaque niveau. Or, note Le Monde, ces cours seront absents de la grille horaire et sans financements spécifiques. Ce sera donc aux établissements de choisir s'ils les conservent ou les suppriment.

Faut-il aussi s'inquiéter pour l'allemand ?
Les collégiens pourront toujours étudier la langue de Goethe, et même plus tôt, car la réforme prévoit le début de la deuxième langue vivante dès la 5e, contre la 4e aujourd'hui. En revanche, ce sont les classes bilangues et européennes, accessibles dès la 6e, qui disparaissent, elles aussi jugées trop élitistes par la ministre. Cette décision a provoqué l'inquiétude chez nos voisins, ainsi que de la part de Jean-Marc Ayrault (l'ancien Premier ministre est professeur d'allemand de formation). Ce parcours permettait, selon eux, d’enrayer la chute des effectifs dans cette discipline, pour stabiliser l’allemand au rang de troisième langue enseignée en France.

Vous ne parlez pas des programmes ?
C'est l'autre volet de la polémique. Il ne concerne pas la réforme du collège en elle-même, mais le nouveau programme d'histoire, censé entrer en vigueur à la rentrée 2016 et qui s'inspire des propositions du Conseil supérieur des programmes. "Pour la première fois, certains sujets seront obligatoires et d'autres facultatifs", explique Europe 1. Ce qui fait craindre des impasses. Ainsi, en 5e, l'histoire de l'islam est présentée comme un "module obligatoire" (tout comme le christianisme et le judaïsme en 6e) tandis que l'histoire de la chrétienté au Moyen Age, ou encore la période des Lumières, sont qualifiées de "module facultatif".

Mais il s'agit d'une première mouture, a précisé le président du Conseil supérieur des programmes, jeudi 7 mai. Reconnaissant des erreurs, Michel Lussault a rappelé que les textes présentés en mars étaient destinés à être amendés après des discussions avec les enseignants.

Que reprochent les opposants à ces nouveautés ?
L'opposition à ces projets est hétéroclite. Pour les professeurs et leurs syndicats, c'est une petite révolution, qui passe mal. Les EPI impliquent, pour eux, "une nouvelle manière d'enseigner, plus collaborative, plus interdisciplinaire, davantage tournée vers 'les projets'", explique Le Figaro. Le Snes dénonce l'esprit libéral de cette réforme, qui donne plus d'autonomie aux établissements.

Certains intellectuels ne sont pas en reste, comme le professeur au collège de France Marc Fumaroli, qui dénonce "un coup de grâce" pour le latin et le grec. Le philosophe de gauche Michel Onfray a, quant à lui, chargé les futurs programmes d'histoire.

L'essayiste et universitaire Régis Debray a, lui, annoncé la fin programmée du latin, le tout-anglais, et plus généralement une école qui "reproduirait tous les vices du monde extérieur : le zapping, le surfing, le cocooning, le packaging, le marketing", avec cette formule choc : "La civilisation, ce n'est pas le Nutella, c'est l'effort."

Le philosophe Jean-Pierre Le Goff a, pour sa part, fustigé les "petits idéologues qui gravitent autour de Najat Vallaud-Belkacem, et profitent de l'école pour installer un meilleur des mondes à leur mesure", rapporte Le Figaro.

Comment la ministre défend-elle sa réforme ?
Pas question de reculer. La ministre de l'Education soutiendra "jusqu'au bout" la réforme du collège, a-t-elle répété jeudi 7 mai, sur Radio Classique. Très offensive lors de son interview du 30 avril sur RTL, elle avait qualifié de "pseudo-intellectuels" ceux qui critiquent son projet, "car, pour moi, quand un intellectuel s'exprime sur un sujet, il a la rigueur intellectuelle d'aller vérifier de quoi il parle".

Et jusqu'à présent, elle a pu compter sur le soutien de Manuel Valls et François Hollande. "J'entends le concert des immobiles, a ainsi lancé le président. Ce sont souvent les plus bruyants, ceux qui, au nom de l'intérêt général supposé, défendent leurs intérêts particuliers", a-t-il lancé mercredi, enchaînant : "Eh bien non, c'est terminé."
L'opposition a lancé une pétition, mais pourquoi seulement maintenant ?

Le député UMP Bruno Le Maire, appuyé par 152 autres parlementaires de droite et du centre, a en effet réclamé, dans une lettre ouverte adressée au président de la République, mercredi 6 mai, le retrait de la réforme du collège. Tous dénoncent le fait "de couper la langue française de ses racines en réduisant l'enseignement du latin à de simples notions de civilisation", "de rendre facultatif l'enseignement des Lumières au collège" et "de fragiliser l'apprentissage de l'allemand en France en supprimant les classes bilangues".

Un réveil de l'opposition calculé, selon certains. Comme le note Le Figaro, l'UMP (en passe de devenir Les Républicains) a enfin trouvé "un cheval de bataille" idéal pour se rassembler. Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, tous sont sur la même longueur d'ondes pour dénoncer cette réforme qui va "renier les fondements de notre nation". Preuve de cette union sacrée qui prend forme : on retrouve dans la liste des signataires de la lettre des centristes comme Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin, ou encore des souverainistes, tel Jacques Myard.

Ok, mais peuvent-ils empêcher la réforme de passer ?
De manière institutionnelle, ce n'est plus possible, car la réforme du collège ainsi que celle des programmes ne sont pas des textes de loi. Elles ont déjà été adoptées par le Conseil supérieur de l'éducation, le 10 avril.

Mais pour des syndicats d'enseignants, le combat n'est pas terminé. Il appellent à une journée de grève et de manifestation, le 19 mai prochain, pour tenter de faire plier le gouvernement.

J'ai eu la flemme de lire l'article en entier, vous pouvez me faire un résumé ?
Najat Vallaud-Belkacem défend sa réforme du collège, dont l'objectif est de casser les barrières entre les différentes matières étudiées avec l'instauration des Enseignements pratiques interdisciplinaires dès la 5e. La deuxième langue vivante sera enseignée à partir de cette année-là, au lieu de la 4e, comme c'est le cas aujourd'hui. En revanche, les classes européennes sont amenées à disparaître, comme certaines classes bilangues, jugées trop élitistes. Les options latin et grec, accusées elles aussi de favoriser l'élitisme, seront toujours enseignées, mais à raison d'une heure de moins par rapport aux horaires actuels, en plus d'un éventuel enseignement en EPI.

Cette transformation s'accompagne d'une réforme des programmes, et notamment ceux d'histoire. Certains thèmes abordés sont censés être obligatoires et d'autres non. L'islam est ainsi présenté comme un "module obligatoire" (tout comme le christianisme et le judaïsme) tandis que l'histoire de la chrétienté au Moyen Age, ou encore la période des Lumières sont qualifiées de "module facultatif".

Ces bouleversements sont non seulement contestés par des enseignants et certains intellectuels, mais aussi par l'opposition, qui a trouvé là un cheval de bataille pour se rassembler. Une journée de grève et de manifestation est prévue le 19 mai pour tenter de faire reculer le gouvernement.

@Panam le dernier paragraphe pour toi

L'article à lire pour comprendre la réforme du collège

Les photos étant afp, je ne les ai pas postées
J ai failli zappé ce pavé mais tu m as encouragé avec ta dernière remarque ! J ai pris une bonne habitude professionnelle de lire la dernière phrase de politesse et celui qui signe ^^
Cette vielle dame de @Drianke est incapable de donner une phrase synthétique comme quoi la réforme vise à casser certaines filières illicite par principe d égalité des chances si cher chez les socialistes et a opperationnaliser l enseignement de certaines concepts ce qui provoque une charge de travail pour certains profs glandeurs !!
Enfin l esprit de synthèse n est pas donné à tout le monde ! Je le conçois ici :D
 

Iman07

VIB
Globalement je suis plutôt d'accord avec toi...
Maintenant concernant les classes bilingues, je sais pas trop, les arguments pour et contre me semblent aussi convaincants les uns que les autres...

C'est ce que je pensais aussi mais après réflexion, si on supprime ces classes, les enfants issus de milieux défavorisés perdront vraiment une chance tandis que les autres trouveront toujours d'autres moyens de s'améliorer. On a beau dire ce qu'on veut mais on accède principalement à ces classes grâce à de bons résultats scolaires, le milieu d'où l'on vient importe peu donc bon, c'est vrai que c'est assez dommage…

Après l'argument de l'élitisme de ces classes (qui ont souvent les "meilleurs" profs) est vrai aussi. Mais je pense qu'il faut prendre le moindre mal et à mon avis, dans ce cas, c'est garder ces classes...
 

oue7dania

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VIB
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis. Je pense que ça vient en partie de la tradition chauvine de la France "nous on est les meilleurs, on a rien besoin de changer".



La diminution des horaires des matières de base (notamment les maths en 3ème). Le niveau des élèves a déjà énormément baissé mais si on ajoute ça, ça va pas s'améliorer..

Ensuite je trouve ça dommage de supprimer les classes bilangues/section européennes. Dans la pratique, il est vrai que ce sont des classes assez élitistes mais on y accède par le travail. Alors que là, si on supprime ça, les inégalités seront encore plus fortes : les élèves issus de familles aisées continueront à faire des voyages linguistiques et à prendre des cours particuliers et ce sont ceux issus de famille modeste qui en pâtiront...
D'accord avec toi pour les classes bilangue je suis la première a avouer que c'est par souci de réussite qu'on en a intégré une. Et ca m'allait bien : être différente être meilleure je n'y ai vu aucune prétention juste l'envie d'avancer et de réussir à un autre niveau et srtt s'ouvrir des portes pour une perspective d'avenir plus éclectique...
maintenant si tt le monde est a égalité (malheureusement nivelle vers le bas ) il faudra redoubler deffort si on peut dire pour se départager
il restera tjr les privilégiés qui pourront avoir du soutien et les autres...
 
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