Makelloos
VIB
A partir de la chute d’Al Andalous à la fin du XVe siècle, les populations indésirables sont expulsées de la péninsule ibérique. Elles entament alors une périlleuse traversée de la méditerranée laissant derrière elles un foyer vieux de plusieurs siècles. Une autre histoire de réfugiés…
Dans les chaloupes, ils sont entassés par centaines. Hommes, femmes et enfants sont terrorisés à l’idée de voir leurs frêles embarcations chavirer au fond d’une méditerranée capricieuse. Ils viennent de tout quitter. Maisons, biens et richesses restent à jamais derrière eux. Pour la traversée, ces familles payent souvent une fortune aux passeurs dans l’espoir d’arriver vivants à destination. Ces réfugiés ne fuient pas la guerre en Syrie. Ils sont musulmans ou juifs et sont sommés par l’Inquisition espagnole de quitter le territoire ibérique. Depuis la chute de Grenade en 1492, les rois catholiques tentent une forme d’épuration d’abord confessionnelle puis ethnique. En près de 150 ans, ils parviennent à expulser environ un demi million d’andalous. Une migration humaine massive sans équivalent dans l’histoire. Cette fois, le mouvement se fait à partir de la rive nord de la Méditerranée. Installés depuis le début du VIIIe siècle, les musulmans et leur civilisation andalouse s’effondrent après 800 ans de présence ininterrompue. Malgré ce cataclysme, peu d’entre eux s’imaginent devoir quitter leur terre. Après tout, depuis plusieurs siècles, la vie multiconfessionnelle est une réalité d’Al Andalous. Pour eux, le retour en force des chrétiens est certes un sujet d’inquiétude, mais pas au point de changer radicalement de vie. Outre le respect des cultes traditionnellement admis dans ces contrées, les musulmans n’imaginent pas possible un exode massif.
Les contraintes logistiques et démographiques paraissent insurmontables. Pour autant, les andalous réalisent que le fantasme des plus extrémistes des catholiques à des chances de devenir réalité. Ils assistent estomaqués à la publication de l’effrayant décret de l’Alhambra. Ce texte, promulgué le 31 mars 1492, ordonne aux juifs de Castille et d’Aragon de choisir entre la conversion au christianisme et l’exil, sans aucune possibilité de retour, sous peine de mort. Bien que les musulmans que l’on appelle morisques, ne soient pas pour le moment réellement inquiétés, ils commencent à se douter que le pire est tout de même possible
http://zamane.ma/fr/ces-refugies-venus-du-nord/
Dans les chaloupes, ils sont entassés par centaines. Hommes, femmes et enfants sont terrorisés à l’idée de voir leurs frêles embarcations chavirer au fond d’une méditerranée capricieuse. Ils viennent de tout quitter. Maisons, biens et richesses restent à jamais derrière eux. Pour la traversée, ces familles payent souvent une fortune aux passeurs dans l’espoir d’arriver vivants à destination. Ces réfugiés ne fuient pas la guerre en Syrie. Ils sont musulmans ou juifs et sont sommés par l’Inquisition espagnole de quitter le territoire ibérique. Depuis la chute de Grenade en 1492, les rois catholiques tentent une forme d’épuration d’abord confessionnelle puis ethnique. En près de 150 ans, ils parviennent à expulser environ un demi million d’andalous. Une migration humaine massive sans équivalent dans l’histoire. Cette fois, le mouvement se fait à partir de la rive nord de la Méditerranée. Installés depuis le début du VIIIe siècle, les musulmans et leur civilisation andalouse s’effondrent après 800 ans de présence ininterrompue. Malgré ce cataclysme, peu d’entre eux s’imaginent devoir quitter leur terre. Après tout, depuis plusieurs siècles, la vie multiconfessionnelle est une réalité d’Al Andalous. Pour eux, le retour en force des chrétiens est certes un sujet d’inquiétude, mais pas au point de changer radicalement de vie. Outre le respect des cultes traditionnellement admis dans ces contrées, les musulmans n’imaginent pas possible un exode massif.
Les contraintes logistiques et démographiques paraissent insurmontables. Pour autant, les andalous réalisent que le fantasme des plus extrémistes des catholiques à des chances de devenir réalité. Ils assistent estomaqués à la publication de l’effrayant décret de l’Alhambra. Ce texte, promulgué le 31 mars 1492, ordonne aux juifs de Castille et d’Aragon de choisir entre la conversion au christianisme et l’exil, sans aucune possibilité de retour, sous peine de mort. Bien que les musulmans que l’on appelle morisques, ne soient pas pour le moment réellement inquiétés, ils commencent à se douter que le pire est tout de même possible
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