Règles : la douloureuse vérité

Quand une marque de serviettes hygiéniques rompt avec 20 ans de mensonges publicitaires, le résultat est détonant.

En Anglais, Nana, la marque de serviettes hygiéniques, s'appelle Bodyform. Et partout dans le monde, elle cherche à séduire les consommatrices en leur vendant du rêve. Grâce à Nana, les femmes sont libres pendant leurs règles et s'adonnent à toutes sortes d'activités.

D'où le message en forme de reproche de Richard Neill sur la page Facebook de Bodyform : "En tant qu'homme, je dois vous demander pourquoi vous nous avez menti pendant tant d'années", accuse Richard avant de s'expliquer. Tout petit, Richard regardait les pubs et se disait que les femmes avaient bien de la chance de connaître une fois par mois un moment aussi intense. "Je me sentais un peu jaloux. Faire du vélo, du roller, danser, sauter en parachute. Maudit pénis !" Puis Richard a eu une copine et ses yeux se sont ouverts. Chaque mois, le malheureux voit en effet sa douce et tendre devenir la gamine de L'exorciste, pleine de venin et la tête en vrille à 360 °.

La complainte de Richard a son petit effet sur le réseau social : 87 000 "likes". C'est sans doute pour cela que Bodyform s'est décidé à cracher le morceau. Damned ! Ce n'était donc que du vent.
 
Voici la traduction aussi littérale que possible de cet inénarrable mea culpa :

Je suis Caroline Williams, P-DG de Bodyform. Nous avons lu votre commentaire sur Facebook avec intérêt. Et nous pensons maintenant qu'il est temps d'être honnête. Nous vous avons menti, Richard. Pardon ! Pardon ! Ce que vous voyez habituellement dans nos publicités ne reflète pas la réalité. Vous avez raison. Des femmes en train de pratiquer des activités telles que la chute libre, le roller ou le VTT (vous avez oublié l'équitation, Richard) sont effectivement des métaphores. Elles ne sont pas réelles. Je suis désolée d'avoir à être celle qui doit vous dire ça, mais les règles heureuses, ça n'existe pas. La réalité, c'est que certaines personnes ne pourraient pas supporter la vérité.

Dans le passé, nous avons essayé d'être plus honnêtes dans notre approche. Dans les années 1990, nous avons organisé des groupes de parole pour nous aider à évaluer la réaction des gens à la réalité des règles : les crampes, les sautes d'humeur, une faim insatiable, et, oui Richard, le sang coulant de mon utérus comme un glissement de terrain onctueux...

Donc, nous avons compris qu'il fallait changer notre stratégie. Et depuis tout ce temps, nous sommes parvenus à maintenir cette illusion. Mais vous, Richard, vous avez fait tomber le voile et détruit le mythe. Exposant ainsi tous les hommes à une réalité dont nous espérions les protéger - vous avez fait ça, Richard, oui, vous... Bien joué ! J'espère simplement que vous trouverez la ressource dans votre coeur pour nous pardonner. (Elle pète.) Oh, pardon, Richard ! Vous ne saviez pas qu'on faisait ça aussi... Non ?

Pour Bodyform aussi, bien joué : cette vidéo a été vue plus de 170 000 fois en 24 heures.


http://www.lepoint.fr/societe/regles-la-douloureuse-verite-17-10-2012-1518008_23.php
 

ondinne

je pense donc je suis
VIB
D'où le message en forme de reproche de Richard Neill sur la page Facebook de Bodyform : "En tant qu'homme, je dois vous demander pourquoi vous nous avez menti pendant tant d'années", accuse Richard avant de s'expliquer. Tout petit, Richard regardait les pubs et se disait que les femmes avaient bien de la chance de connaître une fois par mois un moment aussi intense. "Je me sentais un peu jaloux. Faire du vélo, du roller, danser, sauter en parachute. Maudit pénis !" Puis Richard a eu une copine et ses yeux se sont ouverts. Chaque mois, le malheureux voit en effet sa douce et tendre devenir la gamine de L'exorciste, pleine de venin et la tête en vrille à 360 °.

La complainte de Richard a son petit effet sur le réseau social : 87 000 "likes". C'est sans doute pour cela que Bodyform s'est décidé à cracher le morceau. Damned ! Ce n'était donc que du vent.
Au début de la lecture je me suis demandée si on était le 1 avril....
 
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