Retraites: un accord impossible pour sauver les régimes complémentaires?

Les partenaires sociaux doivent se réunir vendredi pour trouver une solution pour renflouer les caisses de l'Arrco et l'Agirc...
François Hollande a appelé les partenaires sociaux à prendre « des mesures courageuses » pour renflouer les deux régimes de retraite complémentaire, l'Arrco (pour les salariés) et l'Agirc (pour les cadres). Les négociations, qui ont débuté en février dernier, pourront-elles aboutir à un accord vendredi, lors de la sixième et peut-être ultime séance ? Rien n'est moins sûr, les cinq syndicats à la table des négociations (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) rejetant unanimement les propositions du patronat (Medef, UPA, CGPME).

Réformer pour éviter la faillite

L'urgence de réformer fait consensus parmi les partenaires sociaux. L'Arrco et l'Agirc affichent en effet un déficit cumulé de plus de 3 milliards d'euros en 2014. Et la situation ne devrait pas s'arranger avec le départ des papy boomers à la retraite, le chômage et l'augmentation de l'espérance de vie.

Que propose le patronat ?

Le Medef suggère un système de bonus-malus pour inciter les travailleurs à retarder leur départ à la retraite, au-delà de 64 ans, l'âge permettant de maintenir les régimes à l'équilibre.

Tout faire pour se rapprocher, de façon incitative, de l'âge pivot d'équilibre des régimes de retraite qui est de 64,5 ans actuellement.

Ainsi, les cadres et salariés qui prendraient leur retraite avant cet âge subiraient une décote de leur régime complémentaire (-25 % à 62 ans, puis -15 % à 63 ans). A contrario, partir à la retraite à 65 ans permettrait d'obtenir une pension complémentaire augmentée de 15 % pendant un an, et de 25 % pour un départ à 66 ans.

Simulation réalisée sur le site Simul-retraite.fr

Inciter les travailleurs à travailler plus pour cotiser plus, c'est la seule manière selon le patronat de pérenniser les régimes.
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