par Mezri Haddad est ancien ambassadeur de la Tunisie auprès de l'UNESCO, docteur en philosophie morale et politique à la Sorbonne.
N’en déplaise aux faux gladiateurs des vrais droits de l’homme, aux prophètes du messianisme démocratique, aux printologues autoproclamés, aux journalistes atlantistes, aux Cassandres et autres intellectuels organiques comme dirait Gramsci, il n’y aura pas de printemps marocain au pays qui s’apprête à accueillir la Cop 22. Le Maroc ne tombera pas sous l’effet du sempiternel «printemps» pour la simple raison qu’il y fait beau les quatre saisons de l’année et que ce pays connaît une révolution tranquille depuis la dernière décennie du règne de feu Hassan II et plus résolument encore depuis l’accession au trône du Roi Mohamed VI.
A l’instar des «révolutions» dites colorées qui ont dévasté l’ex URSS et qui étaient toutes pilotées par le Pentagone via Freedom House, l’organisation OTPOR et l’usine subversive du misanthrope George Soros, l’Open Society Fondations, et comme la Tunisie, la Libye, l’Egypte, le Yémen et la Syrie en 2011, l’écriture romanesque de la fiction révolutionnaire devait tremper sa plume immaculée dans le sang d’un «martyr», hier le vendeur de légumes Mohamed Bouazizi, aujourd’hui le vendeur de poissons Mouhcine Fikri.
Les morts ont toujours raison et leurs assassins supputés ont toujours tort d’autant plus que les premiers symbolisent naturellement le bien et les seconds incarnent évidemment le mal. Et dans cette transfiguration manichéenne des faits, le représentant de la loi devient le bourreau, et le trafiquant ou contrebandier devient la victime, en attendant son élévation, par les grands prêtres du droit-de-l’hommisme au rang de «martyr», puis sa canonisation en «Saint»
Pourtant, le suicide de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, comme celui de Mouhcine Fikri à Al-Hoceima, si tragiques soient-ils, relevaient du fait divers le plus banal, comme on en voit quotidiennement hélas dans toutes les sociétés, des plus prospères aux plus paupérisées et des plus «civilisées» aux plus «primitives», comme disaient les anthropologues de l’épopée coloniale. Rien qu’en France, près de 10 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, pour dépression affective, perte d’emploi ou faillite, soit environ 25 par jour, selon le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS).
De quoi «fabriquer» en studio ou en laboratoire un printemps français tous les mois !
N’en déplaise aux faux gladiateurs des vrais droits de l’homme, aux prophètes du messianisme démocratique, aux printologues autoproclamés, aux journalistes atlantistes, aux Cassandres et autres intellectuels organiques comme dirait Gramsci, il n’y aura pas de printemps marocain au pays qui s’apprête à accueillir la Cop 22. Le Maroc ne tombera pas sous l’effet du sempiternel «printemps» pour la simple raison qu’il y fait beau les quatre saisons de l’année et que ce pays connaît une révolution tranquille depuis la dernière décennie du règne de feu Hassan II et plus résolument encore depuis l’accession au trône du Roi Mohamed VI.
A l’instar des «révolutions» dites colorées qui ont dévasté l’ex URSS et qui étaient toutes pilotées par le Pentagone via Freedom House, l’organisation OTPOR et l’usine subversive du misanthrope George Soros, l’Open Society Fondations, et comme la Tunisie, la Libye, l’Egypte, le Yémen et la Syrie en 2011, l’écriture romanesque de la fiction révolutionnaire devait tremper sa plume immaculée dans le sang d’un «martyr», hier le vendeur de légumes Mohamed Bouazizi, aujourd’hui le vendeur de poissons Mouhcine Fikri.
Les morts ont toujours raison et leurs assassins supputés ont toujours tort d’autant plus que les premiers symbolisent naturellement le bien et les seconds incarnent évidemment le mal. Et dans cette transfiguration manichéenne des faits, le représentant de la loi devient le bourreau, et le trafiquant ou contrebandier devient la victime, en attendant son élévation, par les grands prêtres du droit-de-l’hommisme au rang de «martyr», puis sa canonisation en «Saint»
Pourtant, le suicide de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, comme celui de Mouhcine Fikri à Al-Hoceima, si tragiques soient-ils, relevaient du fait divers le plus banal, comme on en voit quotidiennement hélas dans toutes les sociétés, des plus prospères aux plus paupérisées et des plus «civilisées» aux plus «primitives», comme disaient les anthropologues de l’épopée coloniale. Rien qu’en France, près de 10 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, pour dépression affective, perte d’emploi ou faillite, soit environ 25 par jour, selon le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS).
De quoi «fabriquer» en studio ou en laboratoire un printemps français tous les mois !