Le roman d'antar....

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Selon le Roman d'Antar, il appartenait par sa naissance à la tribu des Banoû Abs qui se rattachaient à la grande tribu et Modar ; il était le fils de Chaddâd, fils de Mouâwiya et d'une esclave abyssine nommée Zabiba ; il devait à sa mère sa couleur noire qui le fit surnommer l'un des trois corbeaux des Arabes.

Sa naissance illégitime l'avait condamné à la condition d'esclave ; Soumaiya, la femme légitime de Chaddâd, avait excité la haine de son époux contre le bâtard qui en était réduit à garder les troupeaux et à traire les vaches.

Par la vaillance qu'il déploya lors d'une incursion d'une tribu voisine, il sut conquérir la bienveillance de son père qui l'affranchit, le reconnut pour son fils et l'inscrivit sur les tables généalogiques des Banoû Abs.

De ce moment date la vie guerrière d'Antar ; il devient le défenseur attitré, le plus ferme soutien de sa tribu, à laquelle on reprocha souvent dans ce monde, pour ainsi dire aristocratique, des Bédouins d'avoir un nègre pour protecteur. Antar ne rougissait pas de son origine et se considérait lui-même comme un parvenu, dont la mère est de la lignée de Hâm, mais qui a son épée pour se défendre. Ses exploits peuvent être partagés en trois groupes : 1° luttes contre les ennemis d'Abs à la journée de Dâhis.

Ses prouesses étaient déterminées par le désir de se rapprocher de sa cousine Abla la Potelée dont il était épris et dont il n'obtint la main qu'après mainte aventure périlleuse et qu'à force d'héroïsme.

A en croire la tradition, Antar mourut dans un âge fort avancé, peut-être à plus de 120 ans. En fait, les écrivains arabes rapportent plusieurs versions sur les circonstances de sa mort : selon les uns, ne pouvant plus combattre ni chevaucher, réduit à la misère, il serait mort de froid ; selon les autres, au contraire, il serait mort dans la traversée du désert, frappé par un de ces vents chauds d'été qui ne pardonnent pas ; selon d'autres enfin, après une défaite de sa tribu, il tomba de cheval et fut tué par les avant-postes des Taiytes.

La version qu'a choisie le Roman est bien plus dramatique et plus grandiose. On peut comparer à la mort de Roland à Roncevaux la mort d'Antar, blessé, la nuit, d'une flèche empoisonnée et jusqu'à son dernier souffle effrayant encore les ennemis et se sacrifiant pour sa tribu.

Le Roman d'Antar, comme le Kitâb el Aghani, sont deux monuments précieux sur les temps anté-islamiques.
 

Drianke

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J'ai pas lu je découvre...

En bibliothèque -Il existe deux éditions légèrement différentes des manuscrits d'Antar : celle de l'Irak, et celle du Hedjâz, qui est regardée comme supérieure. Un tiers de ce livre a été traduit en anglais par T. Hamilton, 4 vol. in-8°, 1816; ce fragment de traduction a été imité en français en 1819, 3 vol. in-18, sans nom de traducteur: II existe, à la Bibliotlièque nationale de Paris (n° 1683; supplément. arabe), un manuscrit de ce poème en 10 vol. in-4°. Lamartine a donné quelques imitations d'Antar dans son Voyage en Orient. Caussin de Perceval, de Cardonne, Cherbonneau, en ont publié des extraits dans le Journal Asiatique; c'est aussi dans ce recueil et dans la Revue algérienne que nous en avons inséré divers épisodes.

Antar aura inspiré Nicolaï Rimsky

 

Drianke

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@salwa76 crois tu que le divan d'Antar serait traduit en français?


II nous est impossible de fixer exactement la date de sa naissance et celle de sa mort; d'après les renseignements que fournissent les écrivains arabes, on peut affirmer qu'il dut mourir très peu de temps avant la prédication de l'lslam et avoir par conséquent vécu au VIe siècle de notre ère. II fut le contemporain d'Abd-Allâh, père de Mohammed, et probablement aussi celui du Prophète qui cependant déclare, d'après une tradition digne de foi, qu'Antar était le seul Bédouin qu'il aurait désiré connaître. En tout cas, Antar resta toujours païen.

Antar était un guerrier, mais aussi un poète. Dans chaque circonstance marquante de sa vie, il improvisait de courtes stances d'un lyrisme remarquabIe, aux accents profondément poétiques, dont un certain nombre nous sont parvenues. En outre, il est l'auteur d'une des sept Moallakât, ces poèmes anté-islamiques, dont le cachet de grandeur et de simplicité a frappé tous ceux qui les ont étudiées. Sa Moallaka est pleine de verve et d'enthousiasme belliqueux et se compose de 75 vers du mètre Kâmil. Outre ce poème, le Divan d'Antar renferme 28 pièces qui ont été commentées par les grammairiens arabes.
 

Drianke

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Il aura aussi inspiré Gabriel Dupont...

 
« Honneur à toi, brave guerrier, qui, pendant ta vie as été le défenseur de ta tribu, et qui, même après ta mort, as protégé les tiens par la terreur qu’imprimait ton aspect! Puisse ton âme vivre heureuse à jamais! Puissent les rosées bienfaisantes humecter le lieu où tu reposes! »
 
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