Les romans historiques

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
C'est un genre à part, et ça mérite bien de figurer en dehors du thème "livre du moment".

La chute des géants (K. Follet)

J'avance à petit pas dans le livre de Follet car j'aime à le savourer dans le train où d'habitude je me fais royalement ch**. Ça fait deux fois qu'il arrive à m'émouvoir par sa plume. Dans le livre la chute des géants, il raconte de très belle manière, le retour des morts britanniques après la bataille de la Somme (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Somme_(1916)).

Dans un silence absolu, toutes les familles galloises s'étaient regroupées sur le perron de leur porte regardant le facteur passé avec des avis de décès, chaque foyer hurlant de douleur au premier pas entamé par ce dernier dans leur direction, j'en ai eu les larmes aux yeux, tellement c'était intense.

A la suite de ce moment tragique, s'est déroulé une prière au cours de laquelle les personnes influentes ont pu discourir et c'est là qu'un des héros , syndicalistes de la première heure réclama le droit de vote pour tous , arguant du fait que ceux qui étaient morts en France n'avaient pas pesé plus lourd qu'une plume dans la décision de faire la guerre.

Vraiment ce livre qui a pour cadre la première guerre mondiale est sublime, je ne saurais que trop le conseiller à ceux qui aiment le roman et l'histoire.
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Sbah el kheir, la torture carrément .S’il n’y a que ça pour te motiver :fou:.

Blague à part, c’est un tort, car d’abord l’histoire de la première guerre mondiale est trop ostracisée au profit de la seconde, or non seulement la manière dont les belligérants se quittent annonce la seconde guerre, mais en plus, elle fut d’une barbarie sans précédant et mériterait qu’on s’y arrête au moins une fois, ce d’autant plus , qu’en ce qui la concerne, il est difficile de victimiser ou d’accuser un peuple plus qu’un autre.

De plus, on ne mesure pas assez à quel point le monde d’avant-guerre ne ressemblait en rien à celui qui a suivi : les démocraties étaient pour rester positif: embryonnaire.

Le droit de vote était le privilège d'une minorité de laquelle était bien entendu exclue des femmes soumises à une plus grande infantilisation que leurs ****œurs d’ailleurs et du 21ème siècle (l’histoire du comte qui a naturellement le droit de lire le courrier de sa sœur est pour moi une découverte "amusante").

En Allemagne, en Autriche, et au Japon il y avait un empereur ; en Russie un Tsar, en Angleterre une noblesse si puissante qu’elle s’arrogeait tous les droits au détriment des plus démunis relayés au rang de chair à canon ; une France aigri et vindicative en raison de sa défaite de 1870 ; une amérique naissante et déjà à l’époque tentée par l’idée de répandre les libertés partout ; une Allemagne unifiée et ambitieuse dans le bon sens du terme, une Turquie avec un califat à sa tête.

Le choix des héros par l’auteur du livre est très pertinent, Follet à l’intelligence de confier le premier rôle à diverses personnes des quatre coins du continent, ainsi on peut suivre au première loge la manière dont les évènements sont vécus chez les plus riches, les plus pauvres, et les différents belligérants de nations différentes.

On a également droit au récit de ce qu’était leur vie juste avant la guerre, de riche capitalistes, des nobles un peu hypocrite mais +/- sympa ; des pauvres qui se farcissent le travail dans les mines, ou dans les usines, sans que ne soit prêté attention à leur droit, à leur sécurité, et à leur santé.
Les uns veulent arracher lesdits droits au travail par des grèves au finish ,d’autres en favorisant l’immigration tentaient de casser l’élan des grévistes ; et puis il y a l’histoire dans l’histoire qui relaye assez bien la mentalité d’époque ; celle de cette jeune femme belle et orgueilleuse qui tombe enceinte et se voit rejetée de son domicile sous le regard facile de ceux qu’elle avait éconduit. Il y a son parcours à Londres, puis son engagement chez les féministes pour les droits de vote.

Son regard sur la capitale en guerre vaut le détour, les femmes longtemps mises à l’écart sont invitées à occuper les postes des hommes partis se battre et perçoivent un salaire 4 fois plus faible; la pension de guerre accordée aux femmes de combattants l'était seulement après qu’une enquête ait établi qu’elles étaient de bonne moralité.
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Il y aussi le regard de la société sur les pacifistes raillés et quasi obligés de se cacher parce que traités de couards à tout coin de rue.

Il y a cette histoire d’amour entre une aristo anglaise et ce jeune diplomate allemand qui fera tout pour que la guerre n’ait lieu et qui finalement épousera en désespoir de cause, dans la clandestinité sa bienaimé pour ensuite partir 4 ans en guerre ; leur pays étant en conflit, il n’est plus question de prendre des nouvelles l’un de l’autre ; il y a cet autre diplomate autrichien homosexuel amouraché d’un noble anglais, mais lui sera privé de la satisfaction d’au moins épouser son homme avant la guerre.

Il y a ces frères russes vivant sous le tsar ,victimes d’injustices, ayant participé aux grandes manifestations pour le pain , orphelin très tôt et qui ne rêvent que d’Amérique pays des libertés où même un juif à des droits (je les cite) ; le plus grand est sérieux et bosseur. Il materne son jeune frère et le tire de toutes les misères dans lesquels il se met ; le jour où il pense découvrir l’amour, la femme qu’il ramène tombe amoureuse du frère et le laisse tomber.
Quant enfin après tant de déception, il amasse assez d’argent pour vivre le rêve américain, son frère fait une connerie monumentale qui lui vaut la peine de mort : il se voit contraint de céder le billet pour éviter cela : manque de pot pour lui on est en 1914 : il partira faire la grande guerre tandis le frère fainéant vivra quelques intéressantes péripéties sur lesquels je ne me pencherais pas trop.
On vit grâce au frère malchanceux le conflit au cœur de l’armée russe, où des officiers corrompus n’ont pas la moindre estime pour ces hommes aux sangs misérables, la corruption y est telle qu’est vendu le moindre équipement de confort : un officier dira cyniquement : "on est en été, vous n’avez pas besoin de tente et d’ici l’hiver, vous serez tous mort".

Je me suis arrêté en 1916, soit à un an de la grande révolution qui fera tomber le tsar en 1917.

Ce livre qui a pour cadre l’Europe , d’avant, pendant , et d’après la guerre (vu qu’il y a trois tomes , je suppose que j’aurai droit à la seconde guerre mondiale) conte de manière ludique les enjeux politiques d’avant-guerre, et le pourquoi de ce stupide conflit. C'est une bonne entrée en matière pour ceux qui veulent un jour lire l'histoire de la guerre 14-18.
 

Mohammad

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VIB
Autre trilogie : L’âme du temple
Robyn Young

L'âme du temple est une confrérie secrète issue des templiers, elle fut créée au moment de la chute de Jérusalem. Son but est d'œuvrer pour la paix , parce qu'entre autre, ses membres sont persuadés que c'est la seule manière de maintenir la présence chrétienne en orient.
Cette confrérie n'a jamais existé mais histoire sortie de l'imagination de l'auteure nous permet de vivre au jour le jour, de l'intérieur, la fin du royaume chrétien.
Robyn Young n'oublie de romancer la vie des musulmans au travers des aventures du sympathique émir puis sultan Kalawun. S'il fallait démontrer son absence de parti pris , de part sa plume, elle arrive à humaniser le très décrié sultan Baibar.

Les deux premières fictions ont lieu en terre d’islam et le troisième tome se déroule en France et Angleterre: au temps de l’éradication des templiers et de la guerre d’indépendance menée par l’écossais william wallace ; je garde de ces livres un excellent souvenir et les conseils vivement.

rm:J’avais lu le tome2 au Maroc et mon cousin indigné pensait que j’étais devenu chrétien :D.
 

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Elyssa

...élitiste
VIB
Autre trilogie : L’âme du temple
Robyn Young

L'âme du temple est une confrérie secrète issue des templiers, elle fut créée au moment de la chute de Jérusalem. Son but est d'œuvrer pour la paix , parce qu'entre autre, ses membres sont persuadés que c'est la seule manière de maintenir la présence chrétienne en orient.
Cette confrérie n'a jamais existé mais histoire sortie de l'imagination de l'auteure nous permet de vivre au jour le jour, de l'intérieur, la fin du royaume chrétien.
Robyn Young n'oublie de romancer la vie des musulmans au travers des aventures du sympathique émir puis sultan Kalawun. S'il fallait démontrer son absence de parti pris , de part sa plume, elle arrive à humaniser le très décrié sultan Baibar.

Les deux premières fictions ont lieu en terre d’islam et le troisième tome se déroule en France et Angleterre: au temps de l’éradication des templiers et de la guerre d’indépendance menée par l’écossais william wallace ; je garde de ces livres un excellent souvenir et les conseils vivement.

rm:J’avais lu le tome2 au Maroc et mon cousin indigné pensait que j’étais devenu chrétien :D.

Pour ma part...Je me contenterai de tes résumés :rouge:
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Pour ma part...Je me contenterai de tes résumés :rouge:

Merci pour ta confiance, mais il me plairait qu’un jour, par hasard, tu ais à passer, devant un des livres cités, puis sur un coup de folie tu t’en empare pour découvrir un genre littéraire qui gagne à être connu :).

Dans les livres "l’âme du temple", le héros a au tout début 15 ou 16 ans et au moment où est tournée la dernière page du troisième roman, il en a plus de 60 : j’avais vraiment l’impression de dire au revoir à un ami. C'est là une sensation que le cinéma ne saurait fournir, pourvu qu'il ne se mêle plus des livres à succès.
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
C'est ce qui s'appelle vivre avec son temps :).

http://www.youtube.com/watch?v=1_YuHVaj7sk

J'ai bien aimé le passage où après avoir signé une paix infamante, le héros allemand qui comprend qu'il devra retourner dans un pays dévasté, humilié et surtout pauvre , demande à son épouse cachée (une aristocrate anglaise) , si elle veut le suivre en Allemagne et partager avec lui cette vie de damnée.

Elle lui répond en empruntant un passage biblique du livre de Ruth :

Où tu iras, j'irai, et où tu passeras la nuit, je la passerais ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu mon Dieu; où tu mourras, je mourrai et là je serais enterrée.

Vivement la suite, les personnages me manquent déjà.
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
T’en rates pas une toi :-D.

J’aime le roman, parce qu’il arrache à la froide statistique, la vie du commun des mortels ; le passage cité et qui m’a beaucoup plu, fait suite à un long cheminement, où chacun dû vivre durant quatre années sans savoir ce qu’il était advenu de l’autre. Est-il mort sur le front ? A-t-elle regrettée son mariage secret et épousée un bon parti de son pays?

Ces deux là se sont mariés la veille de la première guerre mondiale et au-delà de leur sympathique histoire, on découvre ce qu’était les conditions de vies et les mœurs des gens de l’époque. Par exemple, on apprend à travers eux, que 30000 allemands résidents en Angleterre ont été arrachés à leurs familles et placer dans des camps de concentration: comme quoi ce ne sont pas les allemands qui ont inventé le concept.

Leur idylle était doublement subversive ; dans le temps, en Angleterre, une aristocrate n’avait pas le droit de se marier sans le consentement de sa famille, elle ne pouvait pas suivre d’études, n’avait pas droit à l’héritage, mais il revenait au chef de famille (le frère) de couvrir ses dépenses. Ses faits et gestes étaient passés à la loupe et il était du devoir d’une dame d’âge mûre de la chaperonner en tout lieu, pour éviter qu’elle fasse honte à sa famille. L’aristocrate était destinée à épouser quelqu’un de sa condition sociale: son nom était son véritable héritage.

L’homme était noble, fils de général et diplomate prometteur, il pouvait espérer se hisser au plus haut niveau dans son ministère des affaires étrangères, c’est pourquoi il lui était malaisé de suivre sa passion en épousant une ennemie.

C’est ce contexte, qui appuie le sens émouvant de la phrase citée plus haut. En officialisant leur amour, ils se sont tout deux tués socialement.

Ok, j'avoue, j'aime l'eau de rose :).
 

tinky

Moche ou Bekheir hamdullah
Autre trilogie : L’âme du temple
Robyn Young

L'âme du temple est une confrérie secrète issue des templiers, elle fut créée au moment de la chute de Jérusalem. Son but est d'œuvrer pour la paix , parce qu'entre autre, ses membres sont persuadés que c'est la seule manière de maintenir la présence chrétienne en orient.
Cette confrérie n'a jamais existé mais histoire sortie de l'imagination de l'auteure nous permet de vivre au jour le jour, de l'intérieur, la fin du royaume chrétien.
Robyn Young n'oublie de romancer la vie des musulmans au travers des aventures du sympathique émir puis sultan Kalawun. S'il fallait démontrer son absence de parti pris , de part sa plume, elle arrive à humaniser le très décrié sultan Baibar.

Les deux premières fictions ont lieu en terre d’islam et le troisième tome se déroule en France et Angleterre: au temps de l’éradication des templiers et de la guerre d’indépendance menée par l’écossais william wallace ; je garde de ces livres un excellent souvenir et les conseils vivement.

rm:J’avais lu le tome2 au Maroc et mon cousin indigné pensait que j’étais devenu chrétien :D.


Salam

J'ai acheté la trilogie ... je te donnerais mon avis avant la fin de l'année IA
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Salam

J'ai acheté la trilogie ... je te donnerais mon avis avant la fin de l'année IA

La condition n'est pas sine qua non, mais si tu veux en profiter pleinement, je te suggère de relire une version plus occidentale des croisades, ça t'aidera à mieux te situer dans le temps et à prendre la mesure de chaque personnage de passage ou +/- important.

A part ça , je ne connais aucune année IA :D.

salam
 
waouh tu as l'air passionné ça fait plaisir.

moi aussi j'aime beaucoup les romans historiques et surtout ceux sur la guerre 14-18 c'est passionnant.

mais ce que j'aime par-dessus tout ce sont les romans historiques italiens, l'histoire de l'Italie me fascine littéralement.
 

tinky

Moche ou Bekheir hamdullah
La condition n'est pas sine qua non, mais si tu veux en profiter pleinement, je te suggère de relire une version plus occidentale des croisades, ça t'aidera à mieux te situer dans le temps et à prendre la mesure de chaque personnage de passage ou +/- important.

A part ça , je ne connais aucune année IA :-D.

salam

Salam

Oula le Runciman par exemple ? :D

IA = inchallah ... désolé :D
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
mais ce que j'aime par-dessus tout ce sont les romans historiques italiens, l'histoire de l'Italie me fascine littéralement.

Il me plairait d'en apprendre davantage sur tes romans historiques préférés :).

Salam

Oula le Runciman par exemple ? :-D

IA = inchallah ... désolé :D

Non du tout, même wiki serait suffisant :).

Au temps pour moi pour le IA , vous êtes spéciaux en France :D.
 

Mohammad

hein + hein = euh
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L'aigle de Constantinople : Marina Dédéyan

L'histoire se situe entre la fin du XII et le début du XIIIème siècle, et a pour théâtre une Byzance à la croisée des chemins.

Ce roman vaut la peine d'être lu, parce que d'après moi, c’est à cette période précise que Constantinople se voit condamner à disparaître, même s’il est vrai qu’elle a mis plus de deux siècles à rendre l’âme.

Nous sommes en pleines périodes des croisades, à l'époque des Comnène, une famille de généraux qui ont au moyen d’un putsch déposés le pouvoir légitime mais décadent.

Alexi, le premier de la courte série va pendant quelques décennies tenté de freiner une chute qui démarre avec la perte de la province anatolienne, riche en denrée alimentaire et surtout en homme(important réservoir militaire). Il est le basileus du temps des croisades et va de part sa seule intelligence orienter ses dernières, au moyen du truchement des alliances, à son compte.

C'est avec Manuel, le troisième et avant dernier empereur que le destin de l'Empire se jouera ; époux d'une latine et fasciner par cette culture qu'il tente d'imposer à ses concitoyens, il se coupera petit à petit de son peuple et prêtera de plus en plus l'oreille aux quelques aventuriers francs qui l'amèneront à jouer le destin de l'Empire sur une bataille qui lui sera fatale : celle de Myriokephalon.

Privé d'armée et contraint de faire des coupes budgétaires dans un Empire en pleine déliquescence, il démantèlera la marine qui était le fleuron de cette civilisation et privatisera en quelque sorte la défense maritime en la cédant aux républiques italienne (Gênes,et surtout Venise).
C'est ce mauvais calcul qui mènera quelques années après sa mort, une Venise vengeresse et désireuse de récupérer son investissement, à détourner la quatrième croisade à son profit. Constantinople sera ravagée et pillée: jamais elle ne s'en relèvera.

Le héros du livre, c'est Andronic Comnène , le cousin et ami d’enfance de l'empereur ; c’était un genre de prince rouge, avec un vrai tempérament de rebelle et une âme de séducteur qui brisa plus d'un cœur : entre autre celui de la belle-sœur de l’empereur, ce qui n’améliorera en rien leurs relations faites d’amour et de haine réciproque.
Sa qualité de sang bleu lui a permis de bénéficier de la même éducation que Manuel. Ce qui lui permis de très vite briller pour son intelligence et son courage.
Jalousé, par son ennemi naturel, chaque moyen sera prétexte pour l’éloigner de la capitale, suspecté d’avoir fomenté un coup d’état il sera jeter en prison avant de s’évader pour mener une vie d’exilée qui lui permettra de croiser les grands noms de l’histoire. Un temps, il fut même suspecté de s’être converti à l’islam.

Rentré au bout de treize année d’exil après avoir obtenu le pardon de l’empereur , Andronic attendra son heure dans l’ombre avant de s’emparer d’un pouvoir qui lui sera fatal.
 

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Mohammad

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Les rois maudits (Druon)

Cette saga qui démarre au début du XIVème siècle conte dans le premier tome, le destin tragique réservé aux chevaliers du temple et son point d’orgue la malédiction du dernier grand maître des templiers Jacques de Molay contre le roi Philippe le bel, le pape clément et Guillaume de Nogaret (*).

Il réserve bien entendu la part belle à tout ces rois qui se succéderont à une vitesse surréaliste après la fameuse malédiction : Philipp le Bel, Louis X, Jean Ier (**), Philipp V, Charles IV, puis les premiers valois qui succèdent aux capétiens.

Au-delà de l’imprécation du grand maître du temple, Druon parvient à tracer un fil conducteur qui tend à démontrer que la main de l’homme n’était pas étrangère à cette succession de malheurs qui secoueront durablement la France et la plongeront plus tard, dans la guerre de 100 ans. Ces livres pourraient être résumé ,par une ou plusieurs simples questions :

Comment à partir d’un adultère avec son écuyer, la future reine déclenche-t-elle le processus qui plongera une nation dans les ténèbres ? Comment à partir d’une simple question d’héritage, un noble lésé parce que son père meurt lors des croisades, passe-t-il son existence à louvoyer jusqu’à déclencher l’irréversible malheur

Les livres :

1.Le Roi de fer (1955)
2.La Reine étranglée (1955)
3.Les Poisons de la Couronne (1956)
4.La Loi des mâles (1957)
5.La Louve de France (1959)
6.Le Lis et le Lion (1960)
7.Quand un roi perd la France (1977)

(*) La malédiction de Jacques de Molay :
"Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste chatîment ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !"

1 mois après le pape décède, 8 mois plus tard le roi de France le rejoint, et en 12 années, ces trois fils décèdent sans laisser de descendance mâle : la dynastie des capétiens passe le flambeau à celle des Valois.

(**) empoisonné alors qu’il n’était que nourrisson (pour ceux qui se laisseront tenter par cette saga, Druon choisit d'opter pour l'hypothèse cela laquelle le petit a été sauvé au dernier moment: son histoire d'homme du peuple,qui aurait dû être roi est fascinante).

Pour les plus allergiques à la lecture, ces romans ont été adaptés par deux fois à la télé, toutes mes connaissances préfèrent la première version télévisée.

http://www.youtube.com/watch?v=4jnKLrnR4gs
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Aucun livre sur l'histoire de la Russie à conseiller ?

Malheureusement, je n'en ai lu aucun :confused:.

Cette nation a tant d'importance que j'en entends parler indirectement, mais rien qui ne la concerne au premier chef.
Cela étant dit, dans le livre que j'avais conseillé plus haut (la chute des géants), est expliqué tout le parcours de Lenine depuis la Suisse où il était réfugié.

Apparemment, au moment de la révolution de 17 par les bolchévich et les menchévich , la bourgeoisie aurait confisqué les fruits de la révolution et se serait contentée de palier à l'absence du tsar tué, tout en maintenant le même système.

Vu la décision Russe, de poursuivre la guerre contre l'Allemagne, les alliés avaient décidés de bloquer toutes les têtes pensantes bolchéviques en Europe, l'Angleterre aurait même carrément fait arrêter les militants trotskist.

Les allemands tenants les territoires qui devaient permettre à Lenine de rentrer chez lui, ont vraisemblablement passé un accord avec lui pour qu'il décrète le cessé le feu, s'il arrivait à imposer son pouvoir : ce qu'il fit après la seconde révolution.

Vu que le petit peuple européen affichait clairement son soutien aux socialismes, les alliés une fois la guerre finie, ont envoyé des contingents pour soutenir les contre révolutionnaires, en prétextant qu'ils n'étaient là que pour récupérer l'important stock d'arme alloué aux tsars. Et cette incursion en zone russe s'est soldée par un échec.

Dans les livres sur l'histoire de byzance , on découvre comment les russes se sont convertis à la religion orthodoxe, leur tsar recherchait une religion pour son peuple, il a même fait venir des savants musulmans mais apparemment il aurait été complètement refroidi par le passage sur l'interdiction de l'alcool :D.

C'est vrai que ce serait intéressant de lire quelque chose de plus spécifique sur la Russie.
 

Chmicha31

Modérateur
Modérateur
si je peux me permettre de conseiller un roman historique : De la part de la princesse morte de Kénizé Mourad
il est magnifique!!!!!! un super roman sur fond historique!!!

l'empire ottoman, le liban , l'inde, la france, ce livre nous fait voyager au gré des déplacement contraint de la princesse!!!!! a lire!!!!!!!!
 

Elyssa

...élitiste
VIB
Malheureusement, je n'en ai lu aucun :confused:.

Cette nation a tant d'importance que j'en entends parler indirectement, mais rien qui ne la concerne au premier chef.
Cela étant dit, dans le livre que j'avais conseillé plus haut (la chute des géants), est expliqué tout le parcours de Lenine depuis la Suisse où il était réfugié.

Apparemment, au moment de la révolution de 17 par les bolchévich et les menchévich , la bourgeoisie aurait confisqué les fruits de la révolution et se serait contentée de palier à l'absence du tsar tué, tout en maintenant le même système.

Vu la décision Russe, de poursuivre la guerre contre l'Allemagne, les alliés avaient décidés de bloquer toutes les têtes pensantes bolchéviques en Europe, l'Angleterre aurait même carrément fait arrêter les militants trotskist.

Les allemands tenants les territoires qui devaient permettre à Lenine de rentrer chez lui, ont vraisemblablement passé un accord avec lui pour qu'il décrète le cessé le feu, s'il arrivait à imposer son pouvoir : ce qu'il fit après la seconde révolution.

Vu que le petit peuple européen affichait clairement son soutien aux socialismes, les alliés une fois la guerre finie, ont envoyé des contingents pour soutenir les contre révolutionnaires, en prétextant qu'ils n'étaient là que pour récupérer l'important stock d'arme alloué aux tsars. Et cette incursion en zone russe s'est soldée par un échec.

Dans les livres sur l'histoire de byzance , on découvre comment les russes se sont convertis à la religion orthodoxe, leur tsar recherchait une religion pour son peuple, il a même fait venir des savants musulmans mais apparemment il aurait été complètement refroidi par le passage sur l'interdiction de l'alcool .

C'est vrai que ce serait intéressant de lire quelque chose de plus spécifique sur la Russie.

Merci tout de même pour tous ces précieux enseignements ...

Si un jour tu en lis ... fais le moi savoir ...en attendant, je me régale de tes résumés :rouge:
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB

Bien sûr, c’est la raison d’être de ce topic, et merci pour le partage, j’adore ce style de roman, ça me rappelle ceux de Maalouf : Léon l’Africain et le périple de Baldassare.

Léon l’Africain est l’histoire du jeune hassane el wazzan né en Andalousie musulmane, qui assistera bien malgré lui, à la prise de sa ville par les chrétiens, puis à l’exode de ses habitants vers Fès : ville qui lui permettra entre autre de suivre des études de théologie.

Adulte, initié à la diplomatie par un oncle, il visitera de nombreuses régions marocaines et de nombreux pays qui lui permettront de vivre au travers de ses passages des moments historiques clés, le plus impressionnant étant celui de la chute des Mamelouks égyptiens face l’armée Othomane.

Parti en pèlerinage à la Mecque (épisode qui m’a beaucoup fait fantasmer, parce que le héros à la possibilité, incroyable pour nous autre, de lire le Coran adossé à la Kaaba) , il est à son retour fait prisonnier par des marins siciliens qui le cèdent au pape Léon X qui l’adopte et le fait baptiser sous le nom de Jean Léon de Médicis (A ce propos, le comédien djamel debbouze avait raconté qu’il avait prénommé son fils "Léon" en référence à ce personnage).

A Rome, il s’initie au latin et enseigne la langue arabe. Nombreux ouvrages lui seraient attribués. Le malchanceux qu’il est, assistera à un énième évènement historique : le saccage de Rome par les protestants.

Bien que ce livre fut longtemps mon préféré, j’en garde aujourd’hui, un très faible souvenir, et avoue m’être aidé de google pour rassembler les bribes clés encore éparpillées dans ma mémoire ; c’est à se demander si ça sert à quelque chose de lire.

En dehors du héros principal, j’avais beaucoup aimé, les postures de l’imam espagnol astarghfillulah ,qui très écouté au moment où la chute de l’islam espagnole devenait inéluctable, fut l’attraction principale de la ville, je me rappelle notamment de son discours enflammé à propos du mariage forcé de Meryem la sœur de Hassan: il n’avait pas hésité à comparer le père à un idolâtre qui sacrifiait sa fille au pied du pharaon.

J’ai également aimé, ces sermons où étaient expliqués que les Othomans loin d’envoyer une armée pour soutenir les grenadins avaient au contraire félicités l’Espagne d’avoir recouvert son territoire. J’ai aussi en mémoire, les conclusions des oulemas à Oran qui demandaient au plus pauvres parmi les musulmans restés en Espagne de n’apprendre la religion à leurs enfants qu’à partir de l’âge de 14 ans, afin que jamais ils n’aient à trahir la pratique de la foi interdite.

Etant rifain, il m’était agréable de lire que le Rif était le lieu de regroupement par excellence de tout pestiféré politique et que nombreux sont les descendants du prophète sws(ou autoproclamé) à y avoir trouvé refuge. Pour rester juste, cette région a également accueilli toutes sortes de meurtriers.

Je me remémore également le choc du jeune Hassan qui vit son paternel dans un lieu de débauche et qui lui en tint rigueur jusqu’à ce que sa propre vie lui fasse comprendre que rien ne pouvait justifier ses jugements péremptoires antérieures ; ayant pris de la bouteille depuis les lectures d’antan, à mon tour, je ne puis faire abstraction du fait que la rigueur de la vie renvoie également à ses chères études mes postures de jeunes prétentieux.

Bref un livre à lire et pour ma part à relire.
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Merci tout de même pour tous ces précieux enseignements ...

Si un jour tu en lis ... fais le moi savoir ...en attendant, je me régale de tes résumés :rouge:

Merci, promis je ne manquerais pas à mes obligations :).

Même si j'y mets beaucoup de cœur, ces résumés sont loin d'égaler le seul que j'avais véritablement entrepris : Le prince d'omeyya.

http://www.bladi.info/484-prince-domeyya/
 

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Bien sûr, c’est la raison d’être de ce topic, et merci pour le partage, j’adore ce style de roman, ça me rappelle ceux de Maalouf : Léon l’Africain et le périple de Baldassare.

Léon l’Africain est l’histoire du jeune hassane el wazzan né en Andalousie musulmane, qui assistera bien malgré lui, à la prise de sa ville par les chrétiens, puis à l’exode de ses habitants vers Fès : ville qui lui permettra entre autre de suivre des études de théologie.

Adulte, initié à la diplomatie par un oncle, il visitera de nombreuses régions marocaines et de nombreux pays qui lui permettront de vivre au travers de ses passages des moments historiques clés, le plus impressionnant étant celui de la chute des Mamelouks égyptiens face l’armée Othomane.

Parti en pèlerinage à la Mecque (épisode qui m’a beaucoup fait fantasmer, parce que le héros à la possibilité, incroyable pour nous autre, de lire le Coran adossé à la Kaaba) , il est à son retour fait prisonnier par des marins siciliens qui le cèdent au pape Léon X qui l’adopte et le fait baptiser sous le nom de Jean Léon de Médicis (A ce propos, le comédien djamel debbouze avait raconté qu’il avait prénommé son fils "Léon" en référence à ce personnage).

A Rome, il s’initie au latin et enseigne la langue arabe. Nombreux ouvrages lui seraient attribués. Le malchanceux qu’il est, assistera à un énième évènement historique : le saccage de Rome par les protestants.

Bien que ce livre fut longtemps mon préféré, j’en garde aujourd’hui, un très faible souvenir, et avoue m’être aidé de google pour rassembler les bribes clés encore éparpillées dans ma mémoire ; c’est à se demander si ça sert à quelque chose de lire.

Etant rifain, il m’était agréable de lire que le Rif était le lieu de regroupement par excellence de tout pestiféré politique et que nombreux sont les descendants du prophète sws(ou autoproclamé) à y avoir trouvé refuge. Pour rester juste, cette région a également accueilli toutes sortes de meurtriers.

Je me remémore également le choc du jeune Hassan qui vit son paternel dans un lieu de débauche et qui lui en tint rigueur jusqu’à ce que sa propre vie lui fasse comprendre que rien ne pouvait justifier ses jugements péremptoires antérieures ; ayant pris de la bouteille depuis les lectures d’antan, à mon tour, je ne puis faire abstraction du fait que la rigueur de la vie renvoie également à ses chères études mes postures de jeunes prétentieux.

Bref un livre à lire et pour ma part à relire.


Et bien, c'était le seul qui manquait à ma collection ;)
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Et bien, c'était le seul qui manquait à ma collection ;)

Et bien tout fan de Maalouf aurait dû commencer par celui-là :). Je me suis donné envie de le relire.

Petite anecdote, il y a plus de treize ans , dans mon premier boulot, je l'avais prêté à une collègue italienne, elle avait tellement aimé, que je n'ai pu me résoudre à l'idée de le reprendre; quant je me suis marié dans la foulée, elle m'a offert une machine à expresso et "léon l'africain" qu'elle m'avait dédicacé, j'ai encore ce bouquin mais je n'ai plus la machine à café :-D. Petite pensée émue pour cette "vieille" amie.
 
La série Fortune de France de Robert Merle, ça se passe au début de l'époque moderne, sur fond de guerres de religions, et sur plusieurs générations, avec d'abord Pierre de Soriac pdt qques tomes, je crois ...
âmes sensibles attention, car les moeurs étaient rudes, mais sinon, ça se lit carrément bien !
 
Et bien tout fan de Maalouf aurait dû commencer par celui-là :). Je me suis donné envie de le relire.

Petite anecdote, il y a plus de treize ans , dans mon premier boulot, je l'avais prêté à une collègue italienne, elle avait tellement aimé, que je n'ai pu me résoudre à l'idée de le reprendre; quant je me suis marié dans la foulée, elle m'a offert une machine à expresso et "léon l'africain" qu'elle m'avait dédicacé, j'ai encore ce bouquin mais je n'ai plus la machine à café :-D. Petite pensée émue pour cette "vieille" amie.


Oui, c'est volontaire, l'oubli. Mais, Leon ne devrait pas tarder.

13 ans !!!!! Et bien!
Les livres ils restent, ils ne se cassent pas comme les machines, il faut juste chérir précieusement ses yeux pour pouvoir les lire.

C'est curieux , tu vois, il y a dix ans ; je découvrais Samarcande et Amin Maalouf, (tu vois), et à chaque fois que je le relis ( Dix fois maintenant ) je découvre de nouvelles " merveilles".
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
C'est curieux , tu vois, il y a dix ans ; je découvrais Samarcande et Amin Maalouf, (tu vois), et à chaque fois que je le relis ( Dix fois maintenant ) je découvre de nouvelles " merveilles".

Ça ne m'étonne pas, ce romancier est lui-même une merveille. J'ai tout lu de lui, sauf ses essais, je préfère le voir dans le roman historique, c'est là qu'il se sublime le mieux, ce d'autant plus qu'ils ne sont légions, ces plumes talentueuses capables de donner vie à des pans de l'histoire du monde arabo-musulmans. Maalouf a encore beaucoup à apporter.

Samarcande, voilà qui devraient plaire également à Elyssa. J'ai également aimé ce livre, mais plus pour l'histoire des assassins que pour celle du poète de renom. Hassan Ibn Sabah est malgré sa folie , un personnage fascinant, il est incroyable qu'un tel homme ait existé.
 

Mohammad

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VIB
Le miroir de l'impératrice : Michaela Link

Un roman très touchant qui confirme mon côté fleur bleu.
J'en avait déjà parlé ici-même.

http://www.bladi.info/7198149-post41.html

J'ajoute que la recherche de la perfection qui semble caractériser la noblesse chinoise est parfaitement illustrée dans le film suivant :

http://www.youtube.com/watch?v=1Gq_fuoVwEA

J'avais zieuté ce film pour la bande annonce à laquelle il ne faut pas se fier : ce film est soporifique :D, mais maintenant que j'ai lu le livre de michaela, je le reverrais bien avec mon nouveau regard: chez les chinois même le silence est parlant.

Très belle couverture de livre.
 

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Mohammad

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VIB
La chute des géants tome 2 & 3 : il va falloir attendre fort longtemps :(.

* La trilogie de Ken Follet : deuxième volume


Le deuxième volume s'attache à la deuxième génération de ces familles, durant la Crise de 29 et la Seconde guerre mondiale, et paraît en 2012.


* La trilogie de Ken Follet : troisième volume


Le troisième, prévu pour 2014, raconte l'histoire de la génération suivante lors de la Guerre Froide.

cosmopolitan.fr
 

Mohammad

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VIB
Alamut : Vladimir Bartol

Ce roman, je l’ai lu à l’époque où je faisais semblant d’étudier et il est celui qui m’a le plus fait réfléchir sur la tentation intégriste. L’apparition puis la démocratisation du net apportant des détails inespérés, il m’est désormais offert la possibilité d’en apprendre plus sur la motivation d’un auteur qui aurait fait publier son livre en 1938, afin d’attirer le lecteur sur le phénomène de manipulation des masses et sur l’importance de ne jamais confier sa souveraineté d’esprit à un populiste.

Alamut, c’est le nom d’une vallée située au nord de l’Iran, qui rendit célèbre la forteresse du même nom ; cette dernière, construite en 840 et réputée imprenable se dressait à une altitude de 2100m. Le mot Alamut signifierait "Nid de l'aigle".
C’est en 1090 que Hassan Ibn Sabah s’en empare ; celui qu’on surnomme le vieux de la montagne voulait en faire le bras armé de la secte ismaélienne, son groupe sera plus spécifiquement appelé : secte des assassins en référence aux crimes politiques qui les rendirent célèbres et à l’usage de drogue par ses adeptes(hashashin devient assassin chez les croisés qui feront leur connaissance).
La force de cette secte devait autant reposer sur l’emplacement de la forteresse que sur la foi inébranlable de ses membres, et c’est précisément là qu’opère le génie du vieux de la montagne qui constituera au-delà des remparts interdites aux profanes, un paradis terrestre où vivraient des belles éduquées, raffinées , sensuelles et conscientes de leur rôle : jouer les houris le temps d’un soir, afin de renforcer la foi du batinis choisi pour s’y prélasser.

Hassan ibn Sabah était pour ses fidèles l’égale du prophète, peut-être plus puisque ces derniers crurent qu’il avait la possibilité de faire visiter le paradis aux élus pourtant toujours en vie ; juché sur le point culminant de la montagne, ses apparitions sont sommaires et à elles seules suffisent à récompenser le bienheureux qui le rencontrerait un jour.

Quant ses bras droits chargés de former les soldats, jugeaient que l’un d’eux, était en fin de formation ; on le menait, parfois pour la première fois de son existence, vers Hassan Ibn Sabbah ,qui n’ont sans l’avoir drogué au préalable, le transférait grâce au concours d’eunuques vers le paradis tant espéré. C’est en ce lieu que s’opèrerait la magie sur l’adepte auquel tant avait été promis, vu ce qu'il y vit, il faisait désormais parti des rares bienheureux qui avait perdu la foi au profit de la certitude.

C’est à la frontière de l’aube qu’à nouveau il sera arraché par le même procédé ,du lieu espéré , pour être ensuite replacé au pied du vieux maître au regard bienveillant et souriant : le batinis a eu sa nuit sacrée, il sera témoins auprès des autres membres qu’il rejoindra de la grandeur du vieux maître ; tiré du bonheur absolu qui ne souffre aucun doute, il est désormais étranger sur terre, sa vie ne lui appartient plus: il est mûr pour un attentat suicide.

Le livre de bartol, conte l’histoire de la formation d’un candidat au suicide et d’une ex-esclave arrachée de la violence de son époque pour vivre en un lieu où lui sera demandé d’être belle et intelligente. S’il n’y avait qu’un livre à lire sur cette secte, ce serait celui-là.

Pour la petite histoire, ce n’est qu’en 1256, que la forteresse d’Alamut se rendit à l'armée mongole d'Houlagou Khan qui déferlait sur l'Iran. Elle fut entièrement rasée.
 

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Mohammad

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Je n'ai plus de larmes pour pleurer (Reza Behrouzi , Freidoune Sahebjam)

De mémoire

Je n’ai plus de larmes pour pleurer, c’est un roman tiré d’une histoire vraie ,écrit en collaboration avec son héros principal, le jeune Reza Behrouzi qui le temps d’une œuvre cristallisera autour de sa personne l'expérience peu commune vécue par de centaines de milliers de jeunes enfants iraniens embrigadés parfois malgré eux dans l’armée lors de la guerre Iran/Iraq(80-88).

L’histoire démarre quelques mois avant la chute du shah et il est tout loisible aux lecteurs d’analyser le regard populaire sur cette monarchie millénaire et adulée jusqu’au moment où son corps à l'agonie, heurtera de plein fouet le sol. Ce passage de l’idolâtrie à l’opprobre est d’autant plus marquant qu’on le vit au travers du regard d’un enfant qui comme on peut s’en douter vit avec la même sincérité ces deux états d'esprits opposés.

Lorsque démarre le conflit avec le voisin irakien, c’est tout un monde adulte et fanatisé qui se voit envoyé au front.
C’est ainsi que les campagnes iraniennes devinrent dès les premiers mois qui suivirent le départ de cette grande messe du golfe, de vastes ghettos pour femmes, enfants et Mollah apparemment dispensés de faire la guerre.
Parmi ces derniers, il y en avait, qui conscient d’être devenu les mâles alpha d’un environnant redessiné à leur avantage, rodèrent autour de veuves fraichement enrichies par la perte de mari et enfants : la pension est le triste privilège des mères de martyres et la cible toute indiquée de requins enturbannés.

Dernier fils d’une de ces mères de martyres et vivant désormais sous la coupe d’un beau père sur le visage duquel se lisait tout sauf de la compassion, le jeune Reza usera du génie que lui permet son âge, pour contrecarrer les projets d’un homme qui ne cherchait qu’à agrandir son royaume de paille , notamment en cherchant à marier de force la sœur de notre héros à un vieil homme influant.

C’est au milieu de ce bras de fer qu’à nouveau s’impose à lui une réalité, l’Iran a épuisé dans ce conflit moderne ses forces vives et se voit contrainte de ramener à 12 ans l’âge de l’incorporation, l’occasion faisant le larron , son mollah de beau-père aidé par une mère qui le dénonce à l’entourage comme étant la honte de la famille, le contraint à prendre à son tour les armes.

Je n'ai plus de larme pour pleurer, c'est aussi l'histoire d'un enfant soldat qui sur le front vivra le cynisme des adultes et découvrira le mensonge distillé au nom de la religion; son plus grand choc, il le vivra lui le combattant contre l'infidèle, quant sur le corps d'un soldat irakien, il découvrira un Coran.
 

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Mohammad

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Ramsès (Christian Jacq)

Tome 1 : Le Fils de la lumière (1995)
Tome 2 : Le Temple des millions d'années (1996)
Tome 3 : La Bataille de Kadesh (1996)
Tome 4 : La Dame d'Abou Simbel,(1996)
Tome 5 : Sous l'acacia d'Occident (1997)

Égyptologue et romancier, Christian Jacq a le don de vulgariser pour le plaisir du grand public, l’époque des pharaons. Au-delà des polémiques que peuvent susciter ses romans, cet auteur a incontestablement l’art de nous faire rêver et même aimer l’inaccessible Égypte des pharaons.

Le premier tome retrace l’enfance de Ramsès : ses premiers amours ; sa folle passion pour la jeune Néfertari ;ses amitiés pour Moïse , Acha , Sétaou et Ameni (ils auront d'ailleurs un intéressant débat sur le pouvoir); et ses ambitions qui le conduiront à doubler son frère aîné dans l’ordre de succession.

Dans le second volume, on assiste à son accession au trône, aux tensions qui lui valent l’inimité de son frère floué (malgré le travail de sape de CJ, ce dernier m’était sympathique), à l’hostilité des Hittites à ses frontières(ces derniers sont dépeints comme l’empire du mal, à la lecture, ils me faisaient penser au Mordore de Tolkien) et à la construction du temple des millions d’années.

Le troisième volume est consacré, comme son nom l’indique à la guerre faite aux Hittites, l’histoire de la bataille de Kadesh est proche de la science fiction, mais bon, je veux bien croire que les anciens égyptiens aient tracés des fresques où l’on voit Ramsès à lui seul, arrêter 20000 hittites (ce qui en dit long sur sa personnalité).

Dans le quatrième volume, Ramsès qui obtient la paix à ses frontières, se consacre à l’architecture; il supervisera notamment la construction du fameux temple d’Abu Simbel(voir photo) qui serait un Taj Mahal avant l’heure.
Ce tome est celui où Moïse réapparait pour exiger le départ des juifs hors d'Égypte , il est également celui où par la même occasion, l’auteur qui avait manifestement un compte à régler avec les écrits saints, prendra plaisir à ridiculiser le prophète dans toutes les situations que l'on connait et qui l'ont opposé à Pharaon.
C’est également dans ce volume que Nefertari meurt.

Dans le cinquième volume, le vieux Ramsès livre ses dernières batailles, passe ses dernières alliances politiques et perd ses derniers amis.
Bien que superbement raconté, ces livres sont très manichéens et donnent la part belle à la civilisation égyptienne, les belligérants n’apparaissent que pour démontrer la grandeur de l’Egypte du Dieu Amon : Moïse, Akhénaton, Ménélas de retour de Troie, les hittites, les sardes, les libyens, seront tour à tour sacrifiés sur l’autel de la grandeur de Ramsès.

Cela dit, si comme moi , vous aimez être porté par un livre sans trop vous poser de questions, cette saga est faite pour vous.
 

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Alamut : Vladimir Bartol

Ce roman, je l’ai lu à l’époque où je faisais semblant d’étudier et il est celui qui m’a le plus fait réfléchir sur la tentation intégriste. L’apparition puis la démocratisation du net apportant des détails inespérés, il m’est désormais offert la possibilité d’en apprendre plus sur la motivation d’un auteur qui aurait fait publier son livre en 1938, afin d’attirer le lecteur sur le phénomène de manipulation des masses et sur l’importance de ne jamais confier sa souveraineté d’esprit à un populiste.

Alamut, c’est le nom d’une vallée située au nord de l’Iran, qui rendit célèbre la forteresse du même nom ; cette dernière, construite en 840 et réputée imprenable se dressait à une altitude de 2100m. Le mot Alamut signifierait "Nid de l'aigle".
.

Je ne connaissais pas, il fera parti de mes prochains. merci pour le synopsis.

Ramsès (Christian Jacq)

Tome 1 : Le Fils de la lumière (1995)
Tome 2 : Le Temple des millions d'années (1996)
Tome 3 : La Bataille de Kadesh (1996)
Tome 4 : La Dame d'Abou Simbel,(1996)
Tome 5 : Sous l'acacia d'Occident (1997)

Égyptologue et romancier, Christian Jacq a le don de vulgariser pour le plaisir du grand public, l’époque des pharaons. Au-delà des polémiques que peuvent susciter ses romans, cet auteur a incontestablement l’art de nous faire rêver et même aimer l’inaccessible Égypte des pharaons.


Cela dit, si comme moi , vous aimez être porté par un livre sans trop vous poser de questions, cette saga est faite pour vous.
 
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