Rome se fâche contre Paris

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Le Point.fr


La tension monte entre Rome et Paris. Dimanche, la France a fait suspendre la circulation des trains depuis la ville italienne de Vintimille vers la Côte d'Azur, alors qu'un convoi de manifestants et migrants tunisiens allait traverser la frontière, suscitant la colère de Rome. Une décision qui n'a pas été du goût de l'Italie qui a "formellement protesté" comme l'a indiqué le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini sur une télévision italienne.

Vers 18 heures, la circulation entre Vintimille (Italie) et Menton (France) a été rétablie. Selon le ministère français de l'Intérieur, elle avait été suspendue "à la demande du préfet des Alpes-Maritimes, en raison des risques de trouble manifeste à l'ordre public" que faisait courir une manifestation de militants et de migrants tunisiens. Les militants venus du nord de l'Italie et de Venise, étaient "entre 250 et 300" et leur manifestation n'avait été ni déclarée, ni autorisée, selon le ministère français. "Je peux comprendre que 300 alternatifs suscitent des préoccupations", mais les permis accordés par l'Italie aux migrants tunisiens "sont valables et reconnus par la France", a encore indiqué Franco Frattini, en estimant que "l'Europe ne va nulle part si on érige des murs" entre les pays.
 

petitbijou

Casablanca d'antan
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démocratie = volonté du peuple

que veut le peuple? question bête peut être avec cette montée bien plus qu'expressive en France du FN..la droite est elle en train de basculer vers l'absurdité de l'extrême droite?
 

petitbijou

Casablanca d'antan
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La France et l'Italie au bord de la crise de nerfs
Le Point.fr - Publié le 18/04/2011 à 12:45 - Modifié le 18/04/2011 à 13:38
Le blocage des trains à Vintimille n'est que le dernier épisode de la crise qui oppose Rome à Paris, déjà en désaccord sur des sujets internationaux ou industriels.

"Immigration : la gifle française" : le titre à la une du quotidien romain La Repubblica témoigne de la colère de Rome à l'égard de Paris. Le blocage des trains dimanche à Vintimille pour empêcher l'entrée dans l'Hexagone d'immigrés tunisiens a en effet été ressenti comme une humiliation de la part de la France, la nouvelle d'une longue liste. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a chargé l'ambassadeur d'Italie à Paris d'exprimer "la ferme contrariété" de Rome et de demander aux autorités françaises des explications sur "des mesures illégitimes qui violent clairement les principes européens". Moins diplomatique, la Ligue du Nord, qui occupe plusieurs ministères clefs dans le gouvernement Berlusconi, a proposé le boycott des produits français. "Polémique et provocation" a tempéré Frattini.


Reste que rarement au cours des dernières décennies le climat a été aussi tendu entre les deux pays qui ont l'habitude de se considérer comme cousins. La question de l'immigration intervient dans un contexte particulier, où Rome reproche à la France de coloniser économiquement la péninsule en s'emparant de ses plus belles entreprises. L'achat récent du joailler Bulgari par LVMH a ainsi été considéré comme un outrage au "made in Italie". Et pour tenter de s'opposer à la prise de pouvoir de Lactalis sur Parmalat, le gouvernement italien a annoncé l'adoption d'une législation, copiée sur celle en vigueur en France, destinée à protéger les entreprises stratégiques italiennes. Enfin, l'activisme de Vincent Bolloré au sein de l'assureur Generali irrite le gotha de la finance transalpine.

Carla Bruni, "heureuse de ne plus être italienne"


Mais c'est avec la crise libyenne que les heurts entre les deux États ont atteint des sommets. Silvio Berlusconi n'a pas caché qu'il a failli démissionner plutôt que d'entrer dans la coalition militaire menée par la France et la Grande-Bretagne. Et s'il a mis les bases italiennes et quelques avions au service de la coalition, les forces aériennes transalpines ne participent toujours pas aux bombardements sur la Libye. Une attitude jugée timide par Nicolas Sarkozy, qui n'a pas cru bon d'inviter le président du Conseil italien au sommet sur la Libye du 28 mars dernier. Des divergences politiques, mais également une absence de sympathie opposent les deux hommes. Selon la presse transalpine, Carla Bruni aurait monté son mari contre Berlusconi. La Repubblica rappelle qu'elle s'était déclarée "heureuse de ne plus être italienne" après les plaisanteries du Cavaliere sur le "bronzage" de Barack Obama et qu'elle avait soigneusement évité de rencontrer le président du Conseil lors de sa visite à l'Aquila après le tremblement de terre.

Le 26 avril prochain, Nicolas Sarkozy sera à Rome pour le traditionnel sommet bilatéral annuel. Les diplomaties des deux pays sont au travail pour aplanir les différends et tout sera fait pour sauver les apparences d'une entente cordiale entre les deux pays. Les apparences seulement.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Puisqu'il s'agit d'une grave situation humanitaire et, par riccochés ECONOMIQUE

qu'est ce que le Pape vient foutre là-dedans

c'est aux ONG internationales de faire la loi sur ce coup là, avec ou sans l'accord des patrons des états,
^puisqu'ils AMENERAIENT LES SOUS

LE PAPE N A QU A SE DEFAIRE DE CERTAINS DES TRESORS DU VATICAN ET LES METTRE AUX ENCHERES CHEZ CHRISTIES

pour FAIRE UN VRAI GESTE

CERTAINE que les américains mettraient le paquet pour obtenir la plus grande collection du monde de morceaux de météorites

que certains pays mettraient le prix pour récupérer ce qui appartient à leurs anciennes civilisations ou cultures

bon, je sors

mam
 

petitbijou

Casablanca d'antan
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Puisqu'il s'agit d'une grave situation humanitaire et, par riccochés ECONOMIQUE

qu'est ce que le Pape vient foutre là-dedans

c'est aux ONG internationales de faire la loi sur ce coup là, avec ou sans l'accord des patrons des états,
^puisqu'ils AMENERAIENT LES SOUS

LE PAPE N A QU A SE DEFAIRE DE CERTAINS DES TRESORS DU VATICAN ET LES METTRE AUX ENCHERES CHEZ CHRISTIES

pour FAIRE UN VRAI GESTE

CERTAINE que les américains mettraient le paquet pour obtenir la plus grande collection du monde de morceaux de météorites

que certains pays mettraient le prix pour récupérer ce qui appartient à leurs anciennes civilisations ou cultures

bon, je sors

mam
le pape, veut montrer que les chrétiens sont tolérents et aident les autres..

:D
 

petitbijou

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Nuit blanche à Vintimille

De notre envoyé spécial à Vintimille, Cyriel Martin

"On est traités comme des chiens." Emmitouflé dans un anorak trop petit pour lui, Sichem écrase sa cigarette et baisse le regard. Ce Tunisien de 28 ans aux yeux creusés s'apprête à passer une nouvelle nuit dans ce couloir glacial de la gare de Vintimille, en Italie. "On ne peut pas se laver et les toilettes de la gare sont fermées", peste-t-il avant de regagner le duvet posé à même le sol qui lui sert de lit.

Comme lui, ils sont une trentaine à se partager ce couloir désaffecté. Et, paradoxalement, pour la plupart d'entre eux, c'est un choix. "Dans les centres de la Croix-Rouge, il y a des vols, des bagarres", raconte Mohamed. "On préfère le froid à la peur", ajoute Ahmed. Leur seule lueur de la soirée : le passage des volontaires de la Croix-Rouge qui leur apportent un repas vers 22 heures. Un sac en plastique, en réalité, contenant un sandwich, un fruit et une bouteille d'eau. Souvent, le seul repas de la journée. Résultat, la distribution des repas se fait sous haute surveillance. Des dizaines de carabinieri veillent au bon déroulement des opérations.

Quasiment invisibles depuis la rue

Hors de la gare, les migrants semblent avoir déserté Vintimille. Les cars de la Croix-Rouge, qui les conduisent aux centres, ont arrêté leurs rotations à 21 heures. Les forces de l'ordre se sont repliées. Habitants et touristes flânent à travers la ville dans une apparente insouciance. Mais sur la plage, c'est un tout autre décor. Quelques personnes dorment à la belle étoile, face à la mer. D'autres ont investi un entrepôt de barques et s'abritent comme elles peuvent derrière des bâches.

Plus loin, c'est sous une dalle en béton sur laquelle jouent des enfants qu'une petite dizaine de Tunisiens ont trouvé refuge. Quasiment invisibles depuis la rue, ils ont pourtant installé un véritable campement à même le sable. Des cartons les protègent du vent venu du large. Les douches destinées aux baigneurs font office de robinets. Le bois ramassé dans la journée sur la plage alimente un feu autour duquel se pressent des hommes grelottants. Les nuits sont froides au pied des Alpes.
 

petitbijou

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Les Tunisiens de Vintimille racontent l'enfer


De notre envoyé spécial à Vintimille, Cyriel Martin
Un comble. Zied avait réussi à passer en France. Vaincu l'enfer de Lampedusa, surmontée la galère des trains jusqu'à Vintimille. Il avait réussi à rejoindre son père à Paris, clandestinement. Mais quand il a entendu que l'Italie distribuerait des permis de séjour aux personnes ayant fui la Tunisie entre le 1er janvier et le 5 avril, Zied a repassé la frontière. L'occasion d'être régularisé était inespérée. "J'étais heureux", témoigne-t-il, aujourd'hui amer. La suite de l'histoire est désormais connue. Paris refuse de reconnaître les titres de séjour italiens comme des laissez-passer pour l'espace Schengen, et donc pour la France.

La mort dans l'âme, Zied a donc retrouvé ses compagnons d'infortune à Vintimille. Ceux-là mêmes qui, par un soir glacial de janvier, ont pris la mer à Tabarka, dans le nord de la Tunisie. Une vieille barque comme seul salut, sur laquelle ils se sont entassés à quatre-vingts. "Il fallait fuir", raconte Zied. "Il n'y a pas de travail, et surtout, c'est dangereux." Depuis la chute de Ben Ali, tous racontent l'insécurité, les règlements de comptes, la violence qui ensanglante les rues du pays. Zied explique qu'il a perdu sa mère au début de l'année. Une balle perdue. "Je dois gagner de l'argent pour faire vivre mes soeurs restées au village", explique-t-il. Il a donc quitté Douz, dans le sud de la Tunisie, pour rejoindre Tunis. Puis Tabarka, où un passeur lui a proposé, comme à d'autres, une place pour l'Europe. Un rêve à 1 000 euros. Toute une vie d'économies.

Macaronis à l'excès

Farid, un des passagers clandestins, sort son téléphone portable pour montrer des photos de leur odyssée. Le "bateau" dont ils sont si fiers n'est qu'un vieux rafiot dont on se demande bien comment il peut encore flotter. "Après la première nuit de voyage, l'eau a commencé à entrer dans le fond", raconte Mohammed, dans un français hésitant. "On a passé le reste du voyage à vider l'eau avec une bouteille", se souvient-il. Il demande alors à son ami Farid de déclencher une vidéo sur son mobile. On y voit Mohamed et d'autres hommes se démenant pour éviter un naufrage annoncé. Terrifiant.

http://www.lepoint.fr/monde/les-tunisiens-de-vintimille-racontent-l-enfer-18-04-2011-1320698_24.php
 
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