Le Kremlin peut tenter de constituer un glacis dans l’espace méditerranéen. Par intérêt à court et long terme.
L’annonce du retrait des forces russes de Syrie s’inscrit dans un contexte de multiplication des interventions symboliques et diplomatiques du Kremlin. Au mois de janvier, un sous-marin nucléaire lanceur d’engins aurait ainsi été repéré au large des côtes françaises. Une« démonstration de force » dans l’espace méditerranéen, selon François-Bernard Huyghe (IRIS).
Le 14 mars, Sergueï Lavrov (Сергей Лавров) n’a pas manqué d’assurer son homologue tunisien du soutien de la Russie alors même que la Tunisie, confrontée à la montée du mouvement islamique Ennahdha, est menacée par le chaos libyen et la montée du djihadisme dans son étranger proche africain, comme en Côte d’Ivoire (attentat du Grand Bassam).
Parallèlement, le soutien de Vladimir Poutine au Maroc dans l’affaire du Sahara occidental, contre les prétentions algériennes, est un signal fort : la monarchie chérifienne peut se targuer d’une profondeur historique et d’un potentiel de stabilité inconnus de son voisin rentier, dépendant de ses hydrocarbures et soumis à de fortes contradictions internes.
Une nouvelle politique méditerranéenne de la Russie est donc en train de prendre corps, pouvant désormais s’appuyer sur l’exemple syrien (réalisme, respect apparent de la souveraineté) pour rassurer ses partenaires au Maghreb et au Machrek, bien au-delà d’une simple volonté de projection.
L’annonce du retrait des forces russes de Syrie s’inscrit dans un contexte de multiplication des interventions symboliques et diplomatiques du Kremlin. Au mois de janvier, un sous-marin nucléaire lanceur d’engins aurait ainsi été repéré au large des côtes françaises. Une« démonstration de force » dans l’espace méditerranéen, selon François-Bernard Huyghe (IRIS).
Le 14 mars, Sergueï Lavrov (Сергей Лавров) n’a pas manqué d’assurer son homologue tunisien du soutien de la Russie alors même que la Tunisie, confrontée à la montée du mouvement islamique Ennahdha, est menacée par le chaos libyen et la montée du djihadisme dans son étranger proche africain, comme en Côte d’Ivoire (attentat du Grand Bassam).
Parallèlement, le soutien de Vladimir Poutine au Maroc dans l’affaire du Sahara occidental, contre les prétentions algériennes, est un signal fort : la monarchie chérifienne peut se targuer d’une profondeur historique et d’un potentiel de stabilité inconnus de son voisin rentier, dépendant de ses hydrocarbures et soumis à de fortes contradictions internes.
Une nouvelle politique méditerranéenne de la Russie est donc en train de prendre corps, pouvant désormais s’appuyer sur l’exemple syrien (réalisme, respect apparent de la souveraineté) pour rassurer ses partenaires au Maghreb et au Machrek, bien au-delà d’une simple volonté de projection.