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Sahara occidental : la France soutient le Maroc à lOnu
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[QUOTE="Wighine, post: 5682716, member: 177079"] Elle devait donc insister pour une trêve dans l'immédiat, et à longue échéance pour une politique de bon voisinage et de respect mutuel (...) Dans ces conditions, il fallait convaincre le Maroc de se contenter de sa victoire de Amgala et de calmer le jeu, tout en le prévenant que l'Algérie pouvait, cette fois, réagir autrement que lors de la "guerre des sables". (On en conclu donc que pendant la guerre des sables elle s'est fait battre, ce qui confirme ce que j'ai mis en gras plus haut :)) Contact diplomatique pris, je reprends, le soir même, l'avion spécial pour Rabat, d'où je repars sur Fès où réside Hassan II. Le dîner et la soirée permettent de faire le point avec plusieurs membres du gouvernement marocain, dont Ahmed Laraki, Taiebi Benhima, le ministre de l'Information et Moulay Ahmed Alaoui, proche du roi. Je suis très étonné par leur énervement : ils veulent en découdre une fois pour toutes avec l'Algérie, s'exaltant sur leur première victoire à Amgala. Nullement impressionné, j'imagine alors l'état d'esprit du roi ; je revois la soirée passée dans une atmosphère tendue avec les ministres algériens et adapte en conséquence ma stratégie. Le lendemain, l'audience va durer 1 h 15. Le roi est seul, contrairement à Boumediene. Après les formules d'usage que je ne ménage pas, Sa Majesté évoque avec sympathie ma dernière visite au Maroc, deux ans auparavant. [En effet, le 28 décembre 1973, j'arrivai au Maroc, invité par mon homologue Hadou Chiguer pour une réunion de travail ; en vérité, pour clarifier nos relations refroidies depuis quelques mois à cause d'une scabreuse affaire de calomnie rapportée par un proche du Président, qui, en réaction, avait rappelé brusquement notre ambassadeur. Je pus m'expliquer pendant toute la soirée avec le ministre marocain. Le lendemain, le roi me reçut, et sans laisser paraître le moindre signe d'acrimonie, n'a pas tari d'éloges sur Bourguiba qui, insistait-il, "avait porté sur les épaules la dépouille de Sa Majesté Mohamed V". C'était pathétique. Au retour, le 1er janvier, le soir même, j'informai l'épouse du chef de l'Etat de la délicatesse de ma mission et de ses résultats. Le lendemain matin, le Président reçoit longuement son fils, puis le Premier ministre et moi-même. Je lui transmis le message "de respect et de fidélité" du roi Hassan II. A la sortie, j'annonçai "la prochaine relance des relations tuniso-marocaines ..."]. Cette fois-ci, en 1976, nous passons d'emblée aux problèmes d'actualité. Le roi me dit combien il est révolté et peiné par l'attitude des dirigeants algériens et décrit, brièvement mais sobrement, la situation. J'enchaîne pour exprimer notre consternation (...) et conclus ainsi : "Le président Bourguiba souhaite, vivement et avec insistance, que l'affrontement s'arrête là, qu'on prenne un temps minimum pour calmer la tension afin de reprendre le contact et, le cas échéant, le dialogue. Le roi m'interroge sur ma mission en Algérie : - C'est la même que celle du Maroc (...) J'ai l'intime conviction qu'une volonté personelle immédiate et réciproque du roi Hassan II et du président Boumediene est nécessaire pour éviter l'escalade et toutes ses conséquences. Le souverain réfléchit un instant, puis se lance, calmement, dans une diatribe contre l'Algérie pour terminer son exposé géopolitique : - L'affaire du Sahara est maroco-mauritanienne, et les deux pays ont réussi à décider l'Espagne à partir. L'Algérie veut interférer et compliquer la situation. Vous en connaissez les raisons aussi bien que moi. Puis Hassan II se lance dans l'historique de ses manifestations de bonne volonté à l'égard de l'Algérie, restées, assure-t-il, sans réciprocité. Il épilogue, longuement, sur l'affrontement de 1963 et sa décision, malgré une forte opposition intérieure, de céder Tindouf "comme Bourguiba l'a fait pour la borne 233. Le roi exulte en vantant les vertus guerrières du peuple marocain : - Le Maroc, ce faisant, défend toute la région et veut cantonner une fois pour toutes l'Algérie dans ses frontières (...) Vous êtes aussi concernés que nous. La maîtrise du roi est impressionnante. Il martèle ses mots, sait se référer au passé pour aller au présent et revenir, avec brio, au passé, pour déterminer l'avenir. Il sait être brillant. Mais, je ne m'égare pas et reviens au sujet : - J'aimerais rapporter à Bourguiba votre décision d'arrêter l'escalade. Ce qui me vaut une nouvelle tirade du roi qui proclame à la fin : - L'armée fera son devoir. Bouleversé par cette détermination, je prends sur moi-même d'affirmer : - La Tunisie sera contrainte de déplorer et de dénoncer toute nouvelle complication ! - Est ce la position personnelle de Bourguiba ? - Majesté, ma mission est nette et précise (...) Vous avez toujours rappelé les conseils de feu Sidi Mohamed V pour une concertation permanente entre les deux pays" (...) et je finis par laisser entrevoir que les Algériens sont déterminés à en découdre eux aussi. [/QUOTE]
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