Saïd bourarach assassiné par des terroristes judaïstes en france

Pour ne pas l'oublier


Aujourd'hui, les membres du groupe ont expliqué sur Facebook les motifs de leur engagement sur le sujet :


Nous dénonçons le silence des médias concernant cette affaire, la différence du traitement de l'information par rapport à des affaires comparables et nous nous révoltons que ses assassins soient en liberté. Nous adressons une prière au défunt et à sa famille, nous vous soutenons et ferons tout pour vous aider dans votre combat, Mme Bourarach-Potignon Nathalie. N'OUBLIEZ PAS! JUSTICE POUR SAID!!! Nous mettrons bientôt le morceau en vente en ligne, les fonds seront entièrement reversés à ses proches, qui ont réellement besoin d'un appui financier, si vous vous sentez concernés, faites tourner, faites un don.

Un collectif s'est constitué pour venir financièrement en aide à sa veuve Nathalie Bourarach-Potignon.

Ilan, Saïd, Clément

Contrairement aux meurtres d'Ilan Halimi et de Clément Méric, il n'y a pas eu d'indignation nationale à la suite de la mort -le 30 mars 2010- de Saïd Bourarach, violenté puis jeté dans un canal par des militants proches de la Ligue de défense juive.

La gestion policière de l'extrémisme juif -et de son impunité- est une question délicate si l'on en croit un article du Nouvel Observateur du 13 août 2012:

Côté police : le sujet est si "sensible" qu'on ne donne "aucun renseignement".

Les journalistes y précisaient d'ailleurs que Manuel Valls n'avait toujours pas "pris position" sur le traitement à réserver à la LDJ, mouvement ultra-sioniste ayant commis, depuis plusieurs années, des agressions et des intimidations à l’encontre de citoyens ou d’entreprises jugés hostiles à Israël.​
 


Le dernier souffle de Saïd Bourarach
Passage à tabac et écran de fumée sur Bobigny. Mercredi dernier, le corps de Saïd Bourarach a été repêché dans le canal de l’Ourcq. Victime d’une attaque en bande armée, le vigile est mort de noyade après avoir été malmené par ses agresseurs. Retour sur un crime édulcoré.

Un paysage de désolation. Des lignes de chemin de fer, quelques bennes à ordure, un terrain vague, de la lumière blafarde et cette eau si poisseuse : à l’arrière du magasin Batkor de Bobigny, au nord de Paris, le crépuscule au-dessus du canal de l’Ourcq dévoile un décor saisissant, lugubre et mélancolique, pour qui s’aventure à ses abords. C’est ici, entre le mur du bâtiment recouvert de tags multicolores et la grisaille aquatique, que s’est clos le destin d’un homme à bout de souffle. Saïd Bourarach, vigile affecté à la sécurité de l’entrepôt, meurt noyé au terme d’une course-poursuite le long de la berge.

En amont de cette chasse à l’homme aux multiples zones d‘ombre, six individus dont quatre agresseurs à la responsabilité pénale désormais établie. A l’origine de l’affaire, une provocation : un couple débarque vers 19 h 10, ce mardi 30 mars, à l’entrée de l’établissement situé au 39 rue de Paris, pour acquérir un pinceau et un pot de peinture. L’agent de sécurité leur refuse naturellement l’accès en raison de la fermeture du magasin. Cette procédure régulière irrite pourtant le client, un blond tatoué à queue de cheval. Le ton monte, l’homme retourne à sa voiture et s’exclame « On va revenir tout casser, on va te tuer ! ». Téléphone à l’oreille, il contacte son frère et deux cousins pour lui venir en renfort.

Un peu plus tard, ce sont quatre hommes qui se dirigent vers l’entrée du magasin, munis pour deux d’entre eux d’un cric et d’une grosse pierre. Saïd, vigile et maître-chien, redoute pour l’animal dont il a la charge, Diana. Celle-ci , restée à l’extérieur, est explicitement menacée par la bande armée. « Je vais tuer ton chien ! », avertit l’un des agresseurs.

L’agent de sécurité, muni de sa bombe lacrymogène, décide alors de venir à sa rescousse mais se retrouve très vite entouré par ses agresseurs. Une course-poursuite en direction de l’arrière du magasin s’engage. La victime et les assaillants se frayent un chemin au travers du passage situé entre le grillage bordant la berge et la clôture parcourant l’arrière de l’entrepôt. D’une largeur de 5 mètres, le chemin du halage, parcouru tout au long par d’anciens rails, constitue la dernière scène de l’agression. Que s’est-il alors passé ? Saïd s’est-il jeté volontairement à l’eau comme l’affirment les suspects ? Ou bien a-t-il été poussé par ses agresseurs ? Son blouson sec et sa bombe de gaz vidée ont été retrouvés sur la berge. Lorsque le corps fut repêché le lendemain, vers 16 h, sous le regard accablé de ses proches et collègues, sa chienne Diana, retrouvée également dans l’eau la veille, était également présente, vivante mais impuissante.

Des coups « non-significatifs »

Bourarach. Saïd Bourarach. Ce patronyme en entier, peu de médias l’auront utilisé pour relater l’affaire, préférant se contenter d’un récurrent « Saïd » comme s’il s’agissait d’un enfant, à la manière d’un Grégory ou d’un Younès, autres victimes de faits divers sordides. Il faudra bien pourtant habituer journalistes négligents et commentateurs désinvoltes à évoquer, ne serait-ce qu’une fois, le nom de l’homme tombé sous les coups d’une bande armée. Saïd Bourarach : un travailleur maghrébin et précaire, nomade et polyvalent, ancien vendeur sur les marchés, féru de mécanique passé au monde de la sécurité.

Un homme quelconque, simplement déterminé à tisser une sécurité financière pour sa famille recomposée, sa femme Nathalie, la fille de celle-ci, âgée de 7 ans et leur fils, bientôt 3 ans. Originaire de Berkane, au Maroc, Saïd a vécu à Dijon, où sa famille est installée, avant de s’exiler en banlieue parisienne, voici plus d’un an, pour gagner sa vie. Affecté par l’agence de sécurité Isis Protection auprès du magasin de matériaux de construction Batkor, Saïd Bourarach donne l’image d’un employé tranquille et responsable, prévenant et attentionné pour ses collègues Menat et Mouloud.

Contacté par Oumma, sa nièce Floriane évoque le dévouement sans faille de son oncle pour sa famille : « Saïd était un bosseur, jamais je ne l’ai entendu se plaindre. Avant, il travaillait dans une usine située à plusieurs kilomètres de chez lui, il n’hésitait pas à faire le déplacement à vélo qui était harassant après de longues heures de travail..Il a fait le sacrifice de venir travailler en région parisienne pour sa famille et faisait des allers et retours dès qu’il le pouvait ». Mobilisée pour que justice soit faite, sa nièce, étudiante à Dijon, ajoute, avec consternation, que « nous ressentons une terrible injustice à l’heure actuelle. Comment un homme qui donnait tout ce qu’il avait a-t-il pu être massacré de la sorte ? ».

L’autopsie réalisée jeudi dernier par l’Institut médico-légal de Paris confirme la noyade et révèle un détail particulier : des « traces d’ecchymose », sur les épaules, le menton et dans le dos. Des traces qui seraient « non significatives », précise curieusement le rapport. A quel moment des coups portés sur un homme font-ils sens ? Cela, les experts médicaux ne l’indiquent pas. Le corps sera rapatrié en fin de semaine au Maroc pour être inhumé dans la région de Berkane.

Un passeport dérangeant
 
Un passeport dérangeant

Aux alentours du magasin, face au bar-tabac Chez Anna, de nombreuses camionnettes, dans lesquelles se tiennent de secrètes négociations, sont garées. L’endroit est un lieu de rendez-vous habituel pour des ouvriers clandestins désireux de trouver une mission pour la journée. Certains seront présents pour témoigner de l‘expédition punitive et préméditée. Grâce à la voiture garée d’un des agresseurs, dans laquelle les enquêteurs retrouvent le passeport israélien de l‘un d‘entre eux, les interpellations ont été rapides, notamment dans la ville de Pantin.

Quatre hommes, âgés de 19 à 25 ans et déjà connus des services de police pour des faits de violences et usages de stupéfiants, ont été déférés au Parquet, mis en examen et incarcérés en détention provisoire. Une enquête est désormais ouverte pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme ». Un homicide involontaire, pour lequel le motif « raciste ou religieux » n’a pas été retenu par Sylvie Moisson, Procureur de la République de Bobigny. Un rétropédalage pour la police qui avait laissé entendre au premier jour que la victime avait été « vraisemblablement jeté à l’eau ».

Si l’aspect religieux a d’ores et déjà été évacué par la justice, il est pourtant présent à l’esprit de tous les protagonistes, en premier lieu desquels les suspects. Ce sont eux qui ont communautarisé le drame en se présentant comme des personnes dont la confession juive aurait été stigmatisée par le vigile. Cette grave accusation, qui discrédite au passage la victime et que personne ne corrobore parmi les témoins de l’agression, sera pourtant reprise comme envisageable par SOS Racisme et le Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, qui condamnent évidemment l’acte tout en fustigeant le prétexte invoqué par les suspects – des injures antisémites- comme si ceux-ci étaient avérés. Une fois pourtant n’est pas coutume, l’association antiraciste prendra également le soin de soupçonner tout haut la stratégie de la défense d’être une tentative de « manipulation de la thématique du racisme pour couvrir des actes de voyous ». Un chantage à l’antisémitisme en somme, mezzo voce.

RTL et I Télé ont évoqué ouvertement l’appartenance au judaïsme des personnes mises en détention. Mais la plupart des médias ont fait silence sur cet élément mis en avant par les agresseurs eux-mêmes. Un élément tabou dans l’affaire ? Une peur de susciter un regain d’antisémitisme ? Etrange précaution quand on connaît la promptitude des mêmes journalistes à se précipiter sur le moindre fait divers dans lequel des jeunes issus de l’immigration maghrébine et africaine, redoutables « sauvageons/trafiquants/islamistes », font aisément la une, en toute impunité pour les rédacteurs en chef adeptes du sensationnalisme.

L’affaire emblématique de Marie-Léonie Leblanc, la mythomane du RER D qui avait accusé en 2004 des Arabes et des Noirs de l’avoir violenté, a durablement terni la crédibilité journalistique et explique, en partie, le rejet massif des médias grand public en banlieue.

Nulle surprise, dès lors, à voir la mobilisation pour éclaircir l’affaire se dérouler hors des champs d’action traditionnels. C’est sur Internet, au travers des réseaux sociaux et des sites de partage vidéo, que des citoyens révoltés par un flagrant deux poids deux mesures, se manifestent. Le silence assourdissant du gouvernement, du Conseil français du culte musulman, de l’ambassade du Maroc et l’édulcoration médiatique ont fait le reste : accentuer la prise de conscience et amplifier la colère de ceux qui considèrent que le crime de Saïd Bourarach vaut peccadille aux yeux de l’intelligentsia.

Une cinquantaine de personnes à Bobigny vendredi dernier, plus d’une centaine lundi à Paris et un nouveau rassemblement déjà prévu samedi prochain, place de la République, à 15h. La parole des révoltés parcourt la Toile. Et pendant ce temps, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, menace les « crapules » responsables du caillassage d’un bus en Seine-Saint-Denis sans dire un mot pour dénoncer les brutes du canal de l’Ourcq. On camoufle bien des pans entiers de la réalité. Où sont les élus scandant les pavés pour que la vérité soit établie ? Quels sont les relais classiques d’opinion exigeant que justice soit faite autour de ce crime odieux ? Quel éditorialiste a relevé le mensonge accablant d’un des agresseurs, à l’attention des collègues du vigile, qui a prétendu, en prenant la fuite, avoir vu Saïd sortir de l’eau ?

Au contraire de l’intox du RER D, ou de la sordide affaire Fofana, l’indifférence des personnalités publiques triomphe, outrageusement. Serait-ce l’élément le plus incommodant du drame -la nationalité israélienne d’un des suspects- qui scelle toute possibilité d’une quelconque expression ou transparence sur le sujet ? A vouloir occulter ce qui est désormais su, c’est précisément nourrir le fantasme de l’antisémitisme que de laisser croire qu’une affaire pénale impliquant des criminels juifs ou israéliens doit être traitée a minima.

Le cœur submergé

Autre temps, autres mœurs. Paris, le 1er mai 1995 : Brahim Bouarram, un Marocain de 29 ans, père de deux enfants, est jeté à la Seine par des sympathisants d’extrême droite, en marge du défilé du Front national. Quatre agresseurs seront condamnés dont trois pour non-assistance à personne en danger. Le principal accusé, Michael Fréminet, 19 ans au moment des faits, sera finalement reconnu coupable, trois ans plus tard, d’homicide volontaire et condamné à seulement huit ans de prison, en deçà des réquisitions. Son geste ? Une « gifle » qui aurait fait trébucher Brahim dans l’eau, après que celui-ci l’ait « insulté ». Un verdict dérisoire grâce à une habile tactique de défense.

Un traitement judiciaire déplorable mais une mobilisation citoyenne sans commune mesure : quelques jours après le meurtre de Brahim Bouarram, 15000 manifestants ont défilé dans les rues de Paris, indignés à l’image d’un président de la République, François Mitterrand, dont l’un des derniers gestes politiques consista à venir en personne se recueillir sur les lieux du drame. A bien des égards, les destins de Brahim et Saïd se ressemblent dans leur fin tragique. A une différence près : quinze ans après, que sont devenus les milliers de citoyens soucieux d’interpeller la Justice et la société ? Internet, sans aucun doute, est devenu la nouvelle agora pour ceux qui luttent contre l‘indifférence. Une bataille de longue haleine ? Peu importe. Le dernier souffle de Saïd Bourarach, englouti par une nuit de pleine lune, continue de gonfler lescœurs.

Hicham hamza
 
Le Monde maquille la mort de Saïd Bourarach en simple « noyade »

Désinformation. Découvrez comment le quotidien Le Monde édulcore aujourd'hui le meurtre à caractère raciste du vigile Saïd Bourarach.

Le 27.03.2014 à 22h19

Saïd Bourarach n'a pas été « assassiné ». Il s'est noyé. Mais les circonstances de sa mort ont fait de lui une icône. Le 30 mars 2010, ce père de famille marocain de 35 ans, musulman non pratiquant et analphabète, avait sauté dans le canal en tentant d'échapper à un groupe de jeunes – de confession juive – qui l'avait pris en chasse.

C'est ainsi que Le Monde présente aujourd'hui l'affaire Bourarach, du nom de Saïd Bourarach, vigile de Bobigny retrouvé mort dans le canal de l'Ourcq à la suite d'une course-poursuite lancée par ses quatres agresseurs.



Hier, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé le renvoi devant les assises des quatre hommes pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d'une arme". Deux des accusés se sont aussitôt pourvus en cassation.

Le journal suggère tacitement qu'il ne peut s'agir que d'une "noyade" puisque l'hypothèse d'un "assassinat" (en droit pénal, un homicide volontaire avec préméditation) n'a pas été, de toute évidence, retenue par la justice. Sur ce terme connoté d'"assassinat", voici un autre extrait de l'article qui atteste de la désinformation du quotidien.

Sa mort avait réveillé un profond sentiment d'injustice dans certaines couches de la population. Sur des sites d'information communautaire,(oumma.com,islametinfo.fr,panamza.com…), l'origine des agresseurs – et leur sympathie supposée pour la Ligue de défense juive (LDJ) – suffisait à établir la dimension raciste de son « assassinat ».

C'est faux: dans les trois articles auxquels renvoient les hyperliens, il n'est pas fait mention du terme erroné d'"assassinat". Incompétence ou malhonnêté intellectuelle du journaliste Soren Seelow? Un autre passage de cet extrait est révélateur de la méthode employée par le rédacteur: "sympathie supposée pour la LDJ". Quiconque s'est penché sérieusement sur le dossier pourrait être surpris par une telle précaution sémantique: la connexion des agresseurs avec la LDJ n'est pas une "supposition" mais un fait établi. Voici ce qu'en disait -un mois après le drame- Willy Le Devin, journaliste de Libération :

Les services du renseignement intérieur sollicités après les faits ont bel et bien retrouvé trace de l’engagement du groupe de Pantin, et de Dan L., à la LDJ en 2008, au moment de l’affaire de la rue Petit où trois jeunes juifs avaient été agressés alors qu’ils se rendaient dans une synagogue du XIXe arrondissement de Paris. De source policière toujours,Dan L. et son frère Michael avaient fait savoir à la LDJ qu’ils étaient disponibles pour faire le coup-de-poing contre les jeunes qui avaient tabassé les membres de leur communauté.

Une autre découverte du journaliste de Libération enfoncait le clou et vient aujourd'hui contredire la présentation presque dépolitisée du Monde à propos des accusés :

Plusieurs autres pages Facebook mentionnent l’appartenance de Dan L. à des groupes tel que «Le sionisme par passion, le judaïsme avec fierté», ou encore «Israël n’a volé la terre de personne, c’est notre terre».

Quant au caractère raciste de l'affaire, rapidement évacué par le Monde en symbiose avec le Procureur de Bobigny, il constitue pourtant une question toujours ouverte. Le Courrier de l'Atlas rapportait hier que "début 2011, quelques mois après être sorti de détention provisoire, selon une autre source judiciaire, Dan L. a agressé un gardien de square, noir, et aurait selon des témoins, proféré des propos racistes à son encontre. Pour cette affaire, Dan L. a été condamné à une peine de prison avec sursis."

Sur ce point également, Le Monde -relayant sans sourciller le point de vue du juge d'instruction- suggère (en dépit de la proximité idéologique des agresseurs avec la LDJ, un groupuscule ultra-sioniste d'extrême droite réputé pour ses agressions anti-arabes lors de manifestations depuis le début des années 2000) que la motivation raciste ne peut pas exister puisqu'il n'y a pas eu d'"insultes à caractère racial" entendues par les témoins. Vous ne revêz pas: grâce à un tel syllogisme, il est désormais possible d'évacuer un motif raciste pour une quelconque agression si celle-ci ne s'accompagne pas verbalement de mots explicites en ce sens.

Aucun des témoignages recueillis durant l'instruction n'a permis d'asseoir la motivation ethnique ou religieuse de l'altercation qui a conduit à la mort de Saïd Bourarach. Faute d'une véritable enquête de personnalité, les relations des agresseurs avec la LDJ n'ont pas davantage pu être établies. La circonstance aggravante de crime « raciste » n'a pas été retenue par la justice. « La seule appartenance des mis en examen, à la supposer établie, à un groupuscule politique de quelque nature qu'il soit ne saurait emporter présomption d'un mobile au moment des faits », argumente le juge d'instruction.

Quant à la suite du papier de Soren Seelow, elle se passerait presque de commentaire: après avoir évoqué "l'analphabétisme" de Saïd Bourarach avant l'allégation de son "saut dans le canal" (quel rapport?), le journaliste omet de signaler à ses lecteurs certains témoignages-clés. Ainsi, le policier Stéphane Pelliccia affirma, le lendemain des faits, que le vigile avait été"vraisemblablement jeté à l'eau". Ayant accès au dossier, la veuve de Saïd Bourarach avait également certifié à Patrick Karam, alors délégué interministériel pour l'égalité des chances, que son compagnon avait été retrouvé avec "38 hématomes", sa veste "trempée" et du "gaz lacrymogène dans les poumons". Or, que nous raconte Le Monde?

Les collègues aperçoivent alors Saïd Bourarach, bombe lacrymogène en avant, tenant son chien en laisse, lancé à la poursuite de Dan L. (…).

Le groupe fond sur le vigile (…).

Le vigile fait alors usage de sa gazeuse, aspergeant copieusement le groupe.

Selon plusieurs témoins, l'un des agresseurs aurait alors menacé de tuer le chien. Le vigile, qui refuse d'abandonner la bête, renonce à se mettre à l'abri dans le magasin et repart en direction du groupe en vidant le contenu de sa gazeuse.

Ce sont deux agents de la SNCF, travaillant sur l'autre rive du canal, large d'environ 18 mètres, qui racontent la suite aux enquêteurs. Manifestement à bout de souffle, sur le point d'être rattrapé par ses poursuivants, le vigile se débarrasse de sa veste et se jette dans le canal. Les deux cheminots affirment avoir vu le groupe de poursuivants jeter des pierres dans l'eau, tandis que le vigile nageait énergiquement vers l'autre berge.

Le groupe de jeunes décide alors de rebrousser chemin, non sans avoir récupéré un paquet de cigarettes dans la veste du futur noyé.

L'enquête établira que le vigile est mort par noyade. A cause d'un pot de peinture.

L'article du Monde se conclut par ces mots et un renvoi vers un autre papier datant de mai 2010: celui de Caroline Fourest. L'essayiste (ndlr: avec laquelle l'auteur de ces lignes est en procès) avait déjà devancé, à sa manière, la relecture édulcorée du Monde qui s'avère, in fine, politiquement favorable à la mouvance sioniste (incarnée ici par Sammy Ghozlan, responsable de la communauté juive locale qui avait subtilement tenté d'atténuer l'émoi suscité par le drame):

Son blouson ayant été retrouvé sur une berge, sec, tout porte à croire que le vigile l'a retiré avant de se jeter lui-même dans le canal de l'Ourcq. On y repêchera son corps, couvert d'ecchymoses. D'après l'autopsie, il est mort par noyade.

En attendant le procès, ce sont les faits établis. La défiance raciste a pu jouer, de part et d'autre, mais la motivation raciste n'est pas démontrée. Il s'agit donc d'un fait divers. A moins de vouloir transformer toute altercation entre un juif et un Arabe en affaire politique (…) Toujours pour servir le même refrain: la mort d'un juif ferait trop de bruit, et la mort d'un Arabe serait tolérée.

Nulle surprise, dès lors, à constater que Paul Le Fèvre, avocat de l'un des accusés, s'est réjoui aujourd'hui sur Twitter de l'article de Soren Seelow.


Panamza reviendra prochainement sur l'affaire Bourarach, notamment avec des éléments d'informations inédits sur les quatres hommes mis en examen.


HICHAM HAMZA

http://www.panamza.com/270314-said-bourarach
 
3 hommes victimes de racisme . Deux ont fait la une des divers médias et Said ne peut compter que sur la mobilisation des anonymes ...

"Bienvenue à toutes et tous, vous êtes conviez à la soirée de soutien en mémoire de la mort de Saïd Bourarach. Dimanche 30 mars à 20h. Au cours de cette soirée nous ferons un point sur la situation et vous ferons des révélations exclusives. Puis nous parlerons des événements à venir. Nous comptons sur votre indispensable contribution, de nombreux projets sont en cours, aidons-nous à les réaliser afin qu'enfin Justice soit rendue. Adresse : 26 avenue Romain Rolland 93200 Saint-Denis. transports: prendre le Bus 153 à la gare de Saint Denis arret : Marville Delafontaine. Si vous souhaitez participer indiquez nous le nombre de personnes car nous pourrons accueillir au maximum 150 personnes"
 
"Les deux cheminots affirment avoir vu le groupe de poursuivants jeter des pierres dans l'eau, tandis que le vigile nageait énergiquement vers l'autre berge.

Le groupe de jeunes décide alors de rebrousser chemin, non sans avoir récupéré un paquet de cigarettes dans la veste du futur noyé."

Cest ce qu'ils apprennent au Sionistan quand ils vont faire l'armée.

 
A

AncienBladinaute

Non connecté
que vaut la vie d'un arabe pour la "justice" française?...... un exemple Malik Oussekine..... paix a toute les victimes

 
Un homme quelconque, simplement déterminé à tisser une sécurité financière pour sa famille recomposée, sa femme Nathalie, la fille de celle-ci, âgée de 7 ans et leur fils, bientôt 3 ans.


Maghrébines, passez votre chemin. Arrêtez de pleurer pour ceux qui ne pleurent pas pour nous.

Ce qu'on pardonne à Nathalie la blanche (un enfant bâtard), on ne le pardonnerai pas à Karima la maghrebine.
 
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