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Saint-Valentin est-il chrétien? Ou quand les Arabes cultivaient lart daimer
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[QUOTE="aladin60, post: 6679885, member: 1818"] Il serait trop fastidieux de décortiquer ici les écrits d’Al-Akhtal, d’Al-Farazdaq ou de Jarir, ainsi que tous ces rhapsodes qui ont glorifié l’amour pendant le règne omeyade. Avec l’effondrement de cette dynastie, l’indépendance du califat d’Andalousie, et surtout le règne des roitelets des principautés, la poésie elle-même se débarrassa progressivement du carcan rigide du poème classique oriental. Elle céda la place à des genres nouveaux, de composition strophique musicale, d’inspiration populaire: d’abord le Mouawachah, puis le Zajal (probablement né à l’époque almoravide), de langues respectives, classique et dialectale. A la fin du Xe et au début du XIe siècle, se signalent en Andalousie, des poètes de qualité égale aux Orientaux, comme Ibn Zaydoun qui chante son amour pour Wallada dont le salon littéraire était renommé. Mais c’est incontestablement Ibn Hazm, grand penseur, théoricien du langage, théologien, moraliste, juriste et historien, qui se démarque, entre autres ouvrages (près de 400 en tout), avec son célèbre livre de jeunesse et traité sur l’amour et les amants, intitulé «Tawq al-Hamama» (Le Collier de la Colombe). Il y expose un code d’amour sur la base de son expérience personnelle auprès des femmes qui lui ont appris, dit-il, le Coran, la poésie et l’écriture. Ce code d’amour est adapté, selon Lévi-Provençal, à la théorie courtoise qui sera en vogue un siècle plus tard avec les troubadours du Midi de la France. L’amour chez Ibn Hazm devient aussi vital que la respiration, spontané, non prohibé par la religion. Soumettant le plus fier des hommes, il adoucit le caractère, mais peut aussi se transformer en «mal accablant», rappelant le fameux duel des troubadours mêlant «joy et dolor». Ce «catéchisme de l’amour courtois» et cette poésie galante arabo-andalouse eurent des influences certaines sur la courtoisie française et sur le «fin’amor» des troubadours du Midi de la France. Parmi les premiers d’entre eux: Guillaume IX, duc d’Aquitaine, seigneur licencieux et esprit insoucieux, qui composa ses premiers poèmes entre 1100 et 1127. Cercamon était un pauvre hère dont le sobriquet signifie «celui qui court le monde». Jaufré Rudel, prince de Blaye, chanta, quant à lui, son amour au loin pour la comtesse de Tripoli qu’il n’avait jamais vue et dont il avait entendu parler par des pèlerins d’Antioche; tandis que Bernard de Ventadour, fils de serviteur, amoureux de la vicomtesse, est chassé pour cette raison du château pour aller chercher protection auprès de la belle Aliénor d’Aquitaine... Une polémique est née, à partir du XVIIIe siècle, autour de l’origine de la lyrique des troubadours d’Occitanie. D’au-tant que cette poésie était en contradiction totale avec la condition sociale de la femme, ayant pris rang dans des genres littéraires populaires comme les fabliaux ou les chansons de geste, avec les préoccupations de l’époque, davantage marquées par la guerre, et la morale austère des pères de l’Eglise qui réservaient à la femme une place subalterne. D’aucuns ont cherché à trouver dans cette poésie une influence latine, notamment avec Ovide et son «Arte Amandi», pourtant inconnu des troubadours. Sans oublier que la littérature latine antique n’a de place que pour le désir charnel, à part en ce qui concerne les sentiments portés par des femmes comme Phèdre ou Médée. D’autres y voient une influence religieuse, ne serait-ce que sur le plan de la forme, puisque le culte de la Vierge est plus tardif. Quelques-uns y trouvent des équivalences romanes, bien qu’elles soient antérieures au XIIe siècle. Mais beaucoup notent la ressemblance frappante, tant au niveau de la forme que du fond, avec la poésie arabe, largement antérieure. Parmi eux, au XVIIIe siècle: le père Juan Andès qui insiste sur l’influence arabe sur la rime et le mètre des troubadours, appuyé par Joaquim Pla ou par le bibliothécaire Girolamo Tiraboschi. [/QUOTE]
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