Sarkozy ou l’évidente traçabilité du bourbier islamiste en france et en afrique

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Nicolas Sarkozy n’est pas moins responsable que son successeur dans les agressions terroristes qui émaillent la France depuis le début de l’année.


Il est un fait incontestable que Nicolas Sarkozy n’est pas moins responsable que son successeur dans les agressions terroristes qui émaillent la France depuis le début de l’année. Ces dernières sont une des tragiques et prévisibles résultantes de son intervention foireuse en Libye en 2011.

L’ancien raïs de Tripoli, percevant une inflexion de la diplomatie française à son égard, eut pu menacer de dévoiler certains secrets gênants relatifs, principalement, au financement libyen de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007. Le Château n’aurait eu alors d’autre choix que de défourailler le premier en envoyant un BHL, en mal d’inspiration, préparer le terrain.

On connaît la suite et son point d’orgue, l’assassinat en direct de Khadafi suivi d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de son fils, Saïf al-islam Khadafi. Et depuis, règne le plus indescriptible des chaos, le fragile équilibre clano-tribal institué par l’ancien chef d’Etat libyen ayant littéralement volé en éclat sous le feu incandescent des irrédentismes islamo-mafieux qui gangrènent structurellement cette vaste région d’Afrique du Nord.

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Cette tectonique ainsi bousculée a réveillé les divers volcans de violence qui sommeillaient tant bien que mal sur une trajectoire sahélo-saharienne s’étendant du Mali au Tchad, en passant par le Niger, jusqu’en Centrafrique. Mais il y a pire dans la mesure où, par effet de flux et de reflux, les ondes de choc se propagent jusqu’à la corne de l’Afrique pour finir par communiquer avec les foyers djihadistes du Proche-Orient, dont l’influence alimente grandement ce que l’africaniste, Bernard Lugan, dénomme la « transversale des crises »engerbant la Libye jusqu’à la frontière occidentalo-méridionale du Cameroun et du Nigeria.

Il n’est donc pas étonnant que d’Aqmi à Boko-Haram, d’Ansar Dine à Ansar al-Charia, ou d’Al-Nosra (branche officielle d’Al-Qaïda) à l’État islamique (EI, branche dissidente d’Al-Qaïda), ramifications et points de jonctions ne cessent de se multiplier, au risque corollaire de déstabiliser un Tchad allié de la France ou une Egypte (qui, en son sein, a déclaré la guerre aux Frères musulmans), sans oublier la Syrie de Bachar el Assad, ce, jusqu’en Europe où l’on ne compte plus les sectateurs fanatisés de cet islamisme révolutionnaire et conquérant.

C’est ainsi, presque naturellement – si l’on ose dire –, que l’État islamique, avance ses pions dans des zones où, historiquement, l’islam a lointainement pris racine. Dès lors, est-il pathétique et inquiétant que la France s’alarme enfin ! de la contagion islamiste en Libye où l’EI serait présent avec pas moins de 3000 hommes – soit l’effectif du contingent militaire français pour « sécuriser » la bande sahélo-saharienne du Mali au Tchad !

Se profilerait, déjà, une nouvelle intervention militaire française en Libye, dans le but de freiner l’expansion de l’EI mais avec l’appui des Frères musulmans, voire d’Al-Qaïda et donc en méconnaissance volontaire de la réalité tribale libyenne. Bref, sur l’incendie déclenché par Sarkozy, Hollande verserait de l’alcool à brûler.

Aristide Leucate

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